Disclamer: Tous les personnages,lieux... sont à J.K.R
Titre: Le reflet de ma haine
Merci à Fantasia-49 pour sa correction
o0o0o0 Bonne Lecture 0o0o0o
Parce que l'amour est tragique...
A l'âge de huit ans j'ai déclaré ne jamais tomber amoureuse...
J'ai toujours agit en fonction de ce dogme, je ne nie pas avoir eu des relations, non. Simplement je ne me suis jamais attachée c'était la règle, l'unique. Ne nous méprenons pas, je les ai appréciés du moins un peu, une sorte d'amitié amélioré emplit de respect et de désir ou une sorte de relation amoureuse dépourvue de sentiments, pour certains cela reviens au même...pas pour moi. L'amour n'est pas une nécessité loin de là, il nous affaiblie quelque soit la catégorie. Aimer c'est être faible, je le sait. Quel est le meilleur moyen pour détruire un ennemi? L'affaiblir psychologiquement et quel meilleur moyen que de s'en prendre à ceux qu'il aime? Aucun. La culpabilité le rongera et finira par l'anéantir sans oublier la peine, le désespoir qui l'habitera.
Ce n'est pas la raison qui me pousse à ne pas aimer, non. Car j'aime mes amis, ma famille mais pas mes amants, jamais. L'amour est tragique, c'est ma raison. J'ai vu tant de pleurs, assistée à tant de crises au nom de l'amour, qu'il me révolte, je l'ai en horreur. Nous ne sommes pas dans les merveilleux contes qui ont bercés notre enfance, non ici bas dans ce que l'on appel réalité le monde est beaucoup plus cruel, l'amour aussi... J'avais huit ans lorsque cette évidence me heurta de plein fouet, certains psychologue vous dirons que le divorce de mes parents y est pour beaucoup ou alors que les larmes versées par ma mère suite aux infidélités de mon père m'ont poussés à grandir plus vite m'éloignant d'une utopie bienfaitrice. Moi j'en dis qu'ils m'ont au contraire ôtés toute illusions mensongères... ils m'ont sauvée.
Mon adolescence fut donc déroulée selon cette philosophie et je n'en n'ai pas souffert, moins que mes amies finissant en pleurs après leurs séparations de l'homme qu'elles considéraient comme «leur souffle», chose ô combien stupide selon moi. Personne ne m'a jamais compris, pour eux je n'étais qu'un gamine ignorante, soit.
La guerre fut déclarée, le monde mourrait autour de moi. On avait tous peur, mais les autres plus que moi. Eux ce qui les affaiblissaient, ce qu'ils craignaient par-dessus tout c'était la mort de leurs moitiés, de ce qu'ils considéraient comme leur oxygène. Moi je n'avait pas à le craindre. J'étais seule et pour ma survit ce n'était pas plus mal. Seulement la vie n'est pas un ange, peut-être même le Karma qui sait? Je ne voulais pas aimer et je me sentais apte à résister, est-ce pour cela que j'ai plongée ignorant les signes?... Surement.
Finalement on a gagné la guerre, lourde en sacrifice. Mais le monde sorcier ne s'en portait pas mieux pour autant, nos ennemis étaient en fuite, nombreux. Des tueurs, des monstres qui tuent, torturent sans la moindre pitié pour le plaisir. Comment reconstruire un monde en ruine alors que malgré tout nos efforts des hommes s'échinent à tout anéantir? On ne peut pas, on ne pouvait pas. Des Aurors nul autre que les rescapés, héros de la guerre furent lancer à leur suite... j'en étais.
On m'avait octroyé des cas dont un bien spécial. Un réseau de mangemorts commençait une nouvelle organisation ayant pour but une nouvelle guerre, tous l'ignoraient sauf nous, les Aurors en chargent de l'arrestation de ces renégats. En réalité ça n'avait aucune importance, je devais juste les arrêter. Point. Les premiers mois se fut difficile ils se cachaient et bien, de plus ils étaient entrainés et ne reculaient devant rien, ils n'avaient plus rien à perdre...surement pas ce qu'ils pourraient nommé «leurs souffles», moi non plus. Je suis rapidement devenu la meilleure voir la plus suicidaire c'est au choix. Je n'avais pas à craindre la mort d'un amour que je n'avais pas, au propre comme au figuré.
Alors forcément lorsque l'on devient l'élite on affronte l'élite. Sept mois après la guerre j'ai eu son dossier, Draco Malfoy. D'après nos informations il était en passe d'être le second dans cette nouvelle organisation. Ainsi faute d'avoir le premier pour manque de renseignements j'obtenais l'assesseur. Je n'en fut pas déranger, je n'en ressentit nul plaisir à l'idée de poursuivre mon ennemi, c'était juste un job ni plus ni moins.
