Auteur: Kuro-Hagi – 21/02/2018

Genre: Amitié - Romance - Yaoi

Disclaimer: Tout ce monde et ces personnages appartiennent à Tadatoshi Fujimaki.

Note: ça fait un moment que ça traîne… et j'avais envie de poster un truc… alors voilà ^^

C'est une fic qui devrait être un peu plus longue que tout ce que j'ai écrit auparavant. J'ai déjà une bonne trame, mais pour l'instant très peu de chapitres d'avance et ce n'est pas le seul 'projet' sur lequel je travaille en ce moment donc… Je ne promets rien quant à la mise à jour…
Par ailleurs, le format est assez particulier… J'attends un peu aussi de voir si 'ça prend' pour poster ou non la suite !

Remerciements: Merci à PerigrinTouque pour la relecture ! ^_^ et encore une fois à elle et Futae pour la 'validation' du délire !


ROAD TRIP

Prologue

Avant le départ, Los Angeles, 04/10/2017, Taiga.

Aomine arrive aujourd'hui. Je suis impatient de le revoir. Ça fait 2 ans maintenant que je suis revenu ici, aux USA. On ne s'est pas revu depuis que j'ai quitté le Japon, tout juste on a échangé quelques appels et messages. Bizarrement, j'arrive pas à avoir Aomine au téléphone. Ça m'énerve je trouve ça tellement frustrant. Pourtant je suis toujours content d'entendre Kuroko. Mais c'est comme si avec Aomine ce n'était pas suffisant. Avec lui c'est l'action ! Le téléphone ça sert à rien. Les rares messages qu'on s'envoie c'est pour se dire comme une blague qu'on a envie d'un One-and-One. Une petite boutade comme ça, juste un petit mot pour se dire que ouais même si on s'appelle pas ou qu'on ne s'envoie pas des courriers de dix pages, les souvenirs de nos one-and-one sont toujours vivaces et nos rencontrent nous manquent. En tout cas, pour moi c'est le cas. Le basket d'Aomine est tellement unique. J'ai retrouvé les sensations de nos affrontements avec personne d'autre.

Bref. Il arrive aujourd'hui. Cet Aho m'a envoyé un mail il y'a un mois, avec seulement une petite phrase : '90 jours. 400 000 yens. J'espère que tu te rappelles de ta promesse.' et la copie de ses billets d'avion. Ça m'a surpris. Je suis resté un moment ébahi devant cet e-mail tellement Aominesque. Il ne m'avait pas touché un mot de sa venue jusque-là. Et puis, j'ai éclaté de rire. Je me sentais bien, heureux de cette nouvelle. J'étais plutôt dans un bad mood à ce moment-là. Mais ça m'a fait vraiment plaisir de penser que j'allais le revoir. Et bien-sûr que je me rappelais de la promesse de lui faire visiter les Etats-Unis. On en avait parlé des heures, imaginant ce que pourrait être le programme d'un tel voyage. Nous avions évoqué plusieurs possibilités… Mais le truc qui nous a convaincu tous les deux, c'était un road trip, partir à l'aventure avec le strict minimum, une vague idée de notre destination et… se laisser porter. Vu le mail d'Aomine, évidemment j'ai répondu juste avec un smiley et depuis je n'ai pas eu de nouvelle. Mais j'ai tout organisé de mon côté. J'ai quand même pas pu m'empêcher de questionner Kuroko. Il m'a expliqué qu'Aomine avait bossé comme un fou depuis ces deux dernières années pour économiser la somme nécessaire. Au Japon, ils ont tous été surpris du sérieux et de la maturité d'Aomine dans son objectif. Et bien évidemment il avait fait promettre à tous de ne surtout rien me dire. Autant dire que d'apprendre tout ça m'a fait encore plus plaisir. Aomine est un ami précieux et unique. J'étais parfois triste qu'on ne parvienne pas à communiquer plus depuis que je suis parti, aussi naturellement qu'avant ou que je peux le faire avec Kuroko. Il me manque énormément. Il va être l'heure que j'aille le chercher. Je reprendrais plus tard.

