Auteur: I'm Crazy Heart

Disclaimer: Les personnages de la série ne m'appartiennent absolument pas y compris Mac (zut) et je ne cherche absolument pas à me faire de l'argent sur leur dos. Syrianna est en revanche de ma création, si vous désirez l'utiliser merci de me demander avant.

Résumé: Suite au départ de Stella, une nouvelle recrue rejoint provisoirement les rangs de l'équipe scientifique de New York.

Note de l'auteur: Contrairement à ce que l'on peut croire, il n'y a aucun spoiler. Bien que je sois fervente du ship Mac / Stella, je suis plus habile à le lire qu'à l'écrire, j'espère donc que vous ne m'en voudrez pas si je prendre d'autres libertés. Les commentaires sont bien entendu les bienvenus !

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Elle était brune, de taille moyenne et vêtue d'un survêtement noir. Normalement, la politesse aurait voulu qu'elle se présente dans une tenue plus convenable mais si son corps était bel et bien de retour sur le sol américain, son esprit était encore sur le sol Irakien, entre bombardements et fusillades. Assise sur une chaise dans un coin du bureau de l'assistante du Divisionnaire de la Police New-Yorkaise, elle se contentait d'attendre que les trois hommes dans le bureau d'à côté se mettent enfin d'accords à son sujet.

- Elle peut avoir l'appui du Président ou même du Pape que ça ne changerait rien à l'histoire. Aboya Sinclair qui était le seul debout dans le splendide bureau avec vue sur Manhattan.
- De toute façon, que ça vous plaise ou non, vous n'avez pas le choix. Répondit aussitôt le Divisionnaire qui s'était évidemment douté de la réaction de son subordonné.
- Et bien, je trouve ça fortement dommage. Je ne m'occupe pas des affaires militaires du pays alors je ne vois pas pourquoi eux pourraient se le permettre dans le sens inverse.
- Parce qu'ils ont plus d'autorité que vous et moi réunis, parce que la requête vient de tellement haut qu'on pourrait en attraper le vertige. Et puis arrêtez d'en faire un drame, c'est l'affaire de quelques mois tout au plus. Vous aurez à peine le temps de vous poser dans votre fauteuil de Capitaine qu'elle ne sera déjà plus là.

En guise de réponse l'autre piétina un peu plus la belle moquette qui se trouvait sous ses pieds, tout en soupirant et levant les yeux au ciel, clairement pas convaincu par les propos de son supérieur.

- Et vous, qu'en dîtes vous Lieutenant Taylor ?

Le Divisionnaire posa enfin son regard sur le policier qui se trouvait assis en face de lui et qui n'avait prononcé que très peu de mots depuis le début de l'entretien, sans cesse coupé par son Capitaine qui ressemblait à un lion en cage.

- Pour ma part, je n'y vois aucun inconvénient. Le Lieutenant Bonasera étant actuellement en congés, une paire de mains supplémentaires ne peuvent qu'être bienvenues.
- Mais elle n'a aucun diplôme pour ce job ! S'exclama de nouveau Sinclair. Si on commence à embaucher n'importe qui dans les rangs de la police scientifique, les avocats des criminels que nous arrêterons pourront aisément plaider le vice de procédure parce que la personne qui a étudié les preuves n'a aucune compétence pour et c'est notre réputation qui va en souffrir.
- Vingt ans dans les forces armées américaines, ce n'est tout de même pas une expérience à négliger. Si vous voulez vous sentir en sécurité, nous n'aurons qu'à la nommer experte balistique et elle se contentera d'étudier uniquement tout ce qui touche aux armes des crimes. Rétorqua Mac tandis que l'autre le foudroya littéralement du regard pour avoir osé répondre.
- Excellente idée Taylor. Le soutint le Divisionnaire. Quant à vous Sinclair, vous devriez au moins vous réjouir du fait que son salaire sera assuré par le Ministère de la Défense. Ça vous évitera de faire une coupe supplémentaire dans le budget de cette année.

Il ne répondit rien, à la limite de faire une grimace à son supérieur le temps que ce dernier ait les yeux tournés dans une autre direction que la sienne.

- Bien, je crois que nous avons résolu cette affaire. Lieutenant Taylor, Miss Burrows est à votre entière disposition dès à présent. Je vous laisse le plaisir de lui faire une petite visite guidée de vos laboratoires et le soin de la présenter aux autres employés. Quant à nous Capitaine, nous avons encore quelques sujets de discussion à aborder, je vous laisse donc reprendre place sur votre siège avant que vous ne me collier le mal de mer à tourner en rond de cette manière.

