Titre: Sans un mot.
Auteur: Sweet Inksanity.
Disclaimers: L'histoire m'appartient, en revanche, Mathieu Sommet et Antoine Daniel (et Alexis Breut puisque j'en fais mention) ne m'appartiennent pas, hélas.
Rated: T.
Pairing: Matoine.
Résumé: Une nuit d'été. Un discours. Une église. Un cercueil. Un amour brisé, une vie envolée, quelques minutes pour détruire un avenir entier. C'est le dernier hommage avant le grand voyage. - Matoine, OS, death fic.
Note: Voilà un tout petit texte très court et très triste que j'ai écris il y a cinq minutes sur un coup de tête et d'inspiration. Un tout petit Matoine bien déprimant basé sur une chanson que j'aime beaucoup, de Birdy. J'espère que ça vous plaira, c'est très court en fait dnoc.. A vous de juger.. Et j'espère que si Mathieu/Antoine tombe là-dessus, il ne m'en voudra pas (sinon, il suffit d'un message pour que cette page disparaisse dans les tréfonds de l'oblivion des Internets). N'oubliez pas de passer par la boite à reviews en sortant, merci.. Enjoy, SI.
• Without a word, by Birdy.
Tout était noir.
Sauf la Rose. Cette rose qu'il pose sur sa tombe, délicatement, comme si c'était un crystal d'immense valeur. Elle est blanche, d'un blanc immaculé, un blanc qui faisait tâche dans la nuit sombre. Puis il avance, rejoint l'estrade, se palce derrière le micro. Il cherche ses mots. Jamais il n'aurait crut devoir écrire d'éloge funèbre aussi tôt. Et pourtant, il est là, face à une assemblée de désespoir, à chercher ses mots.
"Il était.. Tout. Il avait tout. Ceux qui l'ont connu s'accorderont pour dire qu'il était une étoile filante. Tellement filante et tellement brûlante que sa vie l'a consumé trop vite. Il était beau, il était brillant, il était simple et généreux. Il aimait la vie, le monde, il ne se plaignait pas, jamais. Il était un pilier, celui sur qui on pouvait se reposer. Il était notre unité, le ciment entre nos pierres. Il était l'amour de ma vie, aussi. Et le modèle de tant de gens. Il était l'inspiration d'un tas de personnes et le symbole d'une génération. Il incarnait beaucoup de choses. Il donnait le sourire et l'espoir. C'était un homme bien. Un homme sain. Un homme qui méritait d'avoir la plus belle des vies. Un homme qui n'aurait jamais du connaitre la souffrance. C'était une personne forte, sans doute la personne la plus forte que j'ai jamais connu. Un personne forte, et entière. Il encaissait tout, sans broncher. Il gardait le sourire, il continuait à pardonner, à avancer. A dire que la vie était trop courte pour regretter ou pour trop penser. Pourtant je sais qu'il avait peur. Mais il refusait de le montrer. Il était fier, il avait sa propre carapace. Et parfois, quand il se laissait aller, je voyais sa faiblesse, cette larme traitresse qui roulait sur sa joue. Lui qui était toujours si souriant et mystérieux. J'ai vécu deux ans de pur bonheur. J'ai connu le véritable amour, celui qui donne le sentiment d'être immortel, d'être infini. Celui qui donne le courage de tout surpasser et de déplacer des montagnes. Il m'a aimé et soutenu dans les meilleurs moments comme dans les pires. Il m'a tout donné. Et je lui ai tout donné en retour. Nous avons brûlé ensemble. Et il a finit par se consommer. C'était un homme extraordinaire, et je m'emmêle. Aujourd'hui, je suis incapable de dire clairement qui il était, ni combien nous allons le regretter. Je suis incapable de dire clairement à quoi va ressembler ma vie maintenant que je l'ai perdu. J'ai une boule dans la gorge dès que j'y pense. Je l'aime infiniment, et j'espère qu'il le savait en partant. Je ne trouve même pas les mots pour vous dire à quel point c'est douloureux, combien mon coeur est déchiré d'avoir perdu la seule personne qui ait jamais eu le pouvoir de me rendre heureux et insouciant. Je n'avais pas vraiment imaginé devoir un jour écrire un éloge funèbre pour lui. J'ai toujours imaginé que je partirais le premier, après avoir vécu une vie entière de bonheur à ses côtés. Mais le destin en a décidé autrement et bien que ça me détruise, je n'y peux rien. Alors j'essaie d'être à la hauteur, de vous dire combien il était incroyable et quel homme merveilleux nous avons perdu, mais je n'y arrive pas. Tout ce chagrin m'opresse, j'ai du mal à parler, j'ai du mal à penser, je me sens totalement vide. Alors je veux juste arrêter de parler. Et je sais que s'il peut m'entendre, il sait tout ce que j'ai en tête. Il sait combien je l'aime et combien je suis reconnaissant d'avoir partagé sa vie, combien je suis reconnaissant pour toutes les choses qu'il m'a apporté."
Antoine se retourna vers le cercueil, sortit de sa poche un anneau doré, qu'il glissa au doigt du défunt. Il l'observa quelques secondes, et dans un silence total, il caressa la joue de l'amour de sa vie et prit la parole.
"Je t'aime, Mathieu. Je t'aimais hier, et je t'aimerais encore demain. Et je vivrais pour deux, pour te rendre hommage. Et j'espérais que tu serais encore là pour dire oui quand je te passerais la bague au doigt, mais c'est trop tard. Mais je ne t'en veux pas. Je t'aime, c'est tout ce qui compte. Et tu me manques, c'est atroce. Je ne sais même pas ce que je vais devenir sans toi. Tu as toujours été celui qui savait me canalyser et me rassurer. Tu es celui sur qui je me suis toujours appuyé. On était censé passer notre vie ensemble et aujourd'hui la tienne est finie, et j'ai l'impression que la mienne l'est un peu aussi. Mais je ne vais rien faire. Je vais me battre, me relever, avancer, en ton honneur. En portant fièrement mon amour pour toi. Et j'espère que tu m'entends, et que tu seras fier de moi, de là où tu es. J'ai tellement de choses à te dire, mon amour. Mais j'en ai plus les moyens. Alors je vais juste arrêter ici, j'espère que ça te vas. Jamais je ne t'oublierais, je t'en fais la promesse. Et tu as beau être partit, tu es toujours là, tant qu'on pensera à toi, tu existeras toujours. Tu ne partiras jamais. Jusqu'à ce que ma mémoire parte rejoindre la tienne, je continuerais à te donner ta petite éternité. C'est une promesse. Adieu, Mat'. Adieu.."
Essuyant ses joues d'une main tremblante, Antoine se contenta de relâcher la main de son défunt amant, et de retourner s'asseoir, ses jambes tremblantes faisant vaciller dangereusement son corps. Alexis vint l'aider et le soutenir pour le guider jusqu'à sa place, et finit par l'enlacer. Et Antoine craqua. Il s'effondra, en larmes, au beau milieu d'une église pleine à craquer, en cette douce nuit d'été. Il pleura toutes les larmes de son corps, corps secoué de tremblements, ses sanglots déchirants se répercutant sur les murs comme une infinie complainte à la mémoire de l'homme qu'il a toujours aimé.
