Mémoires

Auteur : junon2

Correctrice : Clina

Rating : T

Paring : Newmas (Newtmas?) Bref Thomas et Newt enfin si on veut.

Disclaimer : Tous les personnages et les lieux appartiennent à l'auteur de la trilogie The Maze Runner (James Dashner) et au réalisateur du film (Wes Ball) sauf l'intrigue qui elle est à moi en très grande partie vu que c'est mon point de vue.

Résumé : Thomas repense à Newt et au labyrinthe bien des années plus tard, après avoir vécu une vie entière.

Note de l'auteur : Je n'ai toujours pas lu les 3 romans. Je suis à la fin du second. Je fais référence à un passage du roman 3 assez bien connu, que je n'ai pas lu. Mais je n'en parle pas explicitement, la fic traite plus des souvenirs et du deuil que du moment précis. Je me mets à la place de Thomas, et de ce qu'il devrait ressentir bien des années après la fin de tout. Ce n'est pas gai, ça ne finit pas bien. Mais j'ai eu cette idée sous la douche ce matin. Voilà ce qu'il en ressort. Accessoirement, j'ignore si la phrase dite par Newt est correcte, via Tumblr je ne connais que la version anglaise de celle-ci que j'ai traduite moi-même. Je m'excuse si je mise à côté faute d'avoir tout lu… Bien que je pense que face à la perte d'un être cher, on réagit tous de la même manière. Ou presque.

Avertissements : Thomas est peut-être OOC. C'est du angst traitant du deuil et donc mentionnant la mort d'un voire plusieurs personnages. Si vous n'avez pas lu les 3 tomes et ne savez pas ce qui s'y passe, il y a risque de spoiler. A vous de voir si vous voulez savoir ou non. C'est court (ou pour moi ± 850 mots c'est court).

Bonne lecture.

Propositions : le titre étant Mémoires, si vous désirez que j'écrive un texte de la même longueur à peu près sur un personnage, paring, thème des romans (de préférence 1 et 2) ou du film, ou bien un truc totalement OOC, envoyez-moi un message. Je me ferai une joie de vous rédiger cela.

Cela fait mal. Comme un coup de poing inattendu, qu'on se ramasse en plein estomac.

Thomas ignore pourquoi maintenant ? Qu'est-ce qui a ravivé cette souffrance latente. Il a cru avoir oublié, avoir surmonté et appris à vivre avec. Mais non, en fait, c'est toujours là, en lui, ravageant son âme brisée et mordant ce qu'il reste de son cœur. C'est juste devenu discret. Une douleur à laquelle il s'est habitué et qu'il ne ressent plus vraiment. Mais pourquoi lui ? Il a perdu tellement de personnes depuis qu'il s'est réveillé dans cette boîte… Il en a vu mourir qu'il connaissait à peine ou qu'il avait adopté comme des frères. Alors pourquoi lui en particulier ? Pourquoi aujourd'hui ?

Tant d'années ont passé. Il a eu une vie complète. Mais pas lui. Lui, on lui a arraché sa vie et son futur de manière violente. Et c'est Thomas qui a pressé la détente. Ô bien sûr parce qu'il le suppliait, « S'il te plaît, Tommy, s'il te plaît », mais cela n'enlève pas le goût amer qu'il a en bouche. Pour survivre à cela, il a préféré croire de toutes ses forces que c'était le WICKED, qui était responsable. Pas lui. On ne lui avait pas laissé le choix, pauvre pion sacrifiable sur un échiquier, dans un projet dont encore aujourd'hui il ignore l'entièreté et la portée réelle.

Les larmes roulent silencieusement sur ses joues pâles. La douleur le fait se plier en deux. Et il finit à genoux sur le sol, mains à plat dans la terre pour se soutenir de peur de piquer du nez. Il a mal. C'est tellement inattendu et puissant, que la douleur morale devient souffrance physique. Il a l'impression qu'on lui arrache le cœur, qu'on émiette ce qu'il reste de son âme. Alors il ferme les yeux et il essaye de se souvenir.

