Disclaimer : Albator, Clio, Maetel, Warius, Doc, les marins de l'Arcadia et les militaires du Karyu, l'équipage du Big One, Mi-Kun et Tori-San appartiennent à leur créateur, M. Leiji Matsumoto.

Bob l'Octodian et son Metal Bloody Saloon appartiennent à Aerandir Linaewen à qui je les emprunte, avec son autorisation, le temps de quelques clins d'œil.

Les autres personnages sont à bibi

1.

Le GD-12 avait ses locaux dans un bâtiment cylindrique, les fenêtres se fondant totalement dans les murs ce qui donnait l'impression qu'il n'y en avait aucune ! Tout autour, il y avait les parkings qui l'éloignaient légèrement d'un grand carrefour qui permettait aux policiers de rapidement se diriger aux quatre coins de la galactopole !

Si l'extérieur était sévère, à la limite du moche, géométrique, carré comme l'était son Colonel habituel, le Bureau était aussi bien équipé en matériel que l'AZ-37, les ordinateurs puissants, les labos et autres salles scientifiques aux appareils performants, pour servir au mieux les enquêtes et les Interventions.

A sa deuxième semaine, Aldéran avait enfin trouvé ses marques, son rythme, et il avait la sensation de bien maîtriser son sujet et donc agir au mieux pour la sécurité des policiers sous ses ordres.

Après tout, qu'importaient le lieu, le territoire d'actions, les programmes informatiques, le travail demeurait le même et les réflexes revenaient naturellement.

Et, pas un instant, le jeune homme ne se demandait si son pair se plaisait à l'AZ-37 où il ne pouvait que se trouver devant les mêmes défis – lui-même avait bien trop à faire et ça le ravissait !

Seul à disposer d'un parking intérieur – assez grand pour accueillir un véhicule à quatre roues de bonne taille, plus une moto, mais aussi un modèle de sport et même encore un mobile home – Aldéran était à deux pas d'un ascenseur privé dont les portes s'ouvraient directement dans son bureau.

- Bonjour, Lorèze.

- Bonjour, Colonel Skendromme.

- Lorie, je vous ai déjà dit de m'appeler par mon prénom !

- Je ne pourrais… Ce ne serait pas correct, se récria la secrétaire, comme les cinq premiers jours ouvrables précédents.

- Pour des raisons différentes, vous vous entendriez bien avec Shérynale, rit le jeune homme à l'adresse de la quinquagénaire en tailleur sombre, très maquillée, les ongles interminables et de très courts cheveux d'un blond cendré. Quelles sont les nouvelles depuis le week-end ?

- Rien de bien particulier, Colonel. Les urgences ont été prises en charge par les Bureaux des Zones de Police voisines, dont l'AZ-37 qui était de permanence. Depuis ce matin, tout est calme. Vos courriers sont dans les signataires, les fiches remises par les policiers sont sur votre table de travail et le fil d'actualité du GD-12 est à nouveau en page d'accueil de votre ordinateur principal.

- J'avais mis l'album photos du mariage de ma sœur !

- Je suis désolée, mais le règlement intérieur, le sous-règlement intérieur du Colonel Kendeler – n'autorise pas ce genre de changements. Désolée.

- Pour les trois prochaines semaines, c'est moi votre Colonel et vous ne toucherez pas à mes modifications. S'il vous plaît, Lorèze ?

- Il en sera fait selon vos désirs. J'ai quelques fiches de congé à vous faire signer avant de les faire remettre aux intéressés.

- Complétez la base des congés, que j'aie une vue d'ensemble avant d'accorder ou non ces jours en fonction du personnel actif.

- C'est déjà fait.

- Merci.

Encore surpris par la tasse de café déjà préparée et posée fumante sur un plateau, Aldéran le prit pour aller s'asseoir à sa table de travail.

« Ce n'est pas désagréable d'avoir tout ce petit monde à ma botte, prévenant mes désirs et se dévouant sans sourciller ! ».


A la pause déjeuner, le GD-12 ne proposant qu'une Cantine aux produits gras, Aldéran avait rapidement opté pour une des brasseries voisines où des plats tout aussi simples mais bien plus appétissants étaient rapidement servis.

Tout en appréciant une simple salade avec des gésiers grillés, Aldéran avait fixé son oreillette.

- Rien à signaler, Soreyn ? s'enquit-il entre deux bouchées, se gavant aussi de grosses frites avec une sauce épaisse et aigre épicée d'herbes fraîches.

- Nous aussi, nous nous accoutumons, Aldie ! Ce n'est pas facile car Kendeler est très autoritaire. Heureusement qu'en quelques jours tu nous avais ramenés à une discipline stricte, ce fut moins dur ! Et, ses ordres sans contestation possible sont finalement assez agréables à suivre.

- Content que Kendeler te plaise !

- Oui, vu ainsi, murmura Soreyn. Et toi, tout va bien ?

Remettant à plus tard des précisions sur la première partie de la réponse, Aldéran préféra se concentrer sur la fin de la réplique.

- Je suis comme un pacha ! J'ai cinquante fois de place qu'il n'en faut pour ma voiture, ma secrétaire devance tous mes souhaits et il n'y a même pas un murmure quand je donne un ordre ou fais une remontrance…

- Le pied pour toi, mon cher Colonel ! s'amusa Soreyn.

- Oui, vu ainsi, ne put s'empêcher de dire Aldéran, avant de couper la communication pour finir son assiette avec un verre de vin non-alcoolisé, et rajouter finalement une part de gâteau au chocolat pour son dessert !

La journée avait été d'une tranquillité et d'un ennui absolu !

Aldéran s'était occupé de toutes les formalités administratives et de gestion réclamant son code ultime d'aval, avait soigneusement analysé plusieurs bases de données et avait signé un nombre incalculable de feuilles.

- Un cachet ou une signature électronique, ils ne connaissent pas ici, ou quoi ? !

Et, en début de soirée, ayant avalisé l'envoi de plusieurs Unités d'Intervention, reçu les rapports, Aldéran avait fermé son ordinateur pour rentrer chez lui.

- Lorie, il n'est que temps que vous repartiez auprès de votre famille !

- Je suis là avant votre arrivée et je ne repartirai qu'après votre départ. Tel est mon horaire !

- Pas du tout ! Il me plaît que vous soyez là avant moi, mais une fois vos heures prestées, regagnez votre maison, Lorèze.

- Ce ne sont pas les règles…

- Ca va, j'ai compris ! A demain, Lorie.

Etouffant un bâillement, Aldéran rejoignit son véhicule et laissant le GD-12, il repartit pour son appartement.


Alyénor baigné, en grenouillère bleu ciel, ayant bu tout son saoul au sein de sa mère, il demeura un très long moment entre les bras de son père, ses petites mains s'amusant à tenter d'attraper les doigts qui passaient devant ses yeux.

- Reuuhhh ! Areeeuhhh !

- Que je t'aime, mon tout petit garçon…

Et Aldéran posa ses lèvres sur la joue rebondie du bébé qui gazouilla davantage encore.

- Et moi ? s'enquit Alguénor qui s'interrompit dans son jeu vidéo de plateformes.

- Toi, tu es mon premier amour, Algie, après ta mère ! Tu es unique et absolument irremplaçable ! Je t'aime depuis que ta maman te portait et je t'aimerai jusqu'à mon dernier souffle !

- Moi, je veux juste que tu m'aimes, gloussa le garçonnet qui n'avait pas tout compris de la réponse de son père.

- Je t'adore !

- Alors, ça me va ! Câlin !

Et partageant bien volontiers les bras et les baisers de son père avec le bébé, Alguénor se blottit contre eux deux.

- Ca a été, ta journée ? questionna Ayvanère.

- Des profils une partie du temps, mais surtout je me suis occupée de nos enfants et je leur ai accordé toutes mes priorités !

- Pas trop de soucis ?

- Rien de bien inhabituel. Juste des fous furieux sadiques qui j'espère finiront derrière les barreaux ! Et toi ?

- Je m'accoutume. Ce n'est pas désagréable !

- Tu m'étonnes.


Dans l'obscurité de la chambre, Aldéran serra un peu plus Ayvanère qui s'était blottie contre lui.

- Tu envisages de reprendre un temps plein ? murmura-t-il.

- Oui. Avec Nounou Mielle, et une vraie Nounou, nos garçons sont heureux et en sécurité. Et, je suis une Profileuse, je ne pourrai jamais renoncer à mon métier ! Bien que de nombreuses soient malsaines, je dois faire ce que je fais le mieux et avec tout mon cœur !

- Je te comprends. Ca me fait plaisir de t'entendre dire ça. Nous allons, toi et moi, organiser la vie de nos enfants, sans sacrifier à nos métiers.

Le jeune homme rit doucement.

- Mais, nous avons encore le temps, tu as encore bien des semaines de congé maternité pour te consacrer à Alyénor ! Dors en paix, ma merveille.

- Toi aussi.

Et toujours tendrement enlacés, ils s'endormirent paisiblement.