Bienvenue sur ma fic !

Disclamer : Les personnages du canon appartiennent tous (ou presque) à JK Rowling et je ne tire aucun bénéfice de mes écrits.

Titre : La vie est une grande surprise, tome 2.

Résumé :
Kendra Campbell était une jeune veuve de trente ans d'origine américaine. Maman d'une petite fille exceptionnelle, elle habitait depuis peu une maison de Camden Town, à Londres. Kendra n'était pas très connue des autres habitants mais elle était réputée pour sa conception particulière de la mode. Elle portait toujours des chaussures à talons d'au moins dix centimètres, s'enveloppait dans de longs manteaux noirs et se tatouait les avant-bras. Elle avait des cheveux blond cendré, longs et ébouriffés, qu'elle attachait partiellement en arrière, des yeux verts très maquillés, des lèvres pâles et un sourire en coin. Son style gothique lui donnait une apparence inquiétante. Un jour, l'un de ses rares amis lui avait dit qu'elle ressemblait à une sorcière, ce qui l'avait fait rire parce que Kendra était une sorcière. Elle avait été élève à l'Institut des sorcières de Salem, aux États-Unis. À dix-huit ans, les A.S.P.I.C.s en poche, elle s'était lancée dans une carrière d'Auror. Puis, elle s'était mariée à l'un de ses collègues : Matthew Campbell, qui avait été assassiné par un Mangemort neuf ans plus tard, la laissant seule avec leur fille unique : Kimberley. Kendra avait alors abandonné sa formation d'Auror et s'était réfugiée dans le monde moldu. Fatiguée d'entendre ses parents se plaindre de son échec professionnel, elle avait quitté son pays natal pour l'Angleterre et recherchait du travail. Durant l'été 1996, elle fut engagée à Poudlard en tant que professeur de défense contre les forces du mal…


Chapitre I - Kendra Campbell


Samedi 18 juillet 1996, Camden.

- Combien coûtent ces mitaines ?

- Six livres.

- Et ce bracelet ?

- Quatre.

- Le vernis à ongles ?

- Trois.

- Je vous prends les mitaines, le bracelet et le vernis pour huit livres.

- Ils en valent au moins dix.

- Neuf, et j'achète aussi les bottes, le corset et les CDs.

- Tous les CDs ?

- Tous.

- Très bien, je vous les vends à neuf. Cela vous fait un total de quarante-six livres.

- Quarante-six ? Je vous rappelle que ces bottes ont déjà été portées.

Le vendeur soupira.

- Quarante, ça vous va ?

- C'est parfait.

Je payai, le vendeur glissa mes nouvelles affaires dans un sac similaire à ceux que je portais déjà et me le tendit.

- J'aime votre façon de négocier, Kendra.

Un sourire furtif passa sur mes lèvres. Je faisais régulièrement les marchés de Camden*, les vendeurs avaient fini par me remarquer et j'avais appris à faire baisser leurs prix.

- Bonne journée.

- A vous aussi.

J'allai flâner devant d'autres étals qui regorgeaient de vêtements neufs et d'occasion. J'essayai plusieurs chapeaux punks et une veste en cuir noir avec un crâne dessiné sur le dos, puis je m'aventurai du côté gothique, où je dénichai une jupe violette.

- Elle ira à ravir avec le corset et les bottes que je viens de m'offrir, songeai-je à haute voix, avant de me diriger vers la caisse.

Lorsqu'il fut neuf heures, je décidai de quitter Camden Market et m'élançai dans une rue pleine de monde que le soleil baignait d'une lumière claire et vive.
Je remontai Camden High Street jusqu'à ce que j'arrivasse devant un pont qui passait au-dessus des eaux de l'écluse de Camden. De l'autre côté du pont, on voyait le marché de Camden Lock, mon préféré et le plus célèbre du quartier. Ce marché avait un style traditionnel, avec son hall couvert et ses balustrades en fer forgés, et on y trouvait tout ce que l'on voulait : des bibelots et des vêtements de créateurs aux objets pour la maison en passant par des œuvres d'art et des antiquités.
Je mourais d'envie d'y faire un tour mais je savais que Kim allait bientôt se lever et il était hors de question qu'elle ne me vît pas à son réveil. Je poursuivis donc ma route et arrivai sur Chalk Farm Road. Je m'arrêtai deux ou trois fois devant les enseignes en plâtre colorés qui décoraient les façades des magasins où l'on pouvait se faire tatouer, tresser les cheveux ou se faire un piercing, mais je m'abstins de rentrer à l'intérieur.
Je tournai au coin d'une rue, puis d'une autre, et j'arrivai enfin devant la petite maison mitoyenne, aux murs blancs, où j'habitais depuis six mois. Je gravis les quelques marches qui me séparaient de la porte d'entrée et fis tourner la clé dans la serrure.

- Maman, c'est toi ? demanda une voix fluette lorsque je fus entrée.

- Oui, répondis-je en fermant la porte derrière moi.

Je posai mes sacs sur la table du salon et avisai Kim qui venait d'apparaître en haut de l'escalier.

