Cela faisait un mois que j'étais en grande vacances, et je me sentais sur le point d'imploser d'ennui tel un Sirius Black qu'on aurait laissé seul avec lui même pendant plus de dix minutes. Peter et James étaient partis à l'étranger avec leur familles respectives et Sirius était condamné à faire profil bas au sein des siens pendant deux mois sous peine de se faire tuer dans d'atroces souffrances des mains de sa propre mère.

Peut-être devrais-je arrêter de m'apitoyer sur moi même d'ailleurs, le pauvre subissait probablement pire que moi.

J'étais en plus de ça, extrêmement stressé. De retour à la maison fin juin, j'avais retrouvé ma mère amaigrie et fatiguée. Elle était comme ça depuis son malaise de février dernier, m'avait prévenu papa dans la voiture, et je savais que c'était mes transformations de plus en plus difficiles qui l'angoissaient à n'en plus finir.

L'ennui était que la pleine lune de juillet ne s'annonçait pas meilleure que les autres et que je flippais grandement d'entraîner maman au fond du gouffre avec moi.

Ci fait, elle fut si terrible que quand je me réveillai, ce ne fus pas dans ma chambre.

-Bonjour Remus, apparut Mme Pomfresh.

Et merde. J'avais dormis combien de jours ?

-Déjà la rentrée ? Je paniquai.

Poppy s'arrêta et partit dans un rare rire.

-Ne soit pas idiot. Tu nous a juste fait une grande frayeur. Une plaie à la jambe qui ne se refermait pas.

Je regardai instinctivement et soupirai à la vue d'une grande cicatrice débutant en bas de ma hanche.

-Vraiment profonde, tes parents t'ont amenés en urgence ici. Comme tu n'es pas inscrit dans le registre des loup-garous, c'était plus prudent que d'aller à Sainte Mangouste…

Je regardais autour de moi, étonné. Je n'étais pas à l'hôpital certes, mais je n'étais pas non plus à l'infirmerie de Poudlard.

-Euh...On est où ?

-Chez moi…

Elle posa un plateau de médicament près de mes jambes. Je réalisai enfin qu'un truc clochait chez Mme Pomfresh...Elle était...agréable ? Moins formelle en tout cas.

-J'avais donné l'adresse à tes parents au cas où.

-Ils sont là ?

-Non, j'ai envoyé ta mère aller se reposer…

Je me repliai sur moi même instinctivement. J'avais encore réussit à lui faire du mal, fait chier.

-Elle va bien, rassura Poppy qui avait remarqué ma sombre humeur. J'aurais aimé lui donner un médicament pour son cœur mais je crains que les moldus ne soient pas réceptifs à la plupart des remèdes sorciers…

-Pourquoi mes transformations empirent ? Je demandais en essayant de garder mon calme.

-Difficile à dire. Nous ne croulons pas sous la documentation en ce qui concerne ta lycanthropie. En tout cas, pas dans le domaine thérapeutique...Je pense que c'est tout simplement du au fait que comme toi, le loup grandit…

Elle posa la main sur mon épaule pour me rassurer.

-Maintenant, ON DORT ÉLÈVE LUPIN !

Je sursautais. Lunatique !

ToutToutToutToutToutToutTout

L'infirmière me remmena chez moi en transplanant et prévint mes parents qu'elle viendrait à partir de maintenant les seconder dans les soins lors des grandes vacances, me donnant une nouvelle fois l'impression d'être un boulet sans nom pour absolument tout le monde. Presque angoissé à l'idée de continuer à envahir la maison de ma présence, je me décidai d'envoyer une lettre à James.

Cher James,

Es-tu revenu de vacances ? Si oui, s'il te plaît, partons en camping ensemble à l'autre bout du monde, j'ai besoin d'air.

As-tu des nouvelles de Sirius ? Ses hiboux deviennent de plus en plus rares et son dernier message pouvait se résumer en un simple " grr ".

Sors moi de là.

Pitié.

Remus.

Je reçu la réponse le soir même.

