Absolument fantastique
Résumé : Sherlock examine ses sentiments pour John. Partie 2 de "Aucun autre coeur que le tien". Parallèle à "Toujours le dernier à comprendre" avec les pensées de Sherlock.
Note de l'auteur : Cette histoire est un complément à ma fic précédente "Toujours le dernier à comprendre". C'est la même histoire, du point de vue de Sherlock. Petite parenthèse, j'ai basé mon Sherlock sur le Syndrome d'Asperger. Je ne vois pas Sherlock comme un vrai sociopathe/souffrant d'une personnalité anti-sociale. Je pense qu'il manque cruellement de notions en relations humaines, et qu'il a développé sa "sociopathie" comme un mécanisme de défense à cause des nombreuses années passées à être incompris.
Plein de remerciements à la merveilleuse Skyfullofstars, ma fabuleuse beta pour cette fic. Chaque erreurs restantes sont de mon fait, Sky à été très minutieuse.
Disclaimers : Sherlock appartient à Steven Moffatt et Mark Gatiss, le vrai Sherlock Holmes appartient à Sir Arthur Conan Doyle. Je ne possède rien. J'en suis triste. Cependant, si jamais Mr. Freeman ou Mr. Cumberbatch ressentent le besoin de m'appartenir temporairement, je suis sûre que nous pourrions nous arranger.
Warnings : Sherlock/John. Preslash/Slash. Si les relations homme-homme ne sont pas votre tasse de thé, alors pour l'amour du ciel, allez ailleurs et écartez vos yeux.
S'il-vous-plaît lisez et laissez des reviews !
Note de la traductrice : Salut vous tous =) Je suis juste tellement fière en voyant le nombre d'entre vous qui ont lu la première partie de cette série ! Je vous remercie du fond du coeur, et vous aussi revieweurs anonymes à qui je n'ai pas pu répondre. J'attends avec impatience vos réactions pour celle-ci, car Sherlock va vous surprendre, encore plus qu'avant =)
Sinon, sachez que Sherlock's Scarf a débuté la cinquième partie de cette série, et elle s'annonce assez longue ! Je me retrouve donc embarquée dans cette belle aventure qui est loin d'être terminée maintenant =) Et merci encore à l'auteur de m'autoriser à la traduire !
Note à Shir : Laisse moi ton mail la prochaine fois, j'ai été très frustrée de ne pas avoir pu répondre à ta gentille review, et de ne pas avoir pu te dire qu'il y aurait bel et bien un point de vue Sherlock.
Bonne lecture à tous !
"Dans le monde entier, il n'y a d'autre coeur pour moi que le tien. Dans le monde entier, il n'y a d'autre amour pour toi que le mien."
- Maya Angelou
"La plus belle chose dans la vie est de trouver quelqu'un qui ait conscience de toutes vos erreurs et faiblesses et qui continue à penser que vous êtes absolument fantastique."
– Amanda Tarley
Chapitre 1 :
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"Te rencontrer était le destin, devenir ton ami à été un choix, mais tomber amoureux de toi, ça a été plus fort que moi."
– Inconnu
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La première fois que j'ai rencontré John Watson, je l'ai immédiatement ignoré. Aujourd'hui, cette pensée me donne des sueurs froides – j'aurais pu le manquer de si peu. Mais comment aurais-je pu savoir, au premier coup d'oeil, que cet homme humble et gentil, deviendrait la plus importante des choses au monde pour moi, et la plus énigmatique ?
Mike Stamford avait blablaté à propos du coût de la vie à Londres ce matin là. J'étais en grande partie concentré à examiner un échantillon de terre au microscope, laissant à peine son bavardage perturber mon esprit. Stamford est si sociable que s'en est alarmant, il pourrait probablement faire la conversation à une poubelle si il n'y avait personne d'autre de disponible. (Bien sûr, en terme de matière grise, Stamford et la poubelle se seraient bien accordés.) Par conséquent, il s'était obstiné à me poser des questions, me forçant à continuer la conversation.
Je ne sais comment, ma récente décision d'emménager au 221B Baker Street vint s'incruster dans la discussion, et Stamford, déterminé à se rendre "utile", m'avait suggéré de trouver un colocataire pour partager le loyer. En lui ordonnant de la fermer (pas de cette façon), j'avais déclaré qu'il serait difficile de trouver quelqu'un qui voudrait partager un appartement avec moi. Fort heureusement, il devait donner des cours, donc il avait clos la conversation et m'avait rendu à ma paisible solitude.
J'étais passé à des spores de moisissure (des traces de stachybotrys chartarum prouveraient l'innocence de mon client) quand Stamford revint avec un visiteur. Je ne lui jetais qu'un bref regard, notant qu'il rentrait récemment de service militaire, pas vraiment adapté au retour à la vie civile, qu'il avait mangé un repas plutôt décevant de haricots sur toast au déjeuné, et qu'il avait été blessé durant la guerre. Rien de spécial, j'avais pensé.
Mon Dieu. John Watson, rien de spécial. Certainement pas.
