Rating : K+
Pairing : R27
Disclaimer : Les personnages appartiennent à Akira Amano
Information : Ma Béta se nomme Himutsu-chan agenouillez-vous devant elle car c'est grâce à elle que vos yeux ne saignerons pas à la fin du chapitre. MOUAHAHAHAH (Je suis sûre que j'ai fait une bonne approche ^^)

On verra

Dans un village lointain entouré d'une grande forêt vivait un petit garçon. Il n'était pas bien grand, âgé de 17 ans, mignon, souvent habillé d'un pull orange, mais c'étaient ses cheveux en particulier qui étaient étranges. Ils se dressaient fièrement sur sa tête sans jamais ressentir la gravité. Ses yeux étaient envoûtants, couleur miel ou chocolat, cela dépendait de la lumière. Ce petit bout d'homme était aussi très timide et maladroit.

Pourtant le village entier oubliait souvent l'existence de cet enfant, mais le petit Tsuna n'en faisait pas grand cas, depuis tout petit on le traitait de cette manière. La solitude étant souvent sa seule compagne il ne se plaignait pas, mais le soir en rentrant chez lui la réalité lui revenait en plein visage. Ni sa mère, ni son père ne pouvaient répondre à sa phrase "je suis rentré". Des frissons le parcouraient à chaque fois mais il ne pouvait pas s'empêcher de le dire, même si à cause de sa lassitude cette phrase ne devenait plus qu'un sombre murmure. Ses parents étaient morts quand il avait 15 ans dans un accident, selon les autorités. Il n'avait pas pu voir les corps mais ne l'avait pas non plus demandé, trop choqué. Il n'y avait eu personne pour le prendre en charge car, pour les habitants, c'était de sa faute si ses parents étaient morts. A cause de sa malchance. Tsuna avait donc dû trouver un travail pour payer sa maison et le lycée. Il avait déniché un petit boulot à temps partiel en tant que caissier et, même s'il se savait surexploité, Tsuna ne pouvait que se taire et subir.
Pourtant très vite il dut abandonner sa maison et se trouver un appartement, le loyer étant beaucoup trop cher pour son faible salaire.

Et le voilà, 2 ans plus tard, fatigué et las de la vie qui ne lui rapportait aucun réconfort. Pourtant il se tenait toujours debout à subir des injustices presque tous les jours pour la simple raison que ses parents voulaient qu'il vive, sûrement pas cette vie-là, mais qu'il vive.

Il se réveilla en sursaut ce matin-là, troublé par son rêve, ou cauchemar, il ne souvenait plus et il s'en foutait. Cela faisait bien longtemps qu'il avait arrêté de comprendre ses rêves, trop effrayants pour une personne de son âge.

Perdu dans la contemplation de son plafond, il se reprit pour enfin regarder l'heure.

« …7h50… Bah ça va, j'ai cours à 8h00, le temps de me lever, de manger, de….. OH PUTAIN ! »

« Hiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii ! » Son cri résonna dans la pièce presque vide.
Il se leva très vite et commença à se préparer, pas le temps de manger. Il ne fallait pas être en retard surtout depuis qu'un étrange garçon avait prit possession de son lycée amenant beaucoup d'élèves à l'hôpital quand ces derniers arrivaient en retard ou ne respectaient pas les règles du lycée. Il n'appartenait même pas au lycée, pourquoi faisait-il les règles ? Tout le monde connaissait son nom. Hibari était un affreux démon venu pour le faire souffrir encore plus, cela faisait presque une semaine qu'il terrorisait tout le monde. Tsuna était pressé qu'il s'en aille.

Le châtain se retrouva devant son vieil établissement essoufflé et effrayé. Il se demandait souvent comment il pouvait encore tenir debout alors qu'il était tout pourri. Mais ce n'était pas pour ça qu'il était effrayé : il était 8h01...

« Je vais mourir » pensa-t-il.

Le portail était fermé mais il n'y avait pas de trace de ce type effrayant qui n'en faisait qu'à sa tête. Soudain il entendit des bruits à sa gauche, puis des cris, des coups et enfin un râle étouffé suivit d'un bruit sourd. Tsuna ne voulait pas tourner la tête, il avait trop peur. Son intuition lui hurla de s'enfuir mais ses jambes n'écoutaient pas. Il resta donc devant le portail, attendant sa mort. A sa gauche Hibari le regardait tranquillement, s'attendant à ce qu'il se sauve mais comme il ne le vit pas bouger il avança.

« Herbivore tu es en retard. Je vais te mordre à mort »

« Ah » fut la seule chose que put prononcer Tsuna tellement tous ses muscles étaient paralysés.

Hibari leva un sourcil, ce petit brunet était bizarre. Le brun se trouvait maintenant à côté de Tsuna, prêt à le frapper mais au moment même Tsuna se réveilla et fit son superbe cri.

« Hiiiiiiiiiii » puis il partit en courant et tomba lamentablement.

Hibari était choqué se demandant ce qu'était ce cri et pourquoi il ne réagissait que maintenant. Après s'être remis du choc il s'approcha du plus petit et commença à le tabasser. Il allait lui faire regretter la douleur dans ses oreilles.

Après cette correction d'Hibari Tsuna put aller en cours. Personne ne le remarqua et il en était bien content pour une fois. Il prit des notes puis, à la pause, passa en coup de vent à l'infirmerie. Il n'y avait jamais personne puisque l'infirmier était effrayant. Il se mit des pansements et repartit en classe. La fin des cours venait de sonner. Prenant ses affaires il sortit le plus doucement possible, ne voulant pas être intimidé aujourd'hui. Il sentit un regard persistant une fois qu'il fut dans la cour et se retourna par réflexe pour tomber dans les yeux effrayants du conseiller de discipline. Il préféra détourner le regard et continuer sa route avant que le démon ne veuille encore le tabasser.

