Salut, salut ! Je vais vous raconter une petite histoire très intéressante qui va vous démontrer par A+B que je suis un cas désespéré. Quand Age of Ultron est sortit, j'ai eu la flemme d'allez le voir au cinéma. Du coup je l'ai très illégalement téléchargé pour le regarder chez moi, mais j'ai eu la flemme de le regarder ! Du coup il est resté sur mon ordinateur pendant des mois avant que je me décide à le regarder. Il y a deux semaine, je me suis enfin mise devant mon ordinateur avec une bouteille de jus de fruit dans une main et du chocolat dans l'autre...
Maintenant, laissez-moi vous dire que je me déteste. Parce que ce film est génial et que j'ai passé tellement de temps à ne pas le savoir TT^TT ! Evidemment, la première chose qui m'a frappée était Hawksilver. La relation "je t'aime/moi non plus" qui s'est installée entre Clint et Pietro est absolument parfaite et j'ai immédiatement sombré :3
Et forcément, parce que j'ai du temps, parce que j'ai un ordinateur, et parce que j'ai un coeur de fangirl obsessionnelle : j'ai écris une fic. Oui, je plaide coupable ! Mais pour me faire pardonner de passer mon temps à ne rien foutre, je vous la partage :)
Elle fera plusieurs chapitres, probablement autour de 6 ou 7, mais j'en ferai évidemment plus si nécessaire. Pour le moment, voici le chapitre 1 !
Enjoy !

Disclamer : Je ne possède aucun droit en lien avec l'univers Marvel. Seule l'idée et cette fic sont ma propriété.
Pairing : Clint/Pietro (Hawksilver)
Rating : T


- CHAPITRE I -

L'ignorant


Le réveil sonna avec acharnement ce matin-là dans la chambre vide d'un petit appartement miteux du centre-ville. Les stores à lamelles poussiéreux laissaient filtrer la lumière du jour qui s'échouait sur la moquette miteuse et sur les murs décrépits. La peinture défraichie avait perdu sa couleur et s'effondrait au sol, morceau par morceau. Sur la table de chevet, le réveil s'agitait et répandait ses vibrations désagréables sur le bois troué. Dans le lit solitaire perdu au coin de la pièce, les draps bougeaient à un rythme régulier et le bras inanimé qui trainait au-dessus de la couette n'esquissait pas le moindre geste pour faire taire l'engin cacophonique qui s'acharnait. A l'étage d'en dessous, des coups de balais martelaient le plafond et la voix rauque d'un vieil homme tonitruait de rage. A la porte d'entrée, une femme s'acharnait sur la sonnette en hurlant.
Réveillé par l'acharnement de ses voisins, le bras se leva mollement et s'abattit sans grande précision sur le réveil qui se tut enfin. Les coups de balais cessèrent aussitôt, mais la femme à la porte continuait de hurler.

« Ca commence à bien faire ! C'est la même chose tous les matins ! Je vais me plaindre à l'association de quartier ! »
Dans le lit, grognant de mécontentement, Clint Barton ouvrit les yeux avec un mal fou. Il avait cette horrible sensation de se réveiller plus fatigué que la veille.

« Vous m'entendez !? Je vais vous faire virer ! » continuait à hurler la femme à travers la porte.

« Putain, mais ferme-la. Grognasse. » répondit Clint pour lui-même en gémissant dans son lit.
Une petite sonnerie discrète retentit soudain et Clint soupira. Le monde entier avait décidé de lui sucrer ses dernières minutes de sommeil. Les yeux encore à demi fermés, il tâtonna sur la table de chevet à la recherche de son téléphone portable. Sa main rencontra le réveil assassin sur lequel Natasha avait eu la bonne idée de coller un Post-it « JARVIS ». Il eût un maigre sourire à cette vue. L'IA s'était sentit très vexé d'être comparé à un vieux radio réveil à piles et Romanoff l'avait charrié pendant deux semaines à ce sujet, si bien que JARVIS avait tout simplement fini par ne plus lui répondre. Clint regarda le digicode avec curiosité, malgré la ponctualité de son réveil qui sonnait à la même heure chaque matin depuis deux mois. Sept heure. Il se redressa lentement, comme si son corps entier souffrait de bouger. D'un geste maladroit il se saisit de son portable et fit glisser l'écran d'accueil afin de le déverrouiller. Un SMS de Natasha. Sachant déjà à quoi s'attendre, il ouvrit tout de même le message et lu l'unique mot qu'elle avait écrit.

« Mission. »

Comme à chaque fois qu'il recevait un SMS de sa part, c'était sans appel. Grognant à nouveau, il quitta son lit et tituba quelques secondes sur la moquette poussiéreuse. Seulement vêtu d'un caleçon et d'un t-shirt, il marcha jusqu'à la porte d'entrée d'où sa charmante voisine continuait d'aboyer ses menaces creuses. Exaspéré, Clint attrapa le revolver qui trainait sur la commode et ouvrit la porte à la volée.

« Ah ! Vous vous décidez enfin à ou- » commença la grosse noire-américaine qui le regardait de haut.
Mais sa voix s'étrangla lorsque Clint, très peu disposé à discuter, pointa son arme sur elle et visa très explicitement l'espace entre ses deux yeux.

