-FABLIAU KLINGON-
Cette petite fable perverse se passe dans l'univers de Star trek, en territoire Klingon, dans un passé indéterminé, c'est pour cette raison que je la poste ici... Cependant, bien que j'adore les Spirk, Spone et autres McKirk, vous ne trouverez aucun de ces personnages ici.
Je dit perverse car il y aura du lemon HH, un treesome HHF et du syndrome de Stockholm, qui justifie le classement M mais jamais rien de trash... et fable parce que, disons, que j'ai un peu lâché la bride à mon esprit tordu (d'où le treesome)^^
En espérant que cette petite fantaisie vous divertira et vous plaira... en attendant celle que je suis en train d'écrire où j'envoie balader l'Enterprise dans un espace-temps inconnu ^^
Chapitre 1- Esclave sur Qo'noS -
Date stellaire : 16604,05.
Trois ans jour pour jour après le premier contact entre les Vulcains et les Humains
Localisation spatiale : inconnue...
Destination spatiale : inconnue
Probabilité de retourner sur son monde natal dans un futur proche ou éloigné : 0%
Spohkh regarda par la fenêtre du vaisseau. Il contemplait les étoiles pour une dernière fois. Derrière lui, le pirate dormait encore. Il se concentra pour surmonter sa douleur physique. Il se sentait souillé. Il avait cependant fait ce qu'il devait en se servant de la concupiscence de cet homme. Il avait ainsi été sorti de sa geôle et avait pu avoir accès à l'ordinateur central de ce vaisseau. Il y avait introduit un virus indétectable.
Demain, il allait être vendu comme esclave sur une planète primitive, ou plutôt, sur une planète d'un autre espace-temps que le sien, sans aucune possibilité de pouvoir un jour retourner sur Vulcain. Cela lui avait été annoncé avec un plaisir sadique. Il allait se retrouver prisonnier du passé.
Demain, quand ce vaisseau aura parcouru un parsec, il explosera, mettant un terme à ces razzias.
Il était Vulcain et haïssait détruire des vies. Mais il ne pouvait pas prendre le risque de laisser ces pirates modifier le passé, avec toutes les conséquences imprévisibles que cela impliquait. Il ne pouvait pas laisser ces inconscients atterrir sur Vulcain et en modifier le cours de l'histoire...
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Spohkh fut vendu sur la planète Qo'noS. A en juger par les tenues vestimentaires, il devait se trouver à un équivalent du moyen âge humain.
On posa à son cou le collier des esclaves.
Il était Vulcain, une créature rare pour ce monde. Il fut vendu au Ta'Tre'Gok Kordem juH (Roi Tre'Gok de la maison Kordem), en échange de quelques esclaves Klingons et surtout d'une quantité conséquente de dilithium. Il ignorait que Qo'noS put en posséder. Il avait eu un raisonnement judicieux en programmant l'auto-destruction du vaisseau à un parsec de ce système solaire. Avec une telle quantité de cristaux, il y avait là de quoi faire détruite une planète dans l'explosion.
Il éprouva brièvement de la culpabilité vis à vis des captifs encore à bord du vaisseau qui allaient être ainsi sacrifié... il avait accompli son devoir en protégeant les autres planètes de ces pirates. Surak le Sage aurait dit les besoins du plus grand nombre l'emportent sur ceux de quelques uns,mais cela n'en avait pas moins un goût amer. Il fit un effort et reprit le contrôle de ses émotions, mis à rude épreuve depuis sa capture.
Spohkh comprit à demi-mots qu'on expliquait au roi que les Vulcains étaient des jouets peu affectueux mais intelligents, de bons théoriciens et de bons guerriers, à la condition d'être correctement traités. Le roi le savait, il n'était pas le premier Vulcain à avoir été vendu sur cette planète. Spohkh écouta, impassible et en déduisit la cause de la destruction inexpliquée du vaisseau D'Kyrack, qui avait disparu brusquement sans laisser de trace. Il regrettait que nul n'ait encore inventé de traducteur automatique implantable dans un bras. Il avait apprit des rudiments de Klingon lors de sa formation. Mais leur langue était différente de celle qu'il avait apprise.
Pendant deux années klingonnes, Spohkh reçut une formation de soldat-espion, apprit leur langue et leur culture. Il découvrit une société féodale, dominée par la loi du plus fort et les guerres de clans, pas encore unifiée par celui que les Klingons allait appeler dans le futur Kahless l'Inoubliable.
Il avait fait un rapide calcul. Sur vulcain, son peuple n'avait pas encore connu le temps de l'éveil à la lumière de la philosophie de Surak le Sage, et en était encore, lui aussi, à l'ère de la sauvagerie...
Il fut plutôt bien traité, compte tenu de la violence naturelle des Klingons. Il remplit ses objectifs avec succès, démontra ses compétences en matière d'organisation des missions, ses capacités à tenir un secret. On lui confia de plus en plus de responsabilités, ainsi qu'une certaine autonomie, il fut respecté presque autant qu'un homme libre.
Cependant, bien que satisfait de son travail, le roi décida un matin de l'offrir en présent à son général en chef des armée, le jeune Kahn'ess. Spohkh ne montra pas la cuisante brûlure de l'humiliation face à cette régression.
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Le Général Kahn'ess disparut alors que Spohkh faisait route vers le campement. Il fallut une semaine de recherches pour le retrouver, et le Vulcain y prit part en activant ses réseaux d'espions.
Seuls les hommes les plus fidèles au général menèrent leur enquête. Kahn'ess tlheDmo'puq (le bâtard) gênait les autres chefs militaires : trop juvénile, trop inventif, trop ingénieux, et surtout, choisi par le Ta'Tre'Gok Kordem en personne pour une raison que nul n'avait pu deviner.
Spohkh fut le premier à entrer dans sa salle de torture. Il était le cadeau du roi, le nouveau serviteur de Kahn'ess,et à ce titre il avait droit à des égards de la part des fidèles de son maître. Bien qu'il fut un esclave Vulcain, le roi lui avait ordonné de veiller sur Kahn'ess, de toutes les manières possibles. Et il avait fort bien compris le sous-entendu.
Spohkh resta impassible malgré son indignation, les Klingons étaient décidément un peuple irrationnel et barbare : Kahn'ess avait été torturé.
Non pas pour lui arracher des secrets. Pour lui procurer une mort lente et ignominieuse. Spohkh ne s'habituait toujours pas à cet aspect inutilement cruel de leur culture. Il reconnut à peine son nouveau maître, qu'il n'avait vu que sur un portrait... car, se répéta-t-il, ce jeune homme à peine conscient était à présent son nouveau maître lequel avait tout droits sur lui.
Le frêle Kahn'ess était nu. Son torse était couvert de longues blessures, et son sang dégoulinait le long de ses cuisses. Il était attaché dos au mur, les bras en l'air pour entraver sa respiration. Ses longs cheveux souillés de sang lui collaient aux épaules et au visage. Spohkh se saisit du poignard qui lui avait été donné par le roi, et se hâta d'aller vers Kahn'ess tandis que les soldats tenaient les tortionnaires au respect sous la menace de leurs armes et de leur nombre. Kahn'ess le regarda faire avec un regard flou et indéchiffrable.
A peine libéré, Kahn'ess arracha le poignard des mains de Spohkh. Porté par une rage immense, il se jeta en titubant, dans un cri rauque de colère et de haine, sur les ennemis. Il les égorgea un à un avec une précision pétrifiante, avant de tomber sur ses genoux, à bout de force. Spohkh s'agenouilla face à lui, impassible.
- Je suis Spohkh. Dit-il d'une voix neutre. Ta'Tre'Gok m'a offert à vous comme esclave
Kahn'ess contempla à nouveau cet homme étrange. Il vit les oreilles pointues, les drôles de sourcils... un hors-monde. Il avait entendu parlé de cette race étrange... un Vulcain. Il acquiesça.
- Je t'accepte comme esclave. Parvint-il à articuler malgré la douleur qui entravait sa voix.
- Qu'il en soit ainsi, maître. Avec votre permission, je vais soigner vos blessures.
Kahn'ess ne répondit pas, se contenta d'acquiescer d'un mouvement de tête. Spohkh lui reprit le couteau, le nettoya avec sa tunique et le remis dans son fourreau. Les armes étaient considérée comme des objets précieux, Spohkh savait qu'il devait se comporter ainsi, c'est ce qu'un Klingon aurait fait.
Spohkh se pencha sur lui et l'aida à se lever. Le jeune Klingon ne lui opposa aucune résistance. Il l'emmena, titubant, jusqu'à la chambre d'un officier ennemi. Les soldats les accompagnèrent mais restèrent devant la porte, méfiant. Cependant, ce Vulcain était un cadeau du roi, et leur général avait accepté son aide. Aucun d'eux ne pouvait s'y opposer.
Kahn'ess s'assit lentement, en grimaçant de douleur. Spohkh alluma un feu sous la vasque de la salle de bain, y fit chauffer de l'eau. Il sortit les pots d'onguents et des bandages qu'il avait amenés avec lui dans une sacoche en bandoulière. Il lui aurait été plus utile d'avoir à sa disposition un médicorder, des antibiotiques et une poche de sang pour une perfusion, mais ces gens n'en étaient encore qu'au moyen âge et il était coincé dans ce passé sans aucun espoir de retour dans son monde...
Il chassa de son esprit ces regrets inutiles. La seule option logique était de s'adapter à ce monde, ce qu'il avait fait depuis son arrivée ici, ce qu'il allait continuer à faire au service de... son maître
Spohkh alla chercher Kahn'ess, le fit asseoir doucement sur un banc recouvert d'une serviette épaisse dans l'immense baignoire vide. Il s'agenouilla. Délicatement lava les plaies avec du savon, afin les nettoyer de toute impureté et de les désinfecter. Le sang recommença à couler. Kahn'ess se laissa faire les poings et les dents serrées, sans un mot, même lorsqu'il lui lava le sexe, même lorsque sur un geste, il l'incita à se retourner… Spohkh eut la confirmation de ce qu'il avait déduit à la façon de marcher de ce Klingon: Kahn'ess avait été violé… A nouveau, il procéda à des soins d'hygiène, avec des gestes les plus doux et précis possibles. Il y avait des déchirures, mais pas d'hémorragie. C'est cet endroit qu'il commença à soigner à l'aide d'un baume. Puis il recousit les blessures les plus profondes et les banda.
Spohkh perçut une présence. Il posa un linge sur le pubis de Kahn'ess, allongé sur la serviette moelleuse, grelottant de fièvres, à demi inconscient. Il se leva et alla à la porte. Des généraux tentèrent d'entrer, tels des rapaces sans honneur. Logique. Ils voulaient prendre la place de ce jeune général. L'occasion de se débarrasser de lui était trop belle, et cet esclave était le coupable parfait.
-Sortez ! Gronda Spohkh à voix basse, mettant son impassibilité de coté. Vous n'avez rien à faire ici !
-Mais nous voulons le voir, lui parler ! Savoir comment il va !
Ils bousculèrent Spohkh et virent l'affaiblissement de Kahn'ess. Spohkh sentit le danger de la situation. Sa mission était de veiller sur ce jeune guerrier, mais seul contre ces Klingons primitifs, il ne faisait pas le poids, cependant...
-Les fidèles de mon maître sont justes à coté. Je n'ai qu'à crier pour les faire venir.
Comme cela lui en coûtait, lui qui avait toujours été indépendant et fier, d'avoir de tels propos... mon maître
-Mais que dis-tu là ? Esclave !
Le ton était extrêmement insultant. Mais il en valait plus pour le déstabiliser.
-Sortez, où je les appelle !
Spohkh ne bluffait pas, il ne montrait aucune crainte face à eux. La fidélité des hommes de Kahn'ess envers leur chef était notoire, et dangereuse… les généraux se retirèrent, mécontents.
Kahn'ess avait tout entendu, tout compris. Pour la première fois depuis des années, un profond sentiment de sécurité l'envahit, il n'eut pas la force de lutter contre celui-ci, indigne d'un guerrier. Pour une raison qu'il ignorait encore, ce Hors-monde veillait sur lui, plus rien ne pouvait arriver. Il s'abandonna au sommeil. Spohkh ressentit confusément cette confiance absolue et cela le troubla profondément. Il souleva le jeune Klingon endormi et l'installa dans le lit. Il prétendit aux soldats qui montaient la garde que leur chef ne voulait voir personne. Ceux-ci acceptèrent cet ordre.
Kahn'ess et lui étaient désormais en sécurité. Spohkh s'accorda les cycles de méditation dont il avait tant besoin
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Kahn'ess se réveilla le lendemain matin. Il grommela et s'assit sur le lit en grimaçant. Spohkh était resté à ses cotés toute la nuit, il avait dû à plusieurs reprise lui faire baisser sa fièvre. Il avait peu dormi, heureusement, il avait pu médité correctement.
