En l'an -9, l'Organisation XIII est fondée par les six assistants d'Ansem le Sage, transformés en similis par leurs propres expériences et les Ténèbres. Après avoir envoyé leur respecté maître dans l'autre monde, ils pensaient pouvoir maintenant détenir la plus grande liberté d'action et continuer les expérimentations sur le coeur, et pourquoi pas devenir des êtres tout puissants, si cela était possible ? Comme quoi l'avenir montra qu'ils avaient tort...
La porte se refermait sur les Ténèbres, laissant un homme seul derrière. Cet homme était entré de son plein gré dans ce trou noir, poussé par son jeune disciple, qui lui avait longtemps demandé d'aller explorer avec lui cette étrange porte. Par sécurité, il lui avait proposé de passer le premier, tandis qu'il garderait l'entrée, des fois que des monstres arrivent pour lui faire du mal, et quand il aurait été sûr que tout danger était écarté, il aurait rejoint son maître dans cet étrange abîme. Et il l'avait cru. Maintenant il voyait le rictus dément et satisfait de son assistant tandis qu'il refermait doucement le battant, laissant son maître s'égosiller à le supplier de l'attendre.
Xehanort...
"-Messieurs, je vous annonce que nous pouvons maintenant œuvrer dans la tranquillité la plus totale. Je nous ai débarrassé de l'intrus.
L'orateur contempla ses cinq condisciples, réunis autour de la table de réunion. Chacun exprimait soit la satisfaction, soit la sérénité enfin revenue, soit un enthousiasme délirant.
-Bon débarra, s'exclama l'un d'eux en se levant !
Son ami à côté fit une mine exaspérée.
-Allons Braig, ce n'est pas très respectueux de parler ainsi de son maître.
L'interpellé émit un petit rire en regardant son interlocuteur de son unique œil, l'autre caché sous un bandeau noir.
-Je t'en prie Xehanort, ce débris nous a mené par le bout du nez pendant trop longtemps. C'était vraiment le moment rêvé pour le faire partir : maintenant nous allons pouvoir faire nos expérimentations sans crainte qu'un jour ou l'autre il les découvre.
Xehanort lissa machinalement une de ses mèches grises. Il faisait cela quand il était énervé, ou qu'il réfléchissait. Parmi la petite assemblé, un des membres se leva.
-Eh bien, puisque nous avons toute liberté d'action, que faisons-nous ? Que proposes-tu, en tant que nouveau chef de la cellule scientifique ? "
Le leader récemment nommé eut de nouveau un sourire, et réparti les tâches en fonction de la spécialité de ses membres. En effet, le groupe de savant n'avait pas été choisit au hasard : chacun était spécialisé dans un domaine particulier, le tout dirigé par quelqu'un qui était doué dans à peu près tout les domaine. C'est ainsi qu'ils comptaient : un physicien, un biologiste, un mathématicien, un informaticien et un médecin. De cette manière, toutes les lacunes étaient comblées. Xehanort assigna des paires, pour un travail plus efficace. Il demanda que le médecin et l'informaticien aillent vérifier que tout se passe bien dans la salle de l'usine à monstres, réclama que le mathématicien et le biologiste partent pour récupérer les données, et ordonna que le physicien l'accompagne pour un travail spécial. Ainsi, chacun parti de son côté.
Ienzo et Elaeus marchaient d'un pas sûr en direction du bureau personnel de leur ancien maître, le désormais défunt Ansem le Sage. Il connaissaient bien cette petite pièce rectangulaire, qui ne comptait en tout et pour tout qu'un bureau et quelques étagère. Le tout enseveli sous des milliers et des milliers de papiers. Feu leur instructeur n'était pas quelqu'un de très ordonné, c'est pourquoi il s'était fait installer un autre bureau dans la forteresse pour recevoir ses audiences. On y accédait grâce à un dédale de couloirs qui servaient autrefois à s'échapper tout en laissant ses ennemis se perdre en cas d'invasion. Désormais ce couloir servait plus de marché qu'autre chose.
Une fois à l'intérieur, Elaeus se dirigea d'un bloc vers l'ordinateur que le savant avait eut l'idée d'installer. Son compagnon le suivit de loin, car Ienzo était aussi frêle et petit que son compère était grand et imposant. Bah, fallait aussi ajouter à cela une différence d'âge assez large -le prodige n'avait que dix-sept ans-, se disait le jeune scientifique pour s'excuser de sa taille mince.
"-Ansem a dû consigner ses informations les plus confidentielles dans son ordinateur, mais chaque détail compte, annonça Elaeus d'une voix grave. Il nous faudra récupérer les papiers pour les amener à Xehanort.
-Et espérer que notre ancien professeur n'a pas mit de code pour les informations très secrètes.
-Je regrette que nous n'ayons pas pu emmener Braig avec nous. Aucune machine technologique ne lui résiste.
-En effet, soupira Ienzo.
Ces paroles lui remémora l'histoire de leur ami informaticien. Il y avait de longues années, des monstres avaient tentés de s'emparer du Jardin Radieux. Ce n'étaient pas des sans-cœur, mais ils étaient animés du même désir de destruction. Il s'avéra que les armes blanches n'avaient aucun effet sur eux à cause d'une épaisse carapace. Ce fut alors la révolution de la technologie, et parmi tout ces chercheurs s'évertuant à créer de nouvelles armes s'éleva un génie : Braig. Alors jeune à l'époque, il possédait, combiné à son savoir faire mécanique et électronique, une imagination fertile. Il n'eut aucun mal à débarrasser le monde des infectes créatures. Mais Ansem le Sage, prudent, jugea préférable pour la paix que toutes ces machines de guerre soient détruites et que le héros se mette à son service, pour ainsi l'avoir à l'œil. Et même des années après Braig n'avait rien perdu de ses capacités incroyables avec les machines et rendit service de nombreuses fois à son maître.
-Tu es avec moi Ienzo ?
-Hum ? Oh, oui, bien sûr. J'étais juste en train de réfléchir. "
Retournant à sa besogne, Elaeus fouillait les dossiers sur l'ordinateur, tandis que le benjamin essayait de trier les montagnes de paperasse. D'un bref regard, Ienzo admira la sérénité de son compagnon. Il ne pu d'ailleurs pas s'empêcher de penser qu'il représentait bien le domaine dans lequel le colosse excellait : la biologie. Les quatre éléments se retrouvaient en lui : ses yeux bleu exprimaient l'eau, ses cheveux marron jamais coiffés représentaient l'air et la terre, enfin on voyait au fond de lui une volonté de fer, la volonté du feu. Il était également connu pour avoir pris autant soin de son esprit que de son corps. Il faisait vraiment pâle figure à côté de lui, avec sa taille fragile, ses cheveux bleu qui lui chatouillaient le cou et ses yeux couleur ciel qui n'exprimaient qu'une chose : la rationalité mathématique. C'était cela qui lui avait valu l'honneur de faire partie du groupe, et qui le venait bien souvent à être considéré comme le plus intelligent de tous. Il se mit à repenser à un jour où, justement, Ansem et Xehanort faisaient un exposé oral aux habitants du Jardin Radieux, et sur un théorème où ils s'étaient trompés, lui, le petit prodige, avait rectifié leur discours et avait été par la suite obligé de le finir, puisque tout le reste s'écoulait de cette démonstration. Ils ne lui en avaient pas voulu, mais désormais ils préféraient lui demander son avis avant de faire des raisonnements aussi importants. Ah, que de souvenirs ils avaient en commun...
Quelques heures plus tard, les six scientifiques étaient de nouveau réunis, chacun avec les informations qu'il devait apporter. Ces dernières étaient pour la plupart virtuelles, et pour les malheureux Ienzo et Elaeus, elles étaient sous forme de tas de papier. Xehanort se leva, et n'eut besoin de réclamer le silence.
"-Mes amis, une ère nouvelle a commencé. Maintenant que notre vieil instructeur n'est plus là, nos recherche quant au cœur vont prendre une tout autre tournure. Dorénavant, nous allons pouvoir expérimenter tout ce que nous voudrons sur les cobayes. Nous allons prouver à Ansem que ce n'est pas malsain mais bénéfique, et nous rendrons les habitants de notre monde heureux, car nous aurons trouvé un moyen de rendre le cœur éternel, pour ainsi nous conduire à la toute puissance. J'ai dit.
Ses cinq condisciples l'applaudirent chaleureusement et le félicitèrent d'avoir réussit à expulser l'intrus.
-Et je tiens à remercier tout particulièrement le plus jeune d'entre nous, pour m'avoir poussé à continuer nos recherches, ainsi que d'avoir convaincu Ansem de nous construire un laboratoire de recherche.
Une nouvelle slave d'applaudissements retentit.
-Mais il se fait tard, remarqua Braig en consultant sa montre ! Mon estomac ne va pas tarder à crier famine. C'est qui qui est de corvée de cuisine aujourd'hui ? "
L'interrogation était ironique, car ils savaient tous parfaitement qui devait faire leur dîner ce jour là, car ils l'attendaient toujours impatiemment. C'était Ienzo. Et, tandis qu'il laissait Elaeus détailler ce qu'ils avaient trouvé à Xehanort, il parti en direction du village, au pied de la forteresse.
Ienzo possédait une incroyable perception gustative, et par conséquent était un véritable cordon bleu, ainsi qu'un Nez. Cela expliquait pourquoi sur les sept jours de la semaine, il était de corvée de cuisine deux jours d'affilé.
