Bonjour !

Me revoilà de retour avec un projet dont j'avais déjà parlé dans les derniers chapitre de Beautiful Disaster, ma fanfiction Klaine : un recueil d'OS. Le voilà donc, accompagné du premier fragment que j'ai rédigé. Ce recueil contiendra uniquement des scènes alternatives ou plus détaillées de la fiction principale, et vous risquez donc de ne pas tout comprendre si vous n'avez pas lu celle-ci. Je pourrais par contre vous faire un résumé si jamais vous le souhaitez. J'indiquerais au début de chaque OS à partir de quel chapitre atteint on peut la lire sans être spoilé. Il y aura différents pairings, différentes choses qui ne seront pas uniquement du Klaine, et je préciserai tout à chaque début d'OS.

J'espère que ces écrits vous plairont, vous intéresseront et vous serez aussi nombreux pour ce recueil que vous l'êtes pour chaque chapitre de BD. Merci encore, pour la millième fois.

Un grand merci à yhcorb pour m'avoir testé cela.

Disclaimer : Rien ne m'appartient.


Catégorie : Scène alternative ( Pour rappel, les scènes alternatives auraient pu se produire dans la fiction principale, mais n'ont pas forcément de rapport avec l'action choisie : une chose dite dans ce genre de scène peut se révéler être l'inverse dans la fiction principale.)

A partir du chapitre : 18

Personnages : Kurt, Blaine, Karofsky

Résumé : Et si Blaine ne s'était pas rendu compte de son amour pour Kurt après qu'il lui ai chanté une chanson mais en sauvant celui-ci une nouvelle fois des griffes de Karofsky ?

Rating : T

Prompt proposé par NoodleGleek. La chanson de ce fragment est I See Love de Passengers.


I See Love

And I feel love in spite of myself
And I feel love to frighten myself
And I feel love and I feel nothing else

[ I See Love - Passengers]


Kurt s'est fait violemment jeté par Blaine à la soirée Sadie Hawkins, ce qui lui a brisé le coeur. Il traîne depuis son chagrin derrière lui, errant comme une âme en peine, et Blaine se sent chaque jour plus coupable de lui avoir fait du mal...

POV Kurt

Plus rien n'avait d'importance. C'était comme si le monde avait continué à tourner et que j'étais resté là, immobile, pétrifié. J'avais l'impression qu'une partie de ma vie avait disparu, engloutie dans un gouffre immense qui s'était ouvert sous mes pieds au moment où Blaine m'avait brisé le cœur. J'entendais ses mots durs se répéter en moi, encore et encore. J'avais du mal à me dire que c'était fini, que le bonheur était venu, intense au possible, puis qu'il était reparti, aussi vite. Je ne pouvais plus être heureux désormais, je ne pouvais retourner à ma vie d'avant et l'apprécier. Il me manquerait toujours quelque chose, un sourire en coin et quelques boucles brunes.

Je ne faisais plus attention à rien. Je restais juste avec mes amis, silencieux, n'écoutant pas leurs rires, et j'étais juste là, comme une ombre sans saveur. J'avais perdu l'énergie, la foi que j'avais en ce monde. Mon esprit s'était réfugié dans un coin duveteux de mon âme et pleurait en silence toute cette douleur qui ne voulait pas sortir.

Je l'aimais. Je l'aimais tellement. Je ne savais pas comment continuer sans lui, comment me remettre à agir normalement. J'avais l'impression de ne plus savoir comment vivre, comment manger, dormir, comment agir et interagir avec les autres. Je me retrouvais souvent seul. Sans savoir comment, je me retrouvais à déambuler dans les couloirs vides, à m'asseoir contre un mur, pendant que tous les autres étaient au self. J'avais alors l'impression d'être ailleurs, dans un autre lycée étrangement silencieux où, peut-être, je n'avais pas encore été blessé jusqu'à l'âme. Un monde où tout était encore possible, où la joie était encore une option envisageable.

Mais la sonnerie retentissait, le couloir s'emplissait de chaussures boueuses, et je me levais lentement, me rendais comme un zombi en cours. J'y allais par habitude, sans plus vraiment suivre, même si travailler m'aidait à me vider l'esprit. J'essayais donc de faire quelques exercices de maths et pour un temps, j'oubliais mon malheur.

Je crois que la terre aurait pu s'effondrer sans que je le remarque.

Mais à force de trainer seul dans les couloirs, d'afficher mon chagrin sans honte, j'avais fini par attirer ceux qui se repaissent du malheur comme les mouches de sucre. Mes tortionnaires, qui s'étaient fait si discrets quand Blaine était mon ami, étaient revenus. Affamés de ne pas avoir pu s'acharner sur moi depuis si longtemps. A vrai dire, je les attendais. Et je n'en avais pas peur. De toute façon, ils ne pourraient jamais me blesser plus que Blaine ne l'avait fait. Jamais.

Et un beau jour, ce qui devait arriver, arriva. J'étais assis devant le lycée, la tête appuyée contre le mur extérieur, ne désirant rien sinon me vider l'esprit. J'entendis alors des pas lourds se rapprocher. Lentement, comme tout ce que je faisais depuis quelques jours, je me relevai.

Le slushie vint, froid et piquant, me brûlant les yeux. J'espérais qu'ils se contenteraient de cela, qu'ils passeraient leur chemin ensuite, me foutant la paix. Mais personne n'était là, personne pour voir leur violence. Et ils étaient venus pour moi. Ils n'allaient pas s'arrêter en si bon chemin.

