Disclaimer : Albator appartient à son créateur M. Leiji Matsumoto. Son univers appartient au film 3D.
Alban et les autres personnages sont à moi
1.
N'ayant pas compris grand-chose à ce que son capitaine lui avait raconté en quelques mots, Kei était venue à sa rencontre alors que le spacewolf se posait sur le pont d'envol et que, venant d'un autre sas, Doc Zéro déboulait à son tour.
- Que s'est-il passé ?
- Ce n'était que trop envisageable. La facilité pour reprendre Alban ne pouvait que me mettre la puce à l'oreille ! Je lui ai donné un cosmogun complètement déchargé pour le tester. Il n'a dès lors pas manqué de m'en braquer. Et j'ai dû l'assommer ensuite pour le lui reprendre et le ramener. Doc, occupe-toi de lui !
- Il faut d'abord que je trouve comment ils ont procédé. Ensuite, j'ignore jusqu'à quel point il a été lobotomisé pour te tuer…
Alors que l'Arcadia s'éloignait de la Terre, Kei vint auprès d'Albator qui était silencieux et distant dans son haut fauteuil aux coussins rouges.
- Pourquoi Alban ?
- Parce qu'il est celui dont j'étais supposé le moins me méfier, qu'il pouvait m'accompagner partout et le plus souvent nous nous retrouvions seuls, qu'il était livré totalement sans défense à Gaïa et qu'ils pouvaient faire de lui ce qu'ils voulaient !
- Heureusement que tu as eu cette intuition, se réjouit la blonde seconde de l'Arcadia.
- Si seulement je savais ce qu'ils lui ont fait !…
- C'était un implant, renseigna le Doc de l'Arcadia. Il était dans son cortex cérébral, mais pas trop profond. Ils lui ont ordonné l'ordre de te tuer, dès qu'il aurait une arme entre les mains ! Je l'ai extrait. Alban devrait se remettre assez rapidement.
- Je vais le voir !
- Je te le déconseille, capitaine.
- Et pourquoi cela ? grinça Albator qui s'était déjà à demi levé.
- J'ignore quelle sera la réaction du gamin en te voyant. Il est possible que des souvenirs résiduels de sa programmation demeurent. Ou plus simplement encore celui du fait que tu l'as frappé !
- Je comprends… Mais il ne va pas apprécier non plus d'être hospitalisé et que je ne sois pas à ses côtés !
- Ca ira, une fois qu'il aura les idées plus claires, assura le Doc. Il irait beaucoup plus mal s'il avait rempli sa mission !
- Je suppose…
- C'est une évidence, capitaine ! insista le Doc.
- Mais son jeune âge va s'arrêter sur les derniers souvenirs qu'il aura eu auprès de la tombe de Yama. Il va m'en vouloir, et je ne peux lui en faire le reproche ! Envoie donc Alban sur la passerelle une fois que tu le jugeras suffisamment rétabli.
- A tes ordres.
- A défaut de pouvoir le serrer dans mes bras, tu me tiens au courant de l'évolution de son état de santé ?
- Bien sûr !
- Mais c'est ton arme, papa ! protesta le jeune garçon, néanmoins fasciné par la lourde arme entre ses mains.
- Qui d'autre pourrait donc la détenir ?
Alban caressa doucement le métal du cosmogun.
- Tu n'aurais pas dû faire ça, papa.
- Tu es grand, tu es jeune, mais le monde dans lequel tu grandis le nécessite.
- Non, je crois que tu ne comprends pas, sourit l'adolescent. J'ai été programmé pour ça !
Braquant son père, Alban lui tira en plein cœur.
- Ton cosmogun est vide !
- Gaïa ne t'aurait pas laissé filer si facilement, toi qui représentais tant dans leur guerre contre moi ! Il était évident que tu serais piégé, pour agir une fois que je t'aurais ramené au plus près de moi !
- Je dois te tuer ! hurla l'adolescent, se ramassant sur lui-même comme s'il s'apprêtait à se jeter contre son père.
- Il me faut continuer de te sauver, Alban, gronda Albator, et de toi-même en cet instant !
Serrant le poignet armé, il arrêta sans effort la charge du jeune garçon, le bloquant, lui arrachant le cosmogun inoffensif des doigts.
Et ensuite, sans l'ombre d'une hésitation, il l'avait violemment frappé en plein visage.
