Discalimer : à moi cela n'est pas, sûre et certaine je le suis
Evasion
J'ai froid. J'ai faim. J'ai mal. J'en ai assez. Voici quatre trèèèèèèèès bonnes raisons de faire cesser tout ça. Vous ne croyez pas ?
Qu'est-ce que vous êtes en train de faire, vous ? Vous riez, sans doute. Vous aimez. Vous vivez, tout simplement. Pas moi.
Pourquoi je suis dans ce pétrin ? Vous ne voulez vraiment pas le savoir... Mais alors vraiment pas. Ces raisons ne regardent que moi, mais j'aurais voulu les crier au monde entier. Je ne suis pas ici pour de bonnes raisons.
Je veux partir d'ici. Je n'ai rien à y faire. C'est pas moi. Je n'y suis pour rien. Enfin, indirectement, si, mais...
Je veux sortir de là. Je suis seul, et c'est pas bon pour un être humain d'être toujours seul. Je suis seul dans ma tête, dans ma cellule, dans le monde... Personne ne me croit. Vous pensiez que j'étais ici par choix ? Ha ! Vous pensiez mal. La solitude c'est bien mais ça lasse vite. Je suis las. Las d'être ici, las d'être dans cette situation.
Maintenant, petite question, mais alors toute petite question qui a quand même beaucoup d'importance... COMMENT JE SORS DE LA MOI ?
Je sais pas. Comment voulez-vous sortir d'un endroit pareil, dans lequel le mot "sortie" n'existe pas ? Moi je sais pas. Ce serait pourtant bien que je le sache...
- Hé !
Mais qu'est-ce que ! Je suis peut-être pas si seul, finalement.
- Hé, gamin !
- Qui est là ?
- T'occupe. Tu veux sortir d'ici ?
- Evidemment. Qui ne voudrait pas ?
- Plus de gens que tu ne le crois. Je peux t'aider, si tu veux.
- En échange de quoi ?
- T'es trop nerveux, gamin, calmes-toi.
- Me calmer !
- Ouais, te calmer. Ya un moyen de sortir, et je te demande pas grand chose en contrepartie.
- C'est quoi ?
- Je veux que tu donnes quelque chose de ma part à quelqu'un dehors.
- Si vous avez le moyen de sortir, pourquoi vous lui donner pas vous-même ?
- Suis trop vieux, gamin. Ca ne s'entend pas ?
- Z'avez la voix vachement chevrotante, je dois dire.
- Alors ?
- Ok. Vous vous attendiez à une autre réponse ?
- Non. Je veux que tu donnes ça à la personne que tu aimes le plus au monde.
Une petite enveloppe apparut de nulle part et il la prit dans ses mains tremblantes. La sensation d'un objet entre les doigts, d'un objet réel, était enivrante.
- Pardon !
- T'as bien entendu. Te biles pas, ya pas d'entourloupes. Ca lui fera pas de mal, ça lui donnera juste un message, pas plus.
- Sur ?
- Je veux.
- Ok. Je sors comment ?
- "Tempus fugit".
Et le temps s'arrêta. Ou plutôt se ralentit tellement que le fait d'être immobile ou non n'y aurait rien changé.
- "Alohomora" ! Ouf...
- Hé ! Mais qu'est-ce que vous avez fait ?
- J'ai ralenti le temps, gamin, et j'ai ouvert la porte de ta cellule.
- Mais...
- Ca tiendra une heure. Ca fait plus de vingt-cinq ans que je concentre ma magie dans le but de faire ces deux sorts. J'économise comme je peux, et c'était le bon moment. Je serais mort sur le coup hier. Il ne me reste qu'un petit bout de magie vraiment tout petit pour vivre encore quelques années. Mais je vivrai qu'un an, peut-être deux, alors tu devras me rendre ce service vite, ok ?
- Ok. Je ferai de mon mieux, promis.
- Bien. Maintenant dégages. Vite.
- Merci.
- De rien gamin. Tu me remercieras quand tu seras libre et quand tu auras fais ce que je t'ai demandé.
- Merci quand même.
Et il sortit de sa cellule. Il sortit de la prison. Il sortit de la peur, du froid, de la cause de tous ses maux. Il était LIBRE !
Promis. Je te jure que le donnerais à la bonne personne, ton message. Et tu seras libre toi aussi. Comme moi !
Une nouvelle vie commençait pour lui. Une vie de proscrit, de fuite, mais une nouvelle vie quand même. Tremblez, pauvres mortels, Sirius Black est libre !