Me revoilà. Ça y est. Aomine Daiki est là. Je lui ai donné un carnet comme celui-là pour qu'il écrive aussi. Il a accepté après avoir lu le début du miens à la condition que je l'appelle Daiki. Donc je vais essayer de m'y contraindre. Ah oui… Faut que je l'appelle Daiki quand je lui parle aussi. Il a dit qu'il n'avait pas attendu deux putain d'années pour me voir et traverser la moitié de la planète pour un mec qui l'appelle par son nom comme un étranger. C'est pas naturel pour moi, mais je crois que je vais faire un effort, on va vivre 90 jours ensemble. Alors je suppose que je peux bien l'appeler par son prénom.

Donc j'en reviens à mon récit. J'attendais, accoudé à une barrière en regardant les passagers du vol JL-668 se disséminer autour des tapis pour récupérer leurs valises. En le voyant, je crois que j'ai eu un sourire niais. Daiki n'a pas changé. Il a toujours le même air nonchalant et blasé. Il portait un short gris sous un t-shirt bleu à motifs et un casque audio autour de son cou, aux pieds, des baskets bleues, les mêmes que celles que je porte en rouges, toujours des Jordan's. Je suis allé à sa rencontre, alors qu'il attendait, comme tous les autres passagers, ses bagages. Il les dépassait pour la plupart d'une bonne tête. On n'avait pas eu beaucoup d'occasion de se parler depuis deux ans, je prenais de ses nouvelles surtout via Kuroko et Kise. J'avais un peu peur que ça me fasse… 'bizarre' de le voir. Mais non. J'étais juste content, vraiment content. Et bien que j'ai apprécié la visite de chacun de mes amis notamment celle de Kuroko l'année passée. L'arrivée de Daiki me fait bien plus plaisir. Désolé Kuroko. J'imagine que de ne pas avoir entendu sa voix pendant deux ans, alors que je t'appelle toutes les semaines est pour beaucoup. J'étais content de le voir et surtout, je brûlais d'envie de l'affronter de nouveau. Mais il devait être fatigué du voyage, je ne pensais pas possible de se faire un One-and-One dès son arrivée. Pourtant, il en avait visiblement envie lui aussi, car nous avons couru sur le terrain de street dès qu'on a eu l'occasion pour un match de plus d'une heure !

Nous avons maintenant 90 jours de tête à tête pour nous raconter nos deux dernières années mouvementées et rattraper nos heures de basket manquées.

Nous sommes rentrés chez mon père, j'ai expliqué le programme, ou plutôt l'absence de programme à Daiki. Ça semble lui plaire. Il s'est un peu moqué de moi, étonné que je puisse vivre sans douche quotidienne alors que je suis un peu maniaque. En réalité, tant que j'ai un moyen de me laver un minimum ça me suffit. Je lui ai fait faire le tour de l'appart', on a bu un soda et puis… on s'est changé pour aller sur le terrain de basket pas loin de chez moi. Je pensais me souvenir de la sensation de jouer contre lui… mais je me suis trompé. C'est infiniment mieux que dans mes souvenirs. Cette sensation de faire face à un mec invincible, tous ses mouvements sont d'une telle fluidité, et d'une telle rapidité. Il n'est jamais là où je l'attends. J'ai progressé mais lui aussi. J'ai perdu. Mais peu importe, j'ai enfin pu rejouer contre lui. J'avais oublié cette impression que quelque chose, comme une énergie invisible passait entre nous quand on jouait, un échange de regard suffit pour qu'on se comprenne. Et puis, j'ai eu la confirmation d'un truc qui m'a sauté aux yeux, ou au nez en affrontant d'autres gars, j'aime l'odeur sauvage de Daiki. Les autres en sueur puent la mort, alors que j'ai jamais trouvé Daiki repoussant quand on suait comme des boeufs. Il sent la sueur mais ce n'est pas désagréable, ça donne envie de fermer les yeux et de se laisser bercer. Ouais… c'est con mais je trouve son odeur apaisante.

On est rentré, on s'est douché. Puis on a mis la rediffusion d'un match sur la télé et j'ai préparé le repas. Mon père ne rentrait pas ce soir. De toute façon, j'avais pas envie qu'il soit là. A chaque fois que lui et Daiki sont ensemble c'est comme si j'existais plus… et j'aime pas ça. J'ai pas vu Daiki depuis deux ans, j'ai pas envie d'être invisible. Pendant que je préparais le dîner, Daiki s'est endormi sur le canapé. Je l'ai laissé se reposer, pendant que ça cuisait et je suis allé chercher un DVD à mater pour le soir. On a dînédevant le film, en commentant allègrement. On aime bien ça : mater des films ou des matchs en débattant sur absolument tout. Et on a fini par rejoindre nos chambres où je termine mon récit pour aujourd'hui.