Tsuna eu un très mauvais pressentiment pendant qu'il faisait son chemin jusqu'à chez lui. Ayant très peur de ce qu'il pouvait se passer il accéléra le pas quand, soudainement, il entendit une énorme explosion vers son appartement. Sous le choc il se stoppa et remarqua les volutes de fumée qui commençaient à s'élever dans le ciel. Prit d'une soudaine impulsion il se mit à courir, priant n'importe quel dieu de l'épargner cette fois. Il avait trop vécu, il en avait marre. Arrivé devant chez lui il put voir son appartement totalement détruit, toutes ses affaires étaient en train de brûler, plusieurs personnes s'enfuyaient loin des lieux. Entendant des bruits de coups il se rapprocha, dans un état second. Arrivé, il put voir un homme en costume avec un fédora noir et orange. Ensuite, il vit tout un groupe d'hommes morts aux pieds de l'homme.

« La mafia ? Mais qu'est-ce qu'ils font là eux ... »

Tsuna était fatigué et il préféra s'éloigner. Il n'était pas si surpris que ça en fait. La mafia était devenue en quelques siècles ce que la république avait été. La mafia avait réussi à s'imposer, elle n'était plus dans l'ombre. Chaque région était gouvernée par la famille mafieuse la plus forte sur le territoire. Il y avait donc beaucoup de guerres, mais c'était quand même surprenant de les voir dans un petit village paumé. Un groupe de mafieux faisait la loi depuis quelques temps mais il ne pensait pas que la famille mafieuse qui s'occupait de ce coin-là fasse le chemin jusqu'ici. Bah ...ce n'était pas son problème le plus important. Le principal, se disait Tsuna, c'était de savoir où il allait dormir ce soir. Pensant à ça il sentit quelques gouttes commencer à tomber sur son visage, se mêlant à l'eau salée de ses larmes.

Après un moment de recherches, Tsuna apprit que la mafia avait mit en place une assistance pour les personnes dont les appartements avaient brûlé. Il se rendit donc au gymnase de la ville qui allait l'héberger, mais, arrivé dedans, les habitants de l'immeuble le mirent dehors en criant que c'était à cause de lui et de sa poisse légendaire que leur immeuble avait brûlé, qu'il était un monstre et qu'il devrait mourir. Tsuna était abasourdi. Souvent il entendait les murmures des habitants qui disaient la même chose, mais jamais ils ne l'avaient autant rejeté. Dépitée et sans énergie, il se rendit dans les hôtels et les auberges de jeunesse et ne put que se faire une raison. Ce soir il devrait dormir à la belle étoile. Décidant qu'il valait mieux aller dans la forêt pour ne pas se faire voir et surtout ne pas se faire embêter, il commença à faire son chemin dans les bois boueux. La pluie s'était intensifiée et il tomba un nombre incalculable de fois sur des racines, des cailloux ou même sur rien. Arrivé vers une petite rivière près d'un grand arbre qui pourrait le protéger de l'eau, il décida d'y faire son nid. Il était déjà tard et demain il avait école mais il travaillait aussi. Aujourd'hui était un jour de repos

« Comme jours de repos on fait mieux ! ».

Après un dernier soupir las, il se mit en boule avec pour seule couverture son manteau trop fin pour réellement le protéger du froid. Cette nuit il s'endormit avec beaucoup de difficulté laissant couler ses larmes librement. Dans la nuit Tsuna se réveilla. Il crut d'abord que c'était à cause du froid mais un bruit proche le fit sursauter. Soudain un sanglier fit son apparition, mangeant des baies sur un petit arbuste. Tsuna en le voyant retint de justesse son fabuleux cri, son instinct lui disant de partir d'ici sans faire de bruit ni de mouvement brusque. Prenant son courage à deux mains il recula pour pouvoir se cacher derrière le grand arbre mais son pied atterrit sur une branche qui craqua de façon sonore. Pour Tsuna ce bruit venait de le condamner à mort. Son auto-évaluation de la situation venait de se confirmer quand le sanglier se tourna vers lui prêt à le charger. Dans sa panique Tsuna cria de la façon la moins masculine possible et courut à toutes jambes vers le village, le plus loin possible de cette bête. Si Tsuna s'était retourné il aurait pu remarquer que le sanglier s'était enfui à cause de son cri. Et il n'aurait pas couru comme un dératé, se rétamant plus d'une fois sur le passage et se relevant à la vitesse de la lumière, croyant que le sanglier le poursuivait. Et à son plus grand malheur il ne se serait pas prit quelqu'un une fois dans le village. Mais nous parlons de Tsuna, donc il se prit quelqu'un de plein fouet en arrivant dans le village, se vautrant allègrement sur cette personne à cause de son élan. Faut pas croire mais le petit Tsuna sait courir.

Tsuna se mit en position assise en moins de deux mais tourna juste la tête dans la direction de la forêt pensant voir le sanglier lui foncer dessus. Puis un soudain raclement de gorge sous lui le détourna de sa frayeur.

Il était dans une position plus qu'embarrassante et cet homme lui disait quelque chose.

« Bambino lève-toi immédiatement si tu tiens à la vie. »

Plus que la voix déjà effrayante de l'homme c'étaient ses yeux qui firent lever Tsuna comme si il venait de se brûler.

« Je ... Je ... Je suis désolé » marmonna Tsuna d'une toute petite voix

L'homme au fédora se leva élégamment puis s'épousseta sans un regard vers plus petit. Puis finalement, une fois sa tâche terminée, il regarda Tsuna froidement.

« Les enfants de ton âge ne devraient pas se promener seuls à cette heure-ci.»

Tsuna préféra ne pas répondre à la provocation. L'homme semblait vouloir lui faire payer sa maladresse et il se dit qu'il valait mieux reculer doucement. Sait-on jamais, si l'homme décidait de le frapper… Par contre quelque chose l'interpellait chez lui.

« On a perdu sa langue bambino ? » L'homme continua de le darder de son regard charbon.

Puis Tsuna se rappela. C'était l'homme qui avait détruit sa maison. Soudain une colère sans nom prit possession de lui. C'est de la faute de cet homme qu'il était obligé de dormir dehors, il n'avait plus de maison, tous les objets précieux qu'il y avait dans son appartement, tous avaient disparu. Par sa faute !

L'homme au fédora sentit l'atmosphère changer. Il était surpris mais seul le petit sourcil qui s'était légèrement levé pouvait le prouvait. Seulement Tsuna ne le vit pas, de toute façon il y aurait eu une poule faisant du hip hop à cet instant précis qu'il ne l'aurait pas remarquée. Il était trop aveuglé par la colère.

« Vous, c'est vous qui avez détruit ma maison. A cause de vous tous mes précieux souvenirs se sont envolés en fumée. Et vous osez vous moquer ! C'est de votre faute si je suis dehors, affamé et effrayé et vous me menacez pour vous avoir bousculé (euphémisme de fou) ! Excusez-moi ma seigneurie, de n'être qu'une stupide mouche à merde, je m'en vais de ce pas disparaître de la surface de la terre !»

Essoufflé et rouge de colère Tsuna arrêta sa tirade pour ensuite se reculer comme électrocuté.

« ... Mais ... Qu'est-ce que je viens de dire... »

Choqué par ses propres paroles qui ne lui ressemblaient vraiment pas, il devint livide. Ce village le transformait, sans même qu'il s'en rende compte, en une personne hargneuse. Puis une petite voix dans son esprit lui dit de façon tellement enfantine
« En plus de mes paroles je viens de traiter de connard un mec de la mafia »
Sous le coup de la révélation, Tsuna plus blanc que blanc s'évanouit. Mais, in extremis, l'homme au fédora le rattrapa.

Cet homme ténébreux, après la tirade de Tsuna, avait voulut lui jeter une pique bien sanglante. Il se foutait royalement d'avoir détruit sa maison, il n'était pas un tueur à gage pour rien mais au même moment il vit le gamin se reculer et devenir très pâle. Malgré lui il s'inquiéta puis, avant qu'il n'ait pu demander si tout allait bien, il vit l'enfant tomber. Par réflexe il le rattrapa, se demandant quoi faire de lui quand sa main toucha son front. Il put sentir un début de fièvre. Après un débat acharné avec lui-même, il décida de le ramener avec lui, son hôtel n'étant pas loin. Et puis, si Giotto apprenait qu'il avait abandonné un enfant malade, il s'imaginait déjà bien les cris de colère qui allaient retentir. Après un dernier soupir il porta le gamin comme un sac à patate.

Tsuna se réveilla engourdi avec un énorme mal de tête. Après un moment à essayer d'attendre que la douleur passe, ce qui naturellement ne marcha pas, il décida de se lever. De toute façon, si il n'allait pas à l'école Hibari allait le tuer. Fort de ses résolutions il décida d'ouvrir les yeux mais une main caressant ses cheveux le paralysa. Après quelque seconde avec un cerveau vide, Tsuna commença à paniquer « mais qu'est ce qui s'est passé ! Hier y a eu Hibari ensuite le feu puis la forêt et le sanglier ensuite le mec de la mafia et après … la mort ? Oui c'est ça je dois être mort et me voilà au paradis où quelqu'un prend soin de moi. »

« Je sais que tu es réveillé ouvre les yeux maintenant, sinon … . » La personne avait dit les derniers mots avec tellement de plaisir que ça en était effrayant.

Il n'était pas au paradis, pourtant il voulait tellement y être et ne pas ouvrir les yeux, mais il le fit. Au-dessus de lui se tenait l'homme qu'il avait insulté sur un coup de tête. Une peur sourde le prit.

« Hiiiiiiiiiiiiiiiiii » son cri résonna jusqu'à ce que l'homme ne lui donne un coup de marteau sur la tête.

« Mais tu vas te taire oui »

Désespéré Tsuna massa sa pauvre tête endolorie, se demandant pourquoi ce fou le frappait avec un marteau. Il voulait le tuer ! Puis après un intense moment de silence dans sa tête, Il faillit hurler. « C'est un psychopathe ! Il veut me tuer mais sûrement lentement, il va sûrement me torturer avant ! » Prit d'une envie de vivre qu'il ne savait même pas exister, il bondit du lit et voulut courir jusqu'à la porte mais deux bras s'enroulèrent autour de lui pour le remettre dans le lit.

« Tu vas où comme ça bambino ? »

Tsuna voulut répondre « loin de vous » mais il était trop effrayé. Le tueur à gage l'incendia du regard.

« Je ne veux pas te faire du mal, tu as encore de la fièvre. Prends les médicaments sur la table de chevet. »

« Si vous ne voulez pas me faire du mal pourquoi vous m'avez frappé avec un marteau ? »

Un silence pesant s'installa pendant lequel le tueur regarda son marteau puis le jeta dans la pièce avec un soupir.

