Auteur : loonielupin

Titre : les Aléas de l'Amitié

Disclaimer : Les persos ne sont pas à moi, etc….

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Note de l'auteur : cela se passe juste après Sanctuary (épisode 14, dsl je me rappelle pas le titre français)

Partie 1/4: Rupture

MacKay avait eu raison, dès le début, au sujet de Chaya. Mais il avait été sourd à toutes les tentatives du scientifique pour lui faire entendre raison. Il devait bien l'avouer, il avait laisser ses sentiments… enfin, son attirance plutôt, pour la jeune (pas si jeune que cela, enfin de compte) femme guider ses choix, conduite absolument inacceptable pour un militaire tel que lui.

Telles étaient les pensées de John Sheppard au moment où il franchissait la porte des étoiles, dans son Jumper, en direction d'Atlantis. Il fut accueillit par Elisabeth Weir et le reste de son équipe qui, apparemment, se faisait du soucis pour sa santé. Même Rodney était là ! Mais dès qu'il posa un pied en dehors de l'engin et qu'il fut de notoriété public qu'il allait parfaitement bien, le scientifique s'excusa auprès du Docteur Weir et quitta la salle des commandes pour se rendre, sans aucun doute possible, à son laboratoire.

Bien qu'il n'était pas prêt de l'avouer à haute et intelligible voix, ce départ fit mal à John, mais il le comprenait. Il le comprenait parfaitement. Lui et MacKay avait développé une étrange relation au fil du temps, relation qui s'était peu à peu transformée en amitié sincère. Malheureusement, sa conduite envers l'autre homme quand celui-ci avait essayé de le prévenir pour Chaya avait très certainement endommagé ce lien…. Et il était seul responsable. Malgré tout, il avait eu un mince espoir que Rodney, au lieu de se détourner de lui, se pavane, se vantant d'avoir eu raison et là, il aurait su que faire…. Mais il n'y avait rien à faire, il avait probablement perdu la confiance et le respect de son ami.

John baissa la tête, se donnant une certaine contenance, afin de se rendre en salle de briefing, pour ce qui allait sûrement être un sermon mémorable. Il avait enfreint les ordres – encore une fois ! – et mis sa vie en danger, ainsi que tout Atlantis, pour les beaux yeux d'une prêtresse aliène.

Du haut de la salle de contrôle, Teyla et Aiden avaient regardé la scène. Tous deux échangèrent un regard. Les choses s'annonçaient mal. Ils se rendaient compte à présent qu'en refusant d'écouter les conclusions du Docteur MacKay, ils avaient blessé l'homme de façon inimaginable et que John, lui, se sentait encore plus coupable, étant celui qui avait convaincu les autres de faire confiance à Chaya.

Quand John arriva en salle de briefing, Elisabeth, Aiden et Teyla étaient déjà là. Contrairement à ce à quoi le Major s'attendait, aucun reproche ne lui fut fait. Il fallait dire que tous étaient coupables – à une moindre mesure peut-être, mais coupable quand même. Il reporta alors juste en quelques mots ce qu'il s'était passé sur la planète avant de prier le Docteur Weir de l'excuser. Dès qu'elle lui en eut donné la permission, celui-ci se retira dans ses quartiers. Il voulait rester seul, un moment.


Rodney arriva dans son laboratoire, ne prenant pas garde à la présence de Kavanagh et Zelenka qui, préférant éviter une cascade d'insultes qui ne manqueraient pas de déferler sur eux s'ils se risquaient au moindre commentaire, ne pipèrent mot. Tous deux avaient été, comme le reste de la base, mis au courant de ce qu'il s'était passé avec Chaya. Apparemment, McKay ne les avait pas remarquer, ou alors ne daigna tout simplement pas leur accorder un seul regard. Il se saisit d'une feuille qui traînait sur son bureau et la relut rapidement. Un sourire ironique étira ses lèvres et il la froissa, la jetant à la poubelle.

- Très bien ! je vais me reposer ! Zelenka, Kavanagh ! Continuez de travailler sur ce… je suppose qu'on ne sait toujours pas ce qu'est ce truc ?

- Peut-être que si vous aviez daignez vous y intéresser un peu –

Kavanagh n'eut pas l'occasion de terminer sa phrase de reproche puisque Zelenka le coupa.

- On va regarder ça, allez vous reposer !

Disant cela, il envoya un regard noir à son collègue qui résiste où l'envie de faire un son dédaigneux.

- Si vous trouvez quelque chose, appelez moi !