-Vous ne devez pas vous lever ! Protesta calmement Spohkh.
Kahn'ess regarda avec un certain étonnement cet esclave impudent qui se permettait de lui donner des ordres. Cependant, il se souvenait que celui-ci avait empêché les autres généraux de profiter de son état de faiblesse. Cette impertinence était sans doute une spécificité Vulcaine.
-Aide-moi à m'habiller. Ordonna Kahn'ess sèchement
-Votre attitude est irrationnelle. Répliqua Spohkh nullement impressionné. Il vous faut vous reposer encore ! Vous allez entraver la progression de votre cicatrisation
- Obéis. Se contenta-t-il de répliquer
Spohkh tiqua mais obéit.
Kahn'ess leva la main et la posa sur la joue du Vulcain, qui dut faire preuve de tout son contrôle pour ne pas reculer et accepter ce contact. Kahn'ess devina plus qu'il ne vit cette crispation, cet esclave était encore insoumis malgré son apparente obéissance.
Paradoxalement, cela lui plut.
Beaucoup.
- Tu n'est pas hideux, pour un hors-monde. Tu resteras à mes cotés. Que tous voient le beau jouet que Ta'Tre'Gok Kordem m'a offert.
Il regarda intensément le Vulcain, mais celui-ci ne montra aucune réaction à sa provocation humiliante. Intéressant... de plus en plus intéressant. N'importe quelle esprit fier et libre aurait protesté de se faire qualifier de bel objet. Un tel auto-contrôle était vraiment fascinant.
Mais Spohkh était un Vulcain. Son humiliation resta confinée bien à l'abri de ses barrières mentales.
Spohkh ne le quitta donc pas d'une semelle, le poignard accroché à sa ceinture. Les Vulcains étaient des créatures rares, et en tant que présent du roi, formé au combat par les hommes du roi, il rappelait par sa présence la confiance que le monarque avait placée en Kahn'ess. Spohkh resta parfaitement indifférent, comme si rien de ce qu'il se passait autour de lui ne le concernait. Il put cependant se rendre compte de la vive intelligence et des talents de commandement de son nouveau maître.
Kahn'ess présida la réunion des généraux, rétablit son autorité, et força l'admiration de certains de ces hommes. L'une de ses plaies s'était rouverte, et le sang avait traversé ses vêtements, mais il ne montra aucun signe de douleur. Tous savaient les tortures qu'il avait enduré, les soldats leur avaient fait le détail de ses blessures, et pourtant, il était là, plus volontaire, plus talentueux, et plus déterminé que jamais… un vrai guerrier.
Il retourna à sa tente dans le campement militaire peu de temps après cette réunion, épuisé. Il se reposa un peu et se remit au travail, discrètement mais étroitement aidé et soutenu par Spohkh.
Le soir, il ordonna qu'on lui apporte du vin de feu.
- C'est mauvais pour votre santé, maître. Dit Spohkh calmement. L'alcool obscurcit l'esprit et affaibli le corps.
- Qu'est ce que cela peut te faire ? Rétorqua Kahn'ess, agacé par le ton moralisateur de son esclave
- Ta'Tre'Gok Kordem m'a donné pour mission de veiller sur votre santé
- Oui, mais ici c'est moi le maître. Pose la bouteille ici et laisse-moi.
Allongé, Kahn'ess commença à boire, il voulait tenter d'oublier, il voulait s'assommer pour fuir les cauchemars qu'il sentait venir honteusement le hanter la nuit dans son sommeil.
Les notes d'une mélopée parvinrent à ses oreilles. Était-ce Spohkh qui jouait ainsi ? Il ignorait que les Vulcains étaient des musiciens.
La mélodie était étrange et infiniment triste. Elle lui perfora le cœur peu à peu, jusqu'à ce qu'une vague de sanglot le prenne à la gorge. Kahn'ess y résista autant qu'il le put, les larmes n'étaient pas dignes d'un guerrier Klingon. Il enfouit sa tête dans son oreiller, la musique se faisait plus rageuse, plus douloureuse encore…
Kahn'ess craqua et pleura longuement, et finit par s'endormir, vidé.
