« Himiko,
je t'en supplie, accepte de sortir avec moi ce soir !! »
Un
grand jeune homme d'environ vingt ans, brun, assez beau et le
regard noir malicieux, était en train de supplier une jeune
fille un peu plus jeune que lui, les cheveux sombres et le regard
noisette. Vêtue d'un kimono traditionnelle, sa tenue
d'employée dans la demeure principale Soma, elle tenait un
plateau ou se tenait un tasse de thé brûlante. Tous les
deux étaient des cousins Soma, ainsi qu'employés à
« l'intérieur »
« Laisse-moi
travailler, Genji ! Et retourne à ton travail aussi !dit-elle
agacée
- Je travaille dans les jardins juste à côté,
persistait le garçon en lui attrapant la manche de son
kimono
- Genji arrête ! Je dois apporter en vitesse son thé
à monsieur Hatori ! Mais qu'est-ce que…, s'arrêta
soudain la jeune fille stupéfaite.
- Quoi ? demanda
bêtement Genji
- Là ! »
Sans réfléchir,
elle laissa tomber son plateau pour courir vers une jeune fille qui
gisait, inconsciente, à terre. Les cheveux longs, on voyait
cependant du sang qui sortait du crâne. Himiko tentait de la
réveiller mais sans la bousculer. Si elle était
blessée, c'eût été trop dangereux.
Genji
l'ayant rejoint, il demanda a sa cousine si elle l'avait déjà
vu. A cela, Himiko lui ordonna de la porter en vitesse chez
Hatori.
Hatori fut extrêmement surpris de voir Tohru,
évanouie et blessée, arriver dans les bras de Genji
avec Himiko, au lieu d'avoir sa tasse de thé. Cependant il
ne tergiversa pas pour agir. Il soigna et pansa sa blessure à
la tête, puis se mit à la veiller pour guetter son
réveil. C'est à ce moment qu'il demanda aux deux
jeunes gens ce qu'il avait bien pu arriver à Tohru. Mais,
aucun des deux ne purent répondre.
« Nous l'avons
trouvé auprès d'une statue, pas loin de l'allée
centrale de la demeure. Elle a peut-être glissé et s'est
cognée la tête ainsi, suggérait Himiko, assez
inquiète.
- Est-ce qu'on vous a vu la porter ici ?
demandait Hatori qui conservait son sang-froid malgré
l'inquiétude qu'il éprouvait pour Tohru.
-
Peut-être, nous n'avons pas fait attention, elle était
blessée ! s'exclama Himiko.
- Cette jeune fille ne doit
pas être vu d'Akito, il ne doit surtout pas être au
courant de sa présence ici, il l'a déteste ! »
-
Mais alors, que faisait-elle ici ? s'étonnait Genji
-
J'aimerai le savoir…murmura Hatori, J'espère qu'elle
nous le dira lorsqu'elle se réveillera.
- Regardez,
Monsieur Hatori ! Elle commence à se réveiller, on
dirait.
- Tohru ? Tohru, comment te sens-tu ? demanda Hatori avec
douceur alors que la jeune fille ouvrait doucement les yeux
-
T…Tohru ? » répéta doucement la jeune fille,
avant de se redresser d'un seul coup, ce qui lui donna un vertige,
et mettant ses mains à la tête elle sentit son bandage.
Elle regarda avec inquiétude Hatori, avant de reprendre la
parole : « Où suis-je ? Qui êtes-vous ? »
Hatori
pâlit d'un seul coup.
« Tohru, est-ce que tu te
souviens de quelque chose ? demanda-t-il face a la jeune fille
affolée.
- Tohru ? Est-ce que c'est mon nom
?interrogea-t-elle surprise
- Tu es amnésique, on dirait
bien, dit Genji. Tu es…
- HATORI ! Il paraît que Tohru
Honda est ici ?! Que fait-elle ici ! »
Cette voix qui
résonna avant d'entrer dans la pièce était
celle d'Akito, qui, furieux, se rendait au chevet de Tohru pour la
punir.
Hatori se leva et lui bloqua quasiment l'entrée.
«
Qu'est ce que tu fais, Hatori, dit la voix acide d'Akito.
-
C'est que…
- Laisse-moi entrer.
- Cela est inutile. Elle
est amnésique. Elle a oubliée jusqu'à son nom.
Vous n'avez plus à vous préoccuper d'elle.
-
Amnésique, dis-tu ? Est-ce ton oeuvre ? dit la voix intéressé
d'Akito.
