Sunrise, Bandai, Setsu Agency et aux parties associées.
Genre : AC, truc qui m'est tombé dessus à cause de Pitchoune NausS et de sa fic-port (sexy comme une porte fermée). ça m'a malheureusement inspiré ce truc.
Rating : T maintenant, M plus tard, si je poste le lemon (et vu comme je le trouve nul, il attendra un peu)
Résumé ? Heero s'est éloigné de tout pour pouvoir se retrouver. Il en apprend plus sur lui qu'il ne le pensait.
Micis ! A toutes les personnes qui ont posté un petit mot. Je vous ai déjà répondu et à celles qui m'ont laissé des mots sans compte (et sans email) : merci beaucoup !
Pour qui ? : Pitchoune NausS, parce que c'est de ta faute :D
Câlin Spécial : Ma Lunanamoi et mon petit Hamster Américain que j'aime, Naughty Luce, Dame Lysa *ondes positives de fous furieux bis repetitas*, Antocyane ainsi qu'à ma petite ensorceleuse !
One more câlin : Fredka, Lady Psy (ça fait plus classe que « Gangnam Style » :D)
Life on Mars
T
Marseille, 14 mars AC 200
T
S'il n'avait évidemment pas douté être retrouvé jour, Une n'ayant pas l'inconscience de laisser une arme de destruction massive dans la nature ...
jamais il n'avait imaginé que ce serait ainsi :
en pull-jeans-charentaises, sortant d'une supérette, un cabas de légumes à la main...
un paquet de papier toilette familial sous le bras.
Pragmatique. Économique.
Se cacher au vu et au su de tous après avoir fait toutes les colonies.
T
- Long time no see, Soldier.
T
L'ouïe..
Heero Yuy avait décidé de s'éloigner de tout, vraiment.
Après l'affaire Barton il était à bout de force, de but, et avait besoin d'un vide choisi à défaut d'un trop-plein imposé.
Programmé pour vivre jusqu'à s'autodétruire
Etait-il capable de désirer vraiment quelque chose ?
Quelque chose pour lui, en somme, plutôt que concrétiser les espoirs, les rêves, les objectifs des autres ?
S'il restait quelque chose, justement.
S'il était quelqu'un.
Héros de guerre spectateur de sa propre existence avec un nom d'emprunt.
Il n'avait rien dit à personne et n'aspirait à rien.
Il ne voulait pas un espoir. Il voulait juste savoir.
Mission d'infiltration de sa propre personne.
Mise en abîme d'un abîmé.
Chaos.
Deathtruction.
Il ne s'agissait pas de culpabilité narcissique ou de refaire l'histoire, rien ne changerait leurs actes et leurs conséquences à géométrie variable, souvent destructrices.
Il s'agissait de savoir s'il y aurait un après, quel qu'il soit.
Un après pour lui déterminé par lui.
Oh, on l'avait cherché quelques mois puis on avait perdu sa trace mais leur ego préférerait sûrement penser qu'ils l'avaient laissé tranquille.
Laissé vivre, comme on laissait se détendre une laisse.
Mais une certaine personne ne voulait pas le laisser, visiblement.
Le laisser pour-compte.
T
- *Haussement de sourcils bruns*
T
Trois années de silence radio, de passage entre les gouttes et de relatif calme politique avaient abouti à des réflexions aux allures de constat.
Quand les souvenirs factuels et le plus souvent horrifiques se paraient d'anecdotes.
Quand les cauchemars oranges les plus oppressants devenaient à l'aurore presque rassurants.
Devenaient onyx, émeraudes, turquoises.
Lapis-lazuli.
Quand le sexe même sans saveur redevenait un besoin. Devenait, tout court.
De la mécanique des fluides...
Réflexions Manichéennes. Mécaniquement humaines.
Perturbante... devenait l'inactivité dans son domaine de prédilection - qui s'avérait être de prédilection, justement.
Investigation. Infiltration. Intégration. Interception.
Élimination.
Avant il s'agissait d'un conditionnement, complètement addictif et subi.
S'il reprenait son activité, ce serait un conditionnement, addictif et choisi.
