Auteur: Poochie
Bases: FMA
Genre: Romance
Couple: HavocXRiza
Disclaimer: Hiromu Arakawa
Note de l'auteur: Ce sera une fic en plusieurs chapitres mais je ne sais pas encore combien. Je verrai bien en avançant.
L'incruste impuissant
Une jeune femme brune traversa un des nombreux couloirs du QG militaire. Elle accéléra le pas en entendant la voix du Sous-Lieutenant avec lequel elle avait passé la nuit dernière et dont elle voulait se débarrasser. Ce n'était pas qu'il était méchant ni même macho mais bon, il fallait qu'elle lui dise. Ca lui brisait le coeur de devoir lui faire du mal mais elle n'avait pas d'autres choix. Pour ne pas le blesser un peu plus dans son ego, elle allait lui explique d'une autre manière moins directe.
Elle entra dans le bureau dudit Sous-Lieutenant après avoir frappé et s'approcha de l'homme, prête à lui faire comprendre en un seul geste.
- Jean ?
Le blond leva les yeux vers sa petite amie et... reçu une claque dans la figure. La jeune femme se mit à lui hurler dessus, qu'il n'était qu'un salopard sans coeur, qu'il n'avait pas le droit de la tromper, qu'il n'était qu'un connard, et nia nia nia. Une fille, ça en fait toujours de trop. Le pauvre Havoc se tenait la joue en écoutant cette folle lui gueuler des trucs qu'il n'avait même pas pensé faire un jour. Il ne l'avait pas trompée. Pourquoi l'aurait-il fait ? C'était la première fille depuis un baille que Mustang ne lui piquait pas. Il n'en avait pas encore eu l'occasion.
- Mais Vanessa...
- Il n'y a pas de mais ! Tu me dégoûtes !
Elle tourna les talons et retourna dans son propre bureau, le coeur battant. Elle avait bien fait de le larguer. On ne sait jamais.
Jean regardait comme un abruti la porte que son ex venait de claquer. Un énorme point d'interrogation venait de faire surface dans son cerveau, à la place de toutes autres pensées cohérentes et compréhensibles pour tout être humain dont le QI dépasse celui d'un têtard. Les autres membres de son équipe n'avaient pas cessé de le fixer, eux. Se demandant bien ce que cette gonzesse faisait là et ce que Havoc avait encore fait pour se faire plaquer.
La porte que venait d'emprunter le brune s'ouvrit pour laisser entrer un tout autre genre de femme. Le genre blonde et armée jusqu'aux dents. Le Lieutenant Hawkeye posa ses mains sur ses hanches et lança un regard noir à l'assemblée sensée travailler en son absence et qui se contentait de fixer bêtement une porte.
Quand le clic bien connu d'un revolver que l'on charge se fit entendre, les hommes se remirent à travailler à la vitesse de l'éclair. La blonde soupira. C'était pas croyable ce que les hommes pouvaient être facile à apeurer. Elle alla s'asseoir à son siège et commenca à taper machinalement sur sa machine à écrire.
Le Lieutenant-Colonel Hugues passa sa tête par la porte toujours ouverte du bureau et se fit remarquer en un "Yo" sonore.
- Lieutenant-Colonel Hugues ! Que pouvons-nous faire pour vous ?
- Vous savez où est Mustang ?
- Non, je ne l'ai pas vu ce matin.
- Il a des dossiers à signer ou quoi ?!
- Ce n'est pas drôle, Lieutenant-Colonel.
- Il s'est peut-être fait kidnappé !
- Même si il s'était fait kidnappé, on le ramenerait plus vite que prévu.
- Sous-Lieutenant Havoc !
- Là, chuis d'accord avec lui !
- Sous-Lieutenant Breda !
- Bon, c'est pas que la compagnie me déplaît mais je dois trouver le Colonel.
Maes sortit de la pièce et tomba nez à nez avec Mustang, en lui rentrant dedans.
- Tiens, Roy !
- Tais-toi !!!
- Colonel ?
- Merde ! Oui, Lieutenant.
- Vos dossiers.
- Quels dossiers ?
- La pile d'un mètre de haut qui prend toute la longueur de votre bureau et que vous devez signer de toute urgence.
- Je ne vois pas de quoi vous voulez parler; Lieutenant.
Un autre clic fit réagir le Colonel, l'obligeant à se rendre immédiatement dans son bureau pour se mettre à signer les dossiers dont il venait de se souvenir miraculeusement.
Maes suivit son ami sans ajouter un mot. Il ne connait que trop bien les réactions et l'humeur d'une femme en colère. Par habitude sans doute. Y a des jours où on plaindrait presque cette pauvre Gracia.
Les quatres autres subordonnés n'avaient pas quitté des yeux leur paperasse. Riza soupira encore une fois et sûrement pas la dernière de la journée. Pourquoi devait-elle toujours jouer la baby-sitter ? Elle alla s'asseoir à son bureau et se plongea à son tour dans les dossiers qu'elle détestait savoir en retard. Au bout d'un moment, elle leva les yeux de son travail, se sentant observée. La blonde croisa deux yeux bleus qui retournèrent rapidement faire un tour sur un rapport qui semblait d'un coup passionnant.
Hawkeye passa une main sur son visage fatigué. Qu'est-ce qu'il lui voulait encore ? Puisqu'il avait l'air d'avoir recommencé à travailler, elle laissa tomber et retourna elle aussi dans son rapport.
Le Lieutenant attendit que le boulot soit fini pour intercepter Jean avant qu'il ne retourne chez lui. Elle se planta à côté de lui quand il tenta en vain d'ouvrir la portière de sa voiture.
- Sous-Lieutenant, je voudrais vous parler.
- Oui, Lieutenant.
- Pourquoi m'observer vous pendant mon travail. Ce n'est pas la première fois que vous le faites.
- Et bien... Euh...
- Je vous ai déjà surpris plusieurs fois.
- ... Euh...
- Et vous continuez malgré cela.
- ... Voyez... Je...
- Je pourrais avoir des explications ?!
- Ca vous dirait de dîner avec moi ce week-end ?
- Bien sûr mais vous n'avez pas répondu à ma... Pardon ?!!!
- Je vous demandais si vous accepteriez si je vous invitais au restaurant.
- Pourquoi faire ?
- ... Et bien...
- Comme un... Rendez-vous par exemple ?
- Oui, c'est ça.
- Je suis flattée mais vous n'avez pas déjà une petite amie ?
- Elle m'a plaqué.
- Dans ce cas, ce serait avec plaisir.
Riza sourit à Havoc qui devint rouge comme une tomate, ne sachant plus où se mettre.
- Quand ?
- Pardon ?
- Vous avez l'intention de m'y inviter quand ?
- Euh... Samedi soir ?
- C'est parfait.
- Ouais ?
- Oui.
- Parfait ?
- Parfait.
- HAVOC !!!
- Merde.
Roy arriva en courant vers ses deux subordonnés. Un dossier en main, il se posta à la hauteur de Riza et lui tendit ledit dossier. Fier de lui, il souriait de toutes ses dents.
- J'ai fini à temps !
- Bien... Vous pouvez rentrer chez vous Colonel.
- Pour fêter ça, je vous invite au resto. Disons samedi soir.
- Samedi soir... Je suis occupé ce soir-là.
- Vous décommandez.
- Bien Colonel.
Le Colonel partit tout content. Il ne comptait pas laisser ses deux collègