Disclaimer : Albator, Clio, appartiennent à leur créateur, M. Leiji Matsumoto

Les autres personnes sont à moi

1.

Nagmandylle se pencha, s'emparant des lèvres d'Alguérande, glissant sa langue dans une bouche qui n'opposa aucune résistance.

- Te voilà à nouveau à moi, mon bel étalon !

Cette fois, n'opérant aucune résistance, Alguérande se laissa faire, les mains de la Reine Pirate lui dégrafant ses vêtements.

Dans l'hallucination de son rêve, le jeune homme eut un sourire presque béat.

- Madaryne !

- Oui, je suis là, murmura Nagmandylle en étreignant le corps nu, vibrant, plein de fougue. Je le veux, une fois encore. Toi, au plus profond de moi !

- Madaryne, répéta Alguérande, passionné en honorant avec vigueur le corps offert.

- Me pardonneras-tu jamais, Mady ?

- Algie, tu as été drogué, abusé ! Comment pourrais-je te faire grief de ce nouveau supplice ? Même si tu as le souvenir d'un rêve agréable, tu as subi un crime ! Tu ne m'as jamais trahie, Algie ! Je ne suis pas offensée. Et j'aimerais être en position de châtier cette saloperie de Reine Pirate ! Elle a outrepassé tous les principes de sa mission ! Elle n'est plus une Militaire… Elle est devenue tout ce que tu combats désormais !

- Oui, je le crains… Tu ne m'exècre donc pas, Mady ? Ce que j'ai fait…

- Parce que tu me l'as avoué, je ne t'en aime que plus ! Tu as tout rempli pour ta mission, mais cette cinglée a été retorse au possible. Je t'aime à la folie parce que je sais que jamais tu ne m'aurais été infidèle ! Et je suis plus encore à toi pour me l'avoir appris… Je préfère cette vérité. Je suis ta seule femme, à jamais !

Les bras de son épouse l'étreignant, Alguérande se livra entièrement à elle, délivré de ses cauchemars, apaisé, heureux.


- Papa !

Alveyron, portant Oralys jusqu'à lui, Alguérande serra ses fils contre son cœur.

- Je vous aime tant, mes enfants !

- T'aime, papa !

Et sous le regard attendri de Madaryne, le jeune homme câlina les garçonnets avant d'aller embrasser leurs jumelles en pleine sieste.

- Bienvenue à bord, commandant, fit Gander, au garde à vous.

- Merci… Nous repartons. Ce sont les ordres de la hiérarchie !

- Quel cap ?

- Même le général Hurmonde s'inquiète de ce qui se passe sur Jura… Nous allons rejoindre mon père.

- Avec plaisir.

Alguérande s'assit dans son fauteuil de commandement sur la passerelle.

- Pharaon en avant !


Par réflexe, Pline s'arrêta à quelques pas du capitaine de l'Arcadia.

- Je suis désolé, mais plus encore qu'Alguérande, vous me rappelez celui qui m'a ramené le corps de ma Clio… Mais Alguérande vous chérit au possible, je vous accueille en tant que tel. Cela vous convient-il, capitaine Albator ?

- Que se passe-t-il ? préféra interroger le grand Pirate balafré.

- Je ne sais pas.

Le regard du Jurassien s'emplit de panique.

- Nos Dieux endormis se raniment, ils condamnent une planète où il ne reste plus de sujets ! Jura s'autodétruit, oui, je le sens… La planète va disparaitre !

- Je crains de ne… C'est Alguérande qui…

- Albator, Algie est en route, souffla Clio en posant une main soulagée sur l'épaule de son ami. Mais les forces en réveil… Elles me terrifient, j'ai perçu leur signal depuis l'Arcadia ! Plus que nos Dieux, ce sont les Démons ancestraux qui sont là… Ils veulent tes fils, Albator : Alguérande, Pouchy, les tous petits…

- Jamais ! rugit Albator.


Alguérande se réveilla en sursaut, Gander l'ayant sans nul doute secoué de première.

- Quoi ?

- L'appel de ton père est plus impératif que jamais !

- Je sais… souffla le jeune homme, les pupilles dilatées face aux quatre dragons qui lui faisaient face, flottant à hauteur du plafond de sa chambre, uniquement visibles de lui.

- Nous sommes les Esprits de Jura.

- J'avais compris… Que voulez-vous ?

- Détruire la planète qui nous a reniés.

- Je ne vous laisserai pas faire ! J'arrive !

- Mais, avec plaisir, Waldenheim, nous n'attendions plus que toi !

Alguérande sursauta, reportant son regard sur le Mécanoïde.

- Est-ce que, Gander… ?

- Oui, nous sommes en orbite de Jura.

- J'y vais !