DICLAIMER: Cette fiction est une retranscription du roman "Elle & Lui" de Marc Levy. Ayant trouvé le livre magnifique, je n'ai pu m'empêcher de l'adapter à une version One Piece, m'étant imaginé les deux protagonistes de cette fiction à la place de ceux de l'oeuvre original. J'écrirais donc l'histoire à ma façon, bien que les évènements restent plus ou moins les même, certaines répliques, voir, certains passages, resteront identique s'ils s'avèrent important ou significatif pour l'histoire. J'essaierais cependant de le faire le moins possible. Je n'ai donc aucun mérite sur cette fanfiction, mais vous la transmettre me fait plaisir. J'espère qu'il en sera de même pour vous.
PS: Mon autre fiction, "Ca t'dirais pas d'vivre avant d'mourir" est toujours en cours, pas d'inquiétude. Changer de contexte me fait du bien, et l'écriture du chapitre quatre traîne un peu mais cette fanfiction n'est pas terminée.
Ace regarda l'heure avec ennuis, soupirant sous le temps qui défilait. Il pleuvait, dehors, alors oui il pouvait s'estimer heureux d'être abrité. Mais quitte à patienter dans ce bureau depuis quasiment deux heures, sans ne rien faire de particulier, il aurait préféré être ailleurs. Ses yeux onyx s'accrochèrent à la fenêtre, distinguant quelques passants trempés, d'autres avec des parapluies. Le paysage était on ne peut plus triste.
Portgas D. Ace, de son nom de scène Hiken, était un acteur Anglais de vingt-cinq ans, avec une très grande notoriété depuis plus de trois ans. Il était tel une étoile montante, enchaînant succès sur succès, faisant parler de lui partout, au point d'être comme qui dirait, la star du moment. Ce serait vous mentir de vous dire que ce titre ne lui plaisait pas. Mais certains évènements récents de sa vie personnelle le faisait flancher, au point de tout remettre en question pour le jeune homme.
La tête pleine de questions et d'angoisse, Ace attendait son agent, Izou. Ce dernier était partit voir en tant que V.I.P, le dernier film dans lequel Ace y tenait le rôle principal, accompagné de son mari Marco. Une tâche difficile en soit. Marco s'était fait connaître avant lui, et détenait également un très grand talent. Leur union sur l'écran ne ferait que de ravir les médias, pour plus de buzz encore. Mais comme mentionné plus tôt, le tournage avait été un peu.. compliqué. Même si Ace avait eu le rôle principal, son mari apparaissait lui aussi, beaucoup, et c'était difficile de faire de l'ombre au plus âgé. Seul le jugement d'Izou le fixerait sur le fait qu'il ai réussi ou non.
Après quelques minutes, ce dernier entra, s'avançant vers le brun pour lui faire une grande accolade. Izou était brun lui aussi, mais au cheveux beaucoup plus long, bien qu'attaché. La particularité chez cet homme était sans aucun doute son côté androgyne. Au premier abord, il était presque impossible pour quiconque de déterminer le sexe de cet homme, tellement l'illusion était parfaite. Il s'habillait tel une femme, et cela lui arrivait de se maquiller. Seul le son de sa voix et quelques traits masculin tel que la pomme d'Adam, permettaient de douter de son identité. Même s'il avait eu beaucoup de mal au début, Ace s'était habitué, et n'y prêtait même plus attention.
_ Mon chéri ! Comment te portes-tu ? Je n'ai pas été trop long ? Il fait un temps abominable dehors, c'est d'une tristesse !
_ Je vais bien, merci Izou. Comment as-tu trouvé le film ?
_ Le film ? Ah, oui, ou avais-je la tête ! Et bien... c'était sympathique.
Sympathique... Ace haussa un sourcil, avant de lâcher un soupir devant les mots dur de son agent. Ce n'était pas tout à fait le genre de 'compliments' qu'un acteur espérait recevoir après avoir travaillé dur, mais la franchise restait quand même un tait de caractère positif et respectable. Izou poursuivit.
