... Hier soir, j'ai appris que Kriss ne viendrait pas à la Japan Expo.

... Depuis, je prend des cachets

... Mais ça va, hein... Ça va... *passe du Miley Cyrus à fond la caisse en se gavant de pâte à tartiner Noisette.*

Alors pour oublier mon désespoir, je me jette sans filets dans cette fic, puisque j'en poste le prologue sans en avoir finit le plan... Je me sens un peu comme une aventurière à la Indiana Jones (son chapeau est très classe, en plus) ! \o

J'ai envie de le faire, y'a forcément quelqu'un qui y a pensé, alors pourquoi je me priverais ? : YOLOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO ! \o/

Bien. Cela fait, parlons de choses plus sérieuses... Comme la découverte d'une toute nouvelle espèce floristique dans la forêt gabonaise le moi dernier. Découverte qui ravie les scientifiques puisque/SBAM/ Hum, de cette fic, bien sûr. Tout d'abord... *bruit de serpentin du nouvel an* Amis de la philosophie bonjooouuur, il devrait y en avoir pas mal ! X) Ça fait un bon moment que j'en parle, puisque c'est celle qui m'a entre autre motivé pour arrêter les "Fables de Geeks" (ça et le manque d'inspiration totale pour du 100% SLG) et c'est celle qui m'a permis d'écrire "Ton hippie amoureux". Oui, ça date, effe-que-ti-vement x)

Pourquoi ça a été si long ? L'établissement de la chronologie. Chaque chapitre équivaut à un jour entre décembre 2013 et été 2014. Comme je me lance à la... YOLOOOOOOOOOOOOOOO... Je suis encore assez incertaine, mais il me semble bien que certains auront davantage de contenu que d'autres, les longueurs devraient varier. De plus, si Kriss reprend les Hors Sujet (BLBLBLBLBLBLBLBLBL), je ne pense pas que je pourrais incorporer les post-4ème épisode à cette fic.

'm'enfin ! On verra bien (et moi la première xD) ! Tout ça est assez bateau, mais comme je suis enfin débarrassée de tous les persos avec lesquels je suis le moins à l'aise, je devrais éviter de trop me noyer :D

La couverture n'est pas de moi, c'est un héritage de Google image (Oh mon dieu, elle n'est peut-être pas libre de droit, illégalitaaaaay ! ... Me regardez pas comme ça, je l'ai trouvé sur un site de vente de kigurumis en achetant le mien (Et je l'ai reçu ce matin. BLBLBLBLBLBLBLBLBLBLBLBLBLBLBLBLBL.)... J'suis sûre que ça les gêne pas !) Le titre est de Platon. Et ce méchant à mis tellement de mots dans cette phrase que FF m'a refusé trois caractère, d'où les "espaces manqués" :S

Ma chère bêta étant en voyage scolaire toute la semaine prochaine, j'ai décidé de ne pas la surcharger. Correction de moi, donc, n'hésitez pas à me signaler la moindre faute \o

Un petit Trigger Warning pour bien commencer: Cette fic fera mention de pédophilie, de relation Prof/Élève, plus particulièrement. Je ferais de mon mieux pour que les thèmes abordés soient un minimum crédibles, vous êtes donc prévenu ^^ Je mets le rated en T pour le moment, mais il n'est pas impossible qu'il monte encore un cran au dessus :/

(Parenthèse number one: Un jour, j'arriverais à faire une intro plus longue que le chapitre/OS en dessous. Un jour.)

(parenthèse number two: D'ordinaire je ne fais pas gaffe aux chiffres, mais j'ai remarqué par hasard que cette fanfic est ma quarantième publication sur FF. Wow, c'est passé tellement vite. J'aimerais dire un petit mot mais ça serait long, ennuyeux et peut-être que vous êtes plus intéressé pas le petit Prologue-Yolo en dessous. Et j'en serais contente d'ailleurs, vraiment. Du coup, je vais juste dire merci. Merci. Voilà. Oui oui, je ferme la parenthèses. Bisous, je vous aime.)

