À bord du train de l'avenir
Tout était si tranquille à bord de son compartiment, déranger seulement par le doux ronronnement des rails. Il devrait rester encore deux heures avant qu'elle ne puisse enfin voir la fameuse façade de l'école ainsi que ses tours imposantes… Si seulement son père aurait pu se trouver au près d'elle, lorsqu'elle ouvrit la lettre…
-Ce n'est pas de sa faute… il ne pouvait pas savoir, murmura-t-elle.
Elle repensa au visage triste, mais qui, avec un effort, s'efforçait de paraître réconfortant, de Mrs. Hudson lorsqu'elle lui annonça la mauvaise nouvelle. Ses pensées fut interrompue soudainement par le visage enjoué d'une veille dame au sourire radieux. Elle paru surprise de la découvrir seule, entouré de vieux manuels d'étude de la magie.
-Bonjour mon petit! Est-ce tu veux une boîte de Chocogrenouille? Ou peut-être préfères-tu les délicieuses dragées surprises du grand Bertie Crochue…
-Je ne sais pas trop, répondit la petite, timidement, je n'en ai jamais mangé…
Le sourire de la veille dame s'étira aussitôt. Se n'était pas la première moldue qu'elle voyait à bord de ce train et cela expliquait le fait qu'elle s'isolait.
-Moi, j'aime bien les baguettes à la réglisse…mais tu peux toujours essayer le jus de citrouille glacé ou encore les fondants du chaudron…
La jeune fille parue hésiter devant le chariot rempli de friandise, mais arrêta son choix sur le jus de citrouille. Elle sortit doucement sa bourse de cuir brun pâle attacher à sa ceinture et l'ouvrit, bougeant timidement les pièces en ne savant pas trop se qu'elle cherchait. La dame avait sûrement compris, car elle secoua vivement la main sans cesser de sourire :
-Ce n'est que du jus de citrouille, un petit quelque chose pour te donner du courage.
Et elle repartit en poussant son chariot. Le compartiment retrouva son calme et la jeune fille concentra à nouveau son regard vers le paysage. Elle avait fait affaire au monde magique des sorciers quelques semaines plus tôt, où, sa liste à la main, elle avait découvert pour la première fois le monde loufoque des sorciers. Elle avait du parcourir les ruelles cachées par le Chaudron Baveur et trouvé tous ses accessoires. Elle avait évidement croisé d'autres enfants de son âge, mais aucun ne semblait la remarquer. Elle avait heureusement réussit à suivre une famille jusqu'à Gringotts et avait pu convertir son argent moldu en une petite fortune de gallions et mornilles. Continuant de siroter son jus de citrouille, qu'elle ne trouvait pas mauvais, elle remarqua l'agitation qui commençait à se créer au dehors des compartiments de son wagon. Elle serra ses livres, plus par reflexes que par crainte et tendit l'oreille aux murmures :
-Tu as un nouveau balai, c'est super!
-Oui, cadeau de mon père. Comme il sait que je serai pris chez les griffondors, il s'est dit qu'une petite récompense ne me fera pas de tord.
-Moi, j'irai sûrement chez les poufsouffles, comme mes sœurs avant moi… J'imagine qu'être héros, ce n'est pas pour tout le monde…
-Dis-toi qu'au moins, tu n'iras pas chez les serpentards…Mon frère raconte qu'ils se battent même entre eux! Qu'ils sont stupides! C'est pour ça que Vous-Savez-Qui a été vaincu, lui aussi venait de là…
Elle arrêta soudainement d'écouter en soupirant. Elle n'avait même pas pensé à qu'elle famille elle serait le plus confortable! Elle avait passé le reste de ses vacances à étudier les livres et grimoires usagés qu'elle avait acheté à une brocante avant d'aller chercher sa baguette. Justement, elle n'y pensait plus, à sa baguette. Le vendeur avait été très gentil de lui expliqué comment on, ou plutôt la baguette, nous choisit. Faites avec du sureau noir, elle contiendrait une larme de corbeau ainsi qu'une de colombe, figées dans une enveloppe solide et fine.
-Une goutte de ténèbres et une de pureté, avait-il dit, perdu dans ses pensé, les seules larmes qu'on a pu recueillir de ces créatures… Tu as une chance incroyable, petite…
Elle n'avait pas su comment réagir à ce commentaire et il était repartit entre ses étagères géantes. Elle s'apprêtait à sortir le bout de bois ensorceler lorsque qu'une petite figure apparue dans l'embrasure de la porte.
-Oups, désolé, je ne t'avais pas vu, isoler dans le fond comme ça…
Le garçon était à peine plus grand qu'elle, avait des cheveux clairs et court, un visage assez sérieux, mais timide, et à peu près son âge. Il semblait vouloir lui demander quelque chose, mais sans trop avoir à faire à la réponse.
-Je peux peut-être t'aider?
Les deux furent surpris du ton qu'avait pris la voix de la fillette. Le garçon continua tout de même à fixer ses pieds en cherchant ses mots.
-Je… c'est ma première année et… enfin, ma sœur est avec ses amies et… j'ai l'impression d'être de trop, alors je cherchais une place où aller…
-Je comprends, répondit-elle sans vraiment comprendre, tu peux rester, si tu veux…
Il sembla hésiter sur le moment, mais hocha finalement la tête en se faufilant à l'intérieur de la cabine, valise à la main. Il prit place en face d'elle, jouant nerveusement avec ses mains. Ne trouvant pas de sujet de conversation,il se contenta de passer sa main dans ses cheveux en baissant la tête. Ne voulant pas commencer un nouvelle rencontre de cette manière, la jeune fille tendit automatiquement la main, le bras aussi tendu que les traits du garçon.
-Moi aussi, je suis nouvelle…
Le garçon la regarda, surpris et pris au dépourvu, mais tout de même un cran moi stressé. Il prend sa main et la secoue fermement avant de s'exclamer :
-John, John Watson.
La jeune fille sourit, ravit de sa première rencontre avec un jeune sorcier.
-Emmy Olivers.