_ Tu sais bien qu'il ne s'agit pas du genre de film que je préfère mon chou. Par contre, ton duo avec Marco était très réussi ! On croirait vous voir fou l'un de l'autre comme au premier jours, je t'assure qu'avec un temps aussi gâté, votre idylle requinque !
_ On croirait, oui.
Izou marqua un silence. Il savait très bien que le couple de son petit protégé ne se portait pas à merveille comme il le faisait si bien entendre. Et tout ça durait depuis un petit moment, tout de même. Marco avait trompé Ace, durant un tournage. Et au jour d'aujourd'hui, bien qu'en voyage, il donnait à peine des nouvelles à celui à qui il était normalement marié. Ace le vivait mal, encore fou amoureux de cet homme pour qui toute l'affection semblait se tourner vers un autre. Le pire restait sans doute le fait que le blond soit certains d'être discret à n'éveiller aucun soupçons, mais ce fut tout le contraire. Tout se sait, un jour où l'autre. Alors qu'il commençait de nouveau à broyer du noir, Ace se reprit en main et continua de plus belle.
_ Ais-je d'autres rôle prévus pour bientôt ?
_ Un paquet, mon chéri. Le jour où tu n'en auras plus un seul sera sans doute le même jour où tu perdras la vie.
_ C'est très gaie, merci. Izou, j'aimerais jouer quelque chose de frais, ailleurs, avec une quelconque intelligence et une profondeur certaine. Je commence à me fatiguer à jouer des rôles qui se ressemblent, à incarner des grands cons qui sourient alors qu'ils sont tristes, et tout ceci sans grande logique. Izou, je suis fatigué.
_ Je l'entends bien, chéri. Mais je ne peux faire de miracles. Je dois y aller, nous discuterons plus tard. D'ici là, tâches de ne pas faire de bêtises et tiens toi tranquille, s'il te plait. Je te recontacterais sous peu, c'est promis.
Après s'être dit au revoir, les deux hommes quittèrent le bureau, ainsi que le bâtiment où résidait ce dernier. Ils prirent tout deux des chemins séparés, Ace ayant prit un taxi pour rentrer chez lui. Une fois à la maison, il se retrouverait encore seul, son mari n'étant toujours pas rentré. D'ailleurs, il se demandait bien quand aurait-il des nouvelles de ce dernier. Rentrait-il bientôt ? Rentrait-il un jour ? Le brun grimaça, avant que son téléphone ne sonne pour le tirer de ses rêveries. Sur l'écran s'affichait le nom d'une de ses amies, Vivi. Il raccrocha quelques minutes plus tard, un léger sourire à l'appui, témoin de sa bonne humeur qui commençait à revenir petit à petit. La jeune femme l'avait invité à une cérémonie d'ouverture d'un restaurant, et par peur de s'y rendre seule, l'avait presque supplié. Même si au départ, sa motivation n'était pas à son apogée, il avait accepté bien vite. Pourquoi ne s'amuserait-il pas, lui aussi ?
Une fois chez lui, il restait au jeune homme un temps suffisant pour prendre une douche et se préparer de façon convenable. Une fois propre, il enfila un costard de couleur noir, avec une chemise blanche. Très classique mais Dieu ce qu'il était beau à en faire damner un saint. Un coup d'oeil rapide dans le miroir et le tour fut joué. Malgré ses vingt-cinq ans, ses tâches de rousseurs éparpillées sur son visage lui donnaient un air presque candide par moment, sexy dans d'autre. Il les portait à merveille, et ses yeux couleurs onyx n'apportaient que plus de profondeur à son regard. Un jeune homme vraiment charmant.
Ce soir, il allait s'amuser. Il n'y avait aucune raison pour que lui reste à broyer du noir, tandis que l'homme de sa vie prenait du bon temps.
Le restaurant était bondé. La piste de danse improvisée était pleine à craquer, au point qu'il était obligé de se faufiler entre les corps pour pouvoir progresser dans son avancée tumultueuse. La musique lui agressait les oreilles, à tel point que les conversations en étaient devenus inaudibles. C'était parfait. Il pourrait se changer les idées, et tenter de passer à autre chose. Marco ne l'aurait pas si facilement cette fois-ci. Puis son téléphone sonna. Ace fut incapable de l'entendre, mais c'est son vibreur qui le tira de ses pensées. En voyant le nom de celui qui l'appelait, son coeur se mit à battre d'avantage, alors qu'il décrochait.
