Bonjour !

Nous sommes heureuses (et très excitée) de vous présenter notre première fic en collaboration !

J'espère de tout cœur qu'elle vous plaira ! Si vous avez des réclamations à faire (pourquoi pas ?), des critiques ou encouragements, des conseils à donner, ou bien encore des questions à poser, n'hésitez pas !

Bonne lecture sur ce !


Cela faisait déjà un certain temps qu'ils patientaient dans un magnifique jardin fleurit entourant un temple massif. Mais même la beauté du lieu n'arrivait pas à détendre l'atmosphère. Ils avaient demandés audience auprès du Dieu des dieux afin d'obtenir ses faveurs, et attendaient maintenant sa réponse.

Athéna avait du mal à contenir sa nervosité, et ne savait pas comment s'occuper l'esprit. Elle pensait encore à l'échange qu'ils avaient eu avec son père. Hadès était appuyé contre une colonne à l'écart, et semblait absorbé dans la contemplation des lieux. Poséidon, quant à lui, s'agitait en faisant les cent pas, marmonnant de temps à autres. Hilda, consciente du trouble qui habitait Athéna, lui prit la main et lui offrit un sourire rassurant.

C'est à cet instant que les portes massives du temple s'ouvrirent sur une haute silhouette. A la vue de leur roi, ils s'approchèrent afin de connaître enfin la décision du dieu.

« - Moi et les autres avons longuement réfléchit à votre requête, et nous en sommes arrivé à un compromis. Vos soldats vous seront rendus… »

A l'entente de ces mots, le poids qui pesait sur leurs épaules s'allégea considérablement.

« - Néanmoins ! » Zeus les regarda tous un par un pour être sur d'avoir leur attention, « il y a certaines conditions… »


Les spectres s'éveillèrent dans une pièce sombre où l'air était chaud et étouffant. Avant qu'ils ne puissent s'interroger sur leur situation, Hadès fit son apparition dans un éclair de cosmos sombre. Ils posèrent immédiatement un genou à terre en signe de soumission devant leur divinité.

« - Seigneur Ha… » Rhadamanthys n'eut pas le temps de finir sa phrase qu'il fut interrompu d'un signe de la main par son maître :

«- Je n'ai pas beaucoup de temps. Nous avons passé un pacte avec Zeus et il a accepté de vous ramener à la vie, mais seulement sous certaines conditions… »

«- …Il vous faudra vous battre encore une fois et récupérer des clés. » Hilda regardait ses guerriers divins en souriant, espérant leur donner un peu de courage.

« - Elles seront votre rédemption, néanmoins, nous ne savons pas s'il y en aura suffisamment pour chacun d'entre vous, c'est pourquoi vous devrez être rapide à trouver ses clefs car une chose est sure… »

Poséidon marchait parmi ses marinas, un air martial peint sur le visage

« - …vous ne serez pas les seuls à vous battre, dehors dans ces mêmes maisons attendent nos ennemis, et ils n'hésiteront pas à vous barrer la route ! Nous sommes en infériorité numérique, alors je compte sur vous pour faire preuve d'ingéniosité et de ruse ! »

« - Il faudra être courageux et persévérant, mais j'ai confiance en vous mes chevaliers. C'est quand le danger est le plus grand que le salut est le plus proche. Faites preuve de force mais aussi d'indulgence. » Athéna leur offrit un sourire réconfortant et étendit son cosmos bienveillant sur eux : «- Courage chevaliers ! »


« - Étant donné ta condition… « particulière » lors des précédentes guerres, nous avons décidé de te séparer des autres.»