Ce ne serait jamais sain, mais ce n'était pas le but.
Tout hamster devrait avoir le droit de choisir sa roue
Choisir sa route.
Mobilis in Mobile.
T
- Je t'ai manqué ?
- ...
T
Quand la retraite devenait solitude.
Quand éloignement et temps faisaient office de chambre noire.
Quand l'anti-chambre des souvenirs révélait des clichés plus inattendus qu'extraordinaires,
Révélaient...
que la cohésion d'un groupe de fortune n'était pas fortuite.
que les esquisses d'affinités n'étaient pas concours de circonstance.
L'erreur est humaine.
L'anti-chambre des souvenirs rappelait l'absence des compléments circonstanciels.
Le manque de saveur.
La remise en question, aussi.
Il n'était pas le seul à être passé par là, apparemment.
A avoir fait un état des lieux, même si ce n'était peut-être pas de la même manière.
T
- Alors c'est tout ce que tu racontes ?
- ...
T
Heero s'était déconnecté même s'il n'avait jamais perdu le fil.
Heero était plus entraîné que surentraîné, les progrès techniques ne prenaient pas le temps de la réflexion.
La mise à jour était presque complète. Il était presque prêt à revenir.
Mais on était venu le chercher.
Ce programme requiert une autorisation de l'administrateur.
T
- Sacré Heero, toujours aussi bavard.
T
Depuis combien de temps le cherchait-il ?
Pas vraiment d'indication, les Preventers sachant à qui ils avaient affaire avaient du le considérer comme une mission suicide, une immersion :
- aucun contact.
- rapport sur place.
Après tout c'était logique, ils ne le connaissaient plus.
Si tant est qu'ils l'aient connu.
Heero savait pertinemment qu'on ne laisserait pas un être aussi dangereux que lui dans la nature.
Duo devait être armé d'autre chose que son sourire.
Duo n'avait aucun moyen de savoir s'il ne finirait pas avec une balle dans la tête.
Duo n'avait pas vraiment l'air de vouloir l'abattre, contrairement à leur première rencontre.
Il semblait épuisé, un peu nerveux mais soulagé.
Une photo du passé, en noir et blanc, comme la vie de Heero depuis trois ans.
Comme la première fois il portait casquette et lunettes de soleil, mais aujourd'hui il semblait mettre des chemises qui n'étaient plus informe.
Ou il avait grandi dans les précédentes.
Son jean noir était plein de poussière, comme ses baskets.
T
- *clignement de paupières... suivi d'un froncement de sourcils bruns*
T
Des baskets usées jusqu'à la corde alors qu'elles n'avaient pas de lacets.
Jusqu'aux scratches, retenus comme on retient un rêve, avec des épingles à nourrice.
Tellement usées que l'on pouvait presque dire "jusqu'au coude" si seulement elles se portaient aux doigts.
Le signe d'une alliance peut-être.
Elles étaient trop usées mais à bien y regarder...
Elles étaient jaune fané.
Et à mieux regarder...
T
- Bah il a quoi le terroriste parfait ?
- *un rictus*
T
C'était les siennes.
La vue...
Elle ne devraient pas tenir.
Elles n'auraient pas du tenir;
Mais elles sont.
Les marques d'usure pouvaient être manque de respect, manque de soin, manque de tout.
Les marques d'usures pouvaient être manque.
Les plus grandes conversations étaient souvent des histoires sans paroles.
La voix pouvait être une distraction.
Le corps avait toujours quelque chose à dire pourvu que l'on soit prêt à écouter.
Prendre son temps sans jamais en perdre.
Tout était question de timing, dans une mission.
T
- Tu les as reconnues ? Tu veux que je te les rende ?
T
Duo lui avait rendu le sourire, oui.
Il l'avait cherché.
Il l'avait trouvé.
Et là, ça suffisait.
Profitant d'une seconde de flottement Heero projeta son paquet sur Duo, qui l'attrapa au vol.
Profitant du mouvement pour croquer espace vital, puis personnel et tendre la main.
Pour déloger ce qu'il cherchait des yeux, sans voir.
