Résumé : Et si l'épilogue promis par Katniss dans le tome 3 de Hunger games n'avait jamais existé ? Et si le vote formulé lorsque Coin était encore en vie avait pris forme ? Et si ce n'était pas pour une seule année ? 101 ans après la révolte a lieu la 100ème édition des Hunger Games prenant comme tributs les descendants des anciens habitants du Capitole. Ce dernier avait à l'occasion été délimité en douze districts, comme c'était le cas de Panem, les habitants de l'ancien Capitole devant alors rejoindre le district en lien avec leur reconversion salariale. Je vous présente une 100ème édition et une quatrième session de repentir dans laquelle les tributs seront choisis bien particulièrement...
Note : Voici ma première fanfiction dans l'univers du Hunger Game, merci à D. Would pour l'aide et l'envie d'écrire qu'elle m'a apporté (allez donc lire "Redemption, cette fanfiction est géniale). J'écris mes chapitres en suivant le point de vue de différents personnages. Afin de préserver un peu le mystère, je n'ai pas encore publié de guide sur les tributs et les mentors, sachez que tout est prêt et sera mis en ligne très bientôt. J'espère que cette histoire vous plaira, j'y mets en tout cas tout mon coeur. Et, empruntant ce système à D. Would, des votes ou sondages seront bientôt mis en place pour favoriser vos personnages préférés (sachez que rien n'est encore joué pour les évènements se déroulant après le bain de sang !)
Disclaimer : l'univers des Hunger Games appartient à Suzanne Collins, je ne fais que m'en inspirer. Les personnages, ainsi que cette édition de Hunger Game sont néanmoins mes créations ainsi que celles de très gentilles amies qui m'ont aidée à créer tous les personnages nécessaires à la réalisation de cette fanfiction ! Je les remercie donc fortement.
Chapitre I – La 100ème édition des Hunger Games
Wanda Jones – district 11, la haute couture.
J'ai rêvé qu'un jour le monde ne serait plus ce qu'il est. J'ai rêvé que tout prendrait fin pour voir la terre se dépouiller de son malheur. J'ai rêvé que l'air serait plus pur, que l'herbe serait plus verte. J'ai rêvé que les gens seraient bons. Puis j'ai sombré dans la réalité.
Gavyn Helfryn, district 4, les énergies renouvelables
Nous sommes réunis dans une immense salle blanche, sans fenêtre. De simples néons éclairent la pièce d'une lumière artificielle. Elles fonctionnent à l'aide de la lumière du soleil, par des réseaux de fibres optiques reliés à des panneaux solaires sur le toit. C'est une découverte de mon district, ou plutôt une redécouverte. Cela existait avant, il y a très longtemps. Nous sommes plusieurs dizaines, nous tenant debout, à nous regarder sans savoir pourquoi. Je reconnais Emesis, Flarens, Colin, Clarke, et bien d'autres, pour avoir été en concurrence avec eux depuis que je suis mentor. Un silence pesant règne, bien que Cassiopée Zethar n'arrête pas d'ouvrir la bouche pour dire des choses totalement aberrantes, à propos de troisième lune et d'étoile du pôle sud. Cette femme a totalement perdu la tête : depuis plusieurs années, elle dépérit totalement. Toutefois, en tant qu'ancienne gagnante, elle conserve sa place de prestige.
La présidente Lawens, suivie de six colosses de sa garde rapprochée, entre enfin. Quelques protestations s'élèvent, qu'elle fait taire d'un simple geste de la main.
- Vous pouvez vous asseoir.
Je vois la foule devant moi s'éparpiller rapidement et les sièges, que je n'avais pas alors remarqués, sont vite occupés. Je trouve une place au quatrième rang.
- Comme vous le savez, commence la présidente d'une voix mielleuse, c'est cette année la 100ème édition de nos Hunger Games. Il s'agit donc de notre quatrième session du repentir qui, bien entendu, verra des candidats spéciaux entrer en jeu.
