Disclaimer : Rien à moi, John Wick et ses suites appartiennent aux sociétés de productions Thunder Road Pictures, 87Eleven, Lionsgate et PalmStar Media.
Rating : M pour la violence de certains passages, la présence de sang et la vengeance meurtrière de John Wick.
Résumé : Scènes des films revisitées. Chapitre 1 : The Red Circle.
Dernières notes : Un grand merci à ma bêta, Mayura-8, pour la correction de ce texte et ses encouragements.
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The Red Circle
John savait qu'en ouvrant la porte menant aux bains, les choses allaient irrémédiablement se compliquer. Il avait senti l'atmosphère changer brusquement lorsqu'il avait vu sa proie boire et batifoler dans l'eau, avec les filles faciles que son statut de mafieux et l'argent de son père lui permettaient de trouver. L'insouciance apparente de Iosef n'avait fait qu'exacerber la colère de John. Le fils de Tarasov était soit un idiot inconscient, soit un crétin téméraire. Sans doute, était-il un peu des deux.
Néanmoins, John était animé par une colère froide qui ne lui faisait pas perdre de vue, pour autant, ses principaux objectifs : tuer Iosef et rester en vie.
Le fait que sa cible soit la progéniture dégénérée de son ancien patron ne l'empêcherait pas de mener sa vendetta comme il l'entendait. Il était peut-être à la retraite, retiré des affaires depuis quatre ans, il n'en demeurait pas moins qu'il allait exécuter Iosef pour avoir osé voler sa voiture et tuer son chiot. Si le jeune Tarasov était assez arrogant pour croire qu'il allait s'en sortir, sans subir les conséquences de ses actes, alors c'était qu'il était aussi fou qu'imbécile.
John sorti son couteau à cran d'arrêt.
Il avait besoin de se montrer discret, afin de s'approcher au plus près de sa cible. Iosef voulait certainement croire qu'il était intouchable mais son père, Viggo, savait qu'il en était autrement. Il avait fait poster des gardes partout dans le club, John les avait vu en entrant. Il savait que le Red Circle avait été transformé en souricière géante pour lui et que Iosef servait d'appât. Viggo n'avait aucun scrupule à utiliser son fils, si cela lui permettait de l'atteindre, lui.
Le premier garde-du-corps que John tua, en lui sectionnant la carotide, ne l'avait même pas vu approcher. Comment aurait-il pu de toute manière ? La musique entêtante couvrait le bruit de ses pas, tandis que la moiteur ambiante et la faible luminosité obscurcissaient la perception que l'autre aurait pu avoir sur lui. L'homme n'avait eu aucune chance de le voir, avant qu'il ne soit trop tard. Son sang chaud gicla contre la vitre et il s'effondra contre la paroi translucide, désarticulé, comme une poupée de chiffon. Il laissa échapper de sa gorge tranchée, un affreux gargouillis que la musique diffusée par les haut-parleurs n'eut aucun mal à étouffer.
John ne se préoccupait déjà plus de lui car il avait aperçu un autre homme de main de Viggo. Il profita de la présence d'un mur porteur pour se dissimuler derrière et le contourner, afin de surprendre son adversaire. L'ancien tueur à gages surgit au détour du mur, puis plaqua sa main sur le nez et la bouche de sa future victime, afin de l'asphyxier. Il la poussa ensuite violemment contre le mur, avant d'enfoncer la lame de son couteau dans son abdomen. Cependant, ce garde-du-corps s'avéra plus coriace que le précédent. Il réussit à ôter la main de John sur ses voix respiratoires et à retirer la lame, en repoussant l'ancien tueur à gages de toutes ses forces. Cet effort lui arracha un cri de douleur.
John porta alors un coup de poing direct dans la gorge de son adversaire pour lui couper net la respiration. Il repositionna aussitôt sa main sur les voies respiratoires de l'homme et enfonça aussitôt son couteau dans la partie molle située entre la gorge et le menton. John regarda avec froideur la vie s'échapper du garde-du-corps, tandis que ce dernier suffoquait. Il pouvait même lire dans ce regard moribond toute la terreur qu'il inspirait. Le tueur à gages retraité attendait avec une certaine impatience qu'il cesse de respirer pour de bon.
Combien de fois avait-il été témoin de scènes similaires ? Il en avait perdu le compte depuis longtemps mais il avait surtout cessé de s'interroger sur les émotions qu'elles pouvaient susciter en lui ou chez ses victimes. Qu'importe...
Sans quitter des yeux le cadavre, il accompagna ce dernier à terre, afin de maîtriser sa chute et éviter ainsi d'attirer l'attention. Aucune émotion visible ne vint trahir son état d'esprit. L'homme qu'il venait de tuer, comme tous les autres d'ailleurs, était uniquement un obstacle en travers de sa route. John n'avait rien ressenti en lui ôtant la vie et lorsqu'il fut certain qu'il était bien mort, il retira son couteau pour se remettre en quête de sa proie.