Loupio,

Tu tombes bien, je suis rentré hier et je me faisais la réflexion que la vie était trop calme. J'en ai parlé à mes parents, tu es le bienvenu chez moi quand tu veux.

Par contre je crois qu'on va devoir se contenter d'aller camper dans le jardin.

Prévient moi du jour de ton arrivée.

James de la Mancha.

L'espagne lui avait monté à la tête.

-Papa !

Mon père arracha ses yeux des notes qu'il prenait sur certains esprits qui se baladaient actuellement dans le centre de la Russie.

-Quoi ?

-James m'invite à rester chez lui, je lui dis excité. Je peux ?

Il me lança à la fois un regard triste et coupable.

-Bien sûr que tu peux, dit-il calmement. Tu es jeune, tu ne devrais pas avoir à passer tes vacances enfermés ici.

Réalisant qu'il se mettait maintenant à culpabiliser à cause de notre manque de moyens financiers en plus du reste, chose à laquelle je n'avais pas pensé deux secondes en abordant le sujet, je fuis en direction de ma mère.

-Va t'amuser avec tes amis, me dit-elle gaiement depuis le canapé. Mais pas plus de trois semaines et je veux des lettres.

Elle me prit dans ses bras. J'étais trop grand pour les câlins mais je ne crachais certainement pas sur un peu d'ondes positives lâchées dans sa direction.

estestestestestestestestestestestestestest

-Remuuuuuuuuuuus, James se jeta sur moi et on commença à batailler par terre. Je m'ennuie !

À retenir donc qu'en période de vacances, c'était en fait chacun de nous qui se transformait en Sirius Black.

-Moi...aussi...je m'ennuie, je luttai.

Il allait me rouvrir une de mes plaies cet abruti. Puis il se releva gaiement et m'entraîna à sa suite pour que j'aille saluer ses parents.

devenudevenudevenudevenudevenudevenu

-Tu penses qu'il fait quoi Sirius ? Je demandai le soir autour du feu que nous avait allumé le père de James, près de la tente.

-Probablement rien. Il m'a dit qu'il faisait des recherches pour se plonger dans un coma artificiel...Pour que ça passe plus vite…

-Ça m'étonne que tu n'aies pas essayer d'aller le kidnapper.

-Justement, j'y ai pensé, me dit-il sombrement, avant de partir en vacances...mais maman m'a dit que même pour le meilleur briseur de sorts, c'était impossible de rentrer dans la maison des Black sans prévenir. Trop de protections en tous genres…Sirius refuse de me donner l'adresse de toutes façons...

Il se mit à lapider l'herbe, frustré. Il y avait si peu de choses que la volonté de James ne pouvait pas atteindre que je ne m'étonnais pas du fait qu'il vive très mal l'impuissance.

-Bon !

Il sourit brusquement et sortit de son sac des boîtes d'œufs et des rouleaux de PQ.

-Divertissement moldu en ces durs temps de prohibition magique. Allons pourrir la maison du maire, il m'a accusé de venir voler ses pommes quand j'avais six ans.

-Je parie que c'était vraiment toi.

-Est-ce vraiment une raison pour venir me diffamer ?

-Plutôt.

-Oui mais ça passera le temps, il me tira par la manche, on ne va pas passer la nuit à dormir ! Ça commence comme ça et sans qu'on s'en rende compte, on finit assoupi sur un fauteuil à huit heure du soir, une tisane à la main...

-Ok, je viens...pas la peine d'insulter mes rêves d'avenir...

flouflouflouflouflouflouflouflouflouflou

-Je sais pas si j'ai la haine nécessaire en moi pour balancer des œufs sur une façade.

-C'est pas grave camarade, considère toi comme mon fidèle panier ! Porte et laisse moi m'occuper des dégâts.

-Mmh…

BeaucoupBeaucoupBeaucoupBeaucoup

"Vous écoutez la radio des abeilles, la radio des apiculteurs de votre région. Flash info !

-Oui Jerry, c'est un véritable attentat dont a été victime il y a deux jours le maire de... "

-James, cria Euphémia Potter, aide moi à éplucher !