Je me souviens des trois sessions précédentes : lors de la 25ème édition de nos Hunger Games, chaque district n'avait eu qu'un seul tribut tiré au sort, le second devant être choisi par « l'élu ». Dans la seconde session du repentir, des candidats de dix à quinze ans avaient été choisis, transgressant la seule règle que le geai moqueur avait réussi à faire voter – une réévaluation de l'âge des participants, passant de 12-18 ans à 15-20 ans –. Dans la dernière session, Chaque district avait dû fournir quatre participants, pour un seul gagnant final, soit un massacre de quarante-sept adolescents. A nous voir tous réunis ici, les armes des gardes du district 1 braquées sur nous, je crains que nous soyons à nouveau envoyés dans l'arène, à l'image des 75ème jeux de l'expiation.
La présidente Lawens passe une main dans ses courts cheveux noirs pour remettre en place une mèche rebelle et reprend :
- Comme vous le savez, la moisson commence dès demain, vous devez pourtant vous demander pourquoi les mentors n'ont pas encore été choisis… sachez que cette année, le choix des mentors sera défini par le tirage au sort des tributs de la moisson et qu'aucun d'entre vous ne pourra refuser son rôle.
Je remarque que d'autres gardes sont rentrés par une porte au fond de la salle et nous encerclent lentement. Je sens mon cœur s'emballer et battre dans ma poitrine. Ça ne peut pas être ça, ils ne peuvent pas nous y envoyer encore, ils n'ont pas le droit.
- Après cette réunion, déclare la présidente, vous serez reconduit dans votre district et vous resterez sous la vigilance d'un garde officiel jusqu'au tirage de la moisson, demain.
Des protestations s'élèvent à nouveau, plus fortes, plus claires cette fois. La foule bourdonne et gronde, puis un cri s'élève. Je me retourne et vois, écroulé sur le sol, Eric Flarens, inerte. Le garde qui l'a assommé, insondable sous son casque teinté, nous menace tous avec son arme. Le silence revient lentement et la peur se flaire, grandissante, enivrante.
Biba Clarke, district 7, la sidérurgie.
Tara est assise sur sa chaise, devant le miroir, elle attend que je coiffe sa tignasse indisciplinée. Je n'ai jamais compris pourquoi elle voulait faire ça : être jolie, bien s'habiller, se présenter au mieux. En tant qu'enfant de vainqueur, nous ne pouvons pas être envoyés de force dans l'arène, même si notre présence est exigée. J'ai l'impression qu'elle se fait belle comme le ferait une bourgeoise avant d'aller au théâtre. Mais la moisson n'a rien de joyeux, rien d'esthétique. Ce n'est que le spectacle de chair menée à l'abattoir.
Je finis de tresser ses cheveux, bien que je déteste la coiffer ainsi – elle voudrait ressembler au geai moqueur dit-elle, ce geai moqueur qui est mort depuis longtemps et qui est la cause de toute la souffrance de notre peuple, année après année. Elle me remercie, avec son sourire de petite princesse et sort de ma chambre. Tara n'a pas ce qu'il faut pour travailler dans notre district, elle aurait dû naître dans le district 2, celui des arts, ou bien le district 11, celui de la haute couture. Ça lui aurait été à merveille. Elle n'a pas le caractère pour vivre ici.
Je rajuste ma queue de cheval, ne laissant aucune mèche noire dépasser, et enfile un gilet pour cacher mes bras : travail des métaux oblige, j'ai des bras si musclés que Tara s'en moque, les qualifiant de bras d'homme. Je ne sais même pas pourquoi je les cache aujourd'hui, les autres jours, c'est bien le cadet de mes soucis.
Epelonias Van Witer, district 2, les arts.
Mon cœur s'arrête lorsque trois gardes de la sécurité, entièrement vêtus de leurs tenus de combat, armés de matraques et de fusils d'assaut, entre chez nous. Je ne peux retenir un petit cri. Mais qu'est-ce qu'ils fabriquent ici ?
- Nous recherchons Epelonias et Genna Van witer, lance l'un des gardes.
- Vous n'êtes pas au bon endroit ! répond ma mère.