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Au matin Spohkh était là, comme la veille, prévenant et attentif. Il l'habilla avec des gestes très doux, sans que jamais ses doigts ne le touche. Toute une partie de l'esprit de Kahn'ess protestait face aux sentiments de plénitude que lui inspirait l'attitude calme et impassible de cet esclave, mais il ne repoussa pas le Vulcain.
Toute la journée, Spohkh resta aux coté de lui, silencieux et vigilant. Le soir, il le lava, le sécha, changea ses bandages. Il l'aida à se coucher. Kahn'ess avait encore du mal à effectuer certains mouvements
Spohkh avait réfléchi toute la journée. Sa mission était de veiller sur Kahn'ess, par conséquent, il devait aussi lui éviter de tomber dans l'alcool. Il savait que le vin de feu pouvait devenir particulièrement addictif. Il devait trouver un moyen d'apaiser ses tourments émotionnels, un moyen que le fier Klingon accepterait. Il était hors de question de lui enseigner les techniques de la médiation. De toutes façons, il était plus que probable que Kahn'ess refuserai cette méthode avec mépris.
Il s'assit sur le lit et, sans un mot, prit les pieds de son maître. Kahn'ess, bien que surpris, ne broncha pas et posa ses parchemins qu'il avait en main, curieux de ce que le Vulcain allait faire. Lentement, Spohkh lui massa les pieds et les chevilles. Son toucher télépathique lui permit de trouver les points d'acupuncture. Kahn'ess soupira doucement, accepta de se détendre.
- Souhaitez-vous que je procède ainsi avec votre dos? Demanda Spohkh tranquillement
Kahn'ess ne répondit pas et se contenta de se coucher sur le ventre. Spohkh enduisit ses mains de crème et massa ses épaules et le dos, que les tortionnaires avaient épargnés, dénouant les nœuds de tension et rétablissant les courants d'énergie. Kahn'ess se sentit flotter dans un bien être total… Spohkh le massa longuement, sans sembler se fatiguer, la nuque, les épaules, le dos, le creux des reins… ses mains se firent de plus en plus douce, et Kahn'ess s'endormit.
Le lendemain soir, Kahn'ess ordonna à Spohkh de lui apporter son alcool.
- Ne souhaitez-vous pas que je vous prodigue un massage auparavant ?
- Oui. C'est une bonne idée. Répondit Kahn'ess en s'allongeant sur le ventre.
Comme la veille, il s'endormit sous ces caresses.
Chaque soir, Spohkh proposa ce massage à son maître, et oublia systématiquement de lui apporter son vin. Kahn'ess n'était pas dupe. Spohkh ne voulait pas qu'il boive. Spohkh était vraiment très doué de ses mains, et l'amenait à un état d'abandon dangereux. Peu importe, Spohkh était son esclave, il n'avait rien à craindre de lui. Les Vulcains n'étaient pas réputés pour leur impulsivité. De plus, il avait droit de vie et de mort sur lui.
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Le prisonnier était coriace et rien ne semblait pouvoir le faire parler. Agacé, Kahn'ess vint assister à l'interrogatoire pour tenter de le faire parler lui même. De cet interrogatoire dépendait l'issue de la prochaine bataille.
-Ah, mais voilà la petite tapette ! On t'a bien dépucelé, hein ?
Kahn'ess se raidit, il n'avait pas vu tous les visages de ceux qui... ce Klingon devait donc être l'un d'entre eux.
Spohkh fit un effort pour conserver son calme. Depuis qu'il était devenu la propriété de Kahn'ess, il veillait sur lui chaque nuit. Par conséquent, il ne dormait pas assez, mais surtout, il n'avait pas son quota nécessaire de méditation et cela commençait à se faire sentir en lui. Lentement, il commençait à avoir du mal à conserver son auto-contrôle.
A force de suivre Kahn'ess dans tous ses déplacements, d'assister à toutes ses réunions, de le voir interagir avec ses soldats, il avait pu constater que ce Klingon possédait une vive intelligence et était (un peu) moins barbare que les autres. Sans pour autant le rechercher, Kahn'ess avait réussi à gagner son respect. Spohkh ne put retenir la colère qui monta en lui. Froidement, il prit le prisonnier à la gorge.
-Maître, laissez-le moi, laissez-moi l'interroger à ma façon.