*prend un cachet*

Bonne lecture ;)


Prologue: Mercredi 25 juin 2014

- VOUS N'AVEZ PAS LE DROIT !

Son cri passa inaperçu. Inutile. Et ce fut le cliquetis des menottes qui lui répondit.

Le Présentateur TV chancela. Comme si un poids immense lui tombait soudainement sur les épaules. Le poids de ce surréaliste cliquetis.

Un pincement au cœur, abominable, tandis que le monde continuait de tourner autour de lui. Que les arbres au loin frémissaient toujours en paix alors que lui ne pouvait plus que fixer ces poignets fermement retenus par ces bracelets de fer.

Le Prof de Philo n'eut pas un grognement, pas même un rictus, à peine une faible tentative d'éprouver la solidité de ce qui entravait désormais ses membres.

- Garde ton arme braquée sur lui, recommanda un agent à son collègue

Le plus jeune des policiers hocha vigoureusement la tête, levant son revolver à hauteur de tempe de leur captif. Un simple geste qui retourna l'estomac du Présentateur.

- Mais... LAISSEZ-LE ! LAISSEZ-LE, IL N'A RIEN FAIT !

Dans sa tête, rien que du brouillard. De l'incompréhension mêlée à de la peur. À beaucoup de peurs, en vérité.

Peurs ignorées.

Un agent passa deux mains le long du pantalon noir et de la chemise blanche, il frémit. Il voulait hurler et hurler encore, s'élancer pour détruire ces hommes qui le méritaient alors tant à ses yeux et à la fois se recroqueviller dans un coin en les suppliant d'arrêter.

Arrêter de rester insensible à sa peine, arrêter de ne pas vouloir comprendre, arrêter de briser toutes ses convictions, arrêter de faire...

... Comme s'ils allaient l'emmener loin d'ici.

... Comme s'il était coupable.

Il aurait pu en vomir.

- LAISSEZ-LE ! Reprit-il presque machinalement

Ses jambes tremblantes firent quelques pas, rapidement stoppées dans leur démarche par un nouvel agent qui lui coupa la route.

- Allons, calmez-vous monsieur. Vous êtes témoin ?

- Que...

Le Présentateur secoua la tête tout en bafouillant un peu.

- Je... JE SUIS SURTOUT TÉMOIN QU'IL S'AGIT D'UNE ERREUR !

Repoussant faiblement l'officier, il put enfin avancer jusqu'à se retrouver en face du Prof de Philo, qui lui répondait tranquillement à quelques questions.

- Prof ! Prof, dites-leur que vous êtes innocent !

Il avait l'air... De se laisser aller. De se laisser faire, de renoncer à son rôle habituel de celui qui maîtrise.

Tant d'images qui s'effondraient, tout à coup. Tant de barrières qu'il lui pensait infranchissables levées, voire explosées à coup de menaces. Usées par le temps, elles avaient fini par céder. Là était leur limite.

Et pourtant, il distingua chez le Prof suite à ses mots désespérés une soudaine colère. Et peut-être un peu de tristesse.

Ce pressentiment poussa le Présentateur à reculer, ce dont il se félicita lorsque le Prof de Philo se redressa pour le fixer, la mâchoire crispée.

- Cadreur... Pourquoi faut-il que tu ais une foi si aveugle ?

Une claque. Une claque monumentale. Une claque destructrice. Une claque.

- Je… vous demande pardon ?

C'est tout ce qu'il réussit par miracle à articuler. Les yeux bruns si sombres de son supérieur le sondèrent encore un moment dans l'immobilité la plus totale, avant que celui-ci ne les détourne, fixant le paysage avec semblait-il une pointe de regret nouvelle.

- Qu'est-ce qui te fait croire que je n'y suis pour rien dans cette histoire ?

Une nouvelle claque.

Réveille-toi, Présentateur, réveille-toi. Tu n'as rien compris. Admets la vérité. Admets qu'il te faudra toujours souffrir. Admets que rien ni personne n'est comme tu le voudrais. Admets que tu vas te retrouver seul, toi si dépendant des autres.

