Chapitre 1
PDV EMMETT
- On ne sera jamais pris dans l'équipe Emmett, dit Edward. On n'a pas le niveau.
Il se laissa tomber dans l'herbe, déçu. Je m'affalai à ses côtés, la tête baissée entre les jambes, les bras entourant mes genoux et je soufflai. Nous étions vraiment nul en foot.
Moi qui rêvait de devenir populaire et capitaine de l'équipe. Moi qui me voyais faire du football ma profession. Moi qui voulait épouser Rosalie Hale, la pom-pom girl la plus hot de l'univers et qui sort, malheureusement, avec le capitaine de l'équipe de foot, Greg. Mon morale était au plus bas.
- On trouvera une autre solution, t'inquiète !, me réconforta Edward.
Edward. Mon meilleur ami. Le meilleur élève du lycée. Il pourrait déjà avoir passé son abc mais il préfère rester avec moi et des gens de son âge et vivre une scolarité normale. Il connait mon amour pour Rosalie tout comme je connais sa fascination pour une joueuse de football de notre âge qui est capitaine d'une équipe masculine. Il a des posters d'elle grandeur nature partout dans sa chambre, même un au-dessus de son lit ! Une fois il m'a dit que c'était son ange pour s'endormir et qu'il avait composé une musique pour elle ! Ca fout les j'tons, j'vous jure ! Je ne suis jamais entré dans sa chambre, ce que sa sœur, Alice, m'en racontait me suffisait largement pour me faire flipper !
FLASH BACK
- Emmett ?
- Hum ?
- Demain il y a un nouveau poster qui sort à Port Angeles, tu viens avec moi ?
FLASH BACK
Il en était complètement dingue. Mais le pire c'est qu'ils sont rares et coûtent une fortune ! Le plus cher qu'il ait doit être à 300 dollars ! Je lui ai dit de sortir avec des filles du lycée mais il n'en trouve aucune à son goût. Pourtant elles ne sont pas toutes moches, il n'y a qu'à voir ma Rosie.
Deux gars de l'équipe de leur école s'avancèrent vers nous.
- Salut les fillettes, vous auriez dû vous présenter pour l'équipe féminine, vous auriez eu plus de chance ?, dit Greg, le capitaine de l'équipe. Et encore elles sont surement plus douées que vous ! Ha ha ha ! Tu te souviens Kurt, comment ils se sont cassés la gueule avec le ballon immobile ?
- Si je me rappelle ? Evidemment ! C'était tellement drôle !, s'exclama l'autre.
Ils nous imitèrent essayant de tirer dans un ballon et tombant, avant de partir sous les rires l'école, nous humiliant plus qu'on ne l'était.
Edward me ramena chez moi, comme tous les soirs. Je sortis de sa Volvo après l'avoir salué et rentrai chez moi en claquant la porte.
- MA PORTE !, s'écria ma grand-mère d'une voix stridente. ESPECE DE SALE GARENEMENT, AUCUN RESPECT !
- Eh Emmett qu'es-ce qu'il y a fiston ?, me demanda Charlie, mon père.
Ma mère, Elise, était décédée en me faisant naitre. Elle voulait accoucher toute seule et à la maison. Mais elle a fait une hémorragie et en est morte. Mon père avait appelé les secours, qui malheureusement arrivèrent trop tard pour la sauver.
- Je suis la risée du lycée, le bouffon qui ne sait même pas tirer dans un ballon sans se le prendre dans les pieds et se casser la gueule. Je suis un bon à rien ! Vivement après demain ! C'est les vacances !, répondis-je, désespéré en se laissant tomber sur le canapé.
Je ne suis même pas allé dans la cuisine manger. Ce qui est un comble pour moi, Emmett Swan !
- Les essais se sont mal passés ? Edward a réussi ?
- Edward est comme moi. Sauf que lui a au moins un bon niveau scolaire.
- Je ne comprends pas comment est-ce possible ? Vous jouez bien au foot avec les gars de la Push !
- Ce n'est pas le même.
- Comment ça ?, me demanda-t-il.
- C'est du football américain à notre façon, pas du soccer p'pa.
Il se concentra sur le match de baseball à l'écran avant de se retourner vers moi.
- J'ai peut-être une solution.
Je relevai alors la tête, plein d'espoir.
- Je vais demander au coach de te former.
Je soupirai. C'était trop beau pour être vrai ! Le coach a été le premier a se moquer de nous !
- C'est surtout lui qui s'est foutu de notre gueule quand il a vu qu'on n'arrivait même shooter, lui dis-je, désespéré. Laisse tomber.
Je montai alors dans ma chambre, bien décider à déprimé, la tête dans mon oreiller portant la photo de ma Rose …
- Emmet ! Attends ! Il faut que je te parle !, cria Charlie.
- QU'EST-CE QU'IL Y A ?
- Descends de ton perchoir !
- J'arrive, j'arrive !
Je descendis les escaliers dans un vacarme assourdissant, en prenant bien soin de taper plus fort sur la troisième et cinquième marche.
- MES ESCALIERS !, cria la grand-mère Swan d'une voix suraigüe. PETIT VAURIEN !
- C'est ça, mémé !, marmonna Emmett.