- Tu es réveillée depuis longtemps, ma chérie ?

Elle secoua la tête en bâillant.

- Viens me faire un câlin.

Kim descendit l'escalier et se serra contre moi. Je l'entourai de mes bras.

- Qu'est-ce que tu veux pour ton petit-déjeuner ?

- Un jus d'orange et un toast avec de la confiture de framboise, s'il te plait.

Je l'entraînai dans la cuisine, la fis assoir sur une chaise et, lui tournant le dos, je préparai ce qu'elle avait demandé.

- Cela te dirait d'aller au zoo cet après-midi ?

- …

- Kim, tu m'as entendue ?

- Oui.

- Oui tu m'as entendue ou oui tu veux aller au zoo ?

- …

- Kim, j'attends une réponse quand je te parle.

- …

Je soupirai, agacée par l'attitude de ma fille. Je me retournai. J'étais sur le point de lui faire une remontrance quand je m'aperçus qu'elle avait la tête tournée vers le mur de droite et qu'elle avait une étrange lueur dorée dans les yeux.

- Kim !

Elle me regarda et la lueur disparut.

- Désolée, maman, je regardais ce que tu avais acheté.

- Plutôt que de m'écouter, grommelai-je.

- Désolée…, répéta-t-elle, faussement contrite.

Je soupirai à nouveau. Kim était une petite fille hors du commun. Elle détenait une force magique qui lui permettait de connaître les pensées des gens à l'instant même où elle les regardait dans les yeux et elle était capable de voir ce qu'il y avait à travers n'importe quel obstacle : bâtiments, murs, portes, boîtes, sacs… rien ne gênait sa vision. La force magique de Kim était singulièrement puissante, elle avait beaucoup de mal à la contrôler et quand elle avait peur ou qu'elle était en colère, cette force semblait se décupler et Kim était alors victime de violentes « crises de magie » qui la paralysait totalement et au cours desquelles les objets présents autour d'elle avaient une nette tendance à exploser de façon soudaine et incongrue.

Mon mari et moi avions découvert la particularité de Kim dès qu'elle avait été en âge de parler et d'exprimer ses sentiments. Nous avions gardé ses dons secrets jusqu'à ses quatre ans, puis lorsqu'elle s'était évanouie pour la première fois après une crise, nous l'avions conduite chez un médicomage américain de renom que je connaissais par l'intermédiaire de mes parents.

Le médicomage n'avait jamais rencontré un cas comme elle auparavant, il avait parlé de notre fille à ses confrères, et Kim avait subi une batterie de tests médicaux qui n'avaient révélé aucune anomalie pouvant expliquer une telle magie. Les médicomages s'étaient donc contentés de lui prescrire des potions calmantes, censées limiter les effets de ses crises, et nous avaient conseillé de l'envoyer à Washington, dans un internat spécialisé qui réunissait « les jeunes sorciers aux aptitudes exceptionnelles » des Etats-Unis. Cet internat avait pour objectif d'aider des sorciers entre cinq et dix ans à maîtriser leur magie. Au début, j'avais eu beaucoup mal avec cette idée. Je ne voulais pas me séparer de ma fille. Mais après réflexion, nous avions décidé d'y placer Kim. Cela avait été une réussite car les crises de Kim s'étaient rapidement espacées et notre fille n'avait jamais paru aussi épanouie.

L'hiver dernier, après l'évasion massive d'Azkaban, Matthiew et son équipe avaient été envoyés sur le terrain afin de débusquer les Mangemorts en fuite. Cette mission avait coûté la vie à Matthiew. En apprenant la nouvelle, lors des vacances de Noël, Kim avait fait une crise qui avait détruit la quasi-totalité de notre habitation et je m'étais réfugiée chez une amie cracmole. Mon amie s'appelait Hope. Elle nous avait gentiment acceptées, Kim et moi, dans son appartement où elle vivait seule, façon moldue.

Effondrée, au bord du gouffre, j'avais renoncé à ma formation d'Auror et je m'étais accoutumée au mode de vie de Hope. Mes parents n'avaient pas supporté l'idée de me voir abandonner mes études et ils m'avaient harcelée pendant des jours pour que je les reprenne. Mais j'avais refusé et je m'étais enfuie en Angleterre, sans ma fille car elle avait repris l'école.

Pendant plusieurs mois, j'avais travaillé comme vendeuse dans un magasin d'informatique, ce qui m'avait permis de me familiariser avec la technologie moldue. Au début des vacances d'été, j'avais pris trois semaines de congé et j'avais ramené Kim à Camden. Au terme de ce congé, je renverrais Kim aux Etats-Unis chez mes parents, ou chez Hope, et je reprendrais le travail. Cela me déchirait le cœur de ne pas passer plus de temps avec ma fille mais je n'avais d'autre choix car j'avais besoin d'argent.

- Oh, maman, la jupe que tu as achetée est très jolie ! s'exclama Kim.

Je souris en lui donnant son jus d'orange et son toast plein de confiture.

- Tu voudras bien me mettre un peu de ton nouveau vernis, dis ?