Zeus dominait Kanon de toute sa hauteur. Ils se trouvaient au centre d'une grotte volcanique, sur une plate-forme suspendue au dessus du magma. Quatre bâtisses, perchées sur de hauts promontoires, surplombaient chaque côté de cette arène improvisée. Zeus lança un regard dur à Kanon :

« -Tu ne pourras compter que sur toi-même pour affronter cette épreuve ! ». Des éclats de voix attirèrent l'attention de l'ancien dragon des mers. « Ça a commencé. Ces clés se trouvent au sommet de ce pilier. Elles sont ton seul espoir. »

La divinité disparut dans un nuage d'étoile. Kanon observa les alentours et vit sortir des bâtiments les chevaliers d'or et les marinas, ainsi que des guerriers qui lui étaient inconnus. Il posa les yeux sur le pilier central et c'est là qu'il aperçu les spectres de l'autre côté de l'arène. Son regard s'attacha à celui, haineux, d'une personne qu'il n'aurait jamais cru revoir un jour. Kanon poussa un juron imagé et se précipita sur les clés.


Après le discours de son seigneur, Rhadamanthys sortit de la maison et observa l'étendue rocheuse qui lui faisait face. La maison dans laquelle ils se trouvaient était reliée par un mince pont naturel à une plate-forme en contrebat. En son centre se trouvait un haut pilier de marbre blanc qui détonnait sur ce paysage tellurique. Non loin, une forme bleue attira son attention et lorsqu'il le reconnu, il fonça sur lui, habité d'une rage farouche, surprenant les spectres qui se trouvaient à ses côtés. Ce misérable était en train d'escalader le piédestal lorsque la wyvern arriva à ses côtés pour le tirer brutalement par les cheveux. Kanon fut projeté à quelques mètres de là, atterrissant douloureusement sur le dos, et Rhadamanthys, obnubilé par sa revanche, se précipita sur lui pour un corps à corps bestial.


Siegfried, à la tête des guerriers divins, s'avança hors de la cabane et s'arrêta afin d'observer les autres clans qui s'avançaient déjà vers le centre de l'arène. Un mouvement sur sa droite attira son attention.

« - Avec mon génie et votre force, on pourra certainement récupérer les clés sans trop de perte. »

Siegfried se retourna vers Albérich avec un rictus méprisant :

« - « on » ? » Il laissa échapper reniflement amusé, « Il n'y a pas de « nous », tu ne rentreras pas avec nous. »

Albérich le regarda, l'incompréhension se lisant clairement sur son visage pâle, avant de se faire agripper par la gorge.

« - Tu n'as jamais été des nôtres. »

Et sur ces mots, Siegfried le précipita dans le gouffre à leurs pieds. Il se retourna vers sa troupe et échangea un regard entendu avec Syd et Hagen. Fenrir quant à lui poussa un grognement désapprobateur et s'éloigna du groupe en direction des combats autour du pilier, alors que les autres guerriers divins baissaient la tête en signe de soumission. Siegfried s'avançait vers le champ de bataille à la tête de son groupe quand un tremblement ébranla la grotte et qu'un cri se fit entendre derrière lui. En se retournant, il s'aperçut que le chemin sur lequel ils étaient, était en train de s'effondrer, emportant Mime dans sa chute. Comme d'un seul homme, les guerriers d'Asgard se précipitèrent dans la mêlée pour ne pas finir comme leurs deux semblables. Thor, usant de ses capacités physiques, se fraya un chemin à coup d'épaules et de poings à travers la foule, et entreprit l'ascension du pilier. L'étoile d'Alpha accéléra afin de profiter de l'ouverture crée par son frère d'arme mais Un homme typé égyptien le devança et s'engouffra dans le passage improvisé, qui se referma avant qu'il ne puisse s'y engager. Les Asgardiens n'eurent comme autre choix que de se mêler aux combats environnants.


Kanon esquiva un autre coup de son adversaire. Les attaques de Rhadamanthys étaient guidées par une rage aveugle, et n'étaient pas très précises bien que redoutables. Sans son cosmos, le grec avait de plus en plus de mal à repousser les assauts du spectre enragé. Celui-ci était trop occupé à s'acharner sur sa proie pour réaliser se qui se passait autour d'eux, et c'est pourquoi il ne se rendit pas compte que petit à petit, au fil des secousses, l'arène s'effritait. La frappe qui suivit atteignit Kanon au thorax et le fit se renverser. Son corps n'avait pas encore touché le sol que déjà Rhadamanthys se jetait sur lui pour le plaquer à terre. Immobilisé par l'anglais, Kanon ne pouvait qu'essayer de se protéger des coups répétitifs. Il sentait le sol se dérober à proximité d'eux, à ce rythme là, ils allaient encore mourir ensemble.