-Oui maman, juste deux secondes…

" l'opposition politique nie toute tentative d'intimidation du pouvoir en place... "

-Remus, carottes !

-Oui Mme Potter.

" ...la riposte violente du maire, et pour éviter que l'affaire arrive en justice, de nouvelles élections seront organisées... "

-Ouch, tout ça pour quelques feuilles de PQ sur les murs, grimaça James.

-Tiens, dit pensivement Mr Potter derrière son journal, ça me rappelle que je me suis aperçu ce matin qu'il n'en restait presque pl…

Il s'interrompit et nous lança un regard plus que suspicieux.

-Les enfants…

-Oui papa ? Dit James en sortant son expression la plus innocente.

-Attendez au moins la majorité avant de chambouler la politique locale.

-Bien compris.

troptroptroptroptroptroptroptroptrop

Je revins à la maison à la fin du mois bien plus léger que je ne l'avais quitté. Mais la nouvelle pleine lune était pour bientôt et je n'aurais pas pu profiter plus longtemps de l'hospitalité des Potter dans tous les cas.

Mon père m'accueillit avec un éternuement.

-Désolé, me souffla maman en sortant le linge sale de mon sac, il est allé étudier ses esprits russes la semaine dernière. Il a mal supporté l'écart de température.

-Ils étaient comment ? Je demande à mon père intéressé.

-Aucude idée, répondit papa en attrapant un mouchoir, je sais qu'ils étaient là bais j'ai pas édé fichu d'en obserber un.

-Oh.

-Bon, trèbe de Sphinx à ludettes, on doit aller acheter tes affaires au chebin de traberse, la rentrée c'est bientôt.

Nous y allâmes donc l'après-midi. Mon père passa acheter des herbes chez l'apothicaire et on eut un mal fou à rentrer dans notre budget rien qu'en achetant les livres de classe.

-La rebue scientifique du sorcier ba be publier bon article sur les époubantard en septembre, s'il te banque quelque chose tu be dis et je te le renberrai par hibou d'ici que j'ai l'argent.

-C'est bon papa, j'ai déjà tout ce qu'il faut, je le rassurai.

Ma mère avait du lâcher son travail de comptable à cause de sa maladie et ça faisait des mois que mon père n'avait pas été publié. On arrivait à joindre les deux bouts en temps normal quand même mais ça se compliquait quand toutes les dépenses vous tombaient dessus en même temps.

-Attend boi là Rebus, faut que je basse à la banque.

foufoufoufoufoufoufoufoufoufoufou

-Hé là Remus !

-Gné ?

Mon père me secoua l'épaule. Je le regardais curieux, ses oreilles se mirent à siffler.

-La pimentine fait effet, il expliqua. On est sur l'escalier de Gringott…

Des gens nous poussaient pour avoir accès à la banque.

-Tu t'es endormi.

Il me regarda inquiet.

-Bientôt la pleine lune, je lui rappellai.

Mais je ne pus m'empêcher un nouveau soupçon de panique. Comme si le lougaroutisme ne suffisait pas, je n'allais quand même pas aussi m'avérer narcoleptique, pitié !

pourpourpourpourpourpourpourpourpour

-Vous avez fait quoi pendant ces vacances ? demanda Peter en posant sa valise sur le porte bagage. J'aurais bien voulu venir chez James aussi mais après le voyage en Irlande, j'ai fait touuuuute ma famille...J'ai une trop grande famille, je vous l'ai déjà mentionné ça ?

-C'est parce que les lapins se reproduisent vite et en masse, dit James.

-Quel rapport ? Demandais-je.

-Peter à une tête de lapin, haussa t-il les épaules. J'imagine qu'il a de la famille lapin.

Puis James se mit à sauter joyeusement sur les coussins du compartiment.

-Il aboule Sirius ? Demanda t-il en bougeant dans tous les sens comme s'il était en train de faire une overdose de sucre.

-On est en avance, attend un peu, j'essayai de le calmer.