Elle attire ma sœur contre elle. Genna n'a que quinze ans et elle a toujours été fragile. Un second garde sort une espèce de tablette numérique et la tend à quelques centimètres de ma mère. Nos visages sont dessus, il n'y a aucun doute possible. Je sens les larmes me venir aux yeux. Je ne comprends pas pourquoi ils sont là, ce qu'ils nous veulent, je ne comprends pas ! J'ose un regard suppliant vers ma mère, elle-même pétrifiée. Un garde m'attrape par le bras et me traîne avec lui, maigre comme je suis, je ne peux lui opposer aucune résistance.
Nous n'avions simplement pas envie d'y aller cette année, on ne fait même pas parti des adolescents pouvant être tirés par la moisson, qu'est-ce que ça peut leur faire qu'on n'y aille pas ? Ils nous traînent jusqu'à la centrale de notre district, là où s'alignent déjà les adolescents susceptibles d'être choisis pour la moisson. Pourtant, la disposition n'est pas la même que d'habitude, je n'en vois aucun tendre son doigt pour que du sang lui soit prélevé. Je n'en vois aucun classé par âge. Non, ce que je vois, ce sont les autres adolescents vivants dans le village des vainqueurs, alignés face à l'estrade. Nous sommes quatorze, peut-être plus, je n'arrive même plus à compter. Je cherche ma mère, je ne la vois pas.
Sur l'estrade, tous les anciens vainqueurs des Hunger Games se tiennent debout, solennel, certains nous jettent des regards compatissants. Je ne comprends pas, je ne comprends pas. Mon grand-père est là, le seul à avoir la tête haute, fier. Je ne lui ai jamais vraiment parlé, il a toujours dit que j'étais une honte pour la famille.
Genna tient ma main et retient ses larmes, moi je n'y arrive pas. Je veux juste qu'on nous explique ce qui se passe. L'hymne du nouveau régime démarre, et sur l'écran géant, au-dessus de l'estrade, défile la vidéo que je connais par cœur. On y voit la révolte de Panem, la chute du président Snow, on y voit le geai moqueur et la répartition de l'ancien capitole en nouveaux districts. Puis LittleSnow, la représentante de notre district du nouveau régime en temps de Hunger Games, monte sur l'estrade. Elle recoiffe la choucroute blanche qui lui sert de cheveux et arbore un grand sourire. Enfin, j'aperçois les deux bocaux à côté d'elle. Les minuscules bocaux, bien loin de ceux qui abritent le nom de tous les adolescents du district 2 d'habitude. Il n'y a pas beaucoup de papiers dans ces bocaux, pas plus de cinq, dix, chacun. Je comprends alors. Je comprends et j'éclate en sanglots : il n'y a que trois autres garçons de quinze à vingt ans dans le village des vainqueurs.
Lilly Meyer, district 4, les énergies renouvelables.
Respire Lilly, respire. Inspire Lilly, inspire. J'essaie de me calmer avant de me laisser m'emballer et de craquer totalement. Sur l'estrade, Giminily remet en place son haut-de-forme bleu nuit en souriant de ses dents trop blanches sur sa peau artificiellement bronzée.
- Ahem, Messiers, Mesdames, bienvenue pour cette nouvelle moisson ! Je vous retrouve une fois encore avec plaisir, mon cher district préféré !
Il souffle de bonheur, ce qui lui donne un air totalement stupide d'ailleurs, et regarde derrière lui. Un garde de la sécurité lui amène ce qui me semble être un parchemin, qu'il déplie soigneusement.
- Chers citoyens de l'ancienne Capitole, j'ai l'honneur de vous annoncer que la quatrième session du repentir va commencer aujourd'hui même ! Pour cette centième édition des Hunger Games, nous vous avons à nouveau préparé des jeux hors-normes !
Il en parle comme si c'était un jeu, comme si c'était drôle, comme si on allait tous bien rigoler et rentrer se coucher après. Bouffon va.
- Cette année, cher peuple délaissé, vous serez heureux de savoir que vos enfants ne seront pas des tributs !