« Vieille habitude. »

« Elle est bizarre cette habitude » ne put s'empêcher de dire Tsuna « si vous ne voulez pas me tuer vous voulez quoi ? »

« Prends tes médicaments ensuite tu partiras. Il me semble que le gymnase a été aménagé pour les cas comme toi. »

Tsuna se bloqua pendant un moment, ça lui arrivait un peu trop souvent à son goût les paralysies. L'homme ne semblait pas au courant pour le rejet des habitants, ce n'était de toute façon pas à lui de s'en occuper. Il ne comprenait pas pourquoi il le soignait aussi mais il se dit que, vu la tête de l'homme, ça devait être pour une raison bien précise. Doucement, il prit le médicament dans ses mains et l'examina avant de l'avaler avec un verre d'eau qui était juste à côté d'eux. Tsuna ne sut pas quoi faire après ça. Devait-il partir comme ça ou dire quelque chose ou attendre quelque chose ? Mais l'homme, voyant son désarroi, partit vers le fond de la pièce pour revenir quelques instants après avec un chocolat et des croissants.

« Mange quelque chose avant de partir, j'ai l'impression que tu vas t'évanouir » et pour cause, l'homme trouvait le gamin beaucoup trop maigre pour son âge et sa peau pâle n'arrangeait rien à son côté maladif. C'est dommage se dit-il, il est mignon.

Tsuna frissonna pour une raison quelconque

« Pourquoi m'aidez-vous ? »

« Si je ne le fait pas j'aurai une personne désagréable sur le dos pendant des jours. Maintenant, si tu veux bien m'excuser, j'ai des personnes à aller voir. Donc dès que tu as fini de manger tu prends une petite douche et tu vas au gymnase pour retrouver tes parents qui doivent être inquiets, d'accord ? »

Tsuna hocha la tête rapidement, l'homme semblait contrarié. Il attendit que la porte claque pour respirer un bon coup, puis il mangea son petit-déjeuner et prit une douche comme le lui avait dit le terrifiant monsieur. Après ça il trouva son sac de cours à côté de la porte et partit donc au lycée, même si il savait que, vu l'heure, il serait mordu à mort. Mais il n'avait nulle part d'autre où aller. Après être parti il trébucha plusieurs fois sur le chemin de l'école mais arriva par un extraordinaire miracle à tenir debout. Arrivé devant le lycée Tsuna put rentrer grâce à la petite porte. Juste derrière elle se trouvait Hibari. Il dormait sous un arbre, des rayons de soleil passaient sur son beau visage et le vent jouait doucement avec ses cheveux. Si Tsuna ne le connaissait pas il aurait pensé que c'était un ange. Après un moment de délibération mentale intense il prit la pire décision de toute sa vie. Il réveilla le faux ange en le secouant doucement. Hibari ouvrit les yeux en grand et regarda l'herbivore inconscient des tortures qu'il prévoyait mais c'est un puits de caramel fondant qui l'accueillit et dans lequel il se noya. Après un silence inconfortable Hibari prit enfin la parole

«Herbivore? »

Tsuna tressaillit. Il ne savait pas comment avait fait son acolyte mais il avait réussi à rendre menaçante sa question.

« Je suis désolé de te réveiller Hibari-san mais comme je suis en retard et que, vu ma malchance, même si je voulais me faire discret ça n'aurait pas marché, j'ai préféré te prévenir maintenant que de me faire poursuivre et mordre à mort plus tard. »

Hibari était surprit. Il avait bien sûr entendu l'herbivore rentrer dans le lycée mais il s'était attendu à ce qu'il essaye de passer devant lui discrètement et comme ça il aurait pu le mordre à mort deux fois plus violemment mais là … il observa Tsuna qui était pâle aujourd'hui, plus pâle que d'habitude, les pommettes rouges et le regard un peu voilé. Il semblait malade. Il se leva pour donner quand même une punition, ce qui fit reculer Tsuna qui trébucha un peu. Il semblait avoir du mal à tenir debout. Hibari prit ses tonfas et assomma le châtain puis il le prit sur l'épaule et l'amena à l'infirmerie.

Tsuna se réveilla avec la tête en compote, « mais qu'est ce qui s'est encore passé ? ». Cette odeur d'antiseptique et ces murs blancs ne pouvaient pas le tromper il était encore à l'infirmerie. Il regarda autour de lui mais ne vit pas Hibari. Un soupir de soulagement passa entre ses dents, son cœur n'aurait pas tenu. Un bruit de porte le fit se retourner. L'infirmier de l'école se tenait dans l'entrebâillement de la porte. Dès que ce dernier vit Tsuna réveillé il prit sa température et son pouls. Puis l'infirmier le regarda enfin dans les yeux.

« Hibari vous a amené ici, vous étiez plus pâle qu'un cadavre mais des couleurs sont enfin revenues sur votre visage. Est-ce que vous mangez à votre faim ? Est-ce que vous dormez bien ? »

« Vous n'avez pas à vous inquiéter. Je vais bien, j'ai mal dormi cette nuit, j'ai du attraper froid. »

L'infirmier était sceptique mais, connaissant ce garçon depuis un moment, il savait qu'il ne lui dirait rien.

« Reposez-vous encore un peu. Dès que vous vous sentirez d'attaque, vous pourrez aller en cours. Pour le moment il est 14h30. »

Tsuna hocha la tête et se recoucha. Il avait dormi toute la matinée et il terminait à 16h aujourd'hui. Il se disait qu'il devait aller en cours maintenant mais il savait aussi qu'il n'arriverait pas à suivre le cours. Aussi, après un moment à délibérer le sommeil l'emporta sur sa conscience. Il se réveilla vers 17h15, reposé et ne sentant plus trop malade. Il décida de partir, il commençait le travail à 18h au supermarché. Il prit ses affaires rangées dans un coin de la chambre et réfléchit à sa journée. Pour une fois elle ne s'était pas trop mal passée, le monsieur avait été gentil et lui avait même donné un copieux petit déjeuner. Et Hibari ne lui avait rien fait pour son retard, il l'avait assommé mais ce n'était rien comparé à d'habitude. Il l'avait même amené à l'infirmerie !