Avant le départ, Los Angeles, 04/10/2017, Daiki.

Kamisama… Je sais pas faire ça. Voilà, je pars avec Taiga à l'aventure, il a organisé un truc génial, j'aurai pas osé rêver mieux. La seule condition c'est que j'écrive dans ce carnet une fois par jour. Un carnet de route. Il m'a montré sa première page… J'ai bien aimé ce qu'il a écrit. Ça m'a fait… Plaisir. Il y disait qu'il était content et pressé de me revoir. On a donc un carnet chacun qu'on remplit de notre côté, on y colle des photos, des souvenirs, ce qu'on veut. Et à la fin du voyage, on se les échange… D'accord. Même si j'aime pas écrire dans un carnet secret comme une pauvre gamine. Je trouve l'idée amusante et surtout je suis curieux de lire Taiga. J'ai quand même posé moi aussi une condition. Sans déconner, c'est pas lui qui va imposer toutes les règles. Ce bakagami ne semblait toujours pas décidé à m'appeler par mon prénom. Donc c'est décidé je joue le jeu, mais il m'appelle Daiki. Et il a commencé dès ce soir et je dois dire… C'est kiffant. J'ai toujours eu l'impression que lui et moi c'était quelque chose de particulier. Je sais pas comment expliquer. Je suis nul avec les mots. Mais bref, on est vraiment de bons amis quoi. Et j'ai toujours été jaloux qu'il appelle Himuro par son prénom et pas moi. Sa façon de prononcer Tatsuya avait quelque chose de… j'sais pas… tendre ? Enfin un truc qui donne vraiment le sentiment qu'Himuro est quelqu'un de spécial pour lui quoi. Un peu comme s'il était sa petite amie. Voilà, donc maintenant il m'appelle Daiki et ce mec est ouf, mais clairement sa façon de prononcer le prénom d'une personne est vraiment très particulière. Daiki ça devient presqu'un beau prénom dans sa bouche. Ouais j'kiffe pas trop mon prénom. Bref, aparté terminée… 'Tain j'pensais pas écrire autant de trucs.

Je suis aux États-Unis. J'ai atterri à 13h25 à l'aéroport de Los Angeles où vit Taiga depuis 2 ans. Je vais passer 90 jours ici, avec lui. Pour qu'il tienne une promesse faite il y a longtemps. Je suis descendu de l'avion et j'ai suivi le mouvement pour récupérer mes bagages. J'ai vu Taiga approcher, facile avec ses cheveux rouges et sa taille, il était plus grand que tout le monde. Même si c'est un peu ouf' de voir qu'ici clairement, les gens sont plus grands qu'au Japon. J'me sens moins géant. Donc je lui ai souri, j'étais content de le voir ce bakagami. Et je l'ai vu se marrer. J'aime bien ce mec il rit facilement, il se prend pas la tête, tout semble simple avec lui. Alors, j'aime bien l'entendre rire. C'est cool. Et il m'a sorti un truc comme ça 'C'est bon de te voir Aomine'. Nan mais sérieux ce gars ? On dirait une meuf quoi ! Non en vrai ça m'a fait super plaisir ! J'le pensais aussi… ça m'a un peu gêné j'avoue. J'ai rigolé aussi parce que son rire est vraiment toujours aussi communicatif et j'ai répondu un truc bizarre je pense, pour noyer le poisson 'Ouais. Ça fait un peu bizarre, mais c'est cool de te voir aussi Taiga. Je meurs d'envie de t'affronter.' Il était tout de suite grave chaud pour le basket. Il a dit qu'on verrait le soir si je suis pas trop fatigué. Je suis JAMAIS trop fatigué Bakagami !