- Oui, après ton bain.

Kim avala hâtivement son petit-déjeuner et se précipita dans la salle-de-bains, à l'étage. Elle en ressortit quelques minutes plus tard, habillée d'un débardeur bleu et d'une jupe en jean.

- Tu as été très rapide, constatai-je. Tu es sûre que tu t'es bien lavée ?

- Mais oui, râla-t-elle.

Elle tendit ses mains en avant.

- Alors ce vernis ? demanda-t-elle, un sourire enjôleur sur les lèvres.

- Mademoiselle est drôlement impatiente. Amène-moi ta brosse à cheveux.

- Mais…

- Dépêche-toi, ou je ne m'occupe pas de tes ongles.

Kim s'empressa de me donner ce que je voulais et je démêlais soigneusement ses longs cheveux blonds, pareils aux miens, avant de lui appliquer le vernis à ongles bleu électrique qu'elle souhaitait tant porter.

- Attends que ça sèche maintenant, dis-je.

- D'accord, maman. Oh, regarde, le facteur est là !

Je tournai la tête dans la direction qu'elle me montrait et souris en apercevant ce que ma fille appelait « facteur » : un hibou grand duc perché sur le rebord de la fenêtre du salon. J'ouvris celle-ci, pris le journal que le hibou tenait dans son bec et lui donnai une noise. Puis il s'envola et je refermai la fenêtre. Je dépliai La Gazette du Sorcier – seul lien qui me rattachait encore au monde de la sorcellerie –, et la feuilletai rapidement. Je m'arrêtai à la rubrique « offres d'emploi » et cherchai s'il n'y avait pas quelques petites annonces intéressantes. L'une d'elle me sauta aux yeux :

Poulard recherche un professeur de DFCM.

Pendant une fraction de seconde, je m'imaginai devant une classe remplie d'élèves, leur expliquant comment lutter contre un Détraqueur ou un Inferius…

- Maman !

Je ne répondis pas.

- Maman, à quoi penses-tu ?

Kim tira sur ma manche. Je baissai les yeux et croisai le regard bleu-vert de ma fille. Je sentis aussitôt une intrusion dans mon esprit.

- Kim !

Elle détourna les yeux.

- Pardon, je n'ai pas fait exprès…

- Menteuse.

Elle avait l'air outré.

- Tu sais très bien que je n'y peux rien !

- Tu ne peux pas t'empêcher de pratiquer la Legilimencie sur les gens mais tu es parfaitement capable de t'abstenir de les regarder dans les yeux, répliquai-je sèchement. Ne me dis pas le contraire, Kim.

Elle croisa les bras sur la poitrine et bouda silencieusement pendant quelques secondes avant de m'interroger :

- Il t'intéresse, ce métier, n'est-ce pas, maman ?

J'hésitai :

- Eh bien, je ne sais pas…je…

- Ce serait tellement bien si tu devenais professeur ! m'interrompit joyeusement Kim.

- Voyons, ma chérie, je n'ai pas les compétences pour enseigner.

- Mais tu as été Auror !

- Apprentie Auror, corrigeai-je.

- C'est pareil ! Tu connais plein de sortilèges ! Oh, maman, tu imagines ? Professeur Campbell ! Cela sonne si bien !

Elle s'agrippa à moi.

- En plus, tu gagnerais sûrement plus de sous !

- Et je pourrais passer toutes les vacances scolaires avec toi, ajoutai-je doucement.

Je secouai la tête, comme pour me débarrasser de toutes ses illusions. Moi, professeur ? A Poudlard ? Impossible.

- Je n'ai aucune chance, Kim.

- Oh, maman, tu pourrais au moins essayer. Pépé et mémé seraient tellement heureux si tu trouvais un travail chez les sorciers.

Kim marquait encore un point. Parfois, je me disais qu'elle était très éveillée pour une petite fille de huit ans.


* Jusqu'aux années soixante, le quartier de Camden, dans le nord de Londres, était connu pour sa population plutôt bohémienne. Aujourd'hui, bien que devenu beaucoup plus « classe moyenne », il reste toujours un haut lieu pour les cultures alternatives telles que les cultures punk et gothique.
Camden est un quartier principalement réputé pour ses marchés.


Alors ? Verdict ?

J'espère que mes habitués seront encore là et qu'ils continueront à commenter mes chapitres. J'espère aussi que d'autres lecteurs se joindront à eux :)

J'ai remarqué que plusieurs personnes m'ont ajoutée en "author alert" ces derniers jours. Cela fait très plaisir de voir que l'on s'intéresse à la suite de ma fic. Merci à elles ! :D
Peut-être que, dans ce 2nd tome, ces personnes me laisseront une petite review ? Allez, svp ! * yeux du chat potté *

Sinon, je voudrais remercier chaleureusement NéaRogue pour sa fidélité, son soutien et son extrême gentillesse. (ben oui, ça fait un bail qu'elle suit cette histoire et elle laisse une review à chaque chapitre !). T'es super, juju ! Je le redis, allez lire sa fic !

Bisous à tous et à bientôt !

Klaylinn