« Pour l'amour de Dieu, fermez-la ! » dit-il avec une exaspération évidente.
Choquée et effrayée, la femme recula doucement vers la porte de son appartement et s'engouffra dedans à toute vitesse lorsqu'elle se cru hors de portée du revolver. Courageusement barricadée derrière sa porte, alors que Clint abaissait son arme, elle se mit à hurler.

« Vous êtes cinglé ! J'appelle la police ! Vous brûlerez en enfer, monstre ! »
Puis elle claqua sa porte avec précipitation. Clint soupira en faisant de même. Elle était probablement déjà en train de s'acharner sur les touches de son téléphone pour joindre les forces de l'ordre et il n'était pas encore habillé. Cette journée promettait d'être harassante. Sans prendre le temps de déjeuner, Barton commença à rassembler ses affaires avec un flegme dont il n'arrivait pas à se défaire. Il enfila un pantalon et une paire de chaussures trouées et fourra le reste de ses vêtements dans le large sac en toile noire qui trainait dans l'entrée. Il glissa son revolver à l'arrière de son jean et enfila sa veste. Quand son téléphone sonna à nouveau, il était prêt à partir. D'un geste expert il décrocha et posa l'appareil sur son oreille.

« Natasha.
- Clint.
- Mission accomplie, je rentre. »
A l'autre bout du fil, Natasha soupira.

« Qu'est-ce qu'il y a ? demanda Clint, vexé par sa réaction.
- Tu devais nous faire ton rapport hier soir, agent Barton, dit-elle sur le ton évident du reproche.
- J'étais claqué hier soir.
- T'es pas croyable. Qu'est-ce qui te passe par la tête en ce moment ? Tu ne fais pas ton boulot correctement Clint ! »
Cette fois-ci, ce fut au tour de Clint de soupirer. Pour d'obscures raisons, Natasha avait décidé d'être sur son dos à toute heure du jour et de la nuit, le réprimandant comme un enfant à chaque faux pas.

« Le boulot est fait, je ne vois pas où est le problème.
- Cli- ! »
Barton n'entendit pas la réponse de sa co-équipière puisqu'il raccrocha sans l'once d'un remord en soupirant bruyamment. Il avait passé une semaine dans cet appartement miteux à jouer les délinquants de bas étage et on venait l'emmerder pour une sombre histoire de rapport. A croire que remplir la paperasse était leur priorité. Ouvrant la porte énergiquement, il attrapa son sac et posa un pied sur le palier. Mais un bruit de course rythmée dans la cage d'escalier lui fit revoir ses plans.
S'avançant silencieusement au-dessus de la rambarde, il jeta un regard vers le rez-de-chaussée où il put apercevoir un duo de policier monter les marches quatre par quatre.

« Merde ! Plus rapides que prévu ! »
Jurant dans sa barbe d'une semaine, il rebroussa chemin et retourna dans l'appartement miteux qu'il venait de quitter. Fermant la porte discrètement, il analysa ses options. Fort heureusement pour lui, les habitudes d'agent avaient la vie dure et il avait pris soin d'observer les lieux à son arrivée et de classer par dangerosité et par degré d'urgence les différentes possibilités de fuite qui s'offraient à lui. Pressé par les bruits de pas de plus en plus forts, il opta pour le balcon et se rua vers le salon avec son sac. Il dégaina son portable et sortit de la poche de sa veste une petite oreillette transparente qu'il glissa dans son oreille.

« Clint !
- Pas le temps de débattre Natasha ! J'ai les flics au cul ! »
Romanoff soupira à nouveau, par dépit cette fois.

« Qu'est-ce qu'il te faut ?
- Un véhicule sur Adler Street dans moins de deux minutes.
- Qu'est-ce que tu racontes, il n'y a pas d'issue par Ad- »
Elle réalisa soudain.

« Clint ! Tu vas escalader le balcon !? »
Clint eût un sourire amusé tandis qu'il enjambait le garde-fou en métal.

« Pourquoi est-ce que ça te surprend ? Je fais ça souvent tu sais.
- Oui, quand tu es équipé. Tu n'as ni ta combinaison, ni tes flèches-grappin !
- J'en ai pas besoin, répondit Clint naturellement.
- Bien sûr que si tu en as besoin ! Clint, arrêtes tes conneries ! s'emporta Natasha.
- Je ne peux pas attendre, Nat'. Ils vont me chopper.
- Tu n'as qu'à les assommer ! Ils ne font surement pas le poids ! »
Suspendu au dessus du vide, son énorme sac sur le dos, Barton prit une grande inspiration et commença à descendre prudemment, cherchant des prises sûres pour ses pieds.