- Non, c'est par maladresse, une mauvaise chute…
»
Akito se mit alors à rire, tellement il n'en
revenait pas. Il ne supportait la jeune fille, il n'avait jamais pu
la supporter. Combien de fois il avait voulu la faire souffrir, la
punir, lui effacer la mémoire… Elle s'était fait ça
toute seule, c'était trop drôle, trop incroyable… Il
poussa un peu l'épaule d'Hatori, et regarda au fond de la
pièce.
« Regarde, voici ta carte de lycéenne,
disait Himiko avec douceur en montrant une petite carte blanche,
tirée du petit sac de Tohru. , Tu reconnais ton visage ?
-
C'est mon visage ?
- Tiens, un miroir, dit Genji en lui tendant
un petit miroir circulaire. Tu vois, tu es Tohru Honda.
- Mon
visage… »répéta la jeune fille troublée.
Akito
ne pouvait pas être plus heureux. Elle était pitoyable !
Les juunichis ne s'en remettraient pas ! Cela leur apprendra à
vouloir s'attacher à une étrangère ! Quand
soudain une idée lui passa par la tête. Un moyen de
punir les insolents animaux du zodiaque.
Il poussa Hatori et vint
au chevet de Tohru Honda. A son approche, Genji et Himiko s'étaient
immédiatement tus, avec tout le respect et la crainte qu'ils
éprouvaient et devaient au chef de leur famille. Tohru ne
comprenait pas leur attitude de soumission, mais restait muette elle
aussi, n'ayant de toute façon rien à dire.
«
Bonjour, dit-il avec un grand sourire chaleureux, Je suis Akito Soma,
le chef de la famille Soma. Et tu es dans notre demeure familiale.
-
E…Excusez-moi pour le dérangement que je cause !
s'exclama-t-elle affolée. J'ignore ce que je faisais dans
votre demeure, je vous présente toutes excuses !
-
Calme-toi, ma petite Honda. Je ne t'en veux pas le moins du monde !
riait-il avec douceur. Mais je suis heureux de te revoir, malgré
ton état, que j'espère temporaire.
- Je l'espère
aussi. Pardonnez-moi !
- Il est inutile de t'excuser, ce n'est
pas de ta faute, lui souriait-il avec amusement, au contraire, c'est
moi qui m'excuse pour n'avoir pas envoyé quelqu'un pour
t'accompagner… l'automne a rendu le sol glissant, et il semble
qu'un des employés mal accompli sa tâche, c'est
tout. Mais avec cette mauvaise chute, comment vous sentez-vous ?
-
Je vais bien, je vous remercie… Mademoiselle Himiko m'a dit que
c'est grâce à monsieur Hatori si je vais mieux. Mais
je ne vais pas vous déranger plus longtemps, je dois
rentrer.
- Rentrer où ? » demanda avec malice
Akito.
A ces mots, Tohru se mit à pleurer. Et dans ses
sanglots, elle murmurait « Je ne sais même pas où
aller… ». Ses larmes ne tarissaient pas. Akito la prit avec
douceur dans les bras.
« Ce n'est pas grave, Tohru, ce
n'est pas du tout grave, la berçait-il, Tu peux rester avec
moi autant que tu voudras. Cela tant que ta mémoire sera
défaillante, d'accord ?
- Je…Comment vous remercier ?
pleurait-elle dans ses bras.
- Restes à mes côtés,
et n'écoutes que ma voix. Tu m'as toujours obéi, et
tu m'appelais autrefois grand-frère. Cela me ferait plaisir
que tu le fasses à nouveau.
- Je vous ai donc fait du mal
en vous oubliant ? Pardon….
- Peu importe le mal, si toi tu vas
mieux, la cajola-t-il avant de la recoucher. Mais il faut que tu te
reposes, maintenant. D'accord ?
- D'accord, monsieur Akito.
-
Appelles-moi comme je l'ai dit.
- D'accord m… grand frère.
-
Voilà ! Fermes les yeux et reposes toi. Je te verrais demain.
»
Mais déjà, la jeune fille n'écoutait
plus, ayant sombré dans un profond sommeil. Il se releva, et
renvoya Himiko et Genji. Hatori n'osait montrer son indignation
face à la conduite odieuse d'Akito. Il n'avait d'autre
choix que celui de se taire.
Akito riait de son rire le plus
machiavélique. Elle était si manipulable ! Il pouvait
en faire tout ce dont il désirait ! Elle serait l'objet de
souffrance des animaux du zodiaque ! Il n'aurait pas rêvé
mieux comme vengeance sur la jeune fille.
« Akito, que
comptez-vous faire avec elle ? interrogeait inquiet Hatori, qui se
doutait qu'Akito n'était jamais gentil comme ça
avec personne pour rien.
- Elle va réellement être
près de moi, voyons ! se moquait Akito. Dis cela à
Shiguré. Elle restera dans ma demeure jusqu'à ce que
sa mémoire lui revienne.
