L'azur sera pourpre

Non, me frappez pas, oui, je commence encore une nouvelle fic alors que je n'ai toujours pas terminé les autres ! Mais là, il fallait que j'écrive celle-là… Même si j'en commence une nouvelle, je n'oublie pas les autres !

Présentation dans les règles maintenant :
Disclaimer : tout ça c'est à JK Rowling, sauf l'idée, qui est à moua (même si je ne nie pas m'être un tout petit peu inspirée du livre Tout ce qui meurt de John Connolly, mais juste un peu ! Juste pour le prologue, après, ça change radicalement !)
Rating M à cause de la violence de certains passages…surtout au début, après, ça va. Enfin, ça dépendra les chapitres... vous verrez. Il y aura aussi peut-être des trucs s'apparentant à du lemon ou du lime... enfin je n'en sais rien, sûrement, peut-être... l'avenir nous le dira, lol. Mais si dans certains chapitres il y a des choses qui peuvent être violentes, choquantes, je le préciserai. Donc, les n'enfants, allez vous-en ! Il y a plein d'autres fics bien pour les plus jeunes. Enfin, c'est vous qui voyez...
Personnages : Remus et Hermione vont fort se rapprocher ; on risque aussi de beaucoup voir un certain monsieur Snape avec un rôle important.

Voilà, vous découvrirez tout le reste au cours de la fic. J'espère que ça vous plaira ! Et que vous aimiez ou non, faites-le moi savoir ! Je préviens : ça sera pas un chef d'oeuvre... j'assure pas de faire un truc génial. Je m'essaye dans un nouveau genre... un mélange étrange de drame, de romance, et de pseudo-suspens-policier... oh la jolie tambouille.
Bonne lecture !


Prologue


Cette année là, mon jardin est encore rempli de magnifiques fleurs toutes plus étranges les unes que les autres. Je les regarde, je les touche, puis j'en cueille une, la porte à mon nez, et me laisse envahir par son odeur. Elles seront parfaites. J'en cueille d'autres, des bleues, des violettes, et enfin, des rouges.

Ce soir là, jamais je n'aurais imaginé qu'un être humain quel qu'il soit puisse se montrer aussi cruel envers quelqu'un d'autre. Jamais je n'aurais imaginé que la personne qui représentait tout ce que j'avais au monde puisse être frappée de cette manière. Jamais je n'aurais pensé que cela lui arriverait à elle. Quand je l'ai vue, mon regard a été captivé par ce spectacle atroce, puis quelques secondes après, je me suis effondré contre le mur de la cuisine, et j'ai enfouis mon visage dans mes mains, tout en pleurant. Même moi, un soir de pleine Lune, je n'aurais pas été capable d'une telle barbarie.

Je prends mon bouquet de fleurs à la main, je vais dans le salon où je prends un morceau de ficelle que j'enroule autour des tiges des fleurs. Puis, je sors de chez moi, et marche dans la rue, pour enfin déboucher dans une grande rue grouillante de monde. Je me faufile au milieu des passants Moldus, sans leur prêter attention.

A l'instant où je l'ai vue, j'ai compris que je venais de tout perdre. Si seulement je n'avais pas été en mission ce soir là, jamais tout cela ne serait arrivé. Je sais qu'il fallait que j'aide les autres membres de l'Ordre à retrouver Hermione qui avait disparu depuis trois semaines, mais je savais aussi que le mauvais pressentiment que j'avais eu en quittant Tonks ce soir là, qui ne voulait pas venir en mission, n'était pas infondé.

Puis, je me suis relevé avec peine, et j'ai envoyé un message à l'Ordre par la cheminée. Je suis retourné dans la cuisine, où je me suis à nouveau écroulé, tout en pleurant.

Les minutes passaient, puis soudain, Arthur Weasley, Alastor Maugrey et Hestia Jones sont arrivés par la cheminée. Ils ont vu la lumière de la cuisine, et sont entrés dans la pièce. Jones a poussé un cri de terreur, elle a crié à ma place, moi qui étais resté muet. Maugrey m'a regardé, d'un œil soupçonneux, car nous savons tous de quoi chacun, même au sein de l'Ordre, est capable.

- Remus ?

Mes mains ont glissé de mes yeux, et j'ai relevé la tête vers lui. Un sanglot m'échappa, qui me fit frissonner tout entier. « C'est Nymphadora, elle a été assassinée » dit Arthur Weasley à voix basse en direction d'Hestia, tout en détournant son regard de son corps mutilé.