« Dois-je te rappeler que ça serait contre productif ? demanda Clint pour se distraire de la précarité de sa situation actuelle.
- Tu es vraiment... ! Aaaaaaah... Tu m'exaspères. Ne meurs pas avant que j'arrive s'il te plait. Ca fait désordre.
- Merci pour ta bienveillante coopération ! » répondit le fuyard dans un effort pour attraper une prise convenable.
Lorsque Natasha raccrocha, Clint avait déjà atteint l'étage inférieur et s'attelait à continuer sa descente. Quand son pied toucha la rambarde du second balcon il entendit la porte de son appartement se faire enfoncer et les exclamations des policiers s'élever par la fenêtre. Il continua à descendre, et quand enfin il toucha terre, une moto surgit de nul part juste derrière lui et Clint reconnu aisément la silhouette de Natasha à la place du pilote. Sans hésiter il monta à l'arrière et saisit sa co-équipière par les hanches pour équilibrer le poids ballant de son sac.


« Je crois qu'un jour je vais vraiment t'en coller une, Clint, grogna Natasha en sortant du parking sous-terrain.
- C'est un peu excessif tu ne crois pas ? J'ai déjà fait bien pire !
- Non ce n'est pas excessif ! Tu as descendu un immeuble de 15 étages par les balcons ! Sans ton équipement ! Tu cherches à te faire tuer c'est ça !? »
Clint leva les yeux au ciel discrètement. Il comprenait l'inquiétude de Natasha, mais il savait aussi de quoi il était capable et ce qu'il avait fait était largement dans ses compétences. Preuve n'en était-elle pas qu'il était vivant à cet instant ?

« Ca ne va pas Clint. Tu n'es pas dans ton état normal, dit soudainement Natasha en pénétrant dans l'ascenseur.
- Qu'est-ce que tu racontes encore ? s'amusa Barton, qui la suivait, sans la prendre vraiment au sérieux.
- Je ne rigole pas. Tu as appelé Laura récemment ? Elle s'inquiète pour toi tu sais. Nathaniel a attrapé la varicelle semble-t-il.
- Nathaniel ?
- Oui Clint. Nathaniel. Ton fils », insista Natasha, outrée.
Clint ne prit même pas la peine de répondre à cette insulte à peine déguisée. Les portes de l'ascenseur s'ouvrirent sur le salon de la Tour Stark et tous les regards convergèrent vers lui en une fraction de seconde.

« Ah ! Barty ! Alors qu'est-ce qui s'est passé mon vieux ? Vous avez encore perdu votre portable ? »
La voix au ton insupportable et au surnom douteux qui venait de s'exprimer était reconnaissable entre mille et Clint ne fit même pas mine de l'entendre.

« Agent Barton. Vous êtes en retard, fit remarquer Steve Rogers en s'approchant pour une poignée de main.
- J'ai eu un petit contre temps, mais la mission est un franc succès. Ils ont tous été neutralisés et la police est déjà sur les lieux.
- Neutralisés comme dans « très neutralement attachés à une chaise » ou bien comme dans « très neutralement tabassés » ? intervint Stark.
- Neutralisés comme dans « très neutralement morts », répondit Clint.
- Ah. C'est bien ce qui me semblait.
- Bien, intervint Steve. On n'a pas de temps à perdre. La police a déjà dû trouver les corps et la description de Barton va faire le tour des bureaux de police de la circonscription d'ici peu. Vous savez tous ce que vous avez à faire. »
Tous acquiescèrent comme une seul homme et le Captain se retourna vers Clint.

« Barton, vous restez ici pour l'instant. Quand le moment viendra, on vous fera signe. Si tout se passe bien, on en a pour deux jours, ajouta-t-il.
- Trouvez ce fumier, » se contenta de répondre Clint.
Une poignée de main et une tape sur l'épaule plus tard, sur un regard entendu, Steve quitta le salon au pas de course. Seuls restaient présents Clint, Wanda et la Vision.
En les observant du coin de l'oeil, Clint réalisa à quel point il s'était rapproché d'eux ces derniers temps. La Vision, bien que très difficile à cerner, avait un point de vue très intéressant sur bien des sujets et notamment sur le sens de la vie. Il n'avait pas encore deux mois d'existence à son actif et malgré tout il faisait preuve d'une rare sagesse et d'une mentalité reposante. Il apparaissait à Clint comme un philosophe paisible, un homme qui trouvait son bonheur dans le silence et la simplicité.
Et puis il y avait Wanda. Il avait la sensation d'avoir tissé avec la jeune femme un lien très particulier. Avec elle, il pouvait parler de tout sans être jugé. Elle avait partagé avec lui sa douleur et ensemble, ils avaient porté le deuil de Pietro, qui était encore malheureusement très vif dans leurs esprit meurtris.

Clint soupira pour chasser sa négativité et s'installa nonchalamment sur le canapé. Sans un mot, Wanda vint s'asseoir à ses côtés et posa sa tête sur l'épaule de l'archer en fermant les yeux.

« Salut princesse, dit Clint en embrassant ses cheveux. Comment tu te sens aujourd'hui ?
- Pas si mal, répondit Wanda sans ouvrir les yeux, confortablement installée contre Clint. Le soleil me met de bonne humeur. »
C'était assez surprenant de la part de la jeune femme de partager ses sentiments de but en blanc et Clint sourit. Elle allait mieux que lorsqu'il l'avait quitté au début de la semaine.