_ Attends !
Bravo, Ace. Pour quelqu'un censé tourner la page, tu avais tout faux.
Après quelques instants à tenter de sortir de cette foule humaine, il gagna rapidement le trottoir pour remettre le combiné prêt de son oreille, le coeur battant toujours aussi fort. Que pouvait-il bien avoir à lui dire, au point de l'appeler ? Lui qui ne donnait presque pas de nouvelles.
_ Allo, Marco ? Tu es toujours là ?
_ Bien sûr mon amour. Où es-tu ?
Et toi, sombre crétin ? Je ne sais même pas où tu es, depuis plusieurs jours.
_ Je suis en soirée. Je pense rentrer bientôt.
Comme si lui dire ça le ferait rentrer. Ne serait-ce pas moi au final, l'idiot ?
_ Oh, d'accord. Je suis sur le retour également, mais je pense prendre un peu de temps. Les rues de Londres souffrent pas mal d'embouteillage. Enfin c'est inutile de le dire, tu es au courant. Si tu es rentré avant moi, ne m'attends pas et vas te coucher.
_ D'accord..
_ Je t'embrasse, à tout à l'heure.
Ace raccrocha, hésitant à être rassuré ou non. Leur échange avait été d'une froideur sans nom. Il se fichait qu'il soit en soirée sans lui, et lui ordonnait presque de se coucher avant son arrivée. Pourquoi ? Allait-il voir une maîtresse potentielle avant de mettre un pieds à leur appartement ? Il fallait qu'il se reprenne. Bien que le film dans lequel il jouait faisait son avant première le lendemain, le jeune homme se devait de changer de vie. Pourquoi remettre à demain ce que l'on peut faire le jour même. Ce soir. Le jeune homme héla un taxi, afin de rentrer chez lui.
Le surlendemain, Ace n'était plus en Angleterre. Maintenant, c'est à Paris qu'il se trouvait, en la compagnie de son ami d'enfance, Sanji. Tout deux étaient dans l'immeuble de ce dernier, vraisemblablement privé d'électricité. Ayant les clés du blond en main, Ace tentait tant bien que mal de trouver la bonne, celle qui ouvrait la serrure de cet appartement, faiblement éclairé par la lumière du téléphone portable du plus vieux. L'autre pestait, ne parvenant pas à trouver cette foutue clé.
_ Putain ! J'en ai marre. Marre de cet appartement, marre de ces clés, marre de cette vie ! Je veux du présent, rien que présent, merde !
_ Et moi je souhaiterais un futur moins incertain. Ace, dépêches toi, je vais finir par avoir une crampe au bras si tu continus.
Comme si la prière de Sanji fut exaucée, le brun mit la main sur la bonne et poussa ensuite la porte, le salon plongé dans l'obscurité. Le propriétaire tenta l'interrupteur, mais aucun signe d'un quelconque courant électrique. Il se hâta vers quelques tiroirs pour trouver des bougies, dans l'objectif d'en trouver avant que son téléphone ne s'éteigne. Entendant son ami se lamenter sur sa vie, il commença légèrement à s'énerver.
_ Ace, si tu pouvais au moins m'aider !
_ Bien sûr ! Mais on y voit vraiment rien.
_ Oh ! Je suis au moins rassuré que tu t'en rendes compte !
Continuant sa recherche, Sanji se prit quelques meubles au passage, lui soutirant des jurons plus fleurit les uns que les autres. Après avoir trouvé ce qu'il cherchait, il alluma les précieuses bougies pour les disposées sur la table. Du peu que l'on pouvait entrevoir, l'appartement du blond n'était pas très spacieux mais largement suffisant pour deux personnes, et sans doute trop pour une seule. Deux chambres, une salle de bain, et le salon ne faisait qu'un avec la cuisine, simplement séparés par un bar. Un peu partout étaient disposées différentes plantations de fruits, de légumes, et d'épices en petite quantité. Sanji y tenait comme à la prunelle de ses yeux, tout ceci servant aux plats délicieux qu'il servait dans son restaurant sur la butte Montmartre, le Baratie, à deux pas d'ici. La cuisine était sa passion depuis toujours, sa vie. Il exerçait depuis enfant, avec sa mère, lorsqu'il vivait encore en Province.