Une fois au supermarché il se mit en tenue puis s'installa à sa caisse affichant un sourire qui ne lui arrivait jamais jusqu'aux yeux. Il attendit patiemment de terminer ses heures, ayant devant lui des clients malpolis et impatients. « Ne peuvent-ils pas se taire ? ».

Après avoir terminé son boulot il se demanda encore où il allait dormir. Comparé à la veille le temps était plutôt clément, le gros arbre pourrait le protéger mais les sangliers pouvaient encore lui tenir compagnie ce qui l'effrayait. Il pouvait aussi monter sur le gros arbre. Il n'avait pas vérifié si il y avait des branches basses pour s'y accrocher et monter, il verrait bien ce soir.

Il marcha tranquillement dans le petit village le regard fixé sur le ciel dégagé. Si seulement ses parents étaient encore là… Un soupir las franchit ses lèvres. Tsuna ne supportait plus la solitude, il voulait rire, pleurer, s'inquiéter pour des amis, proches, quelqu'un, il voulait vivre et non être ce pantin sans vie. Il en avait marre d'avoir peur de ces petites frappes sans jugeote, même si depuis l'arrivée de Hibari elles s'étaient calmées. Le visage du tueur apparut, il l'avait soigné et aidé lui… Tsuna chassa cette pensée d'un revers de main. Il continua tranquillement son chemin jusqu'à l'arbre, le contournant pour trouver une branche basse. Dès qu'il réussit il s'y accrocha de toutes ses forces et essaya de se hisser mais il était trop faible et après un dernier effort il se laissa tomber maladroitement sur les fesses « J'en ai marre d'être faible ! ». Tsuna se releva, déterminé. Il agrippa la branche, prit appui sur le tronc et, avec son élan, se jeta sur la branche. Cela marcha enfin. Il essaya de s'installer confortablement et ferma les yeux espérant que demain serait un autre jour.

Tard ce soir-là, une ombre se déplaçait silencieusement. Cette ombre poursuivait quelque chose de moins subtil qu'un éléphant. Elle se retrouva sous l'imposant arbre blanc et aurait pu passer son chemin sans remarquer le gamin dans l'arbre si elle n'avait pas aperçu un sac d'école à terre. Son regard se leva pour voir un enfant sauvage. L'ombre regarda un moment l'endroit où sa proie avait disparue mais après un moment de réflexion elle prit précautionneusement son nouveau paquet pour ensuite disparaître comme par enchantement.

Le lendemain, très tôt, Tsuna se réveilla reposé et en pleine forme.

« Hiiiiiiiiiiiii » Tsuna hurla mais un coup de marteau le fit taire.

« TU VAS TE TAIRE ? Tous les matins tu cries ? »

Tsuna se retourna vers la voix, des larmes coulant sans fin sur ses joues. Ce qu'il vit le paralysa. Le tueur était couché à côtés de lui mais il ne semblait pas porter de vêtements. Au moment où ses sens revinrent il se recula jusqu'à tomber du lit.

« Aïe ! »

Un rire retentit sur le lit puis le visage du tueur apparut.

« Je te fais de l'effet on dirait. »

Tsuna rougit et balbutia des phrase sans queue ni tête.

« Ahahahahahah ! C'est trop facile de t'embarrasser »

Le tueur se leva, s'habilla et Tsuna encore plus embarrassé se retourna comme une vierge effarouchée. « Il dormait bien nu. » Le tueur rit encore de son rire rauque, comme s'il avait lu dans ses pensées ce qui fit encore plus rougir Tsuna.

Reprenant son sérieux l'homme ténébreux attendit que Tsuna se lève pour lui poser des questions mais il se fit devancer par le garçon.

« Comment se fait-il que je sois encore chez vous ? »

« Je t'ai trouvé dans la forêt et j'ai eu pitié. »

Tsuna ne dit rien sur le coup mais la colère commençait à l'envahir. Il n'aimait pas que les gens aient pitié de lui.

« Vous auriez dû me laisser. Je me débrouillais très bien »

« C'est ce que j'ai pu voir. » le ton était sarcastique et Tsuna ne préférait pas répondre à ça. Il préféra changer de sujet.

« Comment vous vous appelez ? »

« C'est maintenant que tu te poses cette question ? »

« Je n'ai pas vraiment eu le temps de la poser la dernière fois »

« … je m'appelle Reborn. Et toi comment te nommes-tu ? »

« Je m'appelle Sawada Tsunayoshi. Merci de m'avoir aidé »

Reborn le regarda fixement jusqu'à demander avec une drôle de voix

« Ton père se nommait Iemitsu Sawada et ta mère Nana, c'est cela ? »

« Vous connaissiez mes parent ?» Tsuna était surpris. Ses parents ne lui avaient jamais parlé de ce monsieur.

« Oui, il y a un moment maintenant. Toutes mes condoléances. »

« Merci. »

« Pourrais-tu m'expliquer pourquoi tu dormais dans un arbre ? »

« Euh… Je… je ne dormais pas dans un arbre mais euh… Pendant que je me promenais dans la forêt euh… un sanglier m'a attaqué et j'ai vu la branche basse donc j'ai grimpé. »

« Cela t'arrive souvent de marcher tard la nuit comme ça ? »

« Oui, ça euh … me fait décompresser de la journée.

« Si je te dis que je ne te crois pas, est-ce que tu comprends pourquoi ? »

Tsuna avala difficilement sa salive et hocha la tête.

