Auteur : Plume d'Eau
Pairing : JohnKat
Rating : en général, T (surtout pour le langage de Karkat), si l'histoire en nécessite plus, je le noterai.
Disclamer : l'univers d'Homestuck ainsi que ses personnages ne m'appartient en aucun cas, tout n'est que propriété d'Andrew Hussie (qui a intérêt à ne pas trop blesser mes chéris...). Seules les idées sont à moi.
Résumé : Introduction. Quand John pose des questions, et que Karkat y répond.
Note de l'auteur : bonjour mes agneaux ! Oui je sais j'ai plein d'histoires en cours (ou pas), je croule sous le boulot de l'université, j'ai trop de gens à corriger, et j'en arrive quand même à me lancer dans un défi des 100 thèmes... sur du Homestuck en plus. Que voulez-vous, je suis complètement masochiste, et j'aime ça. Enfin bref. Comme vous l'aurez compris, les 100 thèmes tourneront autour du couple de John et Karkat. Je n'ai pas vraiment de thèmes en avance, donc je posterai un peu aléatoirement, mais promis j'abandonnerai pas. J'espère que tout ça vous plaira !
Auto-évaluation : *** (plus il y a d'étoiles, plus je serais satisfaite de la chose. J'espère que vous le serez aussi !)
1 – Introduction
- Karkat ?
- Ouais ?
Un instant de silence, comme une hésitation avant de poser une question qui, il le sait, risque d'être plutôt mal reçue – c'est-à-dire à coup de hurlements et de rage. Enfin, ce n'est pas comme s'il n'était pas…
- Pose ta question bordel, j'ai autre chose à foutre de ma journée que d'écouter les rouages de ton cerveau de dégénéré profond tourner dans le vide.
Là, qu'est-ce qu'il était en train de penser.
Un soupir.
- Est-ce que tu… tu peux m'expliquer les principes de la romance troll ?
- Encore ?! Mais bordel de putain de merde, il me semble pourtant te l'avoir déjà expliquée quatre trillions de putains de fois !
- Mais… mais c'est tellement compliqué, et puis tes vidéos de romance…
Celui qui a parlé en premier rentre la tête dans les épaules, comme s'il avait reçu – ou allait recevoir ? – un coup. Il ne se détend que lorsqu'il entend un soupir de la part de son interlocuteur.
- Très bien, enculé. Alors pose ton cul un peu plus confortablement, parce que ça va être très long.
- Compris.
Un instant plus tard, les deux confortablement installés sur le lit du premier, le troll reprend la parole en se grattant un peu la gorge.
- Alors. Il y a quatre quadrants dans la romance troll. Un peu comme vos quatre familles là, sur vos cartes à jouer. Le quadrant caligineux, le quadrant rubescent, le quadrant cendré et le quadrant pâle. Jusque-là tu suis ?
- Oui, oui…
- Bien. Tu peux regrouper ces quadrants en plusieurs familles suivant les axes. Si tu mets le cadran rubescent avec le quadrant caligineux, cela te donne la famille des quadrants concupiscents. La famille des relations concupiscentes définit les relations avec lesquelles tu peux remplir des seaux, le moment venu.
- Vos partenaires de… enfin pour avoir des enfants, en gros ?
- C'est ça. De l'autre côté, si tu réunis le quadrant cendré et le quadrant pâle, tu as la famille des quadrants conciliatoires. Ces quadrants-là définissent des relations que vous, les humains, appelleriez platoniques. Il y a des sentiments, mais ils ne permettent pas de remplir des seaux comme le feraient les sentiments rubescents ou caligineux.
Un instant de silence, le temps que l'humain digère toute la masse d'information.
- D'accord, je crois que je comprends. Et dans chaque quadrant, ça consiste en quoi, en fait, chaque relation ?
- J'y viens, j'y viens, un peu de patience bordel. J'ai pas fini avec les familles. Vois-tu, si tu mets ensemble, à l'inverse, le quadrant rubescent avec le quadrant pâle, tu obtiens la famille des romances rouges, ou les sentiments sont pour ainsi dire toujours totalement positifs. Au contraire, si tu mets ensemble le quadrant caligineux avec le quadrant cendré, tu obtiendras la romance noire, exclusivement constituée de sentiments noirs, surtout de la haine.
- Oui, le genre de sentiments que j'ai du mal à comprendre et que je ne pourrais pas ressentir, donc.
Une tête qui se secoue, un profond soupir d'exaspération.
- La ferme, abrutit, arrête de me couper. Tu veux que je t'explique ces putains de quadrants, oui ou non ?
- Oui oui, pardon Karkat, je me tais.