- Alors la tafiole, on déprime parce qu'on s'est rendu compte de l'horreur qu'on infligeait au monde ? lança Karofsky d'une voix stupide

Un petit élan de combativité remonta alors en moi. J'étais seul certes, effondré, mais je ne leur ferais jamais le plaisir de plier devant eux. Et je n'avais plus rien à perdre. Quelque part, peut-être que j'espérais que la souffrance physique remplacerait la souffrance psychologique. Quelque chose de concret où j'arriverais à faire refluer la douleur, pour enfin, ne plus avoir ce trou dans le cœur qui me bouffait le corps.

Je ne fus donc pas surpris quand devant mon absence de réponse, Karofsky me prit par les épaules et m'aplatit contre le mur, encouragé par ses collèges. Bis repetita. La dernière fois, Blaine m'avait sauvé de sa violence, et j'avais pensé que, peut-être, il ressentait quelque chose pour moi. Rien de tel n'arrivera aujourd'hui.

- T'es sûr que c'est pas plutôt toi la tafiole, pour n'oser m'attaquer qu'avec trois gorilles ?

Je ne fus pas surpris de sentir une gifle s'aplatir sur mon visage.


POV Blaine

Le poids de la culpabilité. Un poids intense qui m'oppressait, me rendait malade. J'avais blessé Kurt. Je l'avais brisé, et depuis, il semblait éteint, toute sa joie disparue. Qu'avais-je fait ? Comment avais-je pu être un tel monstre, et enlever le bonheur que je voyais sur son visage ?

Je ne voulais pas qu'il ait de faux espoirs, certes. Parce que je n'étais pas amoureux. Enfin, je n'en savais trop rien, mais c'était trop soudain et le souvenir de Seb était encore trop présent pour que je puisse honnêtement m'engager avec quelqu'un. D'un autre coté, je n'étais pas sûr de pouvoir croiser encore une fois les yeux vides de Kurt sans hurler de culpabilité. Tout en moi hurlait que c'était de ma faute, et je mourrais d'envie d'aller le serrer dans mes bras, de le consoler. Mais pensant que c'était le meilleur moyen pour qu'il m'oublie, j'avais tenu bon dans mes résolutions, et m'étais tenu à l'écart pensant que la vérité était la meilleure chose à dire et qu'il ne souffrirait plus sous peu. Tant pis si ça me tuait à petit feu : j'étais persuadé que notre potentiel couple était voué à l'échec.

Et puis un midi, en sortant dehors pour prendre l'air, j'avais entendu ce bruit écœurant d'un corps qu'on malmène, et les grognements brutaux de footballeurs, accompagnés de quelques exclamations de joie. Aussitôt alerté, je fonçai vers l'origine du bruit, plus loin. C'était Karosfky et ses sbires qui s'acharnaient sur un pauvre seconde. J'hésitais entre intervenir et aller chercher du renfort, quand soudain... J'ai entendu un gémissement brisé, cristallin, et j'ai su que c'était Kurt qu'ils maltraitaient. Mon sang n'a fait qu'un tour et j'ai courus vers lui, plein d'adrénaline. Personne n'avait le droit de faire du mal à Kurt, personne. Kurt était trop parfait pour qu'une bande de brutes puisse l'abattre. Moi vivant, jamais.

J'étais comme fou. Soudain armé d'une force inouïe, je repoussai Karofsky contre un de ses acolytes, me plaçai devant mon ami, qui se laissa lentement tomber à terre et je hurlai :

- Cassez-vous ! Hors de ma vue ou je vous explose la tronche. Connards ! Vous en prendre à un type seul et fragile mais qu'est-ce que vous êtes, bordel ?!

Sans doute pris au dépourvu par la soudaineté de mon apparition, ils partirent sans demander leur reste. J'étais en rage. Aussitôt, qu'ils furent disparus, je me penchai vers Kurt. Il était allongé par terre, ayant du mal à respirer mais visiblement conscient, ce qui me rassurait. Il saignait du nez et je sortis immédiatement un mouchoir pour l'éponger. Et c'est en le voyant là, si fragile, si frêle, que la vérité me sauta à la figure.

J'aime Kurt. Peut-être pas exactement de la façon la plus parfaite, mais je l'aime. Énormément. Et si je ne peux supporter qu'on le blesse, alors moi non plus, je ne peux m'autoriser à le faire souffrir. Personne ne devrait avoir la possibilité de lui faire du mal, personne, moi compris. Et je veux qu'il soit heureux, que je puisse l'entendre rire le plus souvent possible, et sourire. Je veux revoir son regard émerveillé, et écouter sa voix cristalline réinventer un air connu. Je veux tout cela, tout ces fragments de lui, pour moi. Je veux essayer, et tant pis si ça foire. Je veux essayer de l'aimer du mieux que je peux. Dès aujourd'hui, sans plus me voiler la face. Car je l'aime énormément.

Il reprit son souffle, enfin, et murmura :

- Merci. Désolé que tu ais encore dû me sauver.
- C'est moi qui suit désolé de t'avoir fait tant de mal à cette fête, d'avoir été un tel con. Parce que je viens de réaliser à quel point je t'ai fais du mal, et je ne peux pas vivre avec cette idée. Si tu me pardonnes, je serais là pour toi, constamment.

Il sourit alors, et son sourire était comme une pluie fraiche après la canicule. Plus tard, quand il irait mieux, je lui demanderai s'il voulait qu'on soit ensembles pour de bon. Car, j'en étais intimement persuadé à cet instant, cela me rendrait particulièrement heureux d'envisager la vie à ses côtés, chaque jour.


Notes : J'espère que cela vous a plu, et pas trop perdus. Ce fragment était une introduction à d'autres qui seront plus intéressants :) (Et rating M accessoirement.) N'hésitez pas à reveiwer si vous trouvez mon idée intéressante et m'encouragez à continuer ou si vous avez des prompts, sur n'importe quel sujet de la fiction que vous souhaitiez voir traité :).

Merci d'avance pour tout,

Nema