Mac acquiesça d'un mouvement de tête, se leva, donna une poignée de main à ses deux supérieurs hiérarchiques avant de sortir du bureau pour se retrouver dans celui de la secrétaire, où patientait sagement le sujet de leur conversation. elle semblait ne pas avoir bougé d'un seul centimètre depuis qu'il était arrivé, son regard bleu azur fixant le vide. Déjà en lisant son dossier, il n'avait pu s'empêcher d'éprouver une certaine compassion, mais maintenant qu'il la voyait en chair et en os, qu'il prenait plus de dix secondes pour la regarder, il en éprouvait encore plus. Ça ne devait pas être simple de revenir à une vie tranquille quand on venait de passer presque la moitié d'une vie dans des endroits plus reculés les uns que les autres à sans cesse courir pour survivre. Lui même, quand il était rentré à l'époque, ça lui avait fait assez bizarre, mais comment comparer un si court laps de temps à vingt années de services rendus à la Nation ?

- Mademoiselle Burrows ? L'appela-t-il calmement.

Elle sursauta légèrement. La dernière fois qu'on l'avait appelé comme ça c'était quand elle était en primaire chez les bonnes sœurs, en Australie, pays d'où elle était originaire. Ses yeux se posèrent sur l'homme qui venait de l'appeler, elle émit un léger sourire. Et dire que pendant une seconde elle avait songé que ce qui lui arrivait était un comble. Elle Lieutenant-Colonel, dirigée par un homme qui avait été Sergent dans une autre vie...m'enfin c'était toujours mieux d'être sous ses ordres que condamnée à faire la tambouille pour des milliers de mecs à bord d'un porte-avion comme lui avait proposé son supérieur. Finalement, Syrianna se leva pour lui faire face. Elle n'avait rien perdu de son côté militaire, se tenant parfaitement droite à la limite de faire pâlir n'importe quel mannequin car il était certain que si on venait à lui poser le bottin de la ville sur la tête, ce dernier ne tomberait absolument pas à terre.

- Je suis le Lieutenant Mac Taylor de la Police Scientifique de New York et vous avez été confiée à ma garde pour les mois à venir.
- Ravie de faire votre connaissance Monsieur. Souffla la jeune femme en lui serrant la main.
- Je vous en prie, vous pouvez m'appeler Mac. Répondit-il en affichant lui aussi un petit sourire.

Elle acquiesça d'un mouvement de tête. D'un geste, il lui fit signe de la suivre et ils continuèrent leur conversation en se dirigeant vers l'ascenseur pour descendre dix étages plus bas, dans les laboratoires de la Scientifique.

- Pour des raisons pratiques, vous serez rattachée au service balistique, domaine qui selon nous sera le plus proche de vos compétences. Vous serez sous les ordres de Harry Jones qui pour le moment est en congé maladie. En attendant, vous prendrez vos ordres auprès de moi même ou l'un des membres de mon équipe que je vais vous présenter. Nous pouvons avoir besoin de vous à tout heure de jour ou de la nuit bien que nous respectons un planning particulier qui vise à éviter l'épuisement au travail mais aussi les erreurs. Vous avez des questions ?
- Absolument pas. Répondit-elle alors qu'ils s'engouffraient tous deux dans l'ascenseur.
- Bien.

Les portes se refermèrent, Mac appuya sur un bouton et ils commencèrent leur descente dans un silence totale qui dura une poignée de secondes avant que le policier ne finisse par le briser.

- Vous avez un endroit ou dormir ?

Il ne fallait ne surtout pas y voir une proposition quelconque. Simplement étant donné que la jeune femme était rentrée la veille au matin, elle n'avait peut-être pas eu le temps de se pencher sur le sujet.

- Oui, oui, j'ai tout ce qu'il faut...Répondit la brune bien qu'elle ne précisa pas qu'elle dormait dans une chambre de motel plus ou moins miteux et qu'elle n'avait toujours pas reçu sa cantine et son paquetage dans lesquels se trouvaient les seuls vêtements civils qu'elle avait.

Lorsque les portes s'ouvrirent enfin sur l'agitation du laboratoire, Mac sortit le premier tandis que son interlocutrice resta un quart de seconde plantée là, en arrière. Tout ce monde et tout ce bruit...c'était certes moins délicat que quand elle était arrivée à l'extérieur de l'aéroport mais ça la gênait encore un peu. Vingt ans à vivre en petit comité, dans des espaces souvent réduits, loin des bruits normaux qu'on pouvait entendre au quotidien, un coup à devenir agoraphobe de retour dans une ville aussi mouvementée que New York.

TBC