- Bien. Tu as compris pour les familles ? Alors on passe aux quadrants eux même. Commençons par les quadrants de romance noire. Le premier est le kismesis. C'est… comme une sorte d'âme sœur, mais dans la haine. La haine est tellement forte, tellement puissante, qu'elle amène quelque part une sorte de respect. Tu hais complètement ton adversaire, au point d'avoir du respect pour lui et de ne plus vouloir le tuer. Mieux, tu es attiré par lui. C'est cette attirance sans borne qui amènera à remplir un seau avec lui le moment venu.
- C'est quand même très bizarre, je n'ai jamais vu ça nulle part sur Terre…
L'impact d'un coup sur la tête de l'humain se fait entendre.
- Normal, débile, votre romance n'est pas assez belle, pas assez développée pour que vous puissiez voir ce genre de chose. Maintenant, la ferme. De l'autre côté de la romance noire, tu as donc le quadrant cendré, avec les aupistices.
- Ah oui, la relation à trois…
- Ta gueule, j'ai dit. Cette relation-là est nécessaire pour éviter que notre romance ne se casse totalement la gueule. Si trop de gens se détestaient, cela interférerait dans les différentes relations de kismesis qui ne cesseraient de se former entre elles. Aussi, lorsque certains ont tendance à trop se haïr, intervient une troisième personne qui joue ce rôle d'aupistice, de médiateur si tu préfères, pour réguler la relation, aider à ce qu'elle ne dégénère pas trop. Si l'aupistice n'aidait pas, alors il y aurait bien trop d'infidélité caligineuse. T'as tout pigé ?
Un hochement de tête, et l'autre reprend.
- Du côté de la romance rouge, dans le quadrant pâle, tu as les moirails. Ce sont… c'est un peu comme chez vous, je crois que vous appelez ça des meilleurs amis. Ou en tout cas, c'en est une sorte. Ils sont excessivement proches, presque comme des âmes sœurs ou des moitiesprits, mais cette relation-là est exclusivement platonique. Ils s'aiment, s'occupent mutuellement de l'un et de l'autre, mais il n'y aura jamais aucune relation pour remplir des seaux entre eux.
- Ouais, je crois qu'on peut appeler ça des meilleurs amis oui. Comme toi et Gamzee ?
- C'est ça. Et enfin, tu as les moitiesprits. C'est ce que vous apparentez le plus à l'amour, vous les humains. Une espèce de dégoulinement de sentiments positifs entre deux personnes, un peu comme des âmes sœurs. Ils s'aiment tellement que le moment venu, ils remplissent alors un seau. Comme chez vous, quand vous procréez, en fait.
Un dernier soupir, de soulagement cette fois-ci, dû au bonheur d'avoir fini cette interminable explication.
- J'espèce que cette fois t'as compris, enculé. Je l'espère vraiment pour ta survie.
- Eh bien, j'ai compris ce que tu as dit, oui, mais…
- Mais ?
Le ton est tendu, la menace cachée en dessous peu subtile. L'humain déglutit un peu bruyamment.
- Mais ce que je n'arrive toujours pas à comprendre, c'est où nous, nous sommes situés.
- Nulle part.
Le troll sourit en sentant, sous sa main posée sur la poitrine de l'humain, le cœur rater un battement. Il se penche un peu en avant pour poser sa tête sur l'épaule de John, qui est à moitié allongé contre son torse. Il murmure à son oreille :
- Je ne te vois pas dans un de ces quadrants, John. Je t'aime bien, bien au-delà de ceux-ci.
L'Héritier du Souffle relâche une respiration qu'il n'a même pas conscience d'avoir retenu. Il tourne légèrement sa tête pour plonger ses pupilles d'océan pleines d'un doux reproche dans celles, allumées d'une lueur mesquine, du troll.
Il ne tient que trois secondes avant de sourire.
- Tu es horrible. J'ai cru que mon cœur s'arrêtait.
- Je sais.
- Je te déteste.
- Je sais aussi.
- Et je t'aime.
Il voit le troll ouvrir la bouche pour lui répondre, mais ne lui en laisse pas le temps. Les mots que Karkat allait prononcer meurent quelque part entre sa gorge et les lèvres de John, posées fiévreusement sur les siennes.
Lorsqu'enfin il le relâche, un autre genre de sourire flotte sur sa bouche.
- C'est bien ce que je t'ai dit. Notre amour transcende totalement les quadrants.
J&K
Et voilà, le premier thème est fini.
A dans pas longtemps pour le second, j'imagine, puisqu'il n'est pas loin d'être terminé.
N'oubliez pas de reviewer, ça ne coûte rien et ça garde l'auteur en vie !