- Et pour son école ? Vous
allez la laisser y retourner ?
- Bien sûr !Je ne veux pas
rater çà ! la tête de ses idiots de Kyo, Yuki,
Momiji et Hatsuharu, lorsqu'ils vont voir ça ! »
Hatori
restait pétrifié de comprendre pourquoi Akito faisait
çà. Et il ne pouvait même pas répliquer.
Le sourire que lui fit Akito avant de repartir lui glaça le
sang, et à nouveau seul, il s'assit à son bureau et
décrocha le téléphone.
« Pourquoi
elle n'est pas là…, marmonna Kyo alors qu'il rentrait de
son entraînement, et qu'il ne sentait ni bonne odeur dans la
cuisine, ni ne sentait la présence de la jeune fille de son
attention.
- Kyo, tu n'aurais pas vu Tohru ? dit Yuki en entrant
dans le salon juste derrière Kyo, Elle n'est toujours pas
rentrée, et j'ai cherché dans tous les endroits où
elle a l'habitude d'aller, mais aucune trace d'elle.
- Tu
crois qu'elle a pu se perdre ?
- Ne parles pas de malheur…,
soupira Yuki avec agacement.
- Ahh, vous êtes rentrés,
les garçons ! s'exclama Shiguré en entrant à
son tour dans la pièce et en s'asseyant à table, sur
le sol.
- Shiguré, tu ne saurais pas où est Tohru ?
demanda Yuki.
- Je sais où est notre princesse, c'est
vrai, dit-il avec un étrange calme, qui ne lui était
guère coutumier.
- Où elle est ?!! s'écria
Kyo qui avait soudain moins confiance en la sécurité de
Tohru.
- Hatori vient de m'appeler. Elle est chez lui.
- Mais
qu'est-ce qu'elle fout chez Hatori ?! s'exclamèrent les
deux garçons en chœur.
- Même lui il ne le sait pas.
On a retrouvé Tohru blessée à la tête dans
l'allée centrale de la demeure Soma. Ce sont de employés
qui l'ont trouvé inerte.
- QUOI ?!!
- Mais ça,
c'est le bon côté de la chose.
- Par ce qu'il y a
un mauvais côté ?!!
- En fait, le choc qu'elle a
reçue à la tête était si violent que
Tohru…
- Quoi ?!! qu'est-ce qui est arrivé à
Tohru ?! Qu'est-ce qu'elle a ?s'écriait Kyo de plus en
plus fort.
- Elle est totalement amnésique. Elle ne se
souvenait même pas de son nom à son réveil. Mais
Hatori pense que c'est temporaire. La mémoire devrait
logiquement revenir petit a petit.
- Amnésique ? Tohru
?murmura Kyo qui n'en revenait pas.
- Heureusement qu'Akito ne
le sait pas, au moins, il la laissera tranquille pour cette nuit.
Nous irons la chercher demain après les cours. Hatori peut la
cacher jusque là ?
- Ce n'est pas nécessaire,
Akito sait.
- MAIS C'EST PAS VRAI ?!! hurla Kyo de rage
- Et
il compte la garder auprès de lui jusqu'à ce qu'elle
retrouve la mémoire. C'est ce qu'à dit Hatori.
-
JE REFUSE ! rageait Kyo, JE REFUSE QU'IL EN VIENNE A NOUS PRENDRE
TOHRU COMME CA !!!
- Kyo, calme-toi, dit Yuki.
- ET COMMENT JE
PEUX ME CALMER ? COMMENT TOI ? TU PEUX RESTER CALME EN SACHANT TOHRU
FAIBLE SOUS LA COUPE D'AKITO ? QUI SAIT SI ON LA REVERRA ?
-
Hatori a dit qu'elle irait au lycée demain, si elle va bien.
Akito est d'accord.
- Shiguré, à quel jeu joue
Akito, cette fois ?, dit froidement Yuki.
- Je vais commander des
bentôs ! s'exclama Shiguré sur un ton plus joyeux. Qui
veux quoi ?
- J'AI PAS FAIM !!! hurla Kyo avant de sortir pour
aller sur le toit, puisqu'il ne pouvait rien faire.
- Shiguré,
tu ne m'as pas répondu. reprit Yuki
- Kyo est de très
mauvais poil… tu voudras un bentô ?
- Non, merci, je vais
me coucher. »
Yuki disparut de la pièce à
son tour, mais le visage fixé vers la lune à sa
fenêtre, il ne ferma pas l'œil lui non plus de la
nuit.
Shiguré, lui, retourna à son bureau, mais
perdu sans ses pensées, on ne pouvait savoir ce qu'il
éprouvait.