Ça a duré des mois, il le savait je ne sais comment mais il savait. Il se jouait de moi. Ainsi à commencer la traque où j'étais tantôt chasseur tantôt chasser, j'ignore à quels moments je fus proie et à quels autres je fus chasseurs cela n'a nulle importance. Ce qui compte ce fut cette traque, malsaine. Un jeu aux enjeux démesurés, le bien contre le mal. Tout nous désassemblait à commencer par notre camp, notre rang, notre sang et pourtant une chose et pas des moindre pour l'entière humanité nous associait. Il étais comme moi, seul.
Je n'avais jamais regretté de l'être, j'en avais fait la promesse. L'attachement amoureux n'étais pour moi qu'un signe de faiblesse et ce depuis ma plus tendre enfance. J'avais donc tout fait pour ne pas me faire prendre dans les méandres amoureux. Et au final j'étais seule. Je ne le regrettais pas, cette solitude m'avait conduit à être la meilleure et ainsi à être celle qui l'affronterai. Nous n'étions pas comme tous ces autres, être bien pensant, non nous étions différents.
Et tel les être humains primitifs presque bestial que la guerre avait fait de nous, nous nous sommes traqués avec ruse et détermination sans jamais ciller, sans lésiner sur les méthodes. Non, seul notre but comptait. Le trépas de l'ennemi. Cette chasse douloureuse et cruelle, fut je crois, ce qui m'a sauvée m'éveillant de ma torpeur, de mon ennui destructeur. Ce fut mon salut. Seulement j'ignorais que la chute n'en serais que plus grande. Or j'aurais du savoir, c'était évident pourtant mais encore j'ai méprisé les signes et j'ai sombré.
Notre première confrontation sans faux-semblants fut un réel affrontement seul à seul, nos prunelles plongés dans celles de l'ennemi. Ce fut dans une chambre d'hôtel des plus somptueuses abattant ainsi tous les clichés établit par les polars de seconde zone. Il était un Malfoy or les Malfoy ne couchent pas dans des lieux miteux et insalubres, j'en avait conscience et il savait que je ne l'ignorais pas. C'était risible. Pour un peu et en faisant fi du fait que je l'exécrais j'aurais pu penser avoir retrouvé une vieil connaissance, c'était vrai mais contrairement à une situation semblable nous n'allions pas nous raconter ces deux ans d'oubli dans la vie de l'autre, non, mais nous combattre. Nos idéologies l'exigeaient.
Seulement entre nous tout avait toujours été différent en dehors des règles, de l'usage. Rien n'était ce qu'il devait être or nous n'avons pas combattu...pas directement. Nous avons continué le jeu. Je suis entrée dans la suite et tout compte fait nous avons bu un verre, ensemble, nous racontant nos vies, ce que l'autre ignorait c'était stupide mais enivrant, tellement. On parlait sans hypocrisie, ainsi j'appris qu'il avait trouvé amusante la capture par mes soins de son condisciple Nott. Il avait selon ses propres termes admiré le stratagème dangereux que j'avais mis en place.
De mon côté je n'eut aucune peine à reconnaître que l'attentat de Dénali fut un succès, bien que je déplorais les pertes qu'il avait occasionné. Ce à quoi il me rétorqua que là était le but de la manœuvre en me gratifiant d'un sourire narquois. Je l'ai haït à cet instant alors qu'il était tant désinvolte face à ses crimes, je l'ai vraiment haït bien plus qu'à Poudlard et pendant notre poursuite. J'étais en rage, réellement.
Çà a dérapé, notre conversation a pris fin à ce moment, je ne me souviens pas avec exactitude de ce qui s'en suivit. Juste deux adversaires face à face, armes en , le souffle court. Les sortilèges furent nombreux, vifs et cruels gagnant en férocité mais c'était si...passionnant. La mort était là, dans cette même chambre et elle attendait, oui, l'un de nous. On ne pouvait s'en sortir indemne tous les deux c'était impossible et pourtant...
Je ne sais comment tout c'est orchestrer mais on a fini au corps à corps à même le so,l du sang s'écoulant de nos blessures, nos regards meurtriers plongés l'un dans l'autre. Ce simple contact...de nos corps...était...une délivrance...Oui je sais c'est étrange, improbable et pourtant à son contact j'ai compris que j'étais morte, cette foutu guerre m'avait achevée et depuis lors je n'étais plus qu'un corps vide sans âme, son amour...Je n'étais plus rien.
Et il était comme moi, je crois. On a tressaillit à cette simple et légère proximité et c'est ainsi que tout a dérapé, on ne le voulait pas. Vraiment. Mais...ce que j'ai vu dans ses yeux...c'était moi, un effet miroir. C'est là que tout c'est joué, qu'on a abandonné la partie. La suite est floue, un enchevêtrement de vêtements qui tombent, des baisers, des caresses, du plaisir...
Et ce par la faute d'un regard, celui là même où siégeait...
….Le reflet de ma propre haine.