Ceci dit, McKay referma la porte du laboratoire et se rendit à ses quartiers, pour se « reposer » ou plutôt, ruminer ce que lui avait appris cette aventure.

Laissés seuls dans le laboratoire, et Kavanagh se regardèrent. Cet homme n'avait rien du Rodney McKay qu'ils connaissaient et ils se posaient des questions. Questions qui ne trouveraient réponse qu'à un seul endroit.

Kavanagh récupéra vite fait la lettre que le chef scientifique avait jeté et la déplia.

- Vous n'allez quand même pas faire ça ! s'insurgea Zelenka. C'est sa vie privée !

- Oh ! la ferme, Zelenza ! Vous en avez autant envie que moi ! Et puis, on ne peut as travailler s'il est comme cela !…. Qui est Jeannie ?

- Sa sœur.

Il se rappelait que McKay avait parlé d'elle quand il avait cru qu'il allait mourir à cause du nanovirus. Finalement, il céda à la tentation et demanda à Kavanagh de lui lire la lettre.

Salut Jeannie,


Je ne sais toujours pas si tu sera un jour capable de lire mes lettres mais je me suis rendue compte que ça me faisait beaucoup de bien d'écrire. J'ai tellement de chose dans la tête que je ne sais plus quoi faire pour ne plus y penser alors… voilà.

Je suis désolé de ne pas t'avoir écrit depuis si longtemps, mais avec la mort d'Abrahams et Gall et toute cette histoire avec ce nanovirus, je n'ai pas vraiment eu le temps de penser à cela. Mais maintenant, je peux enfin mettre mes souvenirs sur papiers. J'ai réalisé qu'il fallait vraiment que je te fasse part de ce qui se passait dans ma vie, même si tu ne pourras probablement jamais lire ces lettres – confidentialité !

Quoi que, tu es toi aussi un génie, tu pourrais sûrement même rivaliser avec moi si tu le voulais. C'est bien là qu'on voit que cette lettre ne sera jamais lue par personne – tu sais que je n'aurais jamais avouer cela à qui que ce soit. Quoiqu'il en soit, le fait est que si je venais à mourir, je crois que ce serait bien pour Atlantis que tu reprennes la suite de mes recherches. Je devrais laisser à Elisabeth une recommandation pour si un jour on arrive à rétablir le contact avec la Terre et que je ne sois pas là pour le voir.

Enfin, la dernière fois que je t'ai écrit, c'était juste avant la première mission à travers la porte. Je t'avais dit que je faisais partie de la première équipe d'exploration. Et bien, puisque je n'ai pas eu le temps de te récrire depuis ce jour, cela fait maintenant un certain nombre de missions passées. Je trouve qu'on forme vraiment une bonne équipe et je dois dire que je suis assez surpris qu'on s'entende aussi bien. On a peut-être le chic pour se mettre dans des situations plus impossibles les unes que les autres mais on s'en sort toujours. Pour quelqu'un d'aussi solitaire que moi, je dois dire que je commence à avoir en haute estime le travail d'équipe.

Je suppose que tu aimerais en savoir un peu plus sur les personnes qui ont réussi à traverser ce que tu appelles ma « carapace » ? C'est vrai que ce n'est pas tous les jours que je laisse quelqu'un se rapprocher de moi, mais je crois que, vu notre enfance, tu dois être celle qui comprend le mieux pourquoi. Tu sais qu'une fois qu'on a tant souffert à cause de quelqu'un en qui on avait confiance, il est difficile de raccorder sa confiance à une autre personne. Enfin, je vais quand même te parler des membres de mon équipe – je te parlerais bien aussi de Carson et Elisabeth, mais tu en a déjà beaucoup entendu parler, cela fait un bon moment que je les connais.

Alors, commençons. Il y a déjà le lieutenant Aiden Ford. C'est un gentil garçon. Le plus jeune de l'équipe (en fait, le plus jeune de la mission Atlantis, je crois). Je l'aime bien, il arrive à maintenir une sorte d'innocence qui le rend attachant et qui allège bien l'ambiance des missions. Bon, on se lance souvent des piques et des vannes (tu connais mon opinion des militaires et celle qu'ils ont généralement de moi) mais c'est plus pour s'amuser qu'autre chose.

Ensuite, vient Teyla. Je t'en avais parlé brièvement dans ma précédente lettre, tu sais donc qu'elle ne vient pas de la Terre. Et bien, cela me permet de faire ce que j'aime le mieux : expliquer ! Après tout, elle est très curieuse de nos coutumes et nous avons déjà eu plus d'une conversation ensemble. Bien sûr, c'est un leader, une guerrière également, nous n'avons donc pas beaucoup de point en commun, mais cela n'empêche pas que l'on s'entend bien.