« Tu vas retourner chez toi ce soir ? demanda-t-elle.
- Je sais pas encore. Je ne pense pas que les autres aient encore besoin de moi sur cette mission.
- Reste un peu. S'il te plaît. Je sens que quelque chose se prépare, j'ai un mauvais pressentiment. Si tu rentres maintenant, les choses vont nous échapper. »
Wanda s'était soudain redressée et fixait Clint d'un regard profond et très sérieux. Depuis qu'il l'avait rencontrée, l'archer avait décidé de ne jamais douter de ses pouvoirs aux étendues étranges et elle lui avait souvent donné raison en lui annonçant à l'avance l'arrivée d'évènements particuliers qui avaient eu un certain impact sur leurs vies. Alors c'est très sérieusement qu'il décida de la croire à nouveau sans poser plus de question.

« Très bien, je vais rester. Je vais téléphoner à Laura, elle comprendra.
- Merci. » souffla Wanda en se réinstallant contre son épaule, soulagée.
Flottant à quelques mètres d'eux, la Vision les observait avec une certaine fascination. Entre eux, une relation très étrange s'était tissée au fil des jours. Ce n'était ni de l'amour, ni de l'amitié, ni même la relation d'un père à sa fille. C'était... fusionnel. Il veillait sur elle et l'écoutait parler pendant des heures, elle lui racontait tout et ne trouvait du réconfort que dans sa présence. Ils se comprenaient sans dire un mot et partageaient tout. Ils étaient comme un frère aîné et sa petite sœur. Comme l'était autrefois Pietro avec Wanda. Comme si inconsciemment, la jeune femme cherchait le présence de son frère dans les bras de Clint et comme si Clint avait endossé le rôle de Pietro sans vraiment y réfléchir. D'instinct, ils comblaient le manque que l'aîné Maximoff avait laissé en eux, ensemble.

Clint et Wanda restèrent ainsi, l'un contre l'autre, sans bouger pendant plusieurs minutes, au point que Wanda finit par s'endormir. En sentant sa respiration calme et régulière, Clint songea qu'elle avait probablement beaucoup pleuré en son absence et que ses larmes avaient dû l'épuiser. Malgré tout elle ne l'avait pas contacté, consciente qu'un seul appel suspect aurait pu briser sa couverture. Elle avait pris sur elle, supportant le chagrin. Clint savait que parfois, quand il n'était pas là, Wanda discutait de ses états âmes avec Vision. Mais aussi clairvoyant était-il, sa compréhension des sentiments humains était parfois bien limitée. La douleur, bien qu'il en comprenait la légitimité et les principes, n'était à ses yeux qu'une idée dont il ne pouvait qu'effleurer le sens sans en ressentir les effets. Alors Wanda déversait ses émotions et la Vision l'écoutait, conscient qu'il ne pouvait lui apporter le même réconfort que Clint. Son corps n'émettait aucune chaleur et son cœur battait à un rythme qui ne variait jamais. Même la douleur de ne rien ressentir lui était inconnue. Mais lorsque Wanda pleurait, simplement l'écouter était déjà d'une grande aide. Clint observa la Vision un instant et, conscient de tout ce qu'il faisait pour alléger un peu la douleur de la jeune femme en son absence, il le remercia d'un signe de tête. Vision lui répondit en silence, conscient du message et des pensées qui accompagnaient ce geste. Barton prit alors Wanda dans ses bras et la souleva du canapé. Elle se tortilla un instant et glissa instinctivement sa tête dans le creux de son cou d'où une certaine chaleur irradiait et réchauffait son visage. Souriant, Clint la porta jusqu'à sa chambre et la déposa dans son lit en prenant soin de lui retirer ses chaussures avant de rabattre la couette. Mais lorsqu'il amorça un geste pour quitter la chambre, la magie paradoxale de la jeune femme se manifesta et le retint auprès d'elle. Il chercha quelques instants à s'en défaire, mais c'était sans compter sur la puissance démesurée de la jeune femme qui, même dans son sommeil, pouvait obtenir ce qu'elle voulait d'un simple geste. Soupirant avec un certain amusement, Clint se dit que c'était l'occasion de rattraper le sommeil volé ce matin par ses agréables ex-voisins. Il s'allongea donc silencieusement à côté de Wanda, prenant bien soin de rester au dessus de la couette et passa son bras par dessus les frêles épaules de la Sorcière Rouge. Il s'endormit ainsi, contre la chaleur de Wanda, le nez plongé dans l'agréable parfum de ses longs cheveux bruns.


« On ne peut pas ! »
Dans un hurlement lointain, une voix familière s'élevait. Une voix en colère, une voix au désespoir. Des bruits de pas agités, le bruit d'un poing sur une table... Et le silence. Un horrible silence. L'impression que tout s'était éteint autour de lui s'imprégna dans son cœur.

« Il ne s'en remettra pas ! On ne peut pas ! »
Natasha ? Pourquoi criait-elle ainsi ? Etait-elle déjà revenue ? Combien de temps avait-il dormit ?

« On a déjà essayé ! Vous avez vu le résultat !
- Natasha, calme-toi. Tout est arrangé, ça va bien se passer. »
Cette voix-là aussi lui était familière. Mais Clint n'arrivait pas à coller de visage dessus. Si seulement il arrivait à ouvrir les yeux, peut-être pourrait-il voir de qui il s'agissait. Il chercha à remuer ses paupières, mais son corps refusait d'obéir, comme prisonnier de lui-même. Totalement immobile, il sentait que son esprit faisait barrière. Quelque chose voulait à tout prix l'empêcher de revenir à lui. Il essaya de lutter malgré tout. Son esprit embrumé tentait de se frayer un chemin et de passer au delà du mur invisible qui se dressait sur sa route. Il s'y confronta encore et encore, essayant de passer en force.

« Il se réveille, souffla la voix familière.
- Clint ! Clint, tu m'entends ? »
Natasha s'était rapprochée de lui et il cru un instant sentir la chaleur de sa main dans la sienne. Il avait l'impression de reprendre enfin pied dans la réalité. Il bougea très légèrement et dans un effort presque surhumain, il parvint à ouvrir les yeux. Ce geste s'accompagna d'une vive douleur et sa vision trouble ne lui laissa entrevoir que la luminosité d'une salle aux murs plus blancs que la neige. Au dessus de lui, il cru percevoir la chevelure flamboyante de Natasha et eût par un miracle inespéré la force de sourire. Mais tous ces efforts l'épuisaient et Clint ne parvint pas à garder les yeux ouverts plus longtemps. Dans la pénombre de ses paupières closes, il entendait cependant Natasha lui demander de se réveiller. Mais sa force le quittait déjà et son esprit retourna s'enfermer derrière le mur. Il sombra à nouveau dans l'inconscience, pas vraiment sûr de ce qu'il venait de voir.


Barton se réveilla dans un sursaut effroyable, son cœur battant la chamade dans sa poitrine. L'impression d'être prisonnier le tenaillait encore et la peur qui s'était insinuée en lui s'accrochait à son corps et à son esprit. Quel genre de rêve étrange venait-il de faire ? Le souffle court, il avait du mal à se souvenir. Jetant un coup d'oeil circulaire autour de lui, il soupira de soulagement en réalisant qu'il était dans la chambre de Wanda. Il baissa la tête et observa la jeune femme qui dormait encore paisiblement à ses côtés. Combien de temps avait-il dormit ? Il regarda sa montre. Deux heures. Comme rassuré, il se glissa silencieusement hors du lit et marcha à tâtons en direction de la porte. Fort heureusement pour lui, Wanda ne le retint pas et il quitta la chambre sans faire le moindre bruit après s'être assuré que la jeune femme ne s'était pas réveillée. Lorsqu'il fut dans le couloir, la porte de la chambre fermée, il poussa un soupir de soulagement. Il avait beau être un agent entraîné du S.H.I.E.L.D, essayer de ne pas réveiller quelqu'un qui dormait lui mettait toujours la pression. Passant une main dans ses cheveux ébouriffés, il s'autorisa un sourire amusé. Même lorsqu'elle dormait Wanda lui donnait du fil à retordre. D'un pas silencieux, il retourna dans le salon où il pensait retrouver Vision, probablement en train d'observer le monde depuis la baie vitrée. Mais sur le chemin, son estomac se mit à vivement gargouiller et Clint songea que le petit-déjeuner loupé de la matinée y était certainement pour quelque chose. Il se rendit donc dans la cuisine où, à sa grande surprise, Vision flânait sans but.

« C'est rare de te croiser dans la cuisine, dit Clint en ricanant. Aurais-tu réussit à appréhender la faim ?
- Hélas non. Je cherchais de l'eau. Les plantes de Stark n'ont pas été arrosées cette semaine. »
Clint eût une expression indéchiffrable. D'une certaine façon, le fait que Vision s'inquiète pour le bien-être des plantes de Tony était logique. Il défendait la vie. Sous toutes ses formes. Mais l'imaginer un arrosoir à la main était absolument hilarant. Sans faire de commentaire, il tenta de retenir le rire qui lui chatouillait la gorge et s'avança vers l'évier.

« Tu n'as qu'à prendre cette bouteille vide, dit-il en attrapant une bouteille en plastique qui n'avait pas été jetée. L'eau du robinet leur ira très bien.
- Merci. »
Malgré tout, Clint s'étonna un instant de l'absence d'infrastructure automatique pour ce genre de tâche quotidienne. Qui arrosait les plantes d'ordinaire ? Tony ? L'idée fit son petit bonhomme de chemin dans son esprit, mais elle tomba vite à plat. Pour ce qui était des interactions avec des êtres vivants, c'était plutôt à Pepper qu'il fallait se fier. Comme si il avait perçu ses pensées, Vision s'autorisa un sage commentaire.

« Les plantes, comme toutes les formes de vie sur cette planète, ne sont pas éternelles. Mais ce n'est pas une fatalité. L'amour leur donne le courage de vivre et de mourir le moment venu. »
Derrière cet étrange adage, Clint comprit le message essentiel. Un mécanisme dénué de conscience, même ponctuel et régulier, ne pouvait maintenir une plante en vie. L'amour, le soleil et l'eau étaient les trois moteurs essentiel qui les faisaient vivre et grandir. Mais de fait, une autre question traversa l'esprit de l'archer. La Vision était-elle capable d'amour ? Cette fois, il ne trouva pas de réponse et songea qu'il finirait bien par le savoir un jour.

A nouveau son estomac gargouilla bruyamment et Clint ricana. Peu importe l'amour, le soleil et l'eau, ce dont il avait besoin pour l'instant pour rester en vie, c'était de manger. Il passa donc un bon quart d'heure à fouiller dans le frigo avant de se décider. Quand il eût terminé, il se rendit dans la salle de bain. Face au miroir démesuré, Clint avait l'air sale et vieux. Il observa sa barbe en friche quelques secondes et se demanda si il avait vraiment envie de la raser. Mais il entendait déjà les moqueries quotidiennes de Natasha lui siffler aux oreilles et attrapa le rasoir électrique. Lorsqu'il acheva enfin de se raser, il retourna dans le salon où, silencieux, Vision arrosait les plantes avec un air apaisé sur le visage. Ne souhaitant pas le déranger, il fit alors demi-tour et sortit un instant dans le jardin de la Tour Stark pour téléphoner à sa femme. Lorsqu'elle décrocha, il eût subitement un mauvais pressentiment sans pourvoir dire pourquoi.

« Clint ! dit-elle à l'autre bout du fil.
- Hey, salut mon amour. Comment tu vas ? répondit Barton.
- Bon sang ! Ca fait combien de temps que tu ne m'as pas appelée, agent Barton !? »
Clint s'éloigna de son téléphone avec appréhension. Lorsque Laura l'appelait ainsi, c'était qu'il avait fait une connerie innommable.

« Qu'est-ce qui se passe Laura ? Je ne suis partit que depuis une semaine, tu sais bien que je ne peux pas te contacter quand je suis en mission. » dit-il pour essayer de se justifier.
A l'autre bout du fil, Laura resta silencieuse un instant et soupira bruyamment dans le combiné.

« Tu as raison, pardon. Je suis désolée, je suis un peu à cran en ce moment. Nathaniel a attrapé la varicelle hier matin et le groupe électrogène du salon vient de sauter. J'ai envoyé Cooper et Lila chez mes parents le temps de réparer, mais je suis débordée. Quand rentres-tu à la maison ?
- A propos de ça... Je ne vais pas pouvoir rentrer tout de suite.
- Quoi ? Pourquoi !? Tu m'avais dit que la mission ne durerait pas plus d'une semaine ! »
Clint sentait bien l'angoisse de sa femme et se mordit la lèvre. Il voulait tellement la rejoindre et la prendre dans ses bras. Mais il avait aussi appris à ne pas négliger les intuitions de Wanda. Une mauvaise décision pouvait faire beaucoup de dégâts, bien qu'il ne sache pas encore de quoi il retournait. Prenant une forte inspiration, il se pinça l'arête du nez avec force. Il n'aimait pas mentir à sa femme, surtout quand il ne savait pas pourquoi.

« La mission va être plus longue que prévu. Notre cible nous a échappé de peu et les informations qu'il détient sont vitales pour le S.H.I.E.L.D, je ne peux pas les laisser finir le boulot tous seuls. »
Au milieu du vent qui soufflait dans le micro de son smartphone, Laura poussa un long soupir. La vie commune avec un agent du S.H.I.E.L.D n'était pas simple. Mais elle résistait envers et contre tout, par amour.

« Très bien... J'imagine que tu n'as pas le choix de toute façon. Je savais à quoi m'attendre quand j'ai accepté de t'épouser. »
Clint ferma les yeux avec force. Il savait la douleur que Laura ressentait, mais il savait aussi qu'il ne pouvait pas l'impliquer dans les problèmes qui touchaient les Avengers et le S.H.I.E.L.D. Et lorsque Wanda avait un mauvais pressentiment, c'était souvent de cet ordre.

« Je suis désolé mon amour, je te promet que je rentrerai dès que cette histoire sera finie, fais-moi confiance. Embrasse les enfants pour moi.
- Oui... Prends soin de toi Clint. Je t'attendrai. »
Laura raccrocha sans attendre la réponse de son mari. Barton regarda l'écran de son téléphone avec indécision. Depuis la menace qu'Ultron avait fait peser sur le monde, il avait été très présent au S.H.I.E.L.D et son couple en souffrait plus qu'à l'accoutumée. Cette idée lui déplaisait fortement, mais son sens du devoir était une facette de sa personnalité, de celles qui avaient forgé son être. Laura l'avait épousé pour ça et bien qu'il concevait le poids qu'elle portait pendant son absence, il ne pouvait pas faire autrement. Soufflant un grand coup, l'archer tenta d'évacuer l'étrange stress qui s'était accumulé dans ses muscles pendant ce coup de téléphone. Il s'étira le dos et les jambes puis rentra dans la Tour à pas lents, pas très sûr de savoir quoi faire désormais. Fort heureusement pour lui, on répondit vite à cette question à sa place. Arrivé dans le salon, il aperçu Wanda qui discutait avec Vision, une tablette tactile dans les mains.

« Clint ! » le héla Wanda qui le vit arriver depuis le fond du couloir.
Elle secoua la main pour attirer son attention. L'archer arriva enfin à sa hauteur et lui sourit en déposant un baiser dans ses cheveux.

« Bien dormi ? lui demanda-t-il avec un rictus mi-moqueur mi-bienveillant.
- Il me semble que toi aussi tu as dormi, Clint, répondit-elle d'un ton entendu. Mais regardes plutôt ça. »
D'un geste pressé, elle lui donna la tablette tactile qu'elle avait entre les mains et lui fit signe de l'observer. Sur l'écran, le visage contrarié de Steve était entouré de plusieurs miniatures photos d'îles et de cartes marines en tout genre.

« Salut Rogers. Qu'est-ce qui se passe ? Vous avez déjà chopé la cible ? demanda Clint avec une certaine appréhension.
- Barton, salua Steve. On va avoir besoin de votre aide.
- Déjà ? Ne me dites pas que le gars s'est enfui quand même ?
- C'est trop long à expliquer maintenant. Prenez le jet de Stark et rejoignez-nous au S.H.I.E.L.D, on a une nouvelle mission. »
Afin de ne pas être interrogé davantage, Steve coupa la communication sans attendre la réponse de l'archer. De toute façon, avait-il vraiment le choix ? Clint songea un instant à Laura et lui présenta silencieusement ses excuses pour cette nouvelle mission qui n'allait probablement pas durer qu'une semaine. Il se tourna vers Wanda, lui adressant un regard plein de questions auquel elle n'eût pas de réponse. Elle haussa simplement les épaules et sourit à son ami. Enfin une mission à laquelle elle était conviée. C'était inespéré. Attrapant Clint et Vision par les bras, elle les tira derrière elle vers le hangar de Tony où était entreposé son jet. Clint supposa qu'ils en auraient besoin plus tard et que c'était la raison pour laquelle ils ne se rendaient pas au S.H.I.E.L.D en voiture. Suivant Wanda sans chercher à se dégager, il observait la Vision du coin de l'oeil, qui se laissait tirer sans résistance, flottant légèrement dans les airs. Il avait beau ne pas être humain à proprement parlé, il avait parfois un comportement qui prêtait à confusion et qui intriguait beaucoup l'archer.


Les portes du hangar s'ouvrirent lentement sous la pelouse parfaitement entretenue du nouveau centre d'opération du S.H.I.E.L.D. Le jet enclencha ses retro-propulseurs et s'enfonça progressivement dans les sous-terrains. Quand l'appareil se posa sans problème après avoir suivit les directives d'un agent de piste, Clint, Wanda et Vision sortirent de l'engin, sacs de voyage à la main. En bord de piste, Nick Fury, Natasha et Steve les attendaient patiemment.

« Agent Barton ! salua Fury avec une joie non dissimulée. Bon retour parmi nous mon vieux.
- Directeur Fury, ravi de vous revoir monsieur. »
Les deux hommes eurent une franche poignée de main et Clint se tourna vers Natasha.

« Je t'ai pas trop manqué ? dit-il en ricanant.
- Ca ne fait que quatre heures, Clint. Avoue que c'est plutôt moi qui t'es manqué.
- Je suis découvert. » répondit Clint en levant les mains au ciel en signe de reddition.
Derrière lui, Wanda s'approcha vers Steve et demanda de but en blanc :

« Quelle est la mission ? »
Rogers eût un léger sourire face à l'impatience enthousiaste de la jeune femme, mais le perdit aussitôt pour reprendre son légendaire sérieux.

« Suivez-moi, allons rejoindre les autres. »
Et sans un mot de plus ni un début d'explication, il s'engouffra dans un couloir et quitta le hangar sans se retourner. Clint et Wanda le suivirent presqu'aussitôt, laissant Nick Fury, Natasha et Vision à la traîne. Lorsqu'ils furent assez loin, Natasha jeta un bref coup d'oeil à Fury et soupira.

« Ca c'est de l'instinct, dit-elle en désignant leurs silhouettes qui disparaissaient au bout du couloir.
- On peut tromper beaucoup de choses, mais j'aime à croire que l'intuition est inviolable, se contenta de répondre Fury en souriant.
- Espérons. »
Dans le hall de la base, Tony, Sam, Rhodes et Maria Hill attendaient les nouveaux arrivants. Une mine sérieuse figée sur chacun de leurs visages, ils discutaient visiblement des données qui défilaient sur le grand écran face à eux. Quand Steve, Wanda et Clint arrivèrent à leur hauteur, ils les saluèrent.

« On vient de recevoir la confirmation, annonça Maria à Steve. Il a réussi.
- Que se passe-t-il ? » demanda Clint, légèrement irrité de ne toujours rien comprendre.
Steve soupira un instant et jeta un coup d'oeil à Tony, comme pour y chercher un peu de soutient. Au même moment, Natasha, Vision et Fury arrivaient à leur hauteur.

« Clint, Wanda, asseyez-vous deux minutes. On a quelque chose à vous dire. »
Clint écarquilla les yeux de surprise. Toute l'équipe arborait un visage défait, presque angoissé, et il avait la terrible sensation d'avoir été mis à l'écart de quelque chose de gros. Méfiant et sans dire un mot, il s'assit sur le canapé qui se trouvait derrière lui. Mais à l'instant où il s'y installa, une vive douleur se mit à marteler son crâne avec une force inouïe, comme si quelque chose voulait sortir de sa tête à tout prix. Il se plia en quatre sous la douleur, retenant les hurlements qu'il avait envie de pousser. Paniqués, ne comprenant pas ce qui lui arrivait, les Vengeurs s'approchèrent de lui à toute vitesse, cherchant à déterminer les causes de sa douleur.