« Tu vas me dire la vérité, maintenant ? »

« Désolé je ne peux pas. »

Reborn le regarda fixement comme si il le passait aux rayons X mais Tsuna ne pouvait pas dire que les habitants le rejetaient à cause de sa poisse, le traitant de monstre quand il pensait qu'il n'entendait pas. C'était trop pathétique, il ne voulait pas que l'homme le prenne encore en pitié. Tsuna était déjà super content que Reborn se soit inquiété pour lui, cela faisait longtemps et ça faisait du bien.

« Je ne vais pas vous embêter plus longtemps, je vais aller en cours. Merci de vous être occupé de moi. »

« Tu ne pars pas d'ici tant que je ne l'ai pas décidé. » Cette phrase avait été dite avec douceur mais on sentait l'ordre derrière.

« Mais…mais pourquoi ?» Tsuna se mit sur la défensive, s'éloignant de Reborn. « Pourquoi il me laisse pas partir ? Maintenant que j'y pense c'est quand même un type de la mafia, il pourrait me faire du mal ! ».

« Je ne te ferais pas de mal, mais après ce qui s'est passé hier, tu vas m'attendre sagement ici, te reposer et bien manger. Tu es maigre comme pas possible. »

« Mais… euh…les cours, je vais… »

Reborn le coupa

« Je m'occupe de ton école. Maintenant reposes-toi »

« Je ne suis pas fatigué. » Tsuna ne savait plus quoi dire pour partir. L'homme semblait vouloir l'aider mais lui ne voulait pas être un poids et puis ils ne se connaissaient même pas.

« Restes ici ! » le ton était froid et un frisson parcourut Tsuna. Il ne put qu'hocher la tête doucement.

« J'ai encore du travail, attends-moi. Je reviendrai pour le déjeuner. »

Tsuna hocha de nouveau la tête ne voulant pas encore énerver Reborn. « Un truc à se souvenir ne plus jamais énerver un type qui a pour habitude de frapper les gens avec des marteaux. Il semble que Reborn n'aie pas eu l'idée de me frapper avec, c'est déjà ça. » Tsuna laissa échapper un soupir de soulagement qui n'échappa pas à Reborn, ce dernier partant déjà vers la porte.

« J'y ai pensé mais j'ai trouvé une meilleure idée si tu recommences. »

Un autre frisson parcouru Tsuna et son pauvre cerveau eu un bug. Il se répétait une seule chose en boucle « Il peut lire dans les pensées » même quand la porte claqua derrière le petit rire rauque du beau ténébreux.

Reborn était certes partit pour le travail mais ce garçon ne lui avait rien dit sur sa vie et, d'après les quelques cicatrices parcourant son corps ainsi que sa sous-alimentation évidente, il devait avoir une vie dure ce qui ne devrait normalement pas arriver. Il connaissait ses parents, des personnes bonnes et loyales. Il ne comprenait pas pourquoi ce petit semblait si seul. Mais il allait le découvrir, il prendrait ce petit sous sa protection foi de Reborn.

Tsuna, bien loin de ces sombres pensées, décida de prendre une douche bien chaude, cela faisait bien longtemps qu'il n'en avait pas profité. Il profita de sa douche comme jamais, la laissant masser les coupures et bleus qui parsemaient son corps. Après sa douche, qui lui fit beaucoup de bien, il voulut s'habiller mais il n'allait quand même pas remettre ses vêtements maintenant pourris. Il se frappa la tête contre le mur et décida de sortir pour voir s'il ne pouvait pas emprunter un vêtement. En chemin, il s'arrêta. Sur le lit se trouvaient des vêtements neufs. Il semblait que Reborn avait pensé à tout puisque même sur la table de chevet se trouvait le petit déjeuner. « Je ne pourrai jamais le rembourser » souffla-t-il intérieurement. Il mit avec précaution les habits, un jean bleu avec un simple T-shirt noir qui le moulait plutôt bien. Il essaya d'arranger ses cheveux avec ses doigts mais la tâche, déjà très dure avec une brosse, se trouva impossible comme ça. Il abandonna vite pour dévorer les croissants disposés devant lui puis il but tranquillement son chocolat chaud en regardant par la fenêtre différentes personnes. Il vit une famille avec un tout petit garçon rigolant avec son père et la mère semblait avoir un tendre sourire. Tsuna préféra détourner les yeux pour regarder plus la chambre. C'était une petite chambre d'hôtel, il n'y avait pas d'hôtel de luxe dans ce patelin, elle comportait un grand lit, deux tables de chevet qui l'encadraient et de l'autre côté il y avait une grande armoire à la droite de la porte. A sa gauche se trouvait une autre pièce, étant la salle de bain c'était la seule pièce qui était plutôt moderne avec la douche comportant des jets massant. Ennuyé Tsuna se recoucha « Aujourd'hui va être une longue journée. » un soupir franchit ses lèvres. Qu'allait-il bien pouvoir faire...

Passant la matinée à compter les carreaux de la salle de bain il entendit Reborn qui rentrait « enfin » ne put-il s'empêcher de penser.

« Je suis rentré »

Si Tsuna avait été sincère à ce moment précis, il aurait dit que cette phrase l'avait perturbé mais il ne voulait pas y penser, sans succès, et préféra répondre sans émotion.

« Bon retour »

Il avait beau se dire que ce n'était qu'une simple phrase il se voyait la dire presque tous les jours dans son ancienne maison sans jamais avoir de réponse, à part le silence lugubre qui lui faisait plus de mal que de bien. Il avait arrêté de le dire quand il avait déménagé. Et là il entendait quelqu'un le dire, un inconnu d'accord, mais il le disait pour lui. Une partie de lui voulait pleurer mais il continua à garder son masque.