Un épais fil d'Ariane enfoncé dans un col de chemise.
T
- Hey !
T
Le prendre doucement, le remonter, le sentir dans sa paume, éviter les pièges des lames empoisonnées glissées à chaque croisement.
Certaines choses ne changeaient pas...
L'observer sur toute la longueur bien qu'il en ait perdu : beau sans être lisse, net sans être parfait.
Avec une odeur de poudre.
Aphrodisiaque...
L'odorat...
L'observer sous toute sa douceur dure, discipliné sans être dompté.
Jusqu'à l'extrémité retenue par une petite étoffe verte.
Recycler le recyclable.
Pas d'erreur de tic tac pour un artificier.
Duo était venu faire son tri et apparemment avait déduit qu'il pourrait faire quelque chose de Heero.
ça tombait bien le concerné avait fini de faire son propre tri et avait déduit...
T
- Hn.
T
Pas d'erreur de tactique pour un ancien retraité.
Heero voulait continuer le service plutôt que le reprendre.
Heero ne niait rien, regrettait peu, même si le peu était immense.
Heero assumait tout.
Heero avait changé de système d'exploitation en récupérant les données de ses disques durs.
Un humainateur autoreconditionné.
Un revenu de tout qui se prenait à croire aux signes.
Yuy était redevenu lui malgré son nom d'emprunt.
Yuy avait tiré le fil, la natte vers lui, sans artifice.
L'ouïe.
L'odorat.
La vue.
Le toucher.
Il avait presque tout.
Presque tout.
Ne manquait que le..
T
- Hmph ?
T
Heero l'avait goûté.
Complément alimentaire.
Élémentaire ?
Sa vie avait des manques.
Sa vie manquait de goût.
Et Duo avait cligné des yeux.
T
- Attends, c'est pas pour ça que...
T
Duo le portait sur lui et ce n'était pas pour ça.
Pourquoi pas.
Pour ne pas écouter, il fallait taire.
Pour débattre il fallait contester pied à pied.
Lèvres à lèvres.
Heero avait recommencé à boire à même sa bouche, tant sa gorge était sèche.
Il avait tellement soif de vivre.
T
- Je hmph... voulais juste te v...
T
Heero avait recommencé à (s-'ex)primer sans un mot mais si fort, si fort, à haute et intelligible bouche, attrapant sa lèvre inférieure, l'aspirant légèrement.
Mais Duo parlait toujours, à haute et inintelligible voix.
T
- Mais je t'assure que... hm Réléna...
T
Heero attrapa délicatement les lèvres entre ses dents, cette fois, passant les mains à la base de son crâne, massant du bout des doigts sans y laisser sa peau.
Sans crainte.
Et Duo avait cessé de parler sur un...
T
- Ce n'est pas une bonne idée, 'Ro...
T
Les bras de Duo se refermèrent autour de la taille.
Heero Yuy avait toujours su vivre, les sociopathe pouvant copier les comportements sans les comprendre.
Encore fallait-il qu'il en ait envie, qu'il éprouve.
Encore fallait-il qu'il soit.
Il est.
T
Base de L1, 12 mars AC201
T
Après son déménagement, Heero avait intégré naturellement son cercle de camarade, devenus amis au fil de leurs rencontres professionnelles ou non, quand ils n'étaient pas dispatchés.
Il avait également intégré les Preventers non sans avoir auparavant effectué quelques tests sur place.
Il avait séché 30 soldats et grillé 19 programmes réputés inviolables en moins de 15 minutes.
Le 20eme était entamé quand Une débarqua dans le bureau avec un pass professionnel, toutes les accréditations des Preventers et surtout un drapeau blanc.
ça avait généré un rictus.
Duo était venu le chercher, oui, parce qu'il lui manquait.
Parce que Réléna ne voulait pas qu'on le fasse disparaître, Une étant déterminé à éliminer ceux dont elle avait perdu la trace.
T
- J'ai enfin fini ce rapport de merde. T'en es où ?
- ...
T
Heero et Duo allaient sur le terrain ensemble mais dirigeaient 2 équipes différentes.
