Voici une fanfiction sur une série de livres que j'adore en ce moment: la Sélection.

Parce que, à force d'espérer que le film sorte, j'ai décider de m'en créer un.

Alors voilà, j'espère que vous allez aimer!


L'univers appartient à Kiera Cass, mais pas l'histoire ni les personnages principaux. (Seulement la famille royale, excepté le prince et ses frères et sœurs, appartient à l'auteure.)


CHAPITRE 1: La Sélection


- Ce soir, c'est le Bulletin, tu restes avec nous, ma chérie? me demanda ma mère.

- Bien sûr.

Je ne savais pas trop à quelle réponse elle s'attendait… Je ne lui disais jamais non pour deux raisons. La première, je me sentirais trop mal de sortir avec des amis au lieu de passer du temps avec ma famille. La deuxième, je n'avais pas d'amis. J'étais plutôt solitaire. Et j'aimais ça. Je préférais de loin passer la soirée avec un bon bouquin que d'aller papoter avec des personnes impertinentes. Et disons que la plupart des gens de mon âge étaient impertinents. De plus, personne ne venait vers moi, car je n'étais pas du tout attirante. En fait, j'étais plutôt jolie même, c'est simplement que je cachais tout ça sous des vêtements masculins beaucoup trop grands pour moi. Parce que je n'aimais pas l'attention. Point. Malheureusement, ma mère n'était pas d'accord avec mon choix. « Amé, cesse de cacher ta magnifique silhouette derrière ces guenilles! » ou bien « Amé, enlèves moi cette casquette, on ne voit même plus ton visage! » étaient des phrases qui faisaient parties de mon quotidien. Oui, j'avais une belle taille et des formes là où il le fallait, oui mes beaux cheveux noir encadraient parfaitement mon visage innocent et mettaient ma peau pâle en valeur, mais je ne voulais pas de tout ça… Je voulais seulement être Améthyste, une artiste dans l'âme et une lectrice passionnée qui rêvait de devenir auteure. Pas une fille magnifique qui attirerait plein de gens qui ne s'intéressait qu'à son physique…

- Amé, le repas est prêt, me dit mon père.

- J'arrive.

Je fermai mon livre à contrecœur et allai m'asseoir à la table, afin de déguster un bon souper en famille. Nous passâmes la soirée à discuter. Comme d'habitude, ma mère tenta de me convaincre de changer de physique, mon père lui disait que ça n'avait pas d'importance, et moi, je leur parlais de tous mes rêves les plus fous. Malheureusement, ils risquaient de ne rester que des rêves, puisque nous étions pauvres. Et quand on est pauvre, on dit adieu aux études, et par conséquent, à tout avenir dans lequel je serais heureuse. Comment devenir photographe si l'on n'a jamais fait d'études. Ou peintre? Ou Auteure… Bien sûr, je pouvais vendre mes œuvres, mais pour une somme ridicule.

Pendant que je me morfondais sur mon sort – comme à l'habitude- en mangeant, ma mère se précipita vers notre minuscule télévision afin de mieux écouter le bulletin. Je ne comprenais pas bien ce qu'elle adorait de cette émission, qui était plutôt ennuyante, avouons-le, mais je savais qu'elle ne la ratait jamais. Alors que Jespa Mondini animait comme toujours avec son habituel charisme, il dit quelque chose d'inattendu.

- Chers citoyens d'Illea, j'ai l'immense plaisir ce soir de vous apprendre que le prince Loam a une annonce à vous faire! Votre Altesse…

- Merci, Jespa! bonsoir Illea! Comme vous le savez sans doute tous, j'ai atteint la majorité très récemment. Puisque je suis encore célibataire et que je dois me trouver une femme pour régner à mes côtés, j'ai décidé d'organiser ma propre Sélection. Je sais que depuis le règne de mes grands-parents, ce n'est plus une obligation. Par contre, vu le niveau de réussite des sélections précédentes, j'ai décidé de me lancer! Alors toutes les jeunes filles âgées entre 16 et 20 ans recevront bientôt une lettre à ce sujet. Merci beaucoup!

- Merci, votre Altesse. Sur ce, je vous souhaite à tous bonne soirée, conclua Jespa.

Dès que le Bulletin fût fini, ma mère se retourna vers moi, le sourire d'une oreille à l'autre.

- Non.

- Voyons Amé… C'est la chance d'une vie! Ne me dit pas que tu ne trouves pas le Prince de ton goût! Je ne te croirais pas! C'est le portait craché du prince consort Eikko! me lança ma mère.

- Ce n'est pas parce que tu trouves le prince consort de ton goût que c'est le cas pour tout le monde.

Je me levai du bond, et me dirigeai vers ma chambre, furieuse.

- Amé, attends! cria ma mère.

- Chérie, laisses-la respirer… tente mon père.

Je claquai la porte de ma chambre et me lançai sur mon lit. Pourquoi serais-je obligée de faire ça? Je croyais que depuis qu'Illea était devenue une monarchie constitutionnelle, les droits de l'homme étaient mieux établis. Je n'étais pas obligée de m'inscrire, non? Si? Je passai la soirée à ruminer la réaction de ma mère et finit par m'endormir ainsi.

En me réveillant ce matin, je descendis à la cuisine pour regarder s'il restait un peu de nourriture dans le frigo – en passant, il n'y en avait pas- lorsque ma mère m'interpella.