- Et cesse de marmonner ! Tu devrais l'envoyer dans un camp de redressement, je te le dis Charlie, au moins, il apprendra à descendre des escaliers avec douceur et classe … haaa le bon vieux temps … les hommes galants …
Je rejoignis mon père dans le salon. Un grand sourire sur le visage. J'adorais faire crier sa grand-mère, elle démarrait au quart de tour. Charlie soupira.
- Tu pourrais m'épargner mes oreilles, fils !
- Désolé, dis-je, prenant mon air le plus angélique.
- Je vois ça ! Enfin, je voulais te dire que tu vas devoir passer toutes les vacances chez ta cousine ! Je n'ai pas pu prendre de congé, on aurait apparemment « besoin » de moi ! Tu parles !
Attends ! Stop ! Deux secondes ! Il veut m'envoyer chez tante Tanya ? Où je dois m'habiller d'un costard tous les jours, manger avec trente couverts différents, avoir les cheveux peignés sur le côté, et participé à des « bals » ?
- TU M'ENVOIES CHEZ TANTE TANYA ? MAIS C'EST PIRE QUE LE CAMP DE REDRESSEMENT !
- Non ! Non ! Bien sur que non ! Je ne t'enverrai jamais là-bas, même avec un couteau sous la gorge, tout seul !
Ouf ! Ce n'est pas Tanya ! Mais alors ça veut dire que c'est chez tatie Kate ! La végétarienne qui ne mange même pas un œuf, qui ne sait pas cuisiner, faisant tout brûler et qui « cuisine » plus de nourriture pour un moineau que pour un humain pour surveiller sa ligne et ne pas se sentir responsable de l' « obésité » des autres !
- TU VEUX QUE J'AILLE CHEZ TATIE KATE ? PENDANT DEUX MOIS ? MAIS JE VAIS DEVENIR ANOREXIQUE !
- Non plus !
Pas Kate ! Tant mieux ! Oh ! Mais non ! Il ne peut pas me faire ça ! Il ne va pas osé tout de même ! Pas cette folle ! Tout mais pas ça !
- Emmett, tu vas chez …
- CARMEN ? Bon d'accord, elle cuisine bien, elle est gentille, MAIS ELLE EST CINGLEE, LA DERNIERE FOIS ELLE M'A PROPOSE DE PRENDRE UN BAIN AVEC ELLE, CROYANT QUE J'ETAIS SON MARI !
Je frissonnai d'horreur rien qu'en y repensant et encore ce n'était pas le pire qu'elle m'a fait ! Une fois elle m'avait rejoins sous la douche alors que j'étais sûr d'avoir fermé la porte à clef ou encore elle était venue dans mon lit, nue alors que j'étais en train de dormir !
- EMMETT ! TAIS-TOI ! Non je ne t'envois pas chez Tanya, ni chez Kate, ni chez Carmen, qui est d'ailleurs actuellement dans un hôpital psychiatrique ! Tu vas chez Bella.
- Euh … je la connais ?, demandai-je.
J'ai une cousine qui s'appelle Bella ? Alors Franck et Christel ont deux filles, Tanya et Kate. Alfred et Josiane en ont une, Carmen qui s'est mariée à Eleazar. Et après … bah il y a Phil et Renée mais je les connais pas ils habitent en France et je crois qu'ils n'ont jamais voulu d'enfant puisque Phil est stérile … enfin … un truc de ce genre quoi ! Donc … Bella, ma cousine ? Pas à ma connaissance !
- Eh bien vous vous êtes rencontrés quand vous aviez 2 ans … Elle est la fille de Phil et Renée et maintenant, elle est émancipée.
Donc Phil n'est pas stérile ! Mais alors pourquoi n'ai-je jamais entendu parler d'elle ? Je sais que les rapports entre la famille et Renée et Phil sont très tendus et qu'ils ne se parlent quasiment plus. Mais au point d'occulter l'existence de Bella …
- Pourquoi ?
- Parce qu'elle est venue étudiée aux Etats-Unis ! Elle est française !
- Oh ! Attends ! Ca veut dire que pendant deux mois, j'habiterai chez une cousine que je ne connais ni d'Eve, ni d'Adam, et qui est peut-être horrible, cinglée et sadique ?
- Emmett, soupira Charlie, fatigué.
- Non non non ! J'avais prévu de m'entraîner avec Edward au foot pendant les vacances ! Je ne peux pas le laisser tomber ! Je resterai seul à la maison p'pa c'est pas grave !
- Emmett, je me doutais bien que tu trouverais une excuse Edward. Ce qui fait que vous partez tous les deux demain après les cours !
- Quoi ? Tu me vires de la maison ?
- Emmett, cesse de te comporter comme un gamin veux-tu ! Alors maintenant monte faire ta valise et vissa !
Je partis dans ma chambre tapant des pieds sur tout le trajet et lorsque que j'atteints enfin l'escalier, mon père m'appela.
- Avant que j'oublie, prends un dictionnaire français/anglais avec toi, elle parle très mal anglais.
Et il retourna à son match de baseball.
L'information mit du temps avant d'arriver au cerveau et tout ce que je pu dire fut :
- QUOI ?