Reborn ne le montra pas, seulement il vit le trouble de Tsuna mais préféra passer outre, il avait maintenant toutes les informations le concernant et se doutait à quoi le petit brun pensait.

« J'ai terminé mon travail, je vais bientôt devoir rentrer »

Tout en parlant Reborn se dirigea vers le lit où il déchargea son arme pour commencer à la nettoyer.

« Vous vous êtes occupé de la famille slaughterer*, c'est ça ? » (* : Massacreur)

« Ils n'essayeront plus de prendre possession d'un bout du Territoire des Vongola, en effet. » Un sourire maléfique apparut sur les lèvres de Reborn et Tsuna frissonna. Il ne voulait pas savoir ce qu'il avait fait, il était sûr que la famille était maintenant morte dans d'atroces souffrances.

Un silence pesant s'installa, Tsuna ne savait pas quoi dire d'autre, mais Reborn brisa encore une fois le blanc.

« J'ai fais des recherches sur toi »

« QUOI ? »

« Ne crie pas, sinon tu le regretteras »

Ne sachant pas comment réagir Tsuna préféra se taire mais ses poings fermés trahissaient son énervement. Pourquoi avait-il cherché des informations sur lui ? Il n'avait pas le droit c'était sa vie privée ! Mais une autre part de lui lui disait que c'était normal pour un mafieux de faire attention aux personnes les entourant. Pourtant, il ne pouvait pas s'empêcher de se sentir trahi. Il ne connaissait Reborn que depuis un ou deux jours mais il s'était déjà attaché, « c'est totalement stupide et bizarre, pourquoi cette personne m'affecte-t-elle autant ? »

« Je veux te proposer quelque chose. Vu ton mode de vie je ne te donne pas longtemps à vivre. »

Tsuna ouvrit très grand les yeux, ne comprenant pas où il voulait en venir, plutôt en espérant ne pas vouloir comprendre.

« Dis-moi combien de fois as-tu pensé à la mort ? »

Tsuna ne répondit pas, préférant baisser les yeux.

« C'est bien ce que je pensais. Je vais te laisser le choix : soit tu restes ici et tu n'entendras plus jamais parler de moi, soit tu viens avec moi et tu deviens un mafieux »

Un ange passa. Tsuna était resté bloqué sur les derniers mots de Reborn. « Moi devenir un mafieux ? Non c'est impossible HAHAHAHA … »

« Tu veux que je te laisse du temps pour réfléchir ? »

Tsuna ne put que se dire une chose « OHHHHHH PUTAIN IL EST SÉRIEUX »

« Mais je suis inutile »

« Je suis le meilleur tueur à gage du monde entier, je vais bien te trouver une utilité. »

« Je croyais que vous essayiez de laisser les civils en dehors de ça ! »

« Oui généralement, mais des exceptions peuvent survenir, et puis tu es déjà mort ici, qu'est ce qui te retient ? »

« Je ne suis pas mort » essaya de se convaincre Tsuna mais seul un sourire condescendant lui répondit.

« Si tu viens, tu vivras… dangereusement, je l'avoue, mais tu vivras. Alors ? »

« … Vous resterez… avec moi ? »

« Tu seras sous ma protection. »

« … j'accepte »

Un sourire fier orna les lèvres de Reborn.

« Bien. Nous partirons dans la soirée »

« Déjà ? » ne put s'empêcher de paniquer Tsuna avec de grands yeux effrayés.

« Je te l'ai dit, j'ai terminé mon travail donc je pars ce soir. Deux autres personnes partirons avec nous, un chauffeur viendra nous chercher vers vingt heures. As-tu besoin d'aller chercher des affaires ? »

Piqué au vif Tsuna ne put que répondre à la question avec un ton accusateur :

« Vous avez brûlé toutes mes affaires ! » D'une certaine manière Tsuna espérait le faire un peu culpabiliser ou, avec un peu de chance, le faire s'excuser.

« Tant mieux, on prendra moins de temps. » Un ange passa, puis deux, puis trois puis ils chantèrent tous ensemble hakuna matata… « Mais dans quoi je me suis embarqué ! C'est le diable lui-même devant moi ! »

« Bon ce n'est pas tout ça, mais on doit rejoindre ces personnes. Je t'ai apporté à manger, donc mange vite. »

Tsuna ne se le fit pas dire deux fois. Il mangea rapidement son sandwich au poulet et but son coca. Dès qu'il finit Reborn était déjà à la porte avec une mallette dans les mains. « Il n'avait pas de valise ? »

« Tu as pas d'autre question à te poser dame-Tsuna ? »

« … » Tsuna rougit d'embarras, « Il est aussi au courant de mon surnom débile alors qu'est-ce qu'il sait d'autre ? »

« Je sais tout ! » un sourire sadique apparut et Tsuna devint encore plus rouge qu'une tomate.

Un peu plus tard Reborn l'amena jusqu'à un grand bâtiment plutôt moderne. Tsuna s'était toujours demandé à quoi il pouvait bien servir et en quels matériaux il pouvait bien être. C'était plutôt normal de se poser la question car ils étaient dans un village fermier où à chaque coin de rue on trouvait des bouses de vache, de cheval ou encore de mouton. Après la guerre la technologie avait été éradiquée par les mafiosos car elle avait failli mener les hommes à l'extinction. Mais pourtant ces mêmes mafiosos utilisaient la technologie pour accroître leur puissance et faire la guerre à d'autres familles. Depuis, les villages étaient revenus à l'ancienne époque, le Moyen Âge. Seuls les nobles et les familles mafieuses se déplaçaient en voiture et avaient de sublimes maisons presque transparentes. Tsuna se disait souvent que, finalement, se seront les mafieux qui amèneront la fin du monde sur terre car bien qu'ils aient été sauvés par ces derniers, leur désir de puissance ne pouvait que tous les détruire…

« Ce bâtiment nous sert de liaison avec le QG. »

« Vous pouvez arrêter de lire mes pensées ? »

« J'arrêterai de les lire quand elle ne seront plus écrite sur ton visage. Tu es un livre ouvert. »

«Mais Euh ...»

