Bonjour à tous !
Me voici avec mon premier écrit sur l'univers de Mass Effect, qui j'espère vous plaira ! Partie tout d'abord sur un one-shot, l'idée s'est tellement développée que je me retrouve à présent avec une fiction à chapitre qui n'est pas encore terminée, mais qui comportera sûrement cinq ou six parties. Cela fait plus d'un an que je joue avec cette histoire, ajoutant, supprimant, réécrivant, et je me suis dit que ce serait pas mal si je la faisait découvrir sur FanFic'.
C'est du Kaidan/mShepard, couple trop peu présent je trouve (et pourtant de loin mon préféré !) sur le fandom français, et l'histoire se passe juste après les évènements Mass Effect 3.
Bonne lecture !
Les affrontements se poursuivent avec rage depuis de longues heures, les gestes des soldats épuisés ne sont plus dirigés que par leur instinct de survie brûlant encore au fond d'eux-même, malgré tout. Il reste encore de l'espoir, Shepard est là, ils ne savent pas que le rayon de l'augure a terrassé l'équipe minuscule qui partait à l'assaut du seul accès à la Citadelle.
Ceux qui savent, cependant, ont baissé les armes. Ils ont abandonné tout espoir. Seul l'Amiral Steven Hackett s'accorche encore à son casque d'écoute, cherchant fébrilement à capter un son au milieu de tous ces grésillements. Cinq minutes passent, puis dix, et toujours aucun signe de vie. Il se redresse finalement et, réajustant son masque emplis de dignité au visage, va dans le centre opérationnel voir où en sont les différentes forces terrestres. Les flottes continuent de se battre comme des forcenées dans l'espace et elles s'en sortent très bien, galvanisées par le Commandant.
Soudain, un officier du service de renseignement situé dans la salle voisine arrive précipitament et tend un rapport à l'Amiral. Il faut un certain temps avant que les mots alignés les uns après les autres ne fassent leur chemin jusqu'à son cerveau. Il relit tout de même trois fois avant de laisser l'espoir l'envahir à nouveau.
- Je n'y crois pas. Il l'a fait.
Il retourne à sa table d'écoute et tend le datapad à son chef de service, qui le fait ensuite passer de main en main. La joie ne se lit sur aucun visage. Ce n'est pas terminé. L'Homme Trouble est là, lui aussi. La connexion radio est toujours extrêmement mauvaise, ils ne parviennent qu'à capter des demi-mots. Ils comprennent qu'il y a plusieurs protagonistes. Un ingénieur parvient néanmoins à rendre la transmission plus nette et, enfin, la voix de Shepard se fait entendre, ainsi que celle d'Anderson. Ils semblent parler avec un troisième homme.
Hackett ne peut empêcher un frisson de lui remonter l'échine. C'est l'Homme Trouble. Il aboie des inepties auxquelles lui seul croit, mais il est armé et on dirait qu'il contrôle Shepard. Un coup de feu retentit dans les casques suivi d'un faible grognement de douleur.
La voix de Shepard est chargée d'une souffrance sans nul doute insupportable, il parvient à ramener l'Homme Trouble à la raison. Quelques secondes suffisent pour que celui-ci se rende compte qu'il ne contrôle plus rien et, comme un dernier geste rebelle envers les Moissonneurs, une façon de les envoyer se faire foutre, il se tire lui-même une balle dans la tête. Toute pression se dissipe à la suite de ce geste désespéré et les sons deviennent parfaitement audibles.
Un silence lourd règne sur la pièce d'écoute alors que les dernières paroles sont échangées entre le Mentor et l'élève devenu héros. Quand bien même les forces terrestres sont en train de se faire tailler en pièces, l'Amiral Hackett possède lui aussi un coeur et est prêt à laisser le temps qu'il leur faut pour se dire au revoir.
Lorsque le dernier souffle de l'Amiral David Anderson résonne, chacun baisse la tête quelques minces secondes en hommage au chef de la résistance sur Terre. Cependant, l'heure n'est plus aux adieux, et les bras de la Citadelle ne s'ouvrent pas.
- Shepard ! Vous m'entendez ? Il ne se passe rien, les bras ne s'ouvrent pas !
Shepard balbutie faiblement quelques mots avant de perdre connaissance. Ensuite, pour une raison inexpliquée, la communication se coupe net. Ce n'est qu'environ vingt minutes plus tard que les mécanismes se mettent en marche. Hackett se dépêche de faire armer le Creuset mais, là encore, rien ne se passe. Ils ne savent pas trop ce qu'ils doivent attendre mais rien de rien ne se débloque.
Tous prient pour que ce ne soit pas un défaut dans la conception de l'arme qui en soit responsable. Certains commencent déjà à en vouloir aux scientifiques, d'autres se contentent de pleurer en silence; une grosse partie, cependant, garde les yeux rivé sur le Creuser et son Catalyseur enfin réunis. Tout à coup, une douce lueur orangée apparaît à l'endroit du contact. Elle prend peu à peu de l'ampleur et Hackett choisi de faire évacuer toute la zone. Après tout, ils ne savent pas quel effet dévastateur cela pourrait avoir sur les vaisseaux.
La sphère lumineuse se répand soudain comme les ondes d'explosion d'une bombe atomique. Les soldats au sol de chaque espèce ont à peine le temps de se mettre à couvert, pensant qu'il s'agit de la dernière attaque de l'ennemi. Ils sont surprit d'être encore en vie lorsque celle-ci disparait. Ils aperçoivent les cadavres ennemis qui s'amoncellent, puis, au loin, un Moissonneur s'écroule, puis deux.
C'est fini, enfin.
