De : Snapou Black

Disclam' : Rien n'est à moi, même si je ne dirait pas non pour un p'tit bout. Enfin ça c'est le blabla habituel : là je peux dire que le petit Liam est à moi !

Perso principal : Zacharias Smith ; Theodore Nott ; Liam Sheep

Résumé : Zacharias n'oublie pas. Ne veut pas oublier. Ne peut pas l'oublier. Quitte à aller se faire du mal en allant rendre visite à Sheep et aller à l'encontre du règlement. Tout ce qu'il veut : ce sont des réponses.

Titre : Liam Sheep : Et maintenant si loin

Chapitre : Chapitre 01

Année en cours: Après Poudlard

Divers: Partie de 15 chapitres

Review Anonyme : snapou-black .kazeo .com


Zacharias était assis sur le canapé qu'il avait ramené de son appartement au moment de son installation chez Theodore. Il était assis dessus et regardait avec intérêt une bouteille posée juste devant lui, sur la table basse. Par moment, ses yeux louchaient vers le verre debout juste à côté, il savait que ce n'était pas une solution, que l'idée était mauvaise et pourtant. Il n'y avait qu'après qu'il parvenait à dormir. Qu'après qu'il ne voyait plus Theodore.

" - Tu ne vas pas ramener cette horreur chez moi, quand même ! C'était indigné Theodore en voyant le meuble sur lequel il était actuellement assis. C'est une faute totale de goût. Il est immonde ce canapé. Juste bon à...
- C'était celui de mes parents, avait-il soufflé, la gorge nouée.
- Ah. On... on va le mettre dans le salon si tu veux. Dips ! Tu peux montrer à Zach s'il te plait ?"

Theodore avait toujours détesté ce canapé mais l'avait accepté quand il avait connu sa provenance. Au jour d'aujourd'hui, l'homme aux cheveux paille le détestait lui aussi : il devait porter la poisse, il ne pouvait s'agir que de cela. Sans attendre une minute de plus, Zacharias se pencha quelque peu et attrapa d'une main certaine la bouteille. A une incroyable vitesse, il dévissa le bouchon et se remplit un verre. Un. Rapidement suivit de trois autres.

" - Zacharias Smith ! Venez ici immédiatement !

Face à ce cri, qui ne laissait place à aucunes remarques, il s'était approché de Theodore, tête baissée. Le brun lui avait ordonné à relever la tête, souhaitant vivement qu'il ne le regarde, qu'il ne fasse face à ses erreurs. Le propriétaire de la maison avait entre les mains une bouteille de whisky pur feu, ouverte.

- Puis-je savoir ce que c'est ?
- Bien sur maman, c'est une bouteille d'alcool.
- Et puis-je savoir pourquoi elle est à moitié vide ? Reprit-il sur un ton de reproche.
- Pourquoi voir les choses aussi négativement... tu peux te dire qu'elle est à moitié pleine.

Il le vit sourire et abandonner la bataille. C'était toujours ainsi entre eux : quand l'un s'énervait, souvent pour rien, contre l'autre, il suffisait de sortir une idiotie et tout rentrait dans l'ordre. Ils l'avaient tous deux bien vite compris.

- Si t'as besoin de parler : parle. Mais parle moi, évites de parler avec la bouteille : ce serait un vrai dialogue de muet."

Il se leva un peu trop vite et tomba à genoux alors qu'il n'avait pas fait trois pas. Sa tête heurta la table basse et il sentit quelques gouttes de sang couler. Il ne broncha même pas. La douleur n'existait pas. Ou alors il ne la ressentait pas. Plus.

Trop fatigué physiquement. Trop fatigué émotionnellement. Il n'en pouvait plus. Depuis deux semaines qu'il se trainait à droite et à gauche de la maison sans envie, sans entrain. Il était vivant mais mort. Il était mort mais vivant. Quel paradoxe.

Il ne se redressa pas, toujours au sol, l'auror prit un coussin qui était à portée de bras et l'amena à lui. Enfin, il s'endormit.