Ayant besoin d'envoyer un message rapide à Lestrade pour lui confirmer qu'il devait arrêter le frère de sa dernière victime assassinée (l'échelle verte le reliait définitivement aux lieux du crime), je demandais à Mike de me prêter son portable, usant de l'excuse manifestement fausse d'absence de réseau sur le mien. En fait, je ne pouvais pas m'embêter à aller le chercher dans la poche de mon manteau, à l'autre bout de la pièce, mais les gens deviennent si susceptibles, affirmant voir ça comme de la paresse, plutôt que la préservation de ma précieuse énergie. C'est plus simple de blâmer le dysfonctionnement des technologies. Mike n'avait pas son portable, alors j'ai soupiré, préparé à me lever pour aller chercher le mien, quand John Watson dit :
"- Tenez, prenez donc le mien."
La générosité me surprenait toujours. L'idée de sortir de son chemin pour une autre personne – pourquoi se tracasser ? Les personnes choisissant délibérément de faire quelque chose d'utile pour un inconnu m'intriguaient toujours un peu, comme cela me semble si étranger. Qu'apporte donc l'altruisme ?
Bref, lorsque John m'offrit son portable, sans autre raison que celle de vouloir m'aider, à ce que j'ai pu voir, je l'observais de nouveau, allongeant la liste de détails le concernant. Et après examen approfondi, j'ai été fasciné par ce que j'ai vu. Son intelligence était évidente au premier regard (Médecin militaire, décoré pour sa bravoure, clairement capable de réfléchir rapidement en cas de situation dangereuse), et sa stature indiquait une profonde réserve de base (ne vacillant pas, cet homme-ci – il savait qui il était et où il se tenait).
Ce qui fut inattendu pour moi, la discrète et profonde dignité presque dissimulée par une force écrasante. Ses yeux noisettes avaient l'air si profonds, et les ombres s'y trouvant me poussaient à vouloir en savoir plus sur son passé. Je n'ai également pas pu m'empêcher de remarquer son corps doté d'une musculature bien équilibrée (je ne suis qu'un homme, quoi qu'il en pensent à Scotland Yard). La peau marquée, bronzée de son visage et ses mains, m'a poussée à me demander à quoi ressemblait le reste de son épiderme, et j'ai ressenti le désir inexplicable de déboutonner les trois boutons suivants de sa chemise à carreaux ridicule, afin de voir combien de poils il y avait sur sa poitrine.
Décontenancé par la chaleur légère que je sentais monter dans mon bas-ventre (et par le manque de self-contrôle que la réaction en question mettait en évidence), je lui ai demandé "Afghanistan ou Irak ?".
Quand ses yeux clairs ont rencontrés les miens, j'ai eu une étrange secousse, comme si j'avais reçu un faible choc électrique. L'arrivée de Molly avec mon café fut une source de soulagement, car elle me fournit une distraction plus que nécessaire.
"- Est-ce que vous aimez le violon ?"
Je rassemblais mes affaires à la hâte, m'assurant de pouvoir fuir rapidement. John fronça les sourcils, alors j'ai clarifié en offrant plus de détails sur mes mauvaises habitudes, puis je me suis empressé de décrire l'appartement de Baker Street. Il était évident que Mike l'avait amené suite à mon précédent commentaire à propos du manque de colocataires disposés à vivre avec moi. Je me suis trouvé à vouloir mieux connaître ce médecin-militaire calme, et l'excuse de la colocation semblait être une opportunité tombée du ciel – même si je n'avais pas réellement besoin de colocataire. (Je vivais aux frais d'un important héritage.) Je débitais un bon nombre de détails le concernant, rapidement, puis me précipitais vers la porte, prétextant devoir aller chercher ma cravache.
"- Et c'est tout ?"
La question de John m'arrêta dans mon élan. Je m'en allais peut-être un peu trop rapidement.
"On vient de se rencontrer et on va visiter un appart' ?"
"- Il y a un souci ?" J'avais levé mes sourcils d'un air interrogateur.
"- On ne sait rien l'un de l'autre, je ne sais pas où vous retrouver, ni votre nom."
Bien. Comment convaincre cet homme fascinant de venir visiter l'appartement ? Ses (oh, si énigmatiques) yeux, avaient étincelés d'intrigue lorsque je l'avais questionné sur l'Afghanistan – peut-être devrais-je utiliser sa curiosité envers mes capacités de déduction, pour l'y attirer.
"- Je sais que vous êtes un médecin-militaire blessé en Afghanistan. Que vous avez un frère qui s'inquiète pour vous mais vous refusez de lui demander de l'aide parce que vous le désapprouvez, peut-être à cause de son alcoolisme, mais plus vraisemblablement parce qu'il a abandonné sa femme. Je sais aussi que votre psy croit que votre problème de claudication est psychosomatique, et elle n'a pas tort. Ça devrait suffire pour l'instant vous ne croyez pas ?"
Je me retournais afin de quitter la pièce, puis me penchais sur le côté pour tirer le coup final.
"Je m'appelle Sherlock Holmes, et l'adresse est 221B Baker Street. Bonne journée !"
Ses grands yeux noisettes rencontrèrent les miens avec une fascination étonnée, et ça avait envoyé un autre petit choc électrique dans mon ventre. Ça me surprit tellement, qu'avant de me rendre compte de ce que je faisais, je lui avais fait un clin d'oeil. Moi. Sherlock Holmes. Avait lancé un clin d'oeil de façon définitivement charmeuse.
Moins de cinq minutes avec cet homme, et j'avais déjà perdu le contrôle de moi-même. Ça ne m'était tout simplement jamais arrivé. Je me devais d'apprendre à mieux le connaître.
A suivre...