« Barton !? Hey mon vieux, tout va bien !? demanda Tony qui pour une fois s'inquiétait d'autre chose que de lui-même.
- Clint ! cria Natasha en accourant vers lui. Clint ! Qu'est-ce que tu as !? Qu'est-ce qui se passe !? »
L'archer, incapable de parler, sentait que son crâne était sur le point d'éclater tant la douleur le tenaillait. Et à coup de bras hasardeux, il tentait de faire reculer ses pairs. Les yeux fermés avec force, il avait d'étranges flashs, flous et incompréhensibles, qui assaillaient son esprit comme si quelqu'un cherchait à pénétrer dans son âme. N'y tenant plus, il se mit à hurler de la douleur insoutenable qu'il subissait et ses yeux se révulsèrent, à deux doigts de lui faire perdre connaissance. Soudain, une main s'abattit violemment sur sa tête. Les Avengers se reculèrent tous d'un pas en apercevant les émanations rouges du pouvoir de Wanda qui sortait de ses mains. Ses yeux avaient pris une teinte rouge sang et ses cheveux voletaient dans l'air, poussés par la force de sa magie. Sa main posée sur Clint lui insuffla soudain une quantité phénoménale de magie et l'archer perdit conscience à l'instant précis où le nuage rouge acheva de s'insinuer en lui. Endormit sur le canapé, il avait cessé de souffrir. Essoufflée par sa peur plus que par son pouvoir, Wanda redevint elle-même et glissa sa main sur le visage brûlant de Clint. Sa respiration avait repris un rythme régulier et il se réveilla presqu'aussitôt, reprenant progressivement contenance.

« Clint... Tout va bien ? » demanda Wanda.
Autour d'eux, tout le monde se jetait des regards d'incompréhension et d'inquiétude. Clint grogna contre le souvenir de cette douleur qui s'était dissipée aussi vite qu'elle était venue.

« Q-Qu'est-ce qui s'est passé ? geignit-il.
- C'est ce qu'on aimerait bien savoir, répondit Tony. Vous avez commencé à vous tordre de douleur d'un coup, sans raison apparente.
- J'ai... Je ne sais pas... J'ai eu soudainement extrêmement mal à la tête et des flashs incompréhensibles ont commencé à surgir dans mon esprit.
- Des flashs ? » demanda Steve.
Il regarda Wanda et l'interrogea silencieusement. Elle secoua la tête.

« Je n'ai rien vu de particulier dans son esprit, dit-elle. J'ai simplement vu la force de la douleur. Alors j'ai éteint son cerveau quelques secondes. »
Wanda employait souvent des termes étranges, mais les Avengers avaient tous fini par s'habituer.

« Tu l'as mis dans le coma ? s'inquiéta Natasha.
- Juste assez pour résorber la douleur. Il n'aurait pas tenu le choc. C'était... vraiment puissant. J'ignore quelle genre de force peut provoquer ça, mais une chose est sûre, c'est extrêmement dangereux. »
Natasha fronça les sourcils. Elle avait une vague idée de ce qui venait de se produire et la perspective d'aller plus loin lui fit soudainement extrêmement peur. Faisant face à Steve et au directeur Fury, elle prit une grande inspiration.

« On ne peut p-
- Natasha ! l'interrompit Rogers. On en a déjà discuté.
- Mais Steve ! Il-
- Barton, comment te sens-tu maintenant ? demanda Steve.
- Mieux. Je pense que c'est passé.
- Très bien. Tu te sens d'attaque pour cette mission ? On ne pourra pas faire demi-tour. Si tu décides de venir, il faudra supporter la douleur si elle revient.
- C'est bon. Si jamais ça me reprend, Wanda sera là. » répondit Clint en serrant la main de Wanda dans la sienne avec un sourire apaisé.
Natasha regarda Clint d'un air abattu et n'ajouta rien. Si il avait pris sa décision, il n'y avait rien qu'elle puisse dire ou faire pour l'en dissuader. Steve lui donna une frappe amicale sur l'épaule et se tourna vers l'écran qu'ils avaient tous délaissé. Fixant Clint et Wanda droit dans les yeux, il dit alors :

« Bien. Avengers, je ne vais pas tourner autour du pot. Notre mission pour les jours à venir : Sauver et rapatrier Pietro Maximoff à New York. »
Et comme si la douleur était soudain revenue, plus forte et plus douce à la fois, partagée entre deux penchants de son esprit torturé, le cœur de Clint cessa de battre en un instant.


Voilà un premier chapitre pour vous mettre l'eau à la bouche, en espérant vous avoir donné envie de lire la suite :) !
N'hésitez pas à laisser votre avis et à suggérer vos idées, bien que j'ai un plan très précis pour la suite des évènements, vos hypothèses m'intéressent :3

A la prochaine !