Tsuna se mit à bouder alors que Reborn marchait devant lui. Ils passèrent les grandes portes vitrées mais Tsuna se fit attraper le coude par la sécurité.

« Les enfants ne sont pas autorisés dans ce lieux. Vas jouer ailleurs »

« Il est avec moi. » le ton de Reborn était froid et Tsuna se dit que s'il s'était retourné vers le garde ses yeux devaient être tout aussi glaciaux. Le garde lâcha Tsuna, comme brûlé, puis il s'exclama, tremblant :

« Je suis désolé, je ne savais pas qu'il était avec vous ! »

Reborn ne répondit pas mais fit un signe à Tsuna pour continuer le chemin. Arrivé à la hauteur de Reborn, Tsuna se fit frapper à la tête.

« Aïe ! »

« Ne t'éloigne pas de moi. »

Se contenta de répondre Reborn. Tsuna hocha juste la tête, les larmes aux yeux « Il fait mal quand il frappe ».

Après être montés dans l'ascenseur, avec de la musique classique en fond sonore, ils terminèrent leur course au dernier étage. Une grande salle vitrée leur fit face, une sorte de salon était aménagé où trônait un grand canapé blanc. Il y avait aussi un bureau en plein milieu où un homme blond travaillait silencieusement. Reborn se tourna vers Tsuna et lui fit signe de se taire. Puis ils s'approchèrent de l'homme mais c'était sans compter sur la malchance de Tsuna qui tomba tel un hippopotame malade. Reborn regarda Tsuna, les yeux vides, mais son intuition lui dit que le tueur lui ferait regretter sa maladresse. Un grognement sourd fit tourner la tête de Tsuna vers le canapé blanc et pendant qu'il se relevait il vit des cheveux noir apparaître.

« Quel est l'herbivore qui m'a réveillé que je le morde à mort ? »

«Hiiiiiiiiiiiiiiiiii Hibari! »

Hibari lui faisait maintenant face mais leva un sourcil devant ce garçon qu'il connaissait. Il se tourna vers Reborn avec une question muette sur le visage.

« Il part avec nous. »

Répondit simplement Reborn sans plus d'émotion sur le visage. Après un moment d'observation d'Hibari sur Tsuna il haussa les épaules et retourna dormir. « Il ne m'a pas mordu à mort ! Il ne m'a pas mordu à mort ! Il ne m'a pas mordu à… Pourquoi ? »

Perdu dans ses pensées il ne remarqua pas le regard de l'homme blond sur lui. Mais Reborn, lui, le remarqua et quand l'homme se tourna vers Reborn une discussion silencieuse eut lieu. A la fin l'homme fronça les sourcils, préoccupé, mais continua à ne rien dire. Puis, après avoir signé la dernière feuille qui était sur son bureau et l'avoir mise sur une pile, il se redressa et parla enfin.

« Je viens de terminer le travail ici. On va pouvoir rentrer. »

« Giotto sera heureux de nous revoir aussi vite. »

Un sourire sadique étira les lèvres des deux hommes car s'ils étaient ici c'est parce que Giotto avait voulu se débarrasser d'eux pendant un temps. D'autres personnes de la famille auraient pu facilement s'occuper de ce travail. L'homme se retourna encore une fois vers Tsuna.

« Comment tu t'appelles ? »

« Sawada Tsunayoshi mais vous pouvez m'appeler Tsuna. » Répondit-il d'une petite voix tremblotante.

« Sawada ? » c'était une question rhétorique qu'il posa à Reborn qui hocha simplement de la tête.

« Hibari, appelle le chauffeur. Nous rentrons »

«Un principal»

Reborn alla se poser sur le canapé délaissé par Hibari et Tsuna ne sachant pas quoi faire décida de le suivre.

Le silence reprit et Tsuna somnola pendant un moment puis soudainement il embrassa le sol. Il se releva à vitesse grand V et regarda autour de lui, confus, avant de poser ses yeux sur Reborn qui avait un petit sourire content.

« La voiture est arrivé on y va. »

« Tu ne pouvais pas me réveiller normalement ?! »

Reborn fit son chemin jusqu'à l'ascenseur où l'homme les attendait déjà.

« C'est bon Alaude on peut y aller »

L'intuition de Tsuna lui dit de courir pour rentrer dans l'ascenseur et il ne se trompait pas. Reborn et Alaude ne retenaient pas les portes. Avant qu'elles ne soient fermées Tsuna réussit par un certain miracle à ne pas tomber. Il rentra donc dans l'ascenseur, essoufflé. Une fois arrivé en bas il suivit le groupe dans la limousine et il se trouva par malchance à côté de Reborn et Hibari. Pendant tout le voyage il eut des sueurs froide et n'osa pas bouger d'un pouce de peur de toucher Hibari et de se faire mordre à mort.

Bavardage:

Voici donc la première histoire que j'écris, C'est plus compliquée que ce que je pensais ^^.
Heureusement qu'Himutsu-chan ma donnée des conseils et ma corrigée. Merci mille fois ma puce =D
J'attends vos review avec impatience, s'il y a des critiques balançaient tout est bon à prendre pour s'améliorer.
Le chapitre 2 arrivera dans pas longtemps (je ne sais pas quand mais bientot). à la prochaine ^^