Et, ensuite, il y a le Major John Sheppard. Il est tellement différent des autres militaires que je connais ! J'ai du mal à le croire. Enfin, comme la plupart, il a de sérieuses tendances suicidaires – je jure que c'est la seule explications possible à la propension qu'il a à se fourrer dans des situations inimaginables ! C'est tout de même la personne de la base de qui je suis le plus proche, je trouve. C'est bizarre, j'aurais plutôt penser que ce serait un scientifique. Jamais je n'aurais penser que je puisse devenir ami – car oui, je le considère vraiment comme un ami – avec un militaire (sauf Sam, bien sûr, mais elle est scientifique alors ça ne compte pas).

J'avouerais que je ne me suis jamais senti aussi à ma place qu'au sein de l'équipe. Pour une fois, j'ai l'impression qu'on ne me tolère pas qu'à cause de mon cerveau, mais que j'ai vraiment trouvé des personnes qui apprécie ma compagnie – je suis sûr que tu ne me crois pas mais je te l'assure !

Bon, maintenant je crois que je dois te laisser, parce qu'on a une mission qui approche et, à ce train là, je vais arriver en retard. La prochaine fois, je te parlerais un peu plus de mes collègues scientifiques. (Je suis sûr qu'il y en a un qui te plairais vraiment !). Allez, j'espère que cette mission ne tournera pas à la catastrophe (pour une fois)

Avec amour

Ton frère

Kavanagh et Zelenka restèrent dans un silence pesant pendant quelques secondes. Ils en avaient appris plus qu'ils ne le souhaitaient sur leur collègue et, après ce qu'ils venaient de comprendre, même Kavanagh qui pourtant détestait l'homme ne put s'empêcher d'éprouver de la sympathie pour McKay.

Cette lettre avait dû être écrite juste avant la mission où ils avaient rencontré Chaya et, lui qui croyait les membres de son équipe des amis qui lui faisaient confiance, il avait dû tomber de haut.

Sans savoir pourquoi, Zelenka ne rejeta pas la lettre à la poubelle, mais la rangea sans un mot dans un tiroir du bureau avant de reprendre son travail en silence.


Rodney n'arrivait pas à trouver le sommeil. Il ne cessait de penser à ce qui était arrivé ce jour-là. En fait, ces deux derniers jours. Que Sheppard joue au Capitaine Kirk, passe encore. Il n'en avait pas grand chose à faire, c'était son droit. Peu importe ce que les autres pouvaient penser, il n'avait pas été jaloux. Non, c'était tout simplement une question de confiance.

Il avait cru qu'ils étaient ses amis. Il en était même arrivé à considérer le Major comme son meilleur ami (c'était pour dire !) mais aucun d'eux n'avait daigné l'écouter. Pourtant, il avait avancé des preuves venant de son domaine – celui des sciences.

Il devait écrire une lettre à Elisabeth, parce que… c'était la meilleure chose à faire, il n'avait pas le choix, pour le bien de tous !

Elisabeth,

J'aimerais vous faire part de ma décision de quitter l'équipe SA-1. Je vous détrompe tout de suite, il ne s'agit pas d'une réaction enfantine de ma part en réponse à ce qu'il vient de se passer, mais une décision mûrement réfléchie.

Quand on est sur le terrain, on a aucun droit à l'erreur. On doit être capable de se reposer les uns sur les autres et cela demande une confiance totale. Confiance que, apparemment, aucun membre de l'équipe n'est prêt à m'accorder. On ne peut se permettre cela lorsque l'on se retrouve dans une situation de vie ou de mort. Cela n'était pas le cas cette fois-ci, et j'en suis heureux, mais on ne peut prendre le risque que cela se reproduise.

De ce fait, je vous recommande le Docteur Zelenka. C'est un très bon scientifique. Il est autonome mais arrive – contrairement à d'autre – à travailler en équipe. S'il n'accepte pas, proposez la place à Miko. Il est important de ne forcer personne.

J'espère que vous comprendrez ma décision, Elisabeth, mais beaucoup trop de vie sont en jeux pour pouvoir continuer comme cela.