« - ARRÊTE ! »

Kanon ne voulait pas mourir ! Son visage maculé de larmes et de sang exprimait clairement la terreur qui étreignait son cœur, mais le spectre paraissait insensible à l'angoisse de sa victime.

« -NON ! »

Il se sentit tomber en arrière, propulsé par le corps au dessus de lui. L'idée que le dernier visage qu'il verrait était celui de cet homme lui noua l'estomac.


DeathMask enfonça son poing dans la figure d'un ennemi quelconque, un sourire sadique aux lèvres. Il essuyait distraitement le sang sur son visage lorsqu'il aperçu une longue tignasse blonde bien connue passer devant lui. Il agrippa l'épaule de sa prochaine victime et la retourna sans ménagement avant de lui enfoncer brutalement son genou dans le ventre. Il prenait plaisir à enchainer les coups sur son adversaire avant d'être interrompu par quelqu'un. Lorsqu'il se retourna pour voir qui était l'enquiquineur qui avait osé l'arrêter, il se retrouva nez à nez avec un lionceau en colère. - Chasse gardée ? - Il lui offrit son plus beau sourire :

« - Quoi ? Me dit pas que la pucelle t'est réservée ? »

Le regard d'Aiolia s'obscurcit instantanément - Oups… - et le coup de pied qu'il reçut de plein fouet l'expédia quelques bons mètres plus loin. DeathMask se rattrapa in extremis au bord du gouffre qui entourait l'arène. Alors qu'il se hissait sur ses bras afin de remonter, il tomba nez à nez avec un homme à l'apparence étrange.

« - Qu'est-ce tu veux fée clochette ? »

Myû plissa les yeux en entendant l'appellation. Il lui lança un faux sourire avant de lui envoyer un violent coup de talon dans le visage. Le bruit que fit son nez sous l'impacte accentua le rictus du spectre.

-Fils de… - Deathmask bascula sous le rire mesquin du papillon. Pendant sa chute, l'envers de la plate-forme s'imposa à sa vue… elle reposait sur un trop fin piton rocheux qui s'effritait rapidement. - C'est ça marre toi le drosophile, tu me rejoindras bien assez tôt !-


Milo regarda autour de lui. L'immense plate-forme était à présent réduite à une étroite parcelle de roche où les survivants peinaient à trouver une place pour ne pas tomber. Beaucoup avaient chutés. Certains avaient été poussés pour que d'autres puissent garder une place sur l'instable et fragile corniche. Lui-même avait dû sacrifier un marinas pour que Camus et lui puissent garder leur place dans cet espace restreint. Comment en étaient-ils arrivés là ? Encore quelques minutes auparavant, ou peut être était-ce des heures, il avait vu les guerriers s'affronter violemment et s'entretuer sauvagement. Il avait vu un homme se jeter à la gorge d'un autre et le mordre comme un loup enragé. Un autre encore avait fracassé le crâne de son adversaire à l'aide d'une pierre. Cela n'avait rien avoir avec les combats dont ils avaient l'habitude. Ceux-ci étaient sans honneur, ni respect. Combien de ses frères d'armes avait-il vu se faire lâchement tuer par derrière, ou jeter dans la lave en contrebat ? Sur la trentaine qu'ils avaient été, il n'en restait qu'une poignée. Combien de vie avaient été gâchée pour obtenir ces clés ? Deux avaient réussit et s'étaient dissipés dans un halo d'argent. Se dire que leur vie dépendait d'un objet si simple était déroutant.