Il arriva rapidement à l'entrée du village, grâce à la tour aux ascenseurs, qui permettait de se rendre à a peu près tout les lieux important de la ville. Il traversa rapidement le dédale de rues, en saluant au passage les habitants -étant un disciple d'Ansem, c'était quelqu'un de très respecté, et d'apprécié-, avant d'arriver à la place du marché, qui était le point culminant du bourg. Il sentait déjà le parfum des fruits, des légumes et de divers accompagnements. Une fois devant cet étalage de délices, il eut du mal à résister à tout prendre pour faire un buffet géant pour ses compagnons, mais le bon sens était qu'ils ne pourraient jamais tout finir. Souriant, il se dirigea vers le stand de poisson, dont il était très friand. Il salua la marchande, regarda les produits et réfléchit quant à celui qu'il pourrait prendre cette fois, sachant que certains de ses condisciples, en particulier Braig, n'aimaient pas forcément le...
"-Ienzo, cria une voix claire pleine d'allégresse !
Il n'eut pas le temps de se retourner qu'une petite chose rose avait foncé sur lui et le serrait maintenant dans ses bras. Il sourit en baissant son regard sur la jeune adolescente aux cheveux ondulés châtains qui, une fois de plus, lui témoignait son affection sans bornes. C'était ce genre de geste qui lui faisait regretter qu'il n'y ai pas de jeunes femmes dans le groupe...
-Aerith... Content de te voir d'aussi bonne humeur.
-C'est parce que tu es venu nous voir que je suis heureuse.
Le jeune scientifique caressa doucement la tête de la jeune fille. Elle allait avoir treize ans cette année. Un chiffre remarquable, ce treize. Un nombre premier, qui apporte le malheur ou le bonheur selon les gens. Mais lui ne croyait pas ces superstitions.
-Alors Ienzo, tu t'es trouvé une fiancée ? Une jolie et charmante fille à ce que je vois.
L'interpellé tourna la tête vers la voix moqueuse et reconnu Cid. Ce vieux bourru pouvait avoir l'air intimidant au début, mais on se rendait vite compte qu'il avait un cœur d'or.
-Comme vous pouvez le voir, renchérit le prodigue. Et de votre côté, vous êtes toujours célibataire à ce que je vois.
Cela eut l'effet estompé : gêner l'aîné.
-Hem... ces affaires ne concernent que moi. Et...
-Vous êtes donc descendus, rajouta une voix.
A la petite troupe se rajouta deux jeunes adolescents, l'un brun, l'autre blond. Et mal coiffé avec ça.
-Bonjour Cloud, bonjour Squall. Quel plaisir de voir que vous vous portez bien, déclara Ienzo. Je suis heureux d'avoir un peu d'autre compagnie que celle de mes éternels condisciples."
S'ensuivit une longue discussion dans laquelle il s'avisa de leurs aptitudes à l'école, s'inquiéta de l'absence des autres enfants -qui heureusement étaient juste en train de s'amuser dans les plaines environnantes-, expliqua des théorèmes et des formules mathématiques à ses jeunes admirateurs, et informa Cid que tout allait bien dans la forteresse, et qu'en cas de danger, ils les préviendraient. Puis, se remémorant soudain la raison de sa venue, il les laissa là, leur disant au revoir et leur promettant de revenir les voir dans très peu de temps, avant d'aller acheter précipitamment leur pitance du soir.
"-Dis-moi, puisque nous sommes libres de faire ce que nous voulons, alors pourquoi ne pas tenter ce que nous avons toujours souhaité faire : tester une ablation de cœur sur un humain ?
La question avait jaillie de la bouche d'Even, alors qu'ils dégustaient un coulis de fraise récemment préparé. Le savant était d'ailleurs obligé de retenir ses cheveux blonds en arrière tant ils étaient longs.
-Nous ne pouvons rien faire tant que nous n'avons pas connaissance des conséquences que cela peut engendrer. Imagines, si cela créé un monstre sanguinaire qui nous annihile tous avant de démolir la ville, que faisons-nous ?
-Mais enfin, le bon sens est qu'on ne peut vivre sans cœur, renchérit Even, mais ces petites ombres nous on prouvé le contraire. Le problème, c'est que les seuls sujets que nous avons testé jusqu'à présent l'ont perdu en succombant aux Ténèbres. On peut essayer d'une autre manière. Mais comment ?
-Concrètement, on ne peut pas soustraire cet organe de manière chirurgicale et vivre ensuite, déclara Dilan, catégorique.
-Peut-être qu'en cherchant dans les dossiers d'Ansem on le trouvera, proposa Elaeus. On peut supposer que s'il a cherché à nous empêcher de continuer nos recherches, c'est qu'il savait ce qu'il fallait faire et qu'il connaissait les suites de cette transformation.
Leur nouveau leader les regardait de manière réfléchie. Ils avaient certainement raison.
-Bien, déclara t-il, je vais fouiller ses dossiers ce soir. En attendant, vous pouvez aller vous coucher. Je pense qu'on aura un longue journée demain. Une très longue journée. "
En tant que groupe de scientifiques soudé, ils avaient chacun leur chambre juste à côté de celle des autres. Au bout d'un couloir, on arrivait à une impasse, où six portes conduisaient aux antres respectives des membres. Après s'être souhaité un vague "Bonne nuit", ils s'étaient enfermés dans leur seul endroit où ils avaient leur intimité.
