Il faut savoir que les véritables histoires d'amour s'écrivent avec son sang, je l'ai appris à mes dépends.

Un jour Marcel Jouhandeau a dit « N'est-ce pas avoir assez vécu que de mourir sans regret ? » Aujourd'hui je sais qu'il avait raison.

Je vie dans un monde facile, née dans les années 1990 à Paris dans le XVI je n'ai jamais eu de soucis d'argent, aucun malheur n'a touché ma famille, mon père, ma mère et ma sœur n'ont jamais eu de quelconque soucis. J'ai toujours eu tout ce qu'il fallait pour être heureuse et pourtant malgré tout ce que j'ai, je ne l'ai jamais été pleinement. Pour certain je ne suis qu'une prétentieuse « gosse de riche » qui c'est perdu en route, pour d'autre je suis « différente ». Il est vrai que je me sens différente, mais au fond se sentir différente, qu'est ce c'est ? N'est ce pas justement être comme tous le monde, et avoir le mal de l'adolescence. J'ai parfois cette impression de ne pas être né à la bonne époque, et pourtant j'ai tant de chance, je n'ai jamais connu de guerre meurtrière détruisant mon pays, je ne connais que des images qui passent aux infos en Afghanistan ou encore en Irak, et puis des vidéos du soulèvement des populations arabes grâce aux réseaux sociaux, mais au fond je ne suis même pas sur d'être consciente de ce que ça représente. Je vois la morts de civiles à Homs, mais je continu à fumer mes clopes à 6,20€ le paquet, 6,20€ que je dépense chaque jour depuis 4 ans, que j'ai commencé à dépenser pour jouer les « grandes » et qui finalement ne m'ont strictement rien apporté, ne serait-ce qu'un trou à mon porte monnaie. Je continu à me plaindre sur le prix excessif de la bouteille de champagne ou du mathu sur la table VIP dans les boites de nuit branché de Paris. J'ai plus souvent séché les cours que je n'irais jamais, mes parents continu de payer une école à 8 000€ l'année pour que je passe un jour mon bac, incapable de rester dans du système public, exclu en « hors contrat », ces boites à bac qui regroupent deux catégories d'élèves, une partie est en échec scolaire et « » sont là pour nous occuper nous passerons en classe supérieur car papa viendra gentiment signer un chèque et la seconde catégorie des élèves « victimes » dans les lycées publics (ce n'est pas critiquer un lycée public au contraire si nous avions pu chacun d'entre nous y serait encore) mais par dessus tout nous sommes des EIP, « enfant intellectuellement précoce » et qu'est que ça veut dire ces conneries ? Je n'ai jamais su à quoi bon ça me servirait, si ce n'est qu'à rentrer dans l'école de mon choix (en hors contrat évidemment) avec un test de précocité et le dernier relevé de compte de « ». Au fond, nous sommes tous aussi pathétique et perdu EIP ou pas. Je fais moi partie de la première catégorie d'élève, cette école hors de prix représente 8 000€ que « » pourraient mettre dans le BBQ tout neuf que papa vient de s'offrir à 3 600 € (un WEBER je crois) que nous n'utiliserons qu'une fois, et les regarder bruler un à un en pensant que de toute façon nous pourrons recommencer dans un moi et pourquoi pas tous les mois jusqu'à la fin de ma vie. J'ai vu le film HELL, que j'ai évidemment détesté décidant que ce n'était qu'un stéréotype, le tout enroulé dans une histoire d'amour pathétique mais au fond je suis sur que chacun d'entre nous c'est retrouvé dans un trait de chaque personnage. Je suis sur aussi d'ailleurs que le BBQ de papa serait meilleur professeur que ce que j'ai pu avoir au cours de ma scolarité.

J'ai pu faire 4 collèges différent et 2 lycées, non je n'ai jamais déménagé, j'ai simplement épuisé les ressources de ces lycées, et fait de nombreuses erreurs, j'ai tant espérée oublier, mais ne serait-ce pas trop facile d'oublier ? Oublier le mal qu'un groupe peut faire à un adolescent seul Oublier que nous ne sommes qu'un lâche qui agit qu'en groupe sur quelqu'un de plus faible, car ce serait trop difficile d'être seule vers une personne de son niveau Oublier que nous avons fait toute nos premières fois trop tôt avec les mauvaises personne …

Montaigne disait « Qui songe à oublier se souvient » s'il savait.

Et puis il suffit d'une rencontre pour tout changer, pour nous changer, changer notre façon de voir, de penser, de vivre et d'agir. Et voilà ce que je vais vous raconter cette rencontre.

Et au faite je m'appelle Bella, Bella Swan fille du PDG de Publicis l'une des plus prestigieuse agence de publicité.