Disclaimer : rien ne m'appartient. Loony Luna aime tout le monde pareil.
Note: Loony Luna est le surnom de "Loufoca" en version originale. Je le préfère, je trouve qu'il a plus de peps et de spontanéité.
Twinkle twinkle little star,
I wonder how far you are.
Twinkle little star so high,
Like a diamond in the sky.
Twinkle twinkle little star,
I wonder how far you are.
« Les étoiles, il y a deux raisons qui font qu'on ne les voit pas bien. Premièrement, elles sont loin. Deuxièmement, quantités d'imbéciles font de la lumière en même temps qu'elles. »
C'était ce genre de généralités que Luna aimait tourner et retourner dans sa tête, en contemplant les petites poussières dorées dans les rayons de lumière. Des choses très banales, sans doute, et pourtant quand elle les faisait remarquer à voix haute, les gens la regardaient bizarrement. Luna s'en fichait un peu, parce qu'elle estimait en savoir plus qu'eux. Par exemple, que c'est dans les généralités les plus simples que se cachent les vérités les plus profondément fondatrices du monde tel qu'il est.
Ils n'étaient pas tous semblables, en face de ses phrases, mais tous gardaient leurs distances avec la vérité aigue derrière les banalités de Luna. Ils avouaient parfois franchement leur bêtise, en gloussant cruellement. Ils avaient un gentil sourire compréhensif et généreux – parfois de complète bonne foi ! – mais stupide. Et certains restaient silencieux.
L'air pensif, les yeux sombres, ils disparaissaient dans les couloirs en emportant dans leur cœur sa petite phrase toute faite et mille fois lue, dite, citée, connue. Ceux-là savaient.
Parce que le bonheur ne vient pas dans des petites phrases toutes faites – surtout quand on s'appelle Loony Luna. Il y a sans aucun doute des fondements plus vastes, plus solides, presque cosmiques et absolus sur lequel on peut construire son bonheur quand on a pas les pieds sur Terre. C'était ces fondements là que Loony Luna partageait. Et seuls les méritants se trouvaient initiés au nouveau niveau de vérité. Seuls ceux qui acceptaient de quitter leur petit havre terrien pour s'aventurer parmi les étoiles pouvaient espérer accéder au message fondateur que Luna leur adressait.
Les étoiles sont loin, et les autres font trop de lumière pour qu'on les voit.
Ce qui empêchait parfois Luna de voir les étoiles, c'était le fait que des millions – des milliards ! – d'idiots avaient besoin de lumière pour voir leur bonheur une fois la nuit venue. Des idiots qui s'attachaient à des bonheurs si fugaces et minables qu'il faut leur braquer des projecteurs dessus pour les voir, pour ne pas les perdre de vue quand l'obscurité vient.
Mais Luna savait. Elle savait que les vrais bonheurs produisent leur propre lumière, qu'ils sont comme les étoiles derrière les nuages et le soleil la nuit, qu'ils ne disparaissent pas, qu'ils changent juste d'endroit ou de forme.
Les étoiles de Loony Luna sont toujours dans le ciel, et si elle ne les voit pas toujours, elle sait qu'elles sont là, et que les bonheurs des autres sont juste trop brillants pour les voir. Ces soirs là, elle ferme les yeux, et derrière ses paupières closes, il y a des comètes et des astéroïdes, la Voie Lactée et un zodiac complet de bonheurs. Quand les autres ont le nez fixés sur leur Terre bien aimée – leur Terre pourrie – elle a le nez levé vers le ciel.
Tant pis si elle traine dans la boue, se prend les pieds dans sa robe, ou ne boutonne pas bien sa chemise. Ceux qui partent avec des étoiles dans les yeux après avoir parlé avec elle sont trop éblouis pour le remarquer, et c'est bien comme ça.
Voilà! Le bonheur en une leçon par Loony Luna.
Bien de la chance à ceux qui comme moi, passent leurs exams. Keep your fingers crossed.
Tozi
