Un Kaiser bien solitaire
Prologue
Oh non ! Voilà qu'il se met à pleuvoir des cordes alors que la journée a si bien commencé. Je porte vraiment la poisse. Ca m'apprendra à ne pas regarder la météo !
Au fait, je me nomme Kassandra Aufen et j'ai quinze ans. Pour le physique, je suis plutôt grande, environ un mètre soixante-seize. Brune aux yeux émeraude, j'appréhende le moment de la rentrée.
Effectivement, nous sommes le vingt-quatre août et le temps de retourner en classe est dans environ deux semaines. Et moi, je passe du collège au lycée. Et c'est pour cette raison que j'angoisse un petit peu.
Mais bon, mon amie Karola et moi avons décidé de profiter pleinement de ces derniers jours d'oisiveté. D'ailleurs, aujourd'hui, nous nous sommes rendues à la piscine municipale. Il faut avouer que je me suis bien amusée.
Mais toute bonne chose a une fin, comme le disait si souvent ma grand-mère, aujourd'hui décédée. Donc, c'est à ce moment là qu'il pleut. Comme Karola habite dans la direction opposée à ma demeure, nous avons dû nous séparées.
Alors, je me retrouve seule, sur le petit sentier où le bus passe quelques fois. Tiens, d'ailleurs, je crois qu'au lieu de faire le trajet à pieds, je vais prendre le bus. Ca évitera de me faire prendre la sauçade du siècle.
Bon, pour l'instant, je suis carrément en train de prendre ma douche. Il faut vraiment que je me trouve un abri parce qu'à ce rythme là, je risque bien d'attraper un bon rhume qui me fera rater la rentrée.
Au loin, j'aperçois l'arrêt de bus. Chouette ! Je vais pouvoir m'abriter. Tellement heureuse, je cours dans la boue. Une fois sous ce que je cherchais tant, je m'assois sur un siège.
« Bonjour. »
Je tourne la tête brusquement et j'aperçois un jeune homme, blond comme le blé. Un peu confuse de ne pas l'avoir remarqué, je bégaye :
« Heu… ouais… bonjour. »
Voilà les seuls mots que nous avons échangés. Je le détaille du regard.
Blond au yeux océans, environ mon âge, plutôt musclé à en juger par son T-shirt vert qui lui collait à la peau en raison de la pluie. Voilà le genre qui plairait à Karola, à coup sûr. Mais moi… bon, c'est clair qu'il y a mieux.
Je préfère détourner la tête et attendre le bus. Un quart d'heure passe sous ce silence oppressant et toujours pas de véhicule en vue. Je regarde ma montre. Quinze heures et demie. Bizarre, le bus à vingt minutes de retard. Et la pluie qui ne s'arrête toujours pas.
« Tu attends le bus ? »
La deuxième fois qu'il me surprend. Mais cette fois-ci, je réponds sans montrer ma gêne.
« Ben oui. Comme toi, non ?
- Non. Et pour information, on est dimanche. »
Oh zut de chez flûte ! J'ai complètement zapper ce détail. Qu'est-ce que je peux être idiote ! Là, c'est sûr, il va me prendre pour une imbécile à attendre le bus alors qu'il ne viendra pas. Bon, ce n'est pas grave. Je vais attendre que la pluie se calme et rentrer tranquillement chez moi… à pieds.
Devant ma mine déconfite, mon interlocuteur se met à rire. Je n'aime pas qu'on se moque de moi, alors je réplique :
« Oh ça va hein ! Ca arrive de se tromper. »
Il rit encore plus et là, je me sens terriblement honteuse. Tellement que j'en rougis même. Par un miracle quelconque, la pluie s'arrête et les nuages laissent un rayon de soleil s'infiltrer parmi eux. Ne supportant plus le rire du blondinet, je me lève et déclare :
« Bon, moi, j'y vais. Ravie d'avoir fait ta connaissance… »
Je n'ai pu m'empêcher d'ajouter un peu d'ironie. Non mais ! Je déteste me faire marcher dessus, même si ce n'est pas vraiment le cas, là.
« Ouais, moi aussi, répondit-il, se prenant à mon jeu.
- Bien sûr… »
Sur ce, je part en direction de chez moi. Décidément, pour le peu que je le connaisse, il ne m'a pas l'air bien gentil, ce gars-là. Pourtant, j'entends des bruits de pas derrière moi. Sans même me retourner, je sais que c'était " lui ".
« Qu'est-ce que t'as à me suivre ? je demande sur un ton glacial.
- … J'habite dans cette direction… »
Alors là, j'enchaîne les boulettes, y'a pas à dire. Je devine que trop bien sa réaction. Il doit être plié de rire. Qu'est-ce que je peux pas l'encadrer, celui-là ! C'est vrai qu'il ne m'a pas fait grand-chose mais bon… Soudain, sa main s'abattit sur mon épaule.
« Enlève ta main si tu ne veux pas ressembler à un manchot.
- Dois-je considérer cela comme une menace ?
- Non… un conseil. »
Et il se marre encore et toujours. Je ne peux vraiment pas supporter ce genre de type.
« Tu ne sais faire que rire, ou quoi ? je lance, agacée plus que tout.
- Ou là, c'est bon, ne t'emballes pas. Ce n'est pas de ma faute si tu me fais rire ! »
Ouf, merci mon Dieu. On arrive à un croisement et apparemment, sa maison se trouve dans un autre chemin que le mien. Je vais enfin pouvoir cesser de supporter sa présence. Tandis qu'il prenait l'autre branche, il me demande soudain :
« Tu t'appelles comment ?
- Je ne vois pas pourquoi je devrais te répondre.
… Bon et bien, au plaisir de te revoir… " Miss gaffeuse ".
- Ouais, c'est ça… " Monsieur le phoque ".
- Phoque ?
- Tu ris comme un phoque. »
Puis je pars vers mon domicile, laissant le garçon derrière, et surtout, fière d'avoir eu le dernier mot. Et oui, j'ai une énorme fierté.
Fin du prologue
Blabla de l'auteure : Oh mon Dieu ! Rien que pour vous, j'ai ressorti une vieille histoire -. Je me rapelle quand j'ai écrit ces chapitres, j'avais 12-13 ans... (maintenant j'en ai 14 mais bon, mon écriture s'est quand même un tantinet améliorée). Désolée je n'en suis pas super fière :S. Mais j'avais remarqué que mon histoire plaisait à certains, c'est pourquoi je l'a réupdate avec bien l'intention de la poster entièrement (petit à petit). Ne vous inquiétez pas, le syndrôme de la page blanche ne m'atteindra pas. En effet, cette histoire (de 27 chapitres) est bouclée depuis belle lurette u.u'. J'aimerais bien la reprendre pour une récriture mais pour l'instant, la flemme m'atteint de plein fouet xD. Donc, je m'excuse d'avance pour l'écriture pas terrible, comprenez-moi, j'étais jeune :x... Le rythme de publication sera assez rapide dans la mesure où tout les chapitres sont déjà prêts, il suffit juste votre aval '. Enjoy & review =D !
PS : Oui cette histoire est entièrement publiée sur un autre site.