Bonjour à tous, amis lecteurs ! Je viens de commencer une fic de Terminator, basée sur le deuxième film (mon préféré), en attendant que Terminator Genisys sorte au cinéma ! Je ne possède rien, hormis Sam Davies. Et sinon, je sais que d'un point de vue chronologique John Connor est censé avoir dix ans dans le Jugement Dernier, mais pourtant, je trouve qu'il n'a pas vraiment le physique d'un gamin de dix ans. Je dirais plus âgé que ça. J'espère que cette fic vous plaira, et que vous l'apprécierez. Bonne lecture !
TERMINATOR 2 LES CHRONIQUES DE SAM DAVIES
CHAPITRE 1 : L'AVENIR N'EST PAS ÉCRIT
Los Angeles, 11 juillet 2029
Le futur fut un désert. Une terre ravagée. Des cadavres partout. Un endroit pitoyable où le danger était omniprésent et où toutes personnes vivantes qui tentaient de survivre, moururent de la main des machines.
Il faisait nuit noire. Que des ossements humains, et des décombres à perte de vue. Et quelque chose qui écrasa un crâne humain. Le pied en métal d'une machine humanoïde tenant un fusil de bataille massif. Un Terminator. Ses yeux rougeoyants dénués de compassion, balayèrent le champs de désolation pour la chasse.
Plus loin, un groupe de résistants se cachaient dans les décombres. Leur meneur, une femme brune faisait le guet.
- Saloperie de machine !
C'était une femme âgée de 45 ans aux caractéristiques sévères. Le côté gauche de son visage était fortement marqué par des cicatrices. Une femme impressionnante forgée dans une vie de guerre, motivée pour survivre.
- Tu crois qu'on a été repéré ? demanda l'un de ses compagnons, à voix basse.
- Je ne crois pas, non, répliqua la femme. Sauf si ces machines peuvent capter nos mouvements, et nos températures.
- Il faut qu'on rentre à la base le plus vite possible, ajouta le deuxième résistant.
- Mais ils ne doivent pas nous suivre, ou bien nous serons perdus !
- Nous avons toujours nos armes !
- On est loin d'être infaillibles ! Si on en tue, toutes leur meute vont ramener leurs fesses et alors… on risque de ne pas faire long feu ! À mon signal, on fonce !
La femme résistante attendit que l'humanoïde s'éloigna plus loin, avant de faire signe à ses hommes de lever le camp.
Tous coururent aussi vite que possible. Ce fut alors qu'un terrible vrombissement résonna au-dessus de leur têtes. Un gigantesque drone cauchemardesque sorti tout droit de Skynet, les suivait en volant au-dessus d'eux.
Les rescapés tentaient tant bien que mal à lui échapper. Mais c'était sans compter plusieurs tas de Terminators qui les traquaient en faisant rugir leurs armes.
L'une de ces machines parvint à atteindre l'un des résistants à la jambe. Ce dernier gémit de douleur et tomba au sol. La femme se pencha sur lui, le prenant par le corps, et le soutenant pour avancer.
- On se sépare ! Et on retourne à la base ! lança-t-elle à ses congénères.
Les autres acquiescèrent et se dispersèrent. La femme soutint le résistant, tout en marchant dans les décombres, sous la terre, afin d'échapper au radar des machines.
- Continuez sans moi, Commandant Davies ! Je vais vous ralentir !
- Un bon soldat n'abandonne pas un homme à terre ! rétorqua la femme en continuant de marcher.
Elle en avait connu des batailles contre les machines. Depuis le jour du commencement de la guerre nucléaire qui avait frappé l'humanité toute entière, elle s'efforçait de survivre et de se battre pour un monde meilleur…
Los Angeles, 8 juin 1995
L'Hôpital psychiatrique de Pescadero abritait les criminels instables. Les chambres étaient vide de tout mobilier, excepté un lit, un évier en acier inoxydable, une cuvette de WC et un miroir métallique bosselé.
Dans l'une de ces cellules, se trouvait Sarah Connor. Internée ici depuis des années, considérée comme folle paranoïaque, parce qu'elle croyait que les machines allaient détruire l'humanité, après une guerre nucléaire. Elle avait entrainé son fils John à ce qu'il puisse devenir un grand chef militaire, prés à commander une armée, car dans le futur, John Connor semblait être non seulement un grand leader, mais aussi le dernier espoir de l'humanité.