Kahn'ess hocha la tête lentement, en signe d'acquiescement. Spohkh souleva le prisonnier et le coucha sur la table, sur le ventre. Ses Klingons étaient un peuple de barbares, il allait donc utiliser une méthode barbare.
-Lâche-moi, esclave !
-Que tout le monde sorte ! Dit Spohkh d'une voix glaciale.
Sur un geste de Kahn'ess, tous obéirent. Spohkh le regarda avec gravité :
-Êtes-vous sûr de vouloir assister ça ?
Pour toute réponse, Kahn'ess prit un crayon et l'un des carnets sur la table et il s'assit non loin. Il réprima une grimace, il s'était assis trop vite et cela le fit souffrir. Cela lui faisait encore si mal ! Une inexplicable fureur froide monta en Spohkh, lui fit bouillir le sang, il dut faire un effort pour rester impassible. Le prisonnier tentait de se débattre, en vain. Spohkh lui arracha son pantalon.
-Lâche-moi esclave ! Sale PD !
-Oui, vous avez raison, j'en suis un ! Répliqua Spohkh avec un calme effrayant. Vos camarades et vous, vous êtes trompés en apposant sur la hanche de mon maître la marque S des sodomites. Moi, je sais comment faire jouir un homme… et comment le faire souffrir !...
Spohkh mentait à peine, les Vulcains étaient pour la plupart bisexuels. De plus n'avait-il pas su manipuler le pirate en satisfaisant sa répugnante concupiscence sexuelle ?
-... Et croyez-moi, vous allez regretter amèrement de ne pas avoir répondu plus tôt aux questions
Il posa juste sa main sur le creux de ses reins. Son toucher télépathique réveilla tous les nerf, aussi surement que s'il s'était servi d'un scalpel. Le prisonnier poussa un cri de douleur. Kahn'ess se leva pour contempler la scène avec intérêt. Cette façon de torturer était particulièrement intrigante... il comprenait mieux à présent comment son esclave s'y prenait pour l'amener à un tel sentiment de détente lorsqu'il le massait. Le vulcain devait avoir une sorte de pouvoir au bout des doigts.
Spohkh cessa sa stimulation, le temps de dire :
-A présent, parlez.
-Vas te faire foutre !
- Être grossier ne changera rien à votre situation.
Spohkh recommença, la douleur fut plus violente encore, les cris se transformèrent en hurlements. Le Vulcain fit une nouvelle pose et le prisonnier n'attendit pas qu'il lui pose la question :
-Arrête ! Pitié, Arrête ! Je vais parler, je vais parler !
Il révéla les noms de ses complices, où, quand comment... que Kahn'ess prit en note. Spohkh enleva sa main comme s'il s'était brûlé. Il se rendit compte de ce qu'il venait de faire, et il eut profondément honte de lui-même: la torture était un acte indigne d'un Vulcain. Les Klingons avaient-ils déteints sur lui ? Était-il en train d'adopter leur cruauté à force de les fréquenter?
-Achève donc de prendre ton plaisir. Intervint Kahn'ess avec un mauvais sourire : il avait vraiment apprécié ces hurlements de douleur, et avait très envie que son esclave recommence.
-Mon plaisir ? Quel plaisir ? Protesta Spohk. Un Vulcain n'éprouve aucun plaisir à faire souffrir.
Ah? bon, dommage... il allait prendre son pied d'une autre façon.
-Soit. Murmura Kahn'ess en se levant. Comme tu voudras.
Calmement, il s'empara du poignard qui pendait à la ceinture de Spohkh. Il saisit le prisonnier, encore à plat ventre sur la table, par les cheveux et, avec un grand sourire, lui trancha la gorge, froidement. Le sang gicla si fort qu'il lui éclaboussa le visage. Kahn'ess croisa le regard brièvement troublé de Spohkh. Il lui rendit son arme. Spohkh dut faire un violent effort pour remettre son corps en mouvement, horrifié par sa propre violence et celle de ce Klingon.
Kahn'ess sortit, la tête haute, accompagné de Spohkh. Ils virent aux regards effarés des hommes qu'ils les avaient épiés : ce Vulcain avait un pouvoir terrifiant et il était esclave du général.
Kahn'ess donna la liste des noms et rentra dans ses quartiers.
à suivre...
- Tu as dis à l'autre minable que tu savais comment faire jouir un homme. Grommela Kahn'ess...
prenez le temps de me dire si vous êtes tenté de connaître la suite ?