- C'est un aveu ! Nous sommes témoins, les gars, c'est un aveu !

Le cri des agents dans leur dos ne l'atteint même pas.

Il ne pouvait encore et toujours que fixer ses yeux qui ne le regardait plus, cherchant en vain la moindre amarre, le moindre signe pouvant trahir un manque de sérieux.

- Mais... Prof...

Le doute. Le doute s'insinua lentement en lui. Lui qui aurait défendu corps en âme ce qui ne pouvait être que la vérité. Il le sentit nettement le traverser, parcourir son échine, affaiblir ses sens comme un poison. Une série de sueurs froides lui ordonnèrent de s'asseoir, de se rouler en position fœtale et de dormir. Peut-être de mourir.

Il résista pourtant, son incompréhension primant encore sur tous sentiments et sensations qui se bousculaient dans sa tête et dans le reste de son corps. Ou peut-être ne voulait-il pas comprendre.

- Prof… Vous n'avez pas…

- Trouve-toi quelqu'un de bien à qui donner ta foi. Pas moi. Moi je ne suis jamais innocent, je finirais par la briser.

C'est son cœur qui se brisa.

Il l'entendit éclater. A cet instant précis où toutes ses certitudes s'effondrèrent tout à fait, ou tout maigre espoir s'envola.

Il baissa les yeux.

Plongeant désormais son regard dans le vide, le gravier, remué par ses larmes, lui apparut comme une gigantesque marée.

- Prof…

Un murmure suppliant passa la frontière de ses lèvres tremblantes. Une question reflétant bien plus explicitement ses craintes semblait le frapper de l'intérieur, insister encore et encore pour sortir malgré la peur qui la retenait.

La peur de la réponse.

Son hésitation maladive tarda trop, le Prof fut entraîné par les épaules loin de lui, poussé de force sans rencontrer la moindre résistance dans la voiture de police.

Un agent lui passa devant, annonça formellement d'une voix qui lui parut lointaine qu'il pourrait être recontacté. Il l'ignora, cherchant plutôt un regard derrière la vitre du véhicule qui ne tarda pas à démarrer pour disparaître à l'horizon. Dans un nuage de poussière, il s'éloigna à vive allure sur la route de campagne.

- Prof... Vous ne l'avez pas...

Un bruit derrière lui interrompit son murmure. Sa bouche était sèche d'être restée si longtemps ouverte.

- Ils sont partis ?

La voix fébrile de son créateur ne l'aida en rien, poussant son stress à grimper encore un peu.

Le Présentateur n'eut pas un regard en arrière, gardant ses yeux sur l'horizon sans vraiment le voir, assaillit de cette question qui l'anéantissait déjà.

Quelques flash-backs et il revit la demoiselle dont il était question. Quel âge avait-elle, déjà ? Quinze ? Seize ans ? Pas davantage. Peut-être dix-sept... Il la revit lui tourner autour, insister pour le voir le plus souvent possible. Il la revit alors qu'il avait pu les croiser ensemble dans les couloirs, il la revit chaque fois qu'il avait pu les surprendre. Tous les deux. Le Prof et cette... Gamine.

- Prof... Vous l'avez pas... Touché ?

La question lui laissa un goût amer en bouche. A moins que ce ne soient les larmes qui roulaient le long de ses joues pour s'échouer sur ses lèvres gercées.

Il sentait la présence de Kriss qui, loin derrière lui, s'effaçait. Sa solitude l'enveloppa tout entier, comme si elle le revendiquait. Et elle devait avoir bien raison.

- Prof... vous n'avez pas... fait ça avec elle ?

Quelques images tout droit sorties de son imagination certes limitée suffirent à accélérer son rythme cardiaque. Il chancela encore. Ça et la fatigue, c'était beaucoup trop.

Sa vision se brouilla lentement, l'horizon se désagrégea, rejoint l'obscurité. Il sentit vaguement son corps se balancer, puis basculer.

Se laisser aller, puisque tout voulait sa mort. Se laisser aller, puisqu'il n'y avait plus rien pour lequel se battre.

Se laisser aller.