A cette phrase, la foule amassée devant l'estrade pousse un long soupir de soulagement. Les anciens vainqueurs, derrière Giminily, ont la mine déconfite. Mon frère n'a pas levé les yeux du sol depuis que nous avons été réunis ici. J'ai compris ce qu'il se passait dès que les gardes sont entrés chez nous. Une session de repentir, il fallait s'en douter ! Ce qui est moins drôle, c'est le fait que nous ne soyons que deux filles dans le village des vainqueurs. Une chance sur deux. De mourir. De survivre.
Mary Littlebig, district 6, la science.
C'est une blague ? Sérieusement, c'est une blague ? Les mots s'alignent dans la bouche de Flaviflow, cette imbécile en froufrous, mais je crois que j'ai mal entendu.
- Les tributs de la moisson seront donc choisis parmi les adolescents de quinze à vingt ans, normalement immunisés, faisant parti des familles de vainqueurs encore vivants, qui deviendront leur mentor !
Si elle pouvait arrêter de parler aussi niaisement, ce serait pas mal aussi. Mon sang bouillonne. Alors lorsque ma sœur a risqué sa vie dans cette maudite arène pour revenir parmi nous, c'était pour qu'on puisse m'y envoyer à la place ? J'ai envie de leur hurler d'aller se faire foutre. Vraiment. Royalement. Je n'ai rien à faire dans une arène ! Ma peau est trop parfaite pour être abimée par la terre, par la boue, par la mer quand ça les amuse de mettre de l'eau. Hors de question que j'y aille, je ne bougerai pas !
- Nous allons, comme chaque année, regarder la projection des moissons de chaque tribut ensemble !
Ça ne m'intéresse même pas. Je regarde autour, cherchant un moyen de m'en sortir, un moyen d'échapper à cette mascarade, mais les gardes nous entourent. Il n'y a pas d'échappatoire.
Elijah Wingles, district 9, les services.
Je suis le seul garçon du village des vainqueurs. Je n'ai même pas à attendre que l'on tire un nom. Après la stupeur, le déni, l'angoisse totale, je passe à la phase d'acceptation. Je peux le faire, je peux y arriver. Je rajuste mes lunettes sur mon nez afin de mieux observer l'écran. Je veux voir la réaction de mes adversaires. Je veux voir ceux qui sont faibles et ceux qui sont ont accepté leur sort et sont prêts à se battre, je peux dès maintenant choisir mes alliés.
Le premier district, c'est celui des carrières. Même si nous sommes en principe immunisés, depuis quelques années ce sont souvent les enfants de vainqueurs qui se présentent, dans l'idée de perpétrer l'honneur familial. Mais en vue de leurs rares victoires, leur race devrait bientôt s'éteindre. Leur hôtesse, une folle en costume de spationaute, n'a même pas besoin d'approcher sa main des bocaux que deux adolescents sont déjà debout. Le garçon est un colosse, il semble avoir trente ans. La fille, quant à elle, a le physique incontournable d'une reine de beauté habituelle, mais je la devine cruelle à son sourire carnassier.
Dans le second district, le garçon qui est appelé est déjà en larmes avant même que son nom ne soit sorti de l'urne, il parait tout à fait pitoyable. Il ne fera pas long feu. La fille, elle, ne semble pas réaliser ce qui est en train de lui arriver, elle ressemble aux petites filles des anciens jeux, avec ses cheveux châtains coupés à la garçonne. Je ne mise pas sur elle non plus.
Le troisième district n'est pas mieux. La fille semble totalement illuminée, elle regarde partout et parle toute seule en se rongeant les ongles. La montée de l'estrade semble difficile pour le garçon, il ressemble plus aux anges des tableaux anciens qu'à un combattant acharné.