L'ancien tueur à gages contourna les parois vitrées qui séparaient les différents bassins entre eux, afin d'éviter de se faire repérer. Il se positionna derrière les étagères de stockage des serviettes de bain. L'endroit était idéal pour avoir une vue sur l'ensemble des bains car les racks alvéolaires, contenant les serviettes enroulées, le dissimulaient parfaitement. Il pouvait ainsi observer sans être vu. D'un coup d'œil rapide, il comptabilisa les hommes de la sécurité qui entouraient Iosef. John échafaudait déjà une tactique pour les maîtriser lorsque, soudainement, une porte vitrée derrière lui s'ouvrît.
John se retourna vers l'homme qui venait d'entrer. Ce dernier, en costume comme les autre portes-flingues de Viggo, le reconnut immédiatement et porta aussitôt sa main sur l'étui qui contenait son Glock 17. John lui asséna un coup de couteau mais le nouveau venu bloqua son attaque de son avant-bras, la lame à seulement quelques centimètres de son visage. Puis il le repoussa de toutes ses forces d'un coup de pied, ce qui lui donna le temps cette fois de dégainer et de viser.
John dévia le canon du Glock 17 qui était dirigé vers lui et frappa violemment sur la main de son adversaire pour lui faire lâcher l'arme, puis il tenta un crochet du droit. L'homme face à lui se baissa au dernier moment et saisit John à bras le corps, au niveau de la taille, pour le repousser vers les étagères. Le dos de John percuta de plein fouet les rangées de serviettes qui s'écroulèrent sous la violence du choc, les deux hommes s'effondrèrent avec elles.
Ils se redressèrent, tant bien que mal, encore secoués par leur chute mais à peine debout, ils reprirent leur combat. Ils portèrent les attaques, les unes après les autres, déviant et parant à un rythme quasis frénétique. John para le dernier coup de poing direct qui lui donna l'occasion de frapper son adversaire au niveau du foie. Il profita de son nouvel avantage pour saisir son assaillant par la taille et le projeter au sol en effectuant une roulade. John n'eut plus qu'à immobiliser son adversaire en le maintenant face contre terre, bras dans le dos. Puis de sa main libre, il se saisit ensuite de son Glock 26 caché dans l'étui accroché à sa cheville, juste à temps pour tirer à plusieurs reprises sur les deux gardes-du-corps qui se dirigeaient vers lui.
Lorsqu'il tourna la tête, il vit que Iosef s'était rapproché vers le rebord du bassin pour se saisir de son arme qu'il avait laissé avec ses vêtements. Le jeune homme s'était approché dès que le premier coup de feu avait été tiré. Le fils de Viggo resta pétrifié sur place quand il vit nul autre que John Wick maîtrisant l'un des hommes que son père lui avait attribué pour sa protection et en tuer deux autres de sang froid. Il comprit soudainement pourquoi son père le redoutait autant. Instinctivement, il recula quand John posa son regard déterminé sur lui.
Baba Yaga.
Le nom qui avait été donné à l'ancien tueur à gages résonna dans sa tête. Le milieu mafieux avait choisi de surnommer Wick, d'après un célèbre personnage monstrueux de contes pour enfants. Iosef connaissait bien ces contes et légendes. Il y a vingt-quatre heures à peine, leur simple évocation l'aurait fait sourire. Maintenant, il se demandait si cet homme n'était pas l'incarnation de Baba Yaga.
Sans dévier son regard de Iosef, Wick se contenta d'abaisser son arme et de poser le canon de son Glock sur la tête de l'homme qu'il maintenait au sol, puis il tira.
Baba Yaga.
John Wick était un démon assoiffé de vengeance et lui, Iosef, était sa proie. Le jeune mafieux n'était pas idiot au point de ne pas comprendre le message que le tueur à gages à la retraite avait voulu lui faire passer en agissant ainsi : c'était une exécution qu'il lui réservait.
Lorsque John se redressa pour se diriger vers lui, Iosef sut ce qu'il devait faire : il prit la fuite. Peut-être que s'il courrait assez vite, il pourrait survivre au courroux qu'il avait lui-même déclenché. Les hommes de son père finiraient par avoir Wick car il était un homme fait de chair et de sang, comme tous les autres et non une créature intangible échappé d'un conte de fée.
L'espoir fait vivre a-t-on l'habitude de dire, cependant Iosef Tarasov ne vivrait jamais assez longtemps pour savoir ce que c'est, car Baba Yaga finira, tôt ou tard, par le dévorer.