Le chevalier du scorpion tourna les yeux vers Camus puis vers le pilier autour duquel les derniers survivants étaient regroupés. Restait-il une clé ? Deux ? Aucune ? Il devait savoir. Il devait essayer. Il ne pouvait laisser son ami mourir une nouvelle fois. Mais la cohue des gens autour de lui l'empêchait de grimper. Si seulement il pouvait avoir un peu d'espace… Son regard croisa celui d'Aldébaran qui se trouvait à quelques mètres d'eux. Sans avoir à échanger une parole, le taureau comprit ce dont Milo avait besoin et hocha la tête d'un air entendu. Il se fraya un chemin jusqu'à ses deux compagnons, utilisant l'avantage que lui procurait sa taille pour offrir au scorpion la chance qu'il attendait pour escalader. Le plus jeune des chevaliers d'or se hissa aussi vite que possible en haut de la colonne avec l'aide du colosse.

-tiens bon Camus… je ne te laisserais pas tomber… pas cette fois !-

Alors qu'Aldébaran s'assurait que personne ne viendrait les gêner, Milo atteignit enfin le sommet. Déterminé, il s'empara rapidement d'une clé et la lança à Camus, lui offrant un sourire serein.

« - Attrape ! On se rejoint de l'autre côté !»

Camus attrapa la clé, et devant le regard confiant du scorpion, hocha la tête. Il sentit aussitôt un picotement agréable s'emparer de son corps, puis un flash lumineux obstrua sa vision. L'instant d'après, Camus se trouvait dans le palais du grand Pope, sous le regard rassuré d'Athéna.

« - Camus… Je suis si heureuse de te savoir de retour parmi nous. » Le cosmos d'Athéna était bienveillant et chaleureux. Il lui avait tant manqué. C'est aussi à cet instant qu'il se rendit compte que son propre cosmos se propageait à nouveau dans son corps. Il se sentait beaucoup moins démunit ainsi.

« - Déesse Athéna. », le chevalier du Verseau posa un genou au sol. « Je ne suis pas le seul, Milo et Aldébaran étaient avec moi, ils ne devraient pas tarder. » La divinité acquiesça.

Les minutes défilaient, et le doute s'installait. Pourquoi n'y avait-il toujours personne ? Étaient-ils apparus dans leur temple ? Non, il aurait sentit leur cosmos si ça avait été le cas… Pourquoi cela prenait autant de temps ? Avaient-ils des ennuis ? Et si… Non, ça ne pouvait pas être ça, Milo ne lui aurait pas donné la clé sinon… N'est-ce pas ?

«- Déesse Athéna, la voix de Camus était hésitante, comme s'il avait peur de découvrir une terrible vérité. Savez-vous combien de clés étaient disposées sur le piédestal ? »

- Zeus nous a informé en avoir disposé trois. »

Trois clés… le géant Asgardien, le spectre égyptien, et… lui ?

« - Milo… »


« -merci Aldébaran. Sans toi je n'aurais pas pu le sauver… »

Le taureau adressa un clin d'œil à son frère d'arme sans dire un mot. Dès l'instant où leurs regards s'étaient croisés, il avait su ce que le jeune grec avait en tête. Et il était heureux d'avoir pu l'aider. Si Milo était en paix, alors il n'avait aucun regret à se sacrifier. Le scorpion, perché à genou sur le pilier regarda autour de lui. Le sol ne formait plus qu'une mince bordure autour d'eux, qui continuait à s'étrécir. Sur les autres guerriers qu'il restait avant qu'il ne grimpe, il n'en restait plus que deux qui lui étaient inconnus. Le sol trembla plus violemment, et il sentit la plate-forme s'incliner dangereusement vers le vide. Mais personne ne cria. Personne ne paniqua. Ils étaient tous les quatre conscients qu'il ne servait plus à rien de lutter. La partie était terminée, leur destin était scellé, et ils l'acceptaient simplement. Le calme ambiant était si relaxant après la lutte acharnée et sauvage qu'ils avaient dû endurer.

-Camus… Jamais je n'aurai cru avoir la chance de te revoir. Mourir pour toi est la plus belle des fins.-

Le scorpion fut à la fois triste de penser qu'il ne reverrait jamais Camus, mais heureux et soulager de le savoir en vie. Tandis que la colonne basculait dans le vide, entraînant les survivants dans sa chute. Le scorpion ferma les yeux, apaisé.