Dans le quatrième district, il se passe quelque chose d'étrange. A l'appel du nom du garçon, un certain « Seith Helfryn », un ancien vainqueur sans doute celui de sa famille, se jette sur les bocaux en verre qui vont se briser en milliers de morceaux sur le sol. L'hôte fait la grimace devant ce comportement téméraire. A peine avait-il fait un geste que deux gardes se sont jetés sur lui, ils l'entraînent derrière l'estrade tandis que le dénommé Seith monte les marches en baissant la tête. La fille, elle, n'a pas eu beaucoup de chance, elle n'était que deux à se déchirer la chance de ne pas être piochée. Pourtant, elle avance la tête haute et fière. Elle me paraît plutôt jeune, et son carré blond la vieillit sans doute, mais elle semble pour l'instant l'alliée la plus intéressante.
Dans le district cinq, le garçon est aussi beau que la fille est laide. Si le premier semble essayer de faire bonne figure, à l'annonce de son nom, une femme blonde a poussé un cri de douleur dans le rang des vainqueurs. Un homme tente de la réconforter. La petite laide, elle, ne dit rien, mais on perçoit la lueur des larmes dans ses yeux.
Dans le district six, un couple parfait se tient sur l'estrade : le garçon a la peau noire et de longues dreadlocks tombent dans son dos ; la fille, avec ses longs cheveux roux, fronce le nez et les sourcils. Ils observent la foule avec un mépris total, visiblement écœurés d'avoir été tirés au sort. S'ils semblent être prêts à se battre, je douterais aisément de leur loyauté dans une alliance.
Le district sept, celui de la sidérurgie, est composé de deux combattants avérés. A en voir les bras de la fille, elle doit être largement plus forte que la majorité des garçons qui sont pour l'instant montés sur leur estrade. Le garçon a la même carrure. Ceux-là serait intéressants à avoir dans mon équipe.
Le district huit appellent deux personnages totalement différents. Le garçon sourit en montant sur scène, à la manière d'un carrière. Il lève la main pour saluer la foule. Il fait même semblant de donner un coup de poing dans le vide. Pas fiable. La fille, elle, bien que minuscule, semble se recroqueviller davantage sur elle-même, les bras repliés sur eux-mêmes et les mains serrées contre sa poitrine. On dirait un rat. Etrange.
L'écran s'éteint. C'est mon tour. A moi de montrer ce que je vaux.
Nonam Rodriguez, district 12, l'agriculture
Ça ne leur a pas servi. Ça n'a pas été assez. Nous enfermer comme des animaux, nous garder sous surveillance sans liberté, nous faire suer sang, eau et larmes pour tous les autres. Tout ça pour des ancêtres qui ont coopéré avec le gouvernement de Snow ! Tout ça pour ne pas être d'accord avec leur politique de dictature ! Ce n'est pas un district, c'est une prison, c'est un bagne, c'est une mise à mort. Et voilà que ces enfoirés me volent la dernière chose qui me restait : l'immunité. S'ils veulent jouer, alors d'accord, on va jouer. Je vais leur prendre ce qui leur reste, à eux. Je vais leur prendre leur jeu, je vais leur prendre leur divertissement, je vais leur prendre leur victoire. J'attends, j'attends patiemment que l'écran s'éteigne.
Les tributs du district dix semblent redoutables, mais j'en ai vu de pires, bien pires. Les tributs du onze me donnent envie de rire. Ça, des tributs ? Vraiment ? De la pâté, des graines de basse-cour, peut-être. Ils se feront bouffer en trois minutes. A peine.
L'écran s'éteint et cette connasse de Hellody reprend son sourire de circonstance. Ce sourire qui pue l'hypocrisie, ce sourire qui me donne envie de lui cracher à la gueule. Garde ton sourire, sourira bien qui sourira la dernière. Elle porte sa main aux bocaux des garçons d'abord, ils se taisent tous dans leur cercle, piégés comme des lapins face aux chasseurs.
- Jarod Black.
Je souris. Jarod et moi, nous sommes faits dans le même moule. C'est le coéquipier parfait pour mettre au point ma vengeance. Une fois qu'il est sur l'estrade, bien droit à côté de notre stupide hôtesse, je n'attends pas qu'elle ait eu l'occasion de prendre un papier dans le bocal des filles que je hurle :
- Je suis volontaire !
Fin du premier chapitre