Sarah était enfermée à l'asile, alors qu'elle disait vrai. Mais impossible à le prouver. Et son fils était seul à l'extérieur, en danger, à la menace d'une machine infernale programmée pour l'éliminer.
Recroquevillée sur elle-même en position fœtale sur son lit, Sarah se laissait aller dans les sédatifs qu'on lui administrait. Ce fut alors qu'elle sentit une main lui caresser les cheveux, et une autre lui frotter la jambe.
- Sarah, réveille-toi !
Celle-ci se réveilla, ses yeux à peine ouverts, et parut choquée et abasourdie en voyant la personne qui était devant elle. Kyle Reese, le résistant du futur envoyé en 1984 pour protéger la mère de John Connor avant sa naissance, et qui était mort pour la sauver. Kyle était exactement le même dont Sarah se rappelait : cheveux blonds ébouriffés, et vêtu d'un long imperméable.
- Kyle… tu es mort, murmura-t-elle, se demandant si elle rêvait à cause des sédatifs.
- Où est notre fils, Sarah ? demanda le soldat du futur, avec une voix étrangement neutre et ferme.
Sarah fit tout pour ne pas pleurer en répondant :
- Ils me l'ont pris !
- C'est lui, la cible, maintenant ! rétorqua Kyle, avec le même ton.
- Je sais… répondit tristement Sarah.
- Il est tout seul, tu dois le protéger !
Sarah fit tout pour garder ses larmes en répondant :
- Je sais. Mais comment veux-tu que je le fasse ? Il ne croit plus en moi ! Je l'ai perdu !
Kyle rapprocha son visage de celui de Sarah et se mit à parler d'une voix plus douce.
- Tu es forte, Sarah. Bien plus forte que tu ne le crois. Debout, soldat !
Sarah se fondit dans les bras de Kyle, les larmes aux yeux. Elle l'embrassa passionnément. Pendant un moment, tous les deux restèrent collés l'un à l'autre.
- Je t'aime tellement, Sarah, murmura le soldat du futur, en serrant Sarah contre lui.
- Moi aussi, répliqua-t-elle, en pleurant.
- Je serai toujours avec toi, toujours, dit Kyle.
Sarah l'embrassa à nouveau, ensuite Kyle lui adressa un sourire triste.
- Souviens-toi du message… l'avenir n'est pas écrit. il n'y a pas de destin mais ce que nous faisons de nous-mêmes.
Sarah le serra fortement contre elle… jusqu'à ce qu'elle ne serra plus rien du tout. Kyle s'était comme volatilisé. Elle se tourna vers l'entrée de sa cellule, ouverte, avec Kyle Reese sur le devant la porte.
- Reste avec moi ! supplia-t-elle, d'une voix tremblante.
Mais Kyle conserva son regard neutre.
- Il ne reste plus beaucoup de temps pour le monde, Sarah, déclara-t-il en s'éloignant dans le couloir.
Sarah tituba de sa cellule. Kyle se tenait loin, à plusieurs mètres du long couloir. Il n'était plus qu'une vaste silhouette avec un long manteau. Désespérée, elle lui courut après.
- Kyle, ne t'en va pas !
Sarah courut, ses pieds nus giflèrent le linoléum froid. Sa robe d'hôpital flottant derrière, comme elle longea le long couloir interminable.
- Kyle !
Hélas, elle eut beau courir et hurler son nom, le soldat perdu du futur semblait avoir disparu. Elle arriva devant une porte de secours, qu'elle s'empressa d'ouvrir à la volée… et tomba en plein milieu d'un beau matin ensoleillé, avec des jeunes enfants jouant sur des balançoires, derrière une grillage.
Sarah savait ce qui se passait. C'était son pire cauchemar. Elle hurla après les enfants, mais aucun son ne sortit de sa bouche.
Le ciel devint alors éblouissant, retentissant comme une violente détonation. Aveuglée par la lumière, Sarah se protégea en se couvrant le visage de ses mains, tandis que les flammes dévorèrent les enfants, ne restant plus que des cendres s'effritant comme des feuilles mortes.
Puis, elle se réveilla dans sa cellule, assise sur son lit. La lumière du soleil lui faisait mal aux yeux. Sarah semblait désespérée et vaincue. Elle savait que la guerre nucléaire était proche. Cette pensée lui rendait visite chaque fois qu'elle fermait les yeux. Perdue et seule, Sarah sentait tout espoir disparaître pour elle, et pour l'humanité.
Sam Davies
Un instant, toute votre vie peut basculer du jour au lendemain, sans prévenir… Un accident terrible, un meurtre, un attentat, une catastrophe naturelle… Tout, sauf ÇA !
Je voudrais tellement pouvoir retrouver une vie normale. Un ami m'a dit : l'avenir n'est pas écrit, il n'y a pas de destin mais ce que nous faisons de nous-mêmes.
J'essaye encore de trouver le sens de cette phrase…
Je m'appelle Sam Davies. Enfin, Samantha Davies, mais tout le monde m'appelle Sam. Du moins, avant. J'ai treize ans. Je vis à Los Angeles depuis ma naissance. J'habite avec ma tante, une pauvre ivrogne séparée de son mari et sans emploi, qui semble avoir oublié que j'existais. J'avais déjà l'impression de ne plus exister depuis l'accident de voiture qui avait coûté la vie à ma mère. Plusieurs mois. J'avais des amis qui m'épaulaient. Je pensais être au fond du gouffre depuis que j'avais presque plus de famille, mais j'étais bien loin de me douter de ce qui allait se produire, cette journée. Cette journée qui a bouleversé mon existence, à jamais.
Elle avait pourtant commencé comme tant d'autres. En compagnie de ma meilleure amie, Angie Kane, du même âge que moi. On avait fait une fête chez un copain à nous, c'était son anniversaire, et ensuite, comme il était très tard, et que les parents d'Angie étaient en voyages d'affaire, je lui avais proposé de dormir dans ma maison.
- Sam ! Où elle est, ta tante ? demanda Angie en se servant d'un verre de lait.
Je soupirais. Plusieurs fois depuis son divorce et son licenciement, ma tante faisait le tour des bars à la recherche d'un mec avec qui elle voulait se mettre en couple. Une vraie plaie ! Elle se comportait comme une gamine. Du coup, c'était moi qui devais tout prendre en charge, comme les courses, la lessive et le ménage. Je voyais ma tante plutôt une fois sur deux jours.
- Je n'en sais rien. Elle doit être en train d'essayer les bars pour draguer le premier mec venu, répondis-je en haussant les épaules.
- Ta tante craint vraiment un max ! s'exclama Angie.
- Non, tu crois ? Je ne suis qu'une ado, et elle… elle se comporte comme si elle en était une. Faut dire, mon oncle était un crétin. Maman ne l'a jamais aimé…
En mentionnant ma mère, j'avais senti mon cœur s'arrêter, comme si je faisais un arrêt cardiaque. J'avais encore du mal à me faire à l'idée de vivre sans elle. Si Angie et les copains de ma classe n'étaient pas là, je serais devenue folle.
Voyant que j'étais malheureuse, Angie voulut vite me changer les idées.
- Puisqu'on n'a pas cours, aujourd'hui, ça te dirait qu'on aille sortir faire du shopping, et après regarder un bon film d'horreur ?
- Tes parents ne vont rien te dire ? demandai-je.
- Mes parents ? fit Angie, en faisant la moue. Ils sont plus occupés par leur job que par leur fille. Ils sont aussi transparents que ta tante. C'est comme si je n'avais pas de parents du tout. Ils me confient à cette espèce de voisine cinglée qui adore les chats. Sa maison pue l'animalerie.
- Ta voisine craint vraiment un max ! répliquai-je en imitant la voix de mon amie.
- Alors, c'est d'accord ?
- Je suis partante ! Il fait beau, autant en profiter ! répondis-je avec le sourire.
Je me sentais heureuse avec Angie. Elle était plus qu'une amie à mes yeux. Des fois, quand les gens nous voyaient ensembles, ils croyaient que nous étions sœurs. Je ne pouvais pas imaginer ma vie sans Angie. Tous les jours, elle s'était adoptée une petite routine en venant chez moi : dévorer tout ce qu'il y avait dans mon réfrigérateur, décorer ma chambre avec des posters de stars du rock et toujours trouver un film d'horreur à regarder.
On venait tout juste de rentrer de promenade. J'avais mis un t-shirt vert foncé, avec ma petite veste noire. Angie portait une tunique courte imprimé avec de grosses fleurs rose et orange sans bretelle, un jeans et des chaussures marron. Et elle portait ses long cheveux blond dégradé lâchés sur les épaules. Parfois, j'avais l'impression qu'elle se comportait comme une intello.
En rentrant dans mon salon, Angie me montra la cassette qu'elle avait loué. Un film d'horreur tout à fait à mon goût, où il était question de zombies.
- Je te jure, on m'a dit que ce film fait vraiment peur, me dit ma meilleure amie.
Je ne pus m'empêcher de rire.
- Tu dis toujours ça, à chaque fois que tu ramènes un film d'épouvante chez moi ! lui rétorquai-je en riant.
- Non mais je te jure, insista Angie. Une des filles de notre classe m'a dit qu'elle n'arrivait plus à dormir après avoir vu ce film.
- Bon ben, si tu dis que ce film fout la trouille, je suis partante. Renchéris-je en lui prenant la cassette.
J'étais sur le point de mettre la cassette dans mon magnétoscope, quand j'entendis le bruit d'une voiture se garer. Par curiosité, j'ai jeté un œil à ma fenêtre. C'était une voiture de police. C'était très inhabituel de voir la police dans ce quartier tranquille, sans histoires, sans crimes. Ce n'était pas souvent que je voyais une voiture de flic tout près de chez moi. J'eus un choc en voyant la voiture de police se garer juste devant chez moi.
- Euh… Angie, viens voir !
J'entendis mon amie me rejoindre tout près de la fenêtre.
- Dis-donc, Sammy, qu'est-ce que t'as fais que tu ne m'aurais pas dit ? s'exclama-t-elle. T'as tué quelqu'un ou quoi ?
- Angie, c'est pas drôle ! Pourquoi un flic se gare devant ma maison ?
J'aperçus alors un jeune flic en uniforme descendre de sa voiture, et se diriger dans mon jardin. Il avança jusqu'à vers ma porte. Puis la sonnette retentit.
- Tu crois que ma tante a fait une bêtise ? demandai-je à ma meilleure amie.
- Genre conduire en état d'ivresse ? répondit Angie. Je n'en sais rien. Si tu veux, je vais me faire passer pour toi, répondre à ce flic et voir ce qui ne va pas. Toi, tu n'as qu'à te cacher dans le placard pendant que je lui réponde.
J'acquiesçai en allant me réfugier dans le placard. La sonnette retentit encore une fois.
- J'arrive !
- Merci, Angie ! T'es une vraie amie !
Angie m'adressa un sourire sympathique.
- Toi aussi, Sam.
Aussitôt, je me planquai dans un placard, en refermant à moitié la porte pour voir ce qui se passait.
J'aperçus Angie ouvrir ma porte d'entrée pour faire face à l'agent de police.
- Bonjour monsieur l'agent, lança-t-elle, en souriant. Je peux vous aider ?
- Est-ce bien la maison des Davies ? demanda le policier d'une voix neutre.
- Oui. Qu'est-ce qui se passe ?
- Es-tu Samantha Davies ?
Je mordais mes lèvres avec inquiétude, en essayant d'empêcher mes mains de trembler.
- Oui, c'est moi. J'ai fais quelque chose de mal ?
J'étais toujours angoissée, quand j'aperçus le flic lever son doigt vers la tête de mon amie, et une fraction de seconde après, je vis quelque chose d'incroyable et d'horrible : son index s'était transformé en une tige d'acier qui s'allongeait et s'enclenchait comme un stylet, et qui transperça le front d'Angie. Il traversa la tête pour en sortir à l'arrière de ses cheveux blonds.
J'étais choquée… aucun mot pour décrire ce que je voyais… je voyais le corps d'Angie gigoter, suspendu par le doigt en acier de ce policier de cauchemar. Puis, son doigt relâcha aussitôt et ma meilleure amie s'écroula sur le sol de mon salon.
Depuis ma cachette, je pouvais voir un filet de sang sortir de son front. En levant vers son assassin, je constatai que le flic n'avait aucune expression sur le visage. Ni regret, ni remords, ni culpabilité. Juste un masque vide d'émotion. Il regardai mon amie morte, puis sortit de la maison.
Peu après, je décidai de sortir de ma cachette. Je m'approchai vers mon amie, les larmes aux yeux. Je ne pouvais pas croire ce qui venait de se produire. Angie était couchée au sol, près de ma porte. Immobile. Ses yeux étaient grands ouverts, fixant le plafond, et ses bras étendus au sol.
Angie était morte, alors que c'était moi qui étais visée. Angie avait pris ma place et l'avait payée de sa vie. Pourquoi ? Pourquoi voudrait-on me tuer ? Et surtout, qu'est-ce que c'était que ce diable de flic qui transperce les gens en transformant ses membres en lames d'acier ?
Tout s'embrouillait dans ma tête. Je n'arrêtais pas de voir Angie morte par terre. J'étais tellement désemparée que j'étais incapable de raisonner correctement. Comme si mon cerveau ne répondait plus. Le spectacle était trop dur à supporter, alors je me suis détournée du cadavre d'Angie, pour foncer à l'extérieur.
Mauvaise idée !
En me retrouvant dehors dans mon jardin, je voyais que la voiture de police était toujours garée devant ma maison. Et que le flic tueur était toujours là. Et j'étais en plein dans son collimateur.
Le flic avait dégainé un pistolet, qu'il braqua aussitôt sur moi. En même pas une seconde, je pris mes jambes à mon cou, et je fonçai comme une folle dans ma maison, en refermant la porte d'entrée en toute hâte.
J'entendis des coups de feu, des impacts de balle traverser la porte d'entrée. Sans réfléchir, je fonçai vers la porte de derrière, située derrière la cuisine. En voulant sortir, je découvris un grand homme rentrer par cette porte. Un grand homme, portant un blouson en cuir, avec des lunettes noires. Son regard était neutre, impassible, aucune expression à son visage. Mais ce qui me terrifiait le plus, ce fut qu'il tenait un énorme fusil à la main.
- Samantha Davies ? fit-il, d'une voix neutre, impassible.
Et avant que je ne puisse ouvrir la bouche, j'entendis ma porte d'entrée s'ouvrir à la volée. Le flic était dans ma maison, son arme à la main, déterminé à me descendre. Aussitôt, l'homme en veste noir, se planta devant moi et tira plusieurs coups de feu de son fusil en plein sur le policier tueur. Je couvris mes oreilles de mes mains, et hurlai de frayeur, en restant derrière l'homme qui semblait vouloir me protéger.
Sans penser à quoi que ce soit, j'en profitais pour m'enfuir, par ma porte de derrière, pour me retrouver à l'extérieur arrière de ma maison. Je courus sans regarder derrière moi, escaladant la clôture en bois de mon jardin. Je me retrouvai dans la rue, située derrière ma maison, et je fonçai comme une folle dans une direction.
Je n'avais aucune idée en tête, tout se bousculait dans ma tête. Je voyais le visage de ce flic pas humain me fixer sans expression. Et ce grand homme qui m'avait regardé étrangement.
J'avais parcouru plusieurs mètres de ma maison, je décidai de m'arrêter dans une ruelle déserte. J'en profitai pour reprendre mon souffle. J'étais terrifiée, j'avais du mal à reprendre mon calme. Je n'en revenais pas de ce qui venait de m'arriver.
Après quelques secondes de pause, je décidai de reprendre mon chemin… quand je tombai nez à nez avec l'homme en veste de cuir et aux lunettes noires. Il me regarda avec la même expression dans ma maison. Il tenait toujours son fusil à la main, mais n'était pas dirigé contre moi.
Je restai, bouche bée d'horreur, incapable de réagir. Puis, je me décidai à parler en bredouillant :
- Je… je vous en prie… ne me faites pas de mal… ne me tuez pas !
J'avais les larmes aux yeux, puis l'homme, toujours en me dévisageant étrangement, me tendit sa main.
- Viens avez moi, si tu veux vivre.
Je ne savais pas comment réagir. Ma première réflexion était de m'enfuir… mais cet homme semblait costaud. Je n'étais pas une championne de la course à pied, ce type pouvait me rattraper sans problème. Et puis, il m'avait protégé de ce monstre de flic. Si il avait voulu me tuer, il l'aurait déjà fait.