- Améééé! Regardes ce que nous avons reçu ce matin! cria ma mère, folle de joie.

Elle me colla une enveloppe sur le visage. J'en avais déduis que c'était la fameuse lettre dont le Prince avait parlé. Je n'eus même pas le temps de lire sur l'enveloppe que ma mère l'avait déjà ouverte. Elle s'assit en face de moi, et commença sa lecture.

- Le dernier recensement porte à notre connaissance qu'une jeune fille célibataire, dont l'âge oscille ente seize et vingt ans, réside actuellement dans votre foyer. Nous nous permettons de vous signaler une occasion unique de participer à l'Histoire de cette grande nation qu'est Illea. Notre prince bien-aimé, Loam Schreave, a atteint la majorité ce mois-ci. Au seuil de cette nouvelle phase de sa vie, il espère fonder une famille avec une épouse loyale originaire de notre beau pays. Si votre fille, sœur ou pupille souhaite embrasser son destin en tant qu'épouse du prince et princesse d'Illea, n'hésitez pas à remplir le formulaire ci-joint que vous retournerez, dûment complété, au bureau administratif de votre province. Dans chaque zone géographique, un tirage au sort désignera la jeune fille qui aura le privilège de rencontrer le prince.

- Ça ne m'intéresse pas, je te dis…

- Attends, ce n'est pas fini! « Les candidates désignées par tirage au sort seront logées au cœur même du palais royal, à Angeles, pendant toute la durée de leur séjour. La famille de chaque candidate recevra une compensation généreuse pour services rendus à la couronne. »

- Ça ne m'intéresse pas plus que tantôt.

- Amé, voyons. Pourquoi tu ne veux. Premièrement, tu pourrais rencontrer le prince, et éventuellement, te marier avec lui. Et deuxièmement, nous recevrions de l'argent! En plus, même si tu t'inscris, ça ne veut pas dire que tu seras pigée.

- Peut-être, mais si je le suis. Je ne veux vraiment pas y aller maman. C'est trop pour moi… Peux-tu essayer de comprendre, s'il te plaît?

Je partis en trombe dehors, en direction de la bibliothèque municipale. Non mais, pour qui elle se prenait à vouloir tout contrôler comme ça! C'était encore de ma vie qu'il s'agissait, si je ne me trompais pas!

Le temps d'arriver, j'avais réussi à me calmer un peu, et je pus me choisir un livre soigneusement. C'est alors que je reçu une petite tape sur l'épaule. Je me retournai et remarqua qu'Adalène me regardait.

- Salut, lançai-je.

- Ça ne va pas fort à ce que je vois…

- Ma mère veut que je m'inscrive à la Sélection. Pas moi.

- Ah. Je vois. Mais, pourquoi?

- Je ne veux pas avoir toute cette attention. Je ne veux pas passer à la télévision.

- Ah oui, j'avais oublié que tu détestais ça! En tout cas, moi je me suis inscrite! On ne sait jamais!

Honnêtement, sur le plan physique, elle n'aurait sûrement pas rentré dans les critères du prince : Ronde, cheveux ternes, dents croches, très petite… Par contre, lorsqu'on connaissait sa personnalité, cette fille est la plus belle de toutes. C'est surtout pour ça que j'aimais traîner avec elle, c'était simple. Léger. Puis, elle me ressemblait un peu, côté caractère. Mais je ne dirais pas que nous sommes amies. On se parlait peu des choses importantes, nos conversations tournaient surtout autour des livres.

- Tu as bien raison…

Je rentrai chez pour moi le souper. Mes parents m'attendaient de pied ferme à la porte.

- Amé, je m'excuse de ne pas t'avoir plus écouté. Je vais essayer de plus te comprendre à l'avenir.

Cela sonnait faux dans sa bouche. Je savais pertinemment que c'est mon père qui lui avait dit de dit ça. Mais je fis semblant de la croire et nous passâmes une belle soirée, comme à l'habitude. Puis les journées défilaient sans qu'elle me parle de la Sélection. C'était plutôt bon signe.

Le soir où les sélectionnées allaient être annoncées, quelques voisins plus pauvres que nous s'étaient retrouvés assis dans notre salon pour assister au Bulletin. On leur avait laissé le canapé puisqu'ils n'en avaient pas, et nous nous étions retrouvés sur le tapis. Mais ça ne me dérangeait pas trop, j'étais habituée. Chaque fois qu'il y avait des annonces importantes, c'était la même chose.

L'emblème national apparut à l'écran et l'hymne commence à jouer. Puis ensuite, la reine Eadlyn parla de sujets ennuyeux (comme le budget, les traités de paix…). C'est alors que nous vîmes Jespa Montini s'avancer devant la caméra.

- Bonjour Illea, ce soir, c'est LE soir tant attendu, c'est alors que je vais laisser la place au prince Loam, pour le fameux tirage au sort.

- Cette année, ce sera différent des précédentes, je ferai le tirage ici-même, et maintenant. Alors… Je commence…

- Mlle Zaya Dunghrey, du Kent. Mlle Justine Fathley, de Whites. Mlle Kellie Osbourne, de Waverly. Mlle Andrea Callos, de Panama. Mlle Beah Gerger, de Likely. Mlle Améthyste Corindon, de Labrador.

Mes yeux s'écarquillèrent de stupeur. C'était mon nom que le prince venait de dire.


Donc...

Vivement la suite?