_ Je vais cuisiner quelque chose. Racontes moi ce qu'il s'est passé pendant ce temps là.
_ Mais il ne s'est rien passé.
Comme agacé, Sanji soupira bruyamment, en faisant taper ses points sur son comptoir, comme exaspéré. Son ami l'épuisait déjà, alors qu'il n'était en sa présence que depuis une heure à peine.
_ Ace. Tu vis en Angleterre, et je te vois débarquer à la fermeture de mon restaurant sans avoir été prévenus de ta visite. Je précise, avec une valise à la main, une mine dépitée, et des insultes à tout vas sur les éléments de ta vie. Ne doute pas de ma joie de te voir ici, je t'aime comme un frère, mais quelque chose ne va pas, je le sais. Il n'y a pas de caméras ici, juste un ami, alors lâches toi, merde.
Une fois le dîner prêt, le brun se lâcha enfin. Il lui raconta ses péripéties amoureuse, comment se comportait son mari depuis quelques temps, ses problèmes d'adultères, et tout ce qui s'en suivit. Dans son récit vint le moment de ce fameux soir, où il avait été invité par Vivi, et ensuite appelé par Marco. Des plus intéressé, Sanji posa quelques questions.
_ Et quand il est rentré, qu'est ce qu'il a fait ? Il t'as embrassé, vous avez fait l'amour, vous avez parlés ?
_ Il s'est allongé et s'est endormi.
_ Tu es définitivement marié à un salaud, Ace. Et poses moi cette cigarette, tu fumes beaucoup trop ! Je te ferais rappeler que c'est du tabac, pas de l'amour !
L'acteur se mit à pleurer. Silencieusement, mais douloureusement. Son ami vint l'enlacer, le plus jeune ne pouvant désormais plus retenir les flots de larmes dévaler sur ses joues. Même s'il détestait se mettre à nus de la sorte, c'était très différent avec le blond. Leur amitié datait depuis bien trop longtemps pour qu'un quelconque jugement entre les deux ne se fasse. Ils étaient en quelque sorte à eux deux, une fraternité qu'ils avaient choisit. Prit d'un soudain entrain sortit d'on ne sait où, le cuisinier se leva, une aura de détermination émanant de lui.
_ Tu sais quoi ? Demain, je téléphonerais à ton mari à deux balles. Je lui dirais que tu es au courant de tout, qu'il a trompé un homme extraordinaire et que tu ne reviendras plus. Non pas pour quelqu'un d'autres mais juste pour te retrouver toi. Après ça, il n'aura plus que ses yeux pour pleurer.
_ Tu ne vas pas faire ça.. ?!
_ Moi ? Bien sûr que non. Toi, en revanche..
_ Jamais. J'ai beau en crever d'envie, c'est au dessus de mes forces. Je ne peux pas, en plus de ça. Je te rappel que nous partageons l'affiche d'un nouveau film à gros budget. Si j'annonce notre rupture alors que les médias reposent justement sur notre intimité, je coule avec lui, et mon agent sera furieux.
_ Alors, qu'est ce que tu comptes faire ?
_ Je vais rester chez toi ici pour un moment, si tu me le permets. Je partirais une fois que tu te seras lassé de moi, je te le promet.
Sanji esquissa un sourire. Ace partirait lorsque lui même en aurait décidé, puisque il aimait cet homme plus que tout, de leur sens fraternel. Il ferait son possible pour l'aider, quitte à retrouver son appartement en charpie après son absence.
_ Bienvenue chez toi, Ace.
Voila pour vous ! J'espère que tout ceci vous a plut, quand bien même je le répète, je n'ai aucun mérité là dessus. La suite arrive bientôt, et comportera un chapitre centré sur Law cette fois. N'hésitez pas à laisser des reviews, afin que je vois vos ressentis concernant cette merveilleuse histoire offerte par Levy. See ya !