Ce n'est que le lendemain matin qu'il se réveilla, après une longue nuit de sommeil qui ne fût pourtant pas réparatrice du tout. Ca ou rien c'était exactement la même chose.

On frappait à la porte depuis quelques minutes. L'absence de réponse aurait dû le pousser à partir mais non. Au fond de lui, le blond commença à craindre l'arrivée de Potter. Non. Il n'oserait pas pointer le bout de son infâme nez. Pas si vite.

Face à l'insistance de son visiteur, il daigna se relever. Alors qu'il allait quitter le salon, Zacharias se rappela la bouteille et le verre. Il fit demi-tour.

Il y avait quand même de forte chance pour que ça ne soit Potter derrière la porte et ce n'était pas pour le ravir. Le balafré pourrait bien attendre quelques minutes encore derrière la porte, voilà qui lui ferait les pieds. Zacharias était certain qu'habituellement on accourait quand c'était "Le survivaaaaaant" à la porte, il ne s'agissait pas de le faire attendre. En fait : il était en train de lui rendre service.

Zacharias se resservit un verre, un sourire satisfait sur le visage. Enquiquiner Potter le faisait sourire, si son parrain savait il en éclaterait de rire. Le premier sourire qu'il faisait en quinze jours de temps et c'était dans un moment pareil.

Il le vida cul sec et décida d'aller enfin ouvrir à son invité, sans se mettre à faire autre chose entre temps. Ses jambes le portaient mais tremblaient, pas sous son poids, il devait avoir un peu perdu en plus, mais à cause de l'alcool qu'il avait dans le sang. Oh et puis ce n'était pas un délit d'avoir un peu trop bu quand on est chez soi et que notre supérieur avait provoqué la mort de l'être qui nous est le plus cher.

Foutu Potter !

Foutu Potter ! Pourquoi fallait-il qu'il n'ait raison ? N'aurait-il pas pu laisser attendre un quart d'heure une autre personne ? Non ! Forcément ! Forcément la personne qu'il pensait emmerder. C'était bien sa veine ça.

L'homme aux cheveux bruns, aux yeux verts, à la cicatrice en forme d'éclair ne dit rien. Il resta plutôt bouche bée devant le blond. Ca ne pouvait être Smith. Pas son cher agent Smith. Pas ce désagréable Zacharias Smith. Il ressemblait, physiquement, plus à la version blonde de Theodore qu'à un Zacharias Smith. Sa perte de poids. Son visage pâle. Ses vêtements.

- Ce ne sont pas les tiens, constata simplement le visiteur en guise de salut.

Il n'eut aucun retour, pas même un de ces adorables regards noirs qu'avait apprit à faire Smith à force de côtoyer Theodore. La ressemblance entre les deux regards assassins était flagrante, n'importe qui l'aurait remarqué, nul besoin d'être auror.

Depuis le décès de Theodore, deux semaines plus tôt, Zacharias n'était plus rien. Qu'une ombre. Qu'une triste mécanique rouillée et sans âme. Plus personne n'était en mesure de le reconnaître. Son physique, ses vêtements, ses pensées, sa manière d'être... il était à deux doigts de dire son caractère aussi. Parce que tout, absolument tout, avait changé.

- Mais parle-moi, supplia Harry. Réponds-moi ! Insulte-moi !
- Cela te ferait plaisir. Je veux tout... sauf ça, dit-il enfin, la voix rauque, dénuée de sentiment. Tu ne vaux pas la peine d'être insulté.
- Tu l'as fait pour Sheep. Et c'est lui qui a tué Theodore, pas moi !

Il reçut le poing de son ancien collègue dans le nez. Il n'avait rien vu venir, pas même la rage éclairant à présent le regard de son agent.

- Ne parle pas de lui, articula-t-il lentement, la voix pleine de menaces qui promettait d'être sans pitié. Jamais.

Et sans même daigner laisser au Survivant le temps de répondre, il lui claqua la porte au nez. Du côté intérieur, il colla son dos contre le mur et se laissa doucement glisser, entrainer vers le bas. Et ce n'était pas qu'une métaphore. Il sombrait... réellement et totalement.


SB