Il n'a pas de photographie, pas de dessin de lui ni des autres. Il ne peut que faire appel à sa mémoire. Sauf qu'avec les années, les traits de ceux qui lui ont été chers s'estompent. Il n'a plus que des bribes formant un dessin incomplet. Il se souvient de son sourire, de sa voix. Il était blond. Il a été le premier à lui témoigner du soutien et à lui sourire. Son sourire… Il était toujours éclatant. Et pourtant, aujourd'hui Thomas sait qu'il cachait une souffrance plus grande que celle des autres blocards.

S'il avait su ce qui se passerait. S'il avait deviné qu'en sortant du labyrinthe, il tiendrait dans ses bras le corps ensanglanté et sans vie de Chuck… S'il avait pu imaginer que contre toute attente, ils n'étaient pas tous immunisés, qu'il devrait prendre la vie de Newt… Alors peut-être qu'il n'aurait rien fait pour en sortir. Peut-être qu'il aurait juste apprécié la vie au bloc. Parce qu'après tout, ils auraient été vivants et près de lui.

Thomas inspire et expire lentement. Mais la douleur ne disparaît pas. Pourquoi aujourd'hui ? Pourquoi à ce moment précis alors qu'il y a si longtemps ? Qu'y a-t-il de spécial aujourd'hui ? Serait-ce un anniversaire ? Les souvenirs reviennent le hanter. Ils dansent fugaces dans son esprit. Des moments volés. Des paroles dont le contexte lui échappe. Des sourires qui semblent avoir une autre signification aujourd'hui. Thomas a l'impression qu'il n'a jamais vraiment compris ce qu'il y avait entre eux.

Newt lui a offert bien plus que de l'amitié. Il a toujours été de son côté, adoucissant les autres face à son sort et ses bêtises. Et que lui a-t-il offert en échange ? Thomas ignore s'il a été un bon ami… Mais là, maintenant, alors qu'il est seul et en pleurs il se dit qu'ils auraient pu être bien plus. Que Newt avait probablement des sentiments plus forts que la simple amitié pour lui. Et lui, que ressentait-il pour Newt ? Que ressent-il toujours aujourd'hui ? Thomas l'ignore. C'est trop loin. Trop confus. Il est juste brisé. Et la douleur enfle en lui, bouffant tout sur son passage.

Un léger rire amer lui échappe. Sérieusement ? Peut-on comprendre à quel point on a aimé quelqu'un après avoir passé sa vie avec une autre personne ? Thomas l'ignore. Tout ce qu'il sait c'est qu'il lui manque atrocement. Et il a peur maintenant. Peur que sa mémoire ne défaille. Peur que peu à peu le peu de souvenirs qu'il a de lui ne s'effacent à leur tour. Il a peur qu'un jour, il ne se souvienne plus de lui. Alors cela ne fera plus mal certes, mais cette douleur c'est tout ce qui le rattache à Newt. Il l'apprécie parce qu'elle prouve qu'il est vivant et que ses sentiments ne sont pas morts.

Mais jamais il ne se pardonnera sa mort. Et il espère de toutes ses forces et de toute son âme, ne jamais l'oublier. Il aurait dû comprendre plus tôt et profiter du peu qu'ils ont eu comme temps. Trop court.

Au final, on a tout volé à Thomas. On ne lui a laissé que l'amertume et les remords. Et un souvenir éphémère, qui l'emplit de joie mais le brise un peu plus à chaque fois… Et doucement, il murmure pour lui même « Je suis désolé Newt… Pardonne-moi. » Bien qu'il soit un peu tard pour cela.

Avez-vous survécu ? Des envies de meurtre sur l'auteure ? Des commentaires ? Une critique ? Ai-je commis un crime d'oser écrire sans avoir tout lu ? Une proposition pour un autre OS court ? Notez vous pouvez aussi laisser un petit mot gentil, je prends tout !

Comme toujours, le formulaire de réclamations se trouve en dessous.