Leurs méthodes de travail étaient complémentaires malgré les frictions.
T
- Ho, je te parle. Tu le dis si je t'emmerde.
- ...
- T'as de la chance, tu dis rien.
T
Ils se voyaient beaucoup plus en mission qu'en dehors.
Et mine de rien, il commençait à y avoir un petit manque dedans.
T
- ...
- Ok, tu fais quoi ?
- Il y a un appartement de fonction qui se libère. L'agent Devitt prend sa retraite anticipée.
- C'est son genou en titane qui a anticipé sa retraite.
T
Certes.
T
- Hn. Il déménage.
- Super. Je m'en tape.
- Je compte reprendre l'appartement.
T
Envisager un déménagement ? Cela valait la peine de se lever de son siège apparemment.
Duo fit quelques pas pour se poster juste derrière Heero se penchant légèrement, pour mieux voir son écran.
T
- Il habite là, lui ? C'est vrai que c'est plus pratique pour toi. Bon compromis entre le boulot et centre-ville. Par contre ça t'éloigne de chez moi.
- 80 m2, 3 chambres, entièrement équipé, exposé sud. Fonctionnel. Parfait.
- Pourquoi tu serais tout seul dans un 80m2.
- Pourquoi je serais tout seul ?
T
Duo se posait effectivement la grande question : qui pourrait vivre avec Heero Yuy.
Le peu de temps passé ensemble était correct. Les conversations plutôt profondes et extrêmement instructives, agréables.
Explosives, fascinantes. Torrides. Glaciales.
Les sourires venaient souvent malgré leur métier, les éclats de rire, parfois.
Les éclats tout court, aussi.
T
- Tu vas faire quoi, prendre des chats ? Parce qu'un animal par chambre versus un père de famille, tu ne seras jamais prioritaire.
- Je fais valoir mes états de service, ça me donnera l'équivalent de 1500 enfants. Je demande à Quatre une île ou j'emménage ?
- ...
- Et puis ça te rapprochera aussi.
- Pourquoi moi ?
T
Duo se redressa.
La question était sincère mais ne valait pas la peine que Heero se lève.
T
- Un chat ne fait pas la vaisselle.
- Oh. Ce n'est pas une bonne idée.
- Je suis pragmatique.
T
Et Duo, magnanime.
T
- C'est vrai un chat ne fait pas la vaisselle.
- Plus économique, plus pratique.
- Ma life n'est pas un baril de lessive, merci.
T
Un barillet plus qu'un baril qui nettoie plus rouge que rouge.
Heero fit pivoter sa chaise pour se trouver face à deux indigo plus que sceptiques.
Pas besoin de lever autre chose que les yeux pour capturer un regard.
Pas besoin de descendre pour plonger.
Et plonger il fit, ancrant ses bleu de Prusse, le sourcil haut.
T
- Je n'ai pas besoin de me demander dans quel appart tu es quand je rentre de mission. Tu n'as pas besoin de te demander où je suis quand tu me veux.
T
Pas besoin de plus pour se faire comprendre.
Et Duo cligna des paupières une fois.
Deux fois.
Avant de répondre, laissant les doigts glisser sur une cravate impeccable.
T
- Ce n'est pas une bonne idée, Heero...
T
... contre les lèvres d'un Heero redressé.
T
T
Dernière partie si toutefois j'arrive à la corriger sans la trouver impostable -_- : Apocalips (pun intended :p)
Alors, je vous ai (un peu moins) manqué que d'habitude ? :D
Voilà j'espère que ce truc vous aura quand même plu : surtout à toi Pitchoune NausS !
Même s'il avait été corrigé, je ne l'aurais pas mis maintenant, le lemon. D'abord leurs retrouvailles, puis leur vie au boulot.
Et enfin leur vie à deux. Montée du désir, quoi. Et donc, la porte :)
A tout bientôt,
B peluch' et merci !
Petite Mithy Inspi Porte Fermées *Même si la porte n'est pas encore là XD*
PS : la suite de Naughty devrait arriver fin Mars si tout va bien ! *contente*
