"On dit souvent que le soleil réprésente l'espoire mais oublie sa capacité a brûler."
J'ai des frisson.
La musique rentre dans une oreille fait le tour de mon corps, rentre dans toutes mes veines et artères, stagne, et
finit par s'ancrer dans ma tête.
La manière dont le chanteur a la manie de passer sa langue sur ses dents avant de chanter, l'eau tombant du toit
qui dégouline abondammant sur son corps, la fumée, noire, sortant de sa bouche.
Des yeux verts, a vous percer le corps, et l'esprit, la guitare qui accélère, les yeux se fermant, des frissons
encore et encore. Une bière a la main, des cheveux noirs qu'il porte longs. Un billard entre copains, la batterie
qui se rajoute a la danse, "Someone like me", des mots de simples mots. Des sauts, des cris, des pleurs, de
l'envie,de l'amour, de la passion, du fanatisme. Les phares d'une voiture dans la nuit, les trainées illuminées...
L'air allant et venant dans la poitrine l'envie que cela recommence, encore et encore. La mélodie dans la tête
comme une litanie, comme un besoin irrépréscible que ca revienne et que jamais ne reparte.
Un regard, allant et venant, dans l'ensemble de la pièce, repassant plusieurs fois sur le même endroit. Un oeil,
banal, sur une fille banale, marron disent-ils, verts reprend-elle. L'aidant, comme toujours, les cheveux
voltigeant, les pieds tapant le rythme, les yeux se fermant : concentration. Elle aimerait courir, sauter, voler.
Encore et encore, comme un oiseau? Comme un colombe : la liberté ! le titre d'une chansson, lui passant par la tête
: "Viva la Vida". Apprendre a aimer, aimer sans reprendre, ne rien faire qu'apprendre, apprendre a sourir...
apprendre a souffrir aussi, on l'oublie trop souvent. Cet apprentissage est surment un des plus importants
sourtout, pour nous adolescents. Apprendre a comprendre les gestes et les actes. Analyser surement, voir les
mimiques, les tiraillements au coin de la bouche. Les mains se serrées, les lèvres se mordrent brusquement. Savoir
qu'on a gaffer, que nos paroles sont parties et que quoi qu'on fasses on ne pourra jamais les retirer, que malgrè
milles et une excuse, elles resteront là, et ressortiront surement, au moment oportun. Savoir donner, donner sans
reprendre, ne rien faire qu'apprendre, aimer sans attendre, rien que pour le geste, sans vouloir le geste...
Banale : dépourvu d'originalité, ordinaire.
Peut-on encore être banal aujourd'hui ? Nous avons tous notre propre histoire qui font de nous des personnes a par
entière, des personnes différentes. Toutes les maladies, toutes ces choses qui nous touchent,