Quelques minutes plus tard, un Sirius presque aussi excité que James ouvrit avec entrain la porte du compartiment.

-LIBERTÉ ! Cria t-il avant de s'étaler sur Peter, probablement parce qu'il était l'objet dégageant le plus de chaleur humaine sous portée de main. Personne...cœur...à l'intérieur...maison…amis...

-Il a l'air content, je tentai.

James attrapa Sirius par la robe et le colla dans le siège en face de lui.

-Maintenant Black ! Tu vas nous parler de tes vacances.

-Stait chiant.

Une lueur sinistre passa dans son regard mais partit aussi vite qu'elle était venu. Il finit par soupirer.

-Il n'y a rien à dire. On m'a plus ou moins enfermé dans ma chambre pendant deux mois. J'ai donné un nom à tous mes meubles tellement je m'ennuyais. Alphard le placard, marie le lit…

-On va tout se taper ? Me chuchota Peter à l'oreille.

-J'en ai bien peur.

-Plamp la lampe…

-Hé, on t'as pas raconté le bordel qu'on a mis au village, interrompis James.

-Je vous avais dit que c'était chiant, grommela Sirius.

-Donc on a…

moimoimoimoimoimoimoimoimoimoimoi

Le sifflet annonçant l'entrée du train en gare de Pré-au-lard me réveilla.

-Déjà ? Je m'écriai.

-Comment ça déjà? Gémi Peter. Je crève de faim.

-Mais on vient de partir !

-Non, ne parle pas d'à peu près huit heures de train aussi légèrement s'il te plaît, c'est vexant, dit James en offrant des chocogrenouilles à Peter.

-J'ai dormi...huit heures ?

-C'est pas ce qui est préconisé ? Demanda Sirius.

-La nuit !

-Bah, tu prends juste un peu d'avance...

Ils poussèrent ma carcasse toujours autant sous le choc en dehors du train et on pris le chemin vers les diligences qui attendaient tout élèves ayant déjà effectué au moins une rentrée à Poudlard.

-Ça avance tout seul ? s'intéressa James plutôt que d'ouvrir la porte de celle qui se présentait devant nous.

Un genre de hennissement sinistre se fit alors entendre. James échangea un grand sourire avec Sirius. Celui ci nous poussa à l'intérieure de la diligence pendant que James commençais à tâtonner le vide à l'avant.

-Là, làààà cheval invisible. Je vais te dompter moi.

ToutestToutestToutestToutestToutestToutest

-Remus. Remuuuuuus. REMUS !

-Quoi ?

-Le festin est fini, dit Peter, on doit aller au dortoir.

-…

-Tu t'es endormi dans ton assiette.

-McGonagall est passé nous mettre une retenue, ajouta James en chopant un dernier bout de gâteau. Flitwick a vu la calèche passer sous les fenêtres de son bureau apparemment. Désolé, j'avais pas prévu que ces machins volent…

-Pas grave…

Une retenue face à la menace d'un coma éternel, qu'est-ce que c'était franchement ?

-Et donc elle t'a vu endormi et nous a dit de te dire d'aller à l'infirmerie.

-Et que ça ne te dispensait pas pour autant d'être collé demain huit heure avec nous autres, dit Peter.

-Ben voyons.

devenudevenudevenudevenudevenu

-Ah Lupin, Minerva m'a dit que tu ne te sentais pas très bien, m'accueillit Mme Pomfresh.

J'allais ouvrir la bouche pour protester mais au moment ou l'infirmière posa sa main sur mon épaule, elle s'évanouit.

Euh…

flouflouflouflouflouflouflouflouflou

flouflouflouflouflouflouflouflouflou

Yo ! De retour pour la deuxième année avec un chtit mystère hypersomniaque. Je vais les faire débuter leurs recherches pour devenir animagi cette année aussi. J'ai déjà quelques scènes en tête mais à part ça...IMPROVISATION LES GARS.

Si vous me lisez, n'hésitez pas à me le dire avec une review. Pour info, pas besoin d'avoir lu l'année d'avant pour comprendre celle là je pense.