- Remus, répétait Maugrey d'un ton ferme. Tu veux me dire ce qui s'est passé ici ?

Je hèle un taxi Moldu, et monte. Je lui murmure ma destination, et nous nous mettons en marche. Je regarde toujours par la fenêtre, je ne suis pas encore habitué à circuler en voiture. Le transplanage me convient mieux. Je regarde la ville anglaise défiler sous mes yeux, je regarde les boutiques, les enfants qui rient et qui se collent aux jambes de leur mère. Puis, je lève mes yeux vers le ciel, et je souris.

- Il était en mission avec moi il y a moins de dix minutes, expliqua Arthur. Ce n'est pas lui.

Non, ce n'était pas moi. Comment aurais-je pu tuer aussi violement la femme que j'aimais ? Je n'avais pas la force de regarder son état, mais il le fallait, je voulais la voir un peu plus, je voulais la voir. Je voulais voir le travail qu'avait exécuté le salaud qui m'avait ôté Nymphadora.

- C'est une mort violente, déclara Jones. Elle a été désarmée à l'aide d'un Experlliamus je suppose. Elle a été attaquée par surprise, je pense qu'ils étaient plusieurs. Mais seulement une personne s'est chargée de la tuer.

- Mais pourquoi ne pas avoir utilisé Doloris pour la torturer ? Pourquoi l'avoir torturée physiquement de cette manière ? Regarde, elle porte des traces de coups, de coupures, de… enfin voilà. Et pourquoi ne pas avoir utilisé l'Avada Kedavra ? C'est peut-être un tueur en série Moldu.

- Non Maugrey, répliqua Arthur. Sinon elle aurait pu se défendre sans soucis. Ses agresseurs étaient des sorciers. Mais je ne comprends pas, pourquoi l'avoir tuée ainsi… ?

Ils parlaient, et moi je restais toujours muet dans mon coin. Puis, j'ouvris à nouveau les yeux, me redressai un peu, et observais la pièce.

Les murs étaient tachés de sang, l'odeur omniprésente. On voyait un long filet de sang qui allait d'un bout à l'autre de la cuisine, comme si son tueur l'avait déplacée. Et elle… elle était assisse sur une chaise, les bras ballants, les jambes tendues, rigides. Ses cheveux maculés de sang collaient à sa tempe, leur couleur rose n'était plus comme avant, elle était devenue écarlate. Son visage était comme lacéré, sa bouche légèrement ouverte, et un filet de sang s'en échappait encore.

Mes yeux descendaient sur son cou, où on pouvait voir une large ouverture, là où elle avait été égorgée. On aurait dit comme une deuxième bouche. Je fermais les yeux quelques instants, mais je devais voir. Je les rouvris, et descendais mon regard le long de son corps. Ses vêtements avaient été arrachés, ils étaient en lambeaux, comme si le tueur avait du les découper avec un couteau, un peu maladroitement. Ses jambes tétanisées par la mort étaient attachées aux chevilles. Ses ongles étaient retournés, comme si elle avait essayée de se débattre. Sa peau avait été arrachée par endroit, surtout au niveau du ventre. Les rares endroits où le sang n'avait pas recouvert sa peau étaient marqués de bleus.

Mes yeux ne savaient plus où se poser, et ils se dirigèrent à nouveau vers son visage pétrifiée de peur. Je remarquai qu'elle avait les yeux ouverts.

- Ca va aller Remus ? me demanda Maugrey.

Je ne répondis rien. Je me relevai, et regardai Nymphadora dans les yeux. Et je pu y lire la douleur, et la terreur.

Une fois arrivé devant le cimetière, je sors du taxi, paye le conducteur, et je me dirige vers une entrée. J'entre, et marche à travers les longues allées de tombes. Quelques personnes sont debout, devant une tombe, certaines pleurent en silence.

En rentrant, j'avais tout de suite compris que quelque chose clochait. J'ai appelé Nymphadora une fois, elle n'a pas répondu. Je l'ai appelée une seconde fois, toujours rien. Puis j'ai vu les premières taches de sang sur le seuil de la porte de la cuisine. J'ai aussitôt saisi ma baguette, mais c'était inutile. Il n'y avait personne en vie dans cette maison, à part moi.