Tout mon respect

Dr. Rodney McKay

Il laissa la lettre sur son bureau, il irait la remettre plus tard, puis griffonna quelques mots sur un bout de papier, disant qu'il était allé vers la baie, travailler sur quelque chose qu'il avait trouvé plusieurs jours auparavant et qu'il n'avait toujours pas eu le temps d'étudier. S'il voulait le joindre, il aurait son communicateur dsl, je ne sais pas le nom français, mais ils disent comm en anglais alors… puis il partit.


Teyla rejoignit le laboratoire du Dr McKay. Il était partit rapidement après l'arrivée du Major et elle n'avait pas eu l'occasion de lui parler. Elle voulait pourtant s'excuser. Leur comportement à tous avec été très déplaisant et ils avaient certainement blessé le Docteur. Ils devraient tous aller s'excuser et elle ne voulait pas perdre de temps.

Quand elle arriva à destination, elle fut surprise de ne pas l'y trouver. Elle questionna les deux autres scientifiques qui lui indiquèrent les quartiers de leur collègue.

- Merci, remercia-t-elle en inclinant la tête.

Les deux autres l'imitèrent (en tout cas, Zelenka).

Personne ne lui répondit lorsqu'elle frappa mais la porte n'était pas fermée, elle se permit d'y entrer. La pièce était vide, en chenis, mais les papiers sur son bureau attirèrent immédiatement son attention.

Elle vit premièrement la lettre adressée à Elisabeth. Jamais elle ne se serait permit de la lire si la ligne « requête de changement d'équipe » ne lui était pas sautée aux yeux. Elle ne put empêcher les remords et la culpabilité l'envahir en lisant les mots mais ne put que constater la véracité des propos de son partenaire. La confiance était une chose cruciale dans leur quotidien. C'était tout de même désolant de devoir arriver à en détruire l'équipe.

Finalement, elle lut le mot laissé principalement pour les autres scientifiques et essaya de joindre McKay mais seul le silence lui répondit. Elle réitéra son appel plusieurs fois mais rien n'y fit. Et cela l'inquiéta. Il aurait dû au moins lui dire de se taire et de le laisser tranquille, non ?

Finalement, elle décida d'aller parler au Docteur Weir. Peut-être qu'elle saurait comment faire pour retrouver Rodney.

- Teyla ? Que puis-je pour vous ? demanda poliment Elisabeth.

- C'est au sujet du Docteur McKay. Je me fais du soucis.

- Rodney ? Pourquoi ? Que ce passe-t-il ?

Elle lui raconta brièvement ce qu'il se passait et Elisabeth essaya elle aussi d'atteindre Rodney par communicateur, sans succès.

Finalement elle sortit de son bureau, Teyla sur ses talons et se rendit à la salle de contrôle. Bizarrement, Ford et Sheppard étaient là, eux aussi. Apparemment, le major avait décidé qu'il ne voulait pas rester seul dans sa chambre. Bien entendu, Grodin était là, lui aussi.

- Peter, pourriez vous vérifier si vous voyez un signe de vie dans la zone de la baie.

- Que ce passe-t-il, Elisabeth ? demanda John alors que Grodin s'exécutait.

- Le Docteur McKay a dit se rendre là-bas, mais ni Teyla ni moi n'arrivons à le joindre.

John fronça les sourcils. Il était vrai que Rodney ignorait beaucoup de personne mais jamais Elisabeth. Il s'empara de sa propre radio et essaya de contacter le scientifique.

- Madame, appela Peter. Il n'y a aucune trace d'une signature humaine dans cette zone.

Tous se regardèrent, inquiet, avant que le major ne parte en courant dans la direction où aurait dû se trouver son ami. Les autres restèrent étourdis, un moment, avant de prendre le même chemin, Peter y compris. Il fallait dire que même si peu de personne étaient prêtes à l'admettre, le Canadien était plus apprécié qu'il ne pourrait le croire.

- Docteur Weir, rappela Teyla au moment où ils passaient devant les quartiers du scientifique.

- Oui ?

- Il y a autre chose…

La jeune Athosienne entra dans la chambre du docteur, sous le regard inquiet des autres, pour revenir avec la lettre adressée au chef de la mission Atlantis. Elle pensait que cela pouvait être important mais espérait de tout cœur que non, car cela ne voudrait dire qu'une seule chose et elle ne voulait pas y croire.

Au fur et à mesure qu'elle lisait, le visage d'Elisabeth se décomposa et elle en fit une deuxième lecture à voix haute. Aiden et Peter eurent une sensation de malaise mais la refoulèrent.

- On devrait rejoindre le Major Sheppard, il a peut-être retrouvé le doc' !