Je lui tendis la main, et aussitôt, il m'entraina avec lui.
- Qui êtes-vous ? Où est-ce que vous m'emmenez ?
- En lieu sûr, me répondit-il, toujours avec le même regard neutre.
Même sa voix n'avait aucune émotion. Il ne semblait même pas essoufflé, et pourtant, il avait dû courir pour me rattraper.
- C'était qui ce type ? Pourquoi on veut me tuer ? demandai-je.
Il me conduisit dans une autre ruelle, où était garée une moto. Sur l'engin, j'aperçus un jeune garçon de mon âge. En me rapprochant, le garçon m'observait avec une expression curieuse.
- Salut, fit-il un peu maladroitement. T'es Samantha Davies ?
Cette fois, j'en avais assez ! Je voulais des réponses. Savoir pourquoi veut-on me tuer, et qui sont tous ces gens qui semblent me connaître.
- Vous êtes qui, bon sang ? Vous voulez quoi ? m'exclamai-je, hurlant presque à haute voix. Pourquoi on veut me tuer ?
Le garçon descendit de la moto, et s'approcha vers moi, en posant ses mains sur mes épaules.
- Cool ! Respire ! On ne te veut aucun mal, fit-il en parlant doucement. Je m'appelle John Connor. On veut me tuer, moi aussi. J'ai même failli être buté, aujourd'hui. Toi et moi, on est dans le même bateau.
- Et ce type, qui est-ce ? demandai-je en pointant mon doigt sur l'homme en blouson noir, qui était toujours neutre et impassible.
John semblait un peu confus et embarrassé. Il s'adressa alors à l'homme.
- Dis-lui qui tu es, lui demanda-t-il.
L'homme me regarda, toujours avec son regard impassible, avec ses lunettes noires, me dévisageant. Et il m'annonça, avec sa voix neutre :
- Je suis un Terminator. De Système Cyberdyne. Modèle un zéro un. Organisme cybernétique. Squelette en métal et tissus humains.
Je n'avais rien compris du tout, et pensai alors que ce type était fou.
- Un Termina-quoi ? Organisme cybernétique ? Qu'est-ce que c'est que ce charabia ? m'exclamai-je, à bout de nerfs.
John se tourna alors moi, en voulant me calmer.
- Ce type est un Terminator, m'expliqua-t-il. C'est une machine, qui vient du futur. Il a l'air humain, mais c'est une machine. Indestructible. Tu vois ces trous sur lui ?
J'observai à nouveau le type en noir, et constatai qu'il avait effectivement, plusieurs trous sur son t-shirt et sur sa veste.
- Ces trous ont été fais avec des balles. On lui a tiré dessus plusieurs fois, et il n'est pas mort, ajouta John.
Complètement abasourdie, je posai machinalement mon doigt sur un des trous du type. Je vis alors du sang sur mon index, mais ce qui me choquait le plus, c'est que l'homme ne poussait aucun gémissement. Mon toucher ne semblait même pas le gêner. Comme si le fait que je le touchais lui été naturel. Là, je commençai à me demander si je n'étais pas en train de rêver. Si tout ça, n'était qu'un cauchemar. J'aurais préféré ! Si seulement !
- C'est pas croyable ! Ce type… n'est pas humain ? Vous… vous n'êtes pas humain ?
L'homme ne semblait guère préoccupé par mon état de choc. Il rangea son fusil, et nous incita à le suivre.
- Nous ne devons pas rester là, c'est dangereux, déclara-t-il toujours avec sa voix neutre.
- Tu peux lui faire confiance, il ne te fera rien, me dit John. Si tu nous suis, tu vas comprendre. Fais nous confiance, Samantha.
J'étais toujours sous le choc, embrouillée dans mes pensées. Puis, John semblait être rassurant, ce qui me poussa à les suivre.
- C'est Sam. Je m'appelle Sam Davies, rectifiai-je.
- Ok, Sam, viens avec nous, me dit doucement John.
L'homme en blouson noir se posa sur sa moto, John monta s'accrocher derrière lui. Puis, je finis par me poser devant l'homme sur la moto.
La moto démarra, et nous partîmes pour une destination inconnue, m'interrogeant encore sur ce qui allait arriver.
Que pensez-vous de ce premier chapitre ?