Even, fatigué de sa journée, ne prit pas la peine de se laver et s'affala mollement sur son lit, en ayant préalablement retiré sa chemise. C'est vrai qu'il avait été, dans le passé, le Premier assistant d'Ansem le Sage, mais ce que lui avait demandé Xehanort était au dessus de toute limite. "Trouves le moyen de soustraire un cœur à un corps déjà formé", il avait dit. Eh bien ça allait devoir attendre. "Tu es sans doute après moi le meilleur scientifique du groupe, tu auras sans doute une idée". Eh bien non. Pendant le dîner, il avait glissé la question à ses camarades, pour voir ce qu'ils en pensaient, eux, et cela avait fini comme il l'avait souhaité : son nouveau chef allait devoir se tartiner des montagnes de dossiers. Mais malgré tout, il espérait vraiment qu'il trouve un moyen. S'il ne disparaît pas, et s'il ne devient pas sans-cœur, en quoi se change-t-il ? La réponse apparaissait claire : en un être suprême, inaltérable par le temps car dénué de cœur, que rien ne pourrait arrêter et qui serait comme un dieu parmi les mortels. Oui, cette conception n'était pas sans lui déplaire... Il s'endormi, épuisé de son travail arasant, convaincu qu'il aurait très bientôt la récompense qu'il méritait.
Le lendemain, après un bref petit déjeuner, les cinq savant retrouvèrent Xehanort dans l'ancien bureau d'Ansem, et eurent un mouvement de recul : il avait l'allure d'un mort, et bredouillait des paroles incompréhensibles.
"-Qu'y a t-il, s'inquiéta Elaeus ?
-Je crois que j'ai trouvé, sourit le leader d'un teint maladif. Je sais comment perdre un cœur sans succomber aux Ténèbres. Et je sais aussi quel est mon nom...
Les cinq autres restèrent interdits. Ils ne comprenaient pas la situation...
-Depuis le début, on ne m'appelle que par un anagramme... auquel est rajouté un X, celui de l'inconnu...
-Où veux-tu en venir, s'énerva Braig ?
-Mélangées, les lettres de Xehanort donnent...
-No heart, plus X, répondit Ienzo. Simple transformation, rajouta t-il en voyant ses compagnons surpris. Je l'ai trouvé il y a quelques mois. Mais je ne pensais pas que c'était pour de vrai...
Un ange passa, puis Even reprit ses esprits.
-La question n'est pas là pour l'instant ! Racontes nous plutôt ce qu'il faut faire pour perdre son cœur !
Xehanort soupira.
-Il suffit de ne plus avoir envie de vivre, et de se jeter dans les ténèbres tout en souhaitant garder son intégralité.
-En clair il faut juste faire comme d'habitude, sauf qu'il faut vouloir rester humain, c'est ça ?
-Oui, mais tout est une question de volonté si j'ai bien compris. Bien, laissez-moi je vous prie, j'ai besoin de... méditer. "
Ils firent selon sa volonté.
Quelques heures plus tard, alors que Braig, Dilan, Even, Elaeus et Ienzo étaient en train de lire dans la salle commune, un interphone les héla.
"Venez me rejoindre dans la salle de l'usine à sans-cœur, j'ai à vous parler. "
Ils ne se le firent pas dire deux fois. Ils eurent tôt fait de rejoindre le petit poste informatique, situé à des dizaines de mètres au dessus d'une plate forme métallique, encadrée par de nombreux canons à faisceau. L'invention avait coûté des milliards de munnies, mais, ironie du sort, leur créancier s'était changé en ombre quand il leur avait réclamé l'argent. La plate forme informatique ne représentait même pas le dixième de l'espace, mais sans elle rien ne fonctionnait. Xehanort attendait ses amis, penché sur l'écran de l'ordinateur. Quand il sentit leur présence, il déclara :
"-Mes condisciples, mes frères, le moment est venu, je crois, d'aller au bout de nos désirs de scientifiques. Il va falloir découvrir ce qu'il y a après la disparition d'un cœur, donc après la mort. Soit il n'y a effectivement rien, et nous n'aurons comme récompense que le repos éternel, soit il y a quelque chose, auquel cas nous allons percer à jour quoi. Toutes les déductions de notre défunt maître aboutissent à ceci : quand on perd son cœur, soit on devient un sans-cœur, et nous perdons donc tout sens moral et toute raison, soit en ayant la volonté suffisante nous devenons autre chose, cela dit lui-même ne savait pas quoi. Il se peux donc que ce ne soit effectivement que des élucubrations et que nous nous sommes trompés sur toute la ligne.
Il prit une inspiration.
-Mes amis, je suis le chef de notre cellule scientifique. J'ai appris tout récemment que je n'avais pas de nom, pas d'identité, et qu'on m'a baptisé "sans cœur". Je n'ai plus aucune raison de rester ici alors, s'il faut que quelqu'un prenne le risque de disparaître dans les Ténèbres, ce sera moi. Je ne supporterais pas la perte d'un de mes seuls proches, et ne pourrais me le pardonner. Il me faut donc perdre mon organe vital, et, si j'en meurs vous pourrez faire ce que bon vous semblera, et si j'en survis je vous amènerais avec moi et nous deviendrons des créatures ultimes, car dénuées de vie, nous serons immortels. Donc aurons donc tout le temps du monde d'accumuler les connaissances pour acquérir le savoir universel. Mais ce ne sont que les espoirs d'un savant déprimé, corrompu par les propos d'un vieux sénile, et je ne veux pas que vous croyiez en des chimères.
Il soupira une nouvelle fois.
-Je vais créer un sans-cœur qui va me le dérober. J'essayerai de conserver mon apparence humaine, et si je disparaît vous pourrez tuer le monstre. Il ne faut pas laisser le cœur d'un scientifique entre d'aussi sales mains."
Ce furent les dernières paroles qu'il prononça, avant de taper quelques instructions sur l'ordinateur, de faire signe aux autres de le suivre et de prendre l'ascenseur pour descendre jusqu'à l'étage de la plate forme où se créaient les monstres. A ce moment là apparu une ombre. L'air serein et fataliste d'un condamné à mort, Xehanort avança lentement, suivant son destin, jusqu'à la créature, qui le regardait avec envie. Le savant ouvrit les bras, comme pour accueillir un ami, et le monstre lui sauta dessus. Il ne se défendit pas, laissant cette horreur l'envahir, avant de sentir qu'elle s'emparait de son cœur, et alors concentra tout ses efforts pour rester lui même. "Tu es un homme, tu es un grand scientifique, tu as surpassé ton vieux maître cagneux, tu es un homme, tu t'appelles..." Il ne sut quoi dire. Comprenant alors que sa vie avait tourné autour du mensonge de ses origines, il préféra s'abandonner entièrement à cette horrible chose. C'est ainsi que ses cinq uniques amis le virent disparaître définitivement, dans les Ténèbres les plus totales.
D'un tir rapide et précis, Braig avait touché la tête de l'ombre à l'aide de son dernier pistolet. Étonnant, pour un borgne. Ils virent impuissants le cœur de Xehanort s'envoler, car ils ne pouvaient rien faire pour le récupérer.
"Xehanort ! Reviens, supplièrent les érudits ! "
Rien n'y faisait, la salle était désespérément vide. Even cherchait inlassablement partout une trace de son ancien chef, convaincu qu'il n'y avait que la solution qui disait qu'il devenait immortel qui était vraie. Mais rien. Juste le néant.
"-Mais ce n'est pas possible, s'alarma Ienzo ! Si son cœur a été emporté, il doit au moins forcément y avoir son sans-cœur ! Il n'y a pas d'autres solutions, non ?
Personne ne répondit. Lentement, Dilan porta sa main à son organe vital, et de l'autre écarta les nombreux dreadlocks qui encombraient sa vision.
-Mes amis, pleurons la perte d'un éminent scientifique, certainement le meilleur d'entre nous. Je réclame une minute de silence en sa mémoire. Souvenons-nous de tout les faits qu'il a accompli, les prestations dont il a su faire preuve. N'oublions jamais avec quel courage il est allé au bout de sa passion. "
Finalement, l'unique minute devint une demi-heure de silence durant laquelle on pu entendre soupirs, sanglots étouffés et reniflements. Chacun versait ses larmes en hommage à Xehanort, l'homme qu'ils avaient tant admiré. Puis, petit à petit, ils ouvrirent les yeux, contemplèrent une dernière fois là où avait été désintégré leur ami, et prirent l'élévateur, Ienzo fermant la marche.
Cette journée s'acheva péniblement car, persuadés que leur chef avait au moins dû laisser sa propre créature de Ténèbres derrière lui, ils passèrent la ville au peigne fin, une paire s'occupant du labo, une autre de la forteresse, et enfin le dernier s'occupa du village.
C'était Ienzo.
Très préoccupé, il scruta toutes les rues, observa chaque mur, sautant sur les ombres des bâtiments, espérant qu'il le trouverait là. Mais non. Soudain, il s'arrêta, avec l'idée de tout reprendre, mais en utilisant son esprit mathématique. Bien, réfléchissons. S'il y avait un monstre ici, il y a longtemps que les habitants s'en seraient débarrassé. Il arrivait bien que de temps en temps un sans-cœur s'échappe, auquel cas il était de suite attaqué par une armée de villageois. Il suffisait donc de demander.
"Pardon, avez-vous vu une ombre traîner par ici", questionnait-il inlassablement ?
"Ma foi, non", "Non, mais si une se pointe, ne vous faites pas de soucis", "Pas à ma connaissance", étaient les seules réponses qu'il obtenait. Il dû se rendre à l'évidence, la trace de ténèbres de Xehanort n'était pas passée par là.
Aerith et la jeune Tifa passaient au détour d'une rue quand elles virent leur idole. Ni une, ni deux, elles se précipitèrent sur lui.
"-Ienzo ! Tu es déjà revenu ?
Elles voulurent aller à sa rencontre, mais d'un geste de la main, le prodige établit une distance entre eux.
-Laissez-moi s'il vous plaît, ordonna t-il d'un ton sec avant de repartir vers le labo.
Les jeunes filles restèrent interdites. Jamais elles ne l'avait vu de mauvaise humeur, et cette première n'était pas agréable.
-Qu'est ce qu'il a qui le tracasse, demanda Tifa à son amie, comme si elle pouvait répondre ?
-Je ne sais pas, répondit-elle penaude. Mais tu sais, Ienzo est très gentil, alors je suis sûre que dans peu de temps il va venir nous présenter des excuses, et va nous parler de mathématiques pour se faire pardonner, et ensuite on reprendra le cours normal des choses.
-Tu crois qu'il va vraiment revenir rapidement, re-questionna Tifa, inquiète et sensible ?
-Je te promet qu'il va revenir, je le sais."
Et elles se serrèrent leur petit doigt, comme pour sceller un pacte.
Le dîner fut rapide, car le benjamin n'avait pas eut le temps d'en faire beaucoup. De toute façon, personne n'avait faim. Personne ne se parla pendant le repas, et encore moins après. Nul ne fit les corvées habituelles comme la vaisselle, et c'est encore bouleversés par la journée qu'ils pénétrèrent dans leur chambre, s'étalèrent sur leur divan, et s'endormirent.
Ienzo rêva. Il était enfermé dans une pièce sombre. Ou plutôt il était de son plein gré dans une salle calfeutrée. Il réfléchissait. A côté de lui se tenait un géant. Elaeus ? Non, ils n'avaient pas la même coupe de cheveux, et jamais le biologiste ne porterait des manteaux noirs, préférant de loin les habits clairs. Pourquoi faisait-il si noir ? Comment se faisait-il qu'il n'y voyait qu'à moitié ? Il vit qu'il y avait un miroir dans la salle, et machinalement se dirigea vers. Il regarda dedans et vit...
" Ahhhhhhh ! "
Ce cri de terreur déchirant avait percé la tranquille salle des dortoirs comme le tonnerre. Ienzo se réveilla en sursaut. Un de ses frères était en danger ! Il quitta son lit d'un mouvement souple, et prit le premier objet contondant qu'il pu trouver -sa lampe de chevet-, avant de s'élancer au secours de son compagnon. Une fois dehors, il vit Even et Elaeus sortir, eux aussi armés de lampes, et converger vers la chambre de Braig. Une fois dedans, il constata que Dilan était aussi présent et les avait précédé de peu, car il était encore très essoufflé. Inquiet, il regarda vers le lit de l'informaticien et fut soulagé de constater qu'il était dedans, et bien vivant. Mais ce qui l'angoissa, ce fut la terreur qu'il lu sur ses traits. Ses cheveux, qu'il attachait généralement en une courte queue de cheval, étaient complètement démêlés et aussi désordonnés que s'il s'était battu. On aurait dit qu'il avait échappé à cinq requins affamés. Peu à peu, les cinq hommes reprirent contenance, Braig le premier, et se mit à rire d'une rire mi-nerveux, mi-amusé.
"-Vous savez que vous êtes drôles vous quatre avec vos lampes de chevet à la main ? Une vraie petite division de soldats.
Even s'assit lourdement sur le lit, apparemment à bout de souffle.
-Bon, je suis soulagé de voir que tu te portes apparemment bien, et que ton cri n'était qu'un cauchemar.
La prononciation de ce mot provoqua une métamorphose en Braig : il reprit son air horrifié.
-Ne... ne m'en parles pas ! C'était un... affreux et très réaliste rêve. Peut-être même était-ce la réalité, je sais pas, mais... mais je l'ai vu.
-Qui ?
-Lui... Xehanort...
Pendant de longues minutes, personne ne parla, personne n'eut l'idée de dire qu'il s'agissait seulement d'un cauchemar, rien de plus : chacun avait l'intime conviction que ce qu'avait dit Braig était la stricte vérité.
-Tu l'as donc vu, repris Even. Et... Comment était-il ?
-Je... j'l'ai vu telle une nouvelle créature. Il est apparu à moi dans tout sa splendeur, vêtu d'un manteau noir qu'il a prétendu avoir créé lui même, et... et il m'a dit que je devais le suivre, je devais le rejoindre. Mais... Mais je ne suis pas sûr que c'était vraiment Xehanort.
-Pourquoi, demanda nerveusement Even ?
-Parce qu'il n'avait pas exactement le même visage. L'homme que j'ai vu était musclé, je pense que ses cheveux étaient plus longs que ceux de Xehanort, et surtout... ce sont ses yeux. Ils étaient orange, comme si...
-Comment voyais-tu la couleur de ses yeux si tu étais dans l'obscurité ?
-Parce que des sortes de néons rouges sortaient de ses mains.
Un nouveau silence s'installa, durant lequel Ienzo réfléchit intensément. Un manteau noir... un visage différent... tout cela semblait si irréel, si inconcevable.
-On peut donc en venir à la conclusion que tu as fait un mauvais rêve, et puis c'est tout, conclut Dilan. Nous pouvons retourner à nos lits respectifs, en espérant que demain ce sera fini.
-Non, cria Braig ! S'il revient, je fais quoi ?
-Il ne reviendra pas, annonça catégoriquement Dilan.
-Tu sais aussi bien que nous que c'est probablement faux, défendit Elaeus.
-On ne va pas laisser une hallucination nous gâcher la vie. Je suis certain que si on laissait Braig tranquille, il retrouvera le sommeil et tout redeviendra normal.
-Quand bien même ce serait faux, il n'arrivera pas à s'endormir seul, renchérit Ienzo. Il faut qu'à tour de rôle nous lui tenions compagnie.
-Très bien, je capitule. Il est... une heure, soit une personne par heure. Je préfère commencer, pour convaincre notre ami que tout cela n'est pas réel.
-Très bien, acquiesça Braig. Mais s'il revient, c'est toi qui discute avec lui. "
Cela faisait maintenant une demi-heure que Even, Elaeus et Ienzo étaient rentrés dans leur chambre, et Dilan surveillait attentivement Braig, qui n'était toujours pas parvenu à fermer l'œil. Cette vision avait dû l'impressionner...
"-Dis-moi Braig, sincèrement, crois-tu qu'il soit possible que Xehanort ou je ne sais qui ai débarqué dans ta chambre et t'ai demandé de le suivre ?
-Ch'ais pas, mais je crois ce que je vois, et je mettrais à main à brûler qu'il était vrai.
Dilan soupira. De sa vie, il n'avait vu cas pareil.
-Braig, je suis médecin, et je sais que si le cerveau est soumis à un évènement très marquant, il a tendance à en faire un rêve -ou un cauchemar- très convaincant. Alors, je pense que tu as simplement rêvé. Mais ça aurait aussi pu arriver à moi, ou à un autre de nos compagnons.
De nouveau un ange passa, et Dilan espéra que sa petite tirade avait endormie l'informaticien, mais ce dernier repris la parole plus tard.
-Peut-être as-tu raison, peut-être n'est ce qu'une vision mais... étant scientifiques, peut-être qu'en fait Xehanort a bel et bien réussit à devenir autre chose, comme il le voulait.
-Je te le répète, je suis réaliste, et j'essaye de croire en des évènements rationnels. Tant que nous n'aurons pas de preuves irréfutables, pour moi ce malheureux Xehanort est mort, en martyr de la science. "
La journée suivante se montra tout aussi angoissante que la précédente, ne serait-ce que tous étaient en manque de sommeil -en effet, ayant peur que Xehanort essaye de les emporter pendant qu'ils étaient dans leur lit, ils n'avaient dormi que d'un oeil. Leur premier repas fut aussi frugal que la veille, et pour s'occuper, ils se répartirent différentes tâches. Braig, assisté de Dilan qui préférait le surveiller, devait installer des caméras près de l'usine à sans-cœur, des fois que leur ami reviendrait, Even allait poursuivre les recherches dans les dossiers d'Ansem, et Elaeus et Ienzo seraient chargés de fouiller la bibliothèque de la forteresse, au cas où...
Le biologiste et le mathématicien arrivèrent en peu de temps dans ladite bibliothèque, de nouveau grâce au système de la tour aux ascenseurs. Pour simplifier la tâche, ils se divisèrent la salle en deux : l'étage supérieur et inférieur. Machinalement Ienzo descendit.
L'étage inférieur contenait le plus de rayons, mais aussi la plupart de ces derniers étaient dénués d'intérêt : c'étaient soit des romans à l'eau de rose -voire pire-, soit des illustrés pour enfants. Tout en cherchant activement parmi des manuscrits de science qu'il n'avait jamais vu, le jeune prodigue entendit des petits bruits.
"Hum... ha..."
C'étaient des cris d'effort, et le timbre de la voix était celui d'un enfant. Ienzo contourna deux rayons et vit une toute petite fille tentant désespérément d'attraper un livre d'images posé à un rayon trop haut pour elle. Ainsi donc elle avait de nouveau échappé à sa nourrice... Sans rien dire, le scientifique s'approcha, prit le livre et le donna à la gamine, qui le regarda avec de grands yeux bleus, encadrés de rouge.
"Merci", pu t-elle juste dire en s'accrochant affectueusement à la blouse blanche du jeune homme, avant de partir à toute jambe vers la porte de sortie.
"Bonne lecture, Kairi, souhaita Ienzo".
Pendant ce temps, le médecin et l'informaticien étaient très affairés dans l'atelier de travail de ce dernier. Ils cherchaient des caméras qu'il avait fait il y avait quelques mois, à la demande d'Ansem, qui avait presque aussitôt prié Braig de ne pas les installer tout compte fait. Quelle belle idée il avait eut de les fabriquer malgré l'interdiction -fallait dire qu'il avait franchement besoin de construire des petites machines pour se maintenir en forme. Ils eurent tôt fait de les retrouver, avant de se diriger allègrement vers l'usine. Ils traversèrent le bureau d'audiences de leur maître, en détournant le regard du portrait de Xehanort, puis entrèrent pour de bon dans la petite cabine informatique, le paradis de Braig. Ils empruntèrent l'élévateur, descendirent pour bien positionner leurs appareils, mais il y avait comme une étrange ambiance ici.
"-Grands dieux, s'étouffa Dilan, regardes...
Il montrait du doigt une étrange tache noire, comme de l'encre, sauf qu'elle prenait beaucoup plus d'espace qu'une vulgaire tache sur une feuille. Un homme couché aurait parfaitement pu se mettre dedans.
-Faut avertir les autres, réclama Braig".
"-Ca, pour une trace de ténèbres c'est une belle trace, conclut Even quand il fut bien devant. Et elle s'est formée quasiment là où Xehanort a été...
Il se tut.
-Un homme pourrait entrer tout entier dedans, fit remarquer l'informaticien.
-Ca peut peut-être se propager. Il faut baliser la zone, préconisa Elaeus.
-Et avec quoi ? Les Ténèbres absorbent tout, passent partout. Il faut condamner la zone, c'est tout.
-J'ai fabriqué, il y a quelques mois, des cadenas électroniques, repris Braig. Je vais les chercher, et on ferme pour de bon l'usine.
-Bonne idée, rejoint-nous dans la salle commune quand tu as fini.
-A tout à l'heure, sourit l'informaticien avant de se retirer."
Il partit allègrement vers sa chambre où il avait mit les codes des cadenas, bien qu'à son avis ils ne voudraient jamais rouvrir la salle maudite. Parmi son fouillis, il les récupéra, et vit une photo à côté. Intrigué, il la retourna, et ne plus s'empêcher de verser une larme : c'était une photo de lui avec Xehanort, un soir où ils avaient fait la fête. Ils étaient tout sourire, une bouteille à la main, et il semblait au borgne qu'il l'entendait encore rire. Ce rire...
"Xehanort était un grand homme, n'est ce pas ? Mais je suis là moi, et je suis aussi Grand qu'il l'était de son vivant. Tu pourrais continuer de le voir... si tu te joignais à moi..."
Une heure de l'après-midi sonnait dans le salon privé des membres de la cellule scientifique.
"-Mais que fait donc Braig, demanda Even, tirant le nez de son livre ? Voilà un moment qu'il aurait dû nous rejoindre.
-On ne sait pas combien de temps cela met à s'installer un cadenas électronique, remarqua Elaeus. Et si ça se trouve, il est sur le chemin.
-S'il n'est pas passé par la cuisine pendant que nous l'attendions. Je ne serais pas surpris qu'il nous fasse un coup comme ça.
-Oh, si tu ne peux plus attendre, on va le chercher, et tu verras qu'il pas en train de se défiler comme certains seraient tentés de le faire, rassura Dilan.
Ainsi, ils partirent tout les quatre pour le petit bureau d'Ansem. Une fois qu'ils l'atteignirent, ils furent très surpris de ne pas voir Braig en pleine opération. Inquiets, ils accoururent dans la cabine de l'ordinateur et la trouvèrent vide.
-Voilà, qu'est ce que je disais, râla Even ? Je vous invite maintenant à aller voir la cuisine. Et si on le rencontre en chemin, je vous parie qu'il nous sortira une excuse stupide, comme d'habitude.
-Attendez, stoppa Ienzo, pâle, regardez...
En effet, le terminal de l'ordinateur était allumé. Et dessus étaient écrits autant de mots que de doigts d'une main :
ADIEU. DILAN, IL EST REVENU.
-Braig, s'exclama Dilan horrifié, fais pas l'idiot !
Il se précipita vers l'ascenseur avant qu'il ne soit trop tard. Avant, il jeta un coup d'œil par dessus la rampe de métal au cas où son ami n'ai pas encore commis l'irréparable.
-N'y allez pas, ordonna t-il à ses condisciples qui se pressaient sur l'élévateur !"
En effet, en regardant eux aussi ils virent avec dégoût que la Tache noire avait considérablement grandie et occupait maintenant toute la plate forme en bas.
