Bonjour tout le monde ! Voici une histoire qui m'a trottée dans la tête depuis bien longtemps. J'ai longuement hésité, j'en écris quinze mille versions différentes du prologue et du premier chapitre (bon, j'exagère un peu sur le nombre), et j'ai finalement opté pour celle-ci, la toute première que j'ai écris. Comme quoi, c'est la première inspiration qui est la meilleure ! Enfin, j'espère avoir fait le bon choix :p

Il est visible que je ne possède pas Naruto (sinon, mon histoire serait dessinée, et paraîtrait régulièrement dans le Weekly Shonen Jump, si c'est bien comme ça qu'on dit, et puis en plus le manga ne s'appellerait sans doute pas Naruto, mais Kakashi !). En revanche, Alea, et les quelques autres personnages sortis de mon imagination qui apparaîtront au cours des chapitres sont à moi ! S'il y a une quelconque ressemblance avec un personnage déjà existant quelque part dans notre vaste monde, je m'en excuse : ce n'était pas fait exprès.

La romance est avec Kakashi, qui est, d'après moi, de loin le personnage le plus complexe et mystérieux. Et puis il a un charme fou, vous ne trouvez pas ?

Enfin bon, fin du monologue et début de l'histoire ! Enjoy !


Godchild – Prologue

Mon nom est Alea.

Bizarre comme nom, hein ? Cela signifie chance, il paraît. Mon père m'a dit que le jour où il m'a trouvée, il a pensé que je lui porterais bonheur, et que c'est pour ça qu'il m'a nommée ainsi. Enfin, je le connais : il a une certaine tendance à enjoliver les faits, c'est une manie liée à son métier : il est écrivain. La véritable histoire est tout autre, mais je ne l'ai su que beaucoup plus tard.

Oui, mon père n'est pas vraiment mon père, vous l'aurez deviné. Pourtant, je suis très attachée à lui, plus encore que si nous partagions des liens de sang. Après tout, il m'a sauvée la vie.

Mon père adoptif est un homme très connu : il s'agit du grand sannin Jiraiya. Oui, c'est bien le Jiraiya, le puissant ninja, l'écrivain adulé de la célèbre série de romans pour adultes Icha Icha. Vous devez vous dire que je suis très connue, étant sa fille. Mais vous auriez alors tord, car depuis ma plus tendre enfance, mon existence est demeurée rigoureusement secrète.

Pourquoi ?

Voilà une question que je me suis souvent posée, moi aussi. Jiraiya m'a élevée dans une petite vallée isolée, au fin fond du pays de la Terre, et non pas dans son village natal de Konoha. Durant des années, il a prétexté partir en voyage pour écrire ses livres, mais il venait en fait s'occuper de moi, sa fille. De temps en temps, il revenait parmi les siens pour publier ses écrits, revoir ses vieilles connaissances, jouer le pervers... Et il me laissait seule.

Pas le peine de me prendre en pitié : je me suis toujours accommodée de son absence. Cela ne m'a jamais empêché de lui porter une profonde affection.

Jiraiya a non seulement été mon père, mais aussi mon mentor et mon instructeur. Durant vingt années, il m'a élevée, éduquée, entraînée, pour faire de moi une kunoichi accomplie. Et cela n'a pas été de tout repos, croyez-moi ! Cet homme peut parfois se révéler d'un sadisme impressionnant dans le choix de ses exercices... Je ne compte plus les fois où, exténuée et abattue, je me suis écroulée en plein milieu de l'entraînement. Mais j'ai gagné en endurance, peu à peu, et cela aussi je le lui dois. En fait, je lui dois tout ce que j'ai, et tout ce que je suis.

Enfin, presque.

La seule chose qui m'ait jamais manqué était la compagnie d'autres personnes. Quand mon père revenait de ses excursion à Konoha, il me décrivait la ville et ses habitants, et ses yeux brillaient. Comme j'aurais souhaité rencontrer d'autres personnes de mon âge, me faire des amis... Mais les rares fois où j'avais demandé à Jiraiya de m'emmener avec lui, il m'avait toujours regardé gravement, avant de répondre qu'il n'était pas encore temps, que je n'était pas prête. Temps pour quoi ? Prête à quoi ? Pas moyen de savoir, le sannin pouvant parfois être plus têtu qu'une mule.

J'ai donc vu, et visité le village caché de Konoha par l'intermédiaire des contes et des histoires de mon père. Portée par ses histoires, j'ai levé la tête vers la falaise où les visage des Hokages étaient gravés, j'ai parcouru les rues droites et bondées lmors d'un jour de marché, j'ai entrevu Sarutobi, le Sandaime, ainsi que Minato Namikaze, son successeur, et d'autres héros, défunts ou encore en vie. Jiraiya m'a tellement parlé d'eux, ainsi que de beaucoup d'autres, que j'avais l'impression de les connaître. Leurs esprits, invoqués par la voix rêveuse de mon père, ont été mes compagnons d'enfance, et mes guides imaginaires.

Pourquoi n'avoir jamais cherché à m'enfuir ?

Plusieurs raison à cela.

Un : j'aimais cet endroit, même s'il m'étouffait. Nous vivions dans une petite maison très simple, mais douillette. L'endroit était entouré d'un terrain vaguement herbeux, qui m'avait toujours servi de terrain d'entraînement, et puis il y avait la forêt et, si on allait encore plus loin, la montagne. Je connaissait les environs par cœur, à tel point que je m'étais amusée à donner des noms aux arbres. J'étais chez moi, un chez moi à la fois immense et étroit, dont je brûlais de partir alors même que j'avais envie d'y rester.

Deux : je ne voulais pas décevoir mon père. J'étais la fille d'un des légendaires sannins, et je souhaitais de tout cœur me montrer digne de la confiance qu'il plaçait en moi en me laissant seule, sans aucune surveillance.

Trois, le plus importante, et la seule véritable raison : j'avais fait la promesse solennelle que je ne chercherais pas à partir tant que Jiraiya ne m'aurais pas jugée prête. N'étant pas femme à trahir ses promesses, je suis donc restée, même si ça signifiait de devoir supporter cette semi-captivité.

Mais il ne pouvait pas en être toujours ainsi, et Jiraiya le savait. Le moment approchait où je serais enfin libérée de ma promesse, qu'il le veuille ou non. Je l'ai su quand il a un jour ramené avec lui un jeune ninja blond et hyperactif, qui est rapidement devenu comme un petit frère. Il avait suivit mon père pour bénéficier de son entraînement, dans l'espoir de ramener à Konoha son meilleur ami qui était tombé dans les ténèbres.

Il s'appelait Naruto Uzumaki.