Debout devant le corps de Nymphadora, Arthur à ma droite, je continuais de verser des larmes. Au dehors, derrière la fenêtre, la Lune croissante brillait d'une lueur blafarde. Les carreaux étaient eux aussi recouverts de sang, et on y voyait des traces de mains : elle avait tenté de fuir. Sa baguette était cassée, quelques mètres plus loin, mais pourtant à portée de main pour quelqu'un en danger. Il était évident qu'ils avaient été plusieurs, dont un pour tenir cette baguette loin d'elle. Mes yeux se reposèrent sur Nymhadora, puis, quelques secondes après, je m'écroulais en sanglots dans les bras d'Arthur.

Quand j'étais dans cette salle au Square Grimmaurd, à peine quinze minutes après l'arrivée des autres chez moi, je ne comprenais pas vraiment ce qui se passait. On m'a interrogé, j'ai répondu ce que j'ai pu, par des phrases courtes. On a tout de suite écarté la piste de crime passionnel, non, je n'étais pas le tueur. La question était de savoir qui, qui savait où j'habitais, qui savait quand j'étais en mission et quand Nymphadora était seule.

J'ai tout de suite pensé à Hermione, Arthur aussi. Ron a nié, il a dit que jamais elle ne pourrait faire ça. Mais on avait des doutes. J'ai alors décidé de faire une dernière chose pour l'Ordre : retrouver Hermione.

Le vent souffle dans mes cheveux, et le soleil inonde mon visage. C'est si bon de vivre. Pourquoi la vie doit-elle nous quitter un jour ? Pourquoi tout ce qui vit doit mourir ? Je continue de marcher silencieusement dans le cimetière, mon bouquet de fleurs à la main. Je croise une vieille femme qui vient souvent ici, pour se recueillir sur la tombe de son époux mort à la guerre. Je la salue. J'ai l'habitude de la voir, je viens ici assez souvent.

Parfois, il m'arrive de venir en pleine nuit, lorsque je suis seul et que personne ne peut me déranger.

Une semaine plus tard, on retrouva Hermione. Elle était elle aussi dans un sale état, mais nettement moins dramatique et cruel que celui de Nymphadora. Après interrogatoire, on l'écarta des suspects. Elle avait été enlevée, torturée par les Mangemorts, avait courageusement gardé le silence, puis elle avait réussi à s'enfuir, par un miracle selon elle. Après ça, je quittais l'Ordre du Phénix. Nombreux furent attristés par mon départ, moi qui avais toujours lutté contre Voldemort et les mages noirs. Mais ils comprirent.

C'en était trop. J'avais connu trop de choses horribles, et maintenant, on avait tué Nymphadora. Qui l'avait tuée ? Voldemort ? Non, ce n'était pas sa manière de tuer. Un autre Mangemort ? Peut-être, mais cela serait étrange. Un Moldu ? Impossible. Les pistes étaient confuses, on ne trouvait rien. C'est ainsi, que par un matin pluvieux, je dis au revoir aux autres, leur promis de garder le contact, mais leur demandai de ne plus m'enrôler dans des affaires avec l'Ordre.

On enterra Nymphadora, ce fut une grande cérémonie. On l'enterra aux côtés de son père, Moldu, qui était décédé quelques mois auparavant des suites d'une maladie. Une semaine plus tard, je déménageais. Il me semblait impossible de rester plus longtemps dans cette maison qui avait connu la douleur, la souffrance, l'atrocité et la mort.

Des fois, quand je suis seul, je la revois, souriante, dans mes rêves, elle me parle, me rassure, et me fait oublier mes cauchemars. Puis, son corps se couvre de sang, et je la vois venir à moi, la gorge ouverte, la peau arrachée, et le sang tombant à grosses gouttes sur le sol depuis ses cheveux.

Je suis arrivé. Je m'approche de sa tombe, où je peux y lire son nom. Je m'agenouille, je dépose le bouquet sur sa tombe, et ferme les yeux. Puis, elle vient à moi, dans le jour tombant. Elle vient à moi et je distingue sa silhouette dans la pénombre. Elle est là, juste à côté de moi, et je sens le vent souffler sur mon visage, comme je sentais son souffle près de mes lèvres, avant. Elle vient à moi, et je ne suis plus seul.


A suivre...

Voilà. Fin du prologue. J'espère que ça vous plait. L'histoire débutera donc vraiment au prochain chapitre. En attendant, j'attends vos impressions, éventuellement, pour savoir si je continue ou pas, si je garde cette fic ou si je clique sur « supprimer ». Merci à tous, et à bientôt, j'espère !