Je voyage léger alors on a pris mon gros sac à dos de rando et on a filé. J'étais trop curieux. Il m'a expliqué le programme, évoquant cette soirée où on a déliré sur un tel voyage pendant des heures alors qu'on était complètement déchirés. Déchirés… mais on avait rien oublié. Bref… il a prononcé les mots magiques : ROAD TRIP. On prend la voiture de son père, on décolle dès demain. Pas le temps de s'habituer au confort de son appart'. Il a choisi une route, mais rien réservé. Ça veut dire à la ROOTS. Si on a de la chance on trouve un motel, sinon on fait de camping sauvage. J'ADORE ! On suit les matchs de basket, on va faire du surf, de l'escalade, du rafting et pleins d'autres trucs comme ça et on visitera les spots touristiques classiques… Et des heures et des heures de voiture juste lui et moi à refaire le monde. Je le sais, ça va être génial. Il n'a pas mentionné l'idée de me présenter ses potes ricains. Ça me va… j'ai pas envie de faire de nouvelles connaissances. J'aime pas les gens de toute façon. Je veux juste passer du temps avec mon pote. Ok. Ok. Si une belle biche à gros seins veut se prendre ma grosse queue par tous ses orifices j'irai pas la jeter! Mais rien de sentimental et qu'elle espère pas me revoir après sa nuit de bonheur. Tetsu pense que Taiga et moi on pourra pas passer autant de temps sans se taper dessus. Il connaît pas Taiga comme je le connais. Je crois pas qu'il sache tout le temps que je passais chez lui avant qu'il parte. Je suis pas du tout inquiet. C'est Taiga quoi. Je peux pas me prendre la tête avec ce mec, il est trop gentil, il me pardonne tout.

On est monté dans la voiture du père de Taiga, une grosse Range Rover type tout terrain. C'est pas un truc hyper récent, mais y'a la clim' c'est tout ce qu'il faut. Taiga nous a conduits jusque chez son père. C'est un truc de fou, la ville a rien à voir avec Tokyo ou n'importe quelle ville japonaise. Le ciel était bleu, sans un nuage. Des routes hyper larges, des palmiers qui les bordent, des voitures plus grosses les unes que les autres et des gens en short, chemises hawaïennes, des nanas en haut de bikini avec des seins ENORMES partout. C'est dans la voiture que Taiga m'a dit qu'on partait le lendemain quand on serait levé. On roule 5h… Et on verra bien où on sera. J'avais oublié à quel point il était taré, je le kiffe grave ce mec. On va jusqu'à New York et on revient. On sera de retour pour passer les fêtes de fin d'année à L.A. avec son père.

On n'a pas roulé très longtemps, le père de Taiga habite pas loin de l'aéroport. On est monté dans l'appartement, un truc immense, avec quatre chambres, une terrasse de 30 m2 privée, une baignoire gigantesque et un écran plat qui fait la moitié d'un mur. Chaque chambre a un lit king size… enfin un lit dans lequel je vais me sentir à l'aise quoi ! On n'a pas trop traîné, on est rapidement allé se défouler sur un terrain. OH PUTAIN ! C'que c'était bon ! Non vraiment… Kise et Midorima pourront faire tout ce qu'ils veulent j'ai jamais autant de frissons que quand je joue contre lui. J'avais oublié à quel point ils ne peuvent pas rivaliser avec lui. Taiga est puissant, rapide et il vole ! L'énergie qu'il dégage… à chaque fois que nos corps se touchent ou se frôlent j'ai l'impression qu'il me brûle. C'était vraiment vraiment bon, c'est plus que du basket. A chaque nouvel adversaire, je cherche un truc que je suis déçu de pas trouver… En fait c'est juste cette bête sauvage de Taiga que je cherche. Y'a que lui pour jouer comme ça putain !

Après ça on est rentré. Je suis grave déçu. Le père de Taiga n'était pas là ce soir. Je l'adore son père il est trop sympa. J'adore parler sport avec lui et … de Taiga. J'avoue c'est marrant de le voir tout gêné quand son père raconte des trucs sur lui. C'est presque mignon ! Tant pis je le verrais pendant les fêtes. Je me suis un peu lamentablement endormi comme une grosse merde sur le canap' pendant que le serviable Taiga a fait à bouffer. Et quelle bouffe ?! C'était juste trop bon comme d'hab. Des fois j'me dis que ce serait super cool que Taiga soit une meuf. Je l'épouserai sur le champ ! J'me marre tout seul à l'imaginer avec une paire de gros boobs et les cheveux longs…. Nan ça irait pas. Tetsu en fille je valide, il est androgyne… Taiga c'est mort. C'est un mec un vrai. Ouh la… je commence à écrire de la merde moi… donc bah après on a maté un DVD on s'est bien marré. Et on est allé se pieuter. J'sais pas si je vais réussir à dormir…. Le lit est trop grand… Et je suis grave surex' pour demain quoi !