La voix d'Aiden était emplie d'espoir. C'était peut-être stupide de s'inquiéter comme cela, mais ils s'en voulaient tous de ne pas avoir écouter le docteur et la culpabilité accentuait les sentiments d'inquiétude.

Les autres hochèrent la tête et ils ne mirent que quelques minutes avant d'atteindre la baie. Le Major Sheppard était déjà là, bien entendu, et il se tourna vers Elisabeth, le visage blême.

- Ça flottait à la surface de l'eau, expliqua-t-il brièvement en montrant le communicateur noyé.

Elisabeth et les autres sentirent leur gorge se serrer. La leader d'Atlantis ferma les yeux. Elle n'était pas préparée à affronter cela. Surtout pas quand il s'agissait de l'un de ses amis.

Sans un mot, elle tendit la lettre de Rodney à John qui la parcourut. Il ne put pas la finir. Il se sentait étouffer. Ce n'était pas possible. Cela ne pouvait pas se passer comme cela. Pas à cause de Chaya. Pas par sa propre faute.

Il jeta la lettre à terre et partit en courant à l'intérieur. Elisabeth et Peter tait encore trop secoué pour savoir que faire mais Aiden et Teyla partirent à sa suite.


John entra en trombe dans le laboratoire désert. Il y avait encore des expériences incomplètes qui traînaient sur les plans de travail, des feuilles de note, gribouillées de diverses équations et formules qui auraient pu avoir du sens s'il avait pu penser correctement. Mais aucune trace du propriétaire.

La porte se referma derrière lui et il s'adossa à l'une des parois, se laissant glisser au sol, ramenant ses genoux contre son torse, les entourant de ses bras et laissant son front retomber dessus.

Zelenka et Kavanagh, travaillant de la laboratoire voisin sur une expérience, entendirent le bruit et en conclurent que McKay était finalement revenu. Cela tombait bien, il fallait absolument qu'il voit ce qu'ils avaient découvert.

Tous deux entrèrent en fanfare.

- McKay ! on a trou-

Kavanagh s'arrêta au milieu de sa phrase quand il prit note du major. Celui-ci, entendant les deux scientifiques entrer, avait levé vers deux des yeux azur inhabituellement brillant.

Zelenka s'avança doucement vers l'homme, comme si un geste trop brusque eut pu lui coûter la vie.

- Major ? demanda-t-il d'une voix douce. Que ce passe-t-il ?

- Rodney… murmura-t-il la gorge serrée.

Les deux scientifiques échangèrent un regard inquiet.


Ford et Teyla couraient dans les couloirs d'Atlantis, ayant perdu le major de vue. Ils finirent par croiser le Sergent Bates.

- Bates ! appela Ford. Vous avez vu Sheppard ?

- Il courait en direction du labo de McKay . je peux savoir ce qu'il se passe ?

- Pas maintenant ! vint la réponse simultanée des deux membres de l'équipe.

Ils reprirent leur course effrénée jusqu'au laboratoire. Aiden s'arrêta à la hauteur de Zelenka, ne sachant que faire tandis que Teyla se mit à genoux aux côtés de John. Celui-ci changea rapidement de position et vint se lover dans les bras de son amie, le corps tremblant de sanglots qu'il refusait de laisser sortir.

- Pourquoi il a fait ça, Teyla. J'ai- j'ai même pas eu le temps de m'excuser. Il ne peut pas avoir fait ça. Il ne peut pas être –

Il laissa sa phrase en suspend, refusant de dire le mot qui la finissait indéniablement, la voix étouffée par les larmes qu'il ne laissait pas couler, contrairement aux deux rivières qui serpentaient sur les joues de Teyla.

Parce qu'il ne pouvait pas pleurer. Pleurer serait accepter les fait. Pleurer voudrait dire que tout était fini. Pleurer c'était dire au revoir. Alors il ferma les yeux, pressant ses paupières le plus fort qu'il pouvait pour empêcher l'eau de couler et seule une larme pu faire son chemin le long de sa joue alors que Teyla commençait un doux mouvements de métronome, le berçant comme elle l'aurait fait pour calmer un petit enfant en proie à un terrible cauchemar, sous ll regard embué de Ford qui n'osait ouvrir la bouche pour rompre le pesant silence.

Et, quelque part au milieu de cette scène tragique, Zelenka et Kavanagh comprirent ce qu'aucun des trois membres de SA-1 n'osait dire. Rodney McKay n'était plus…

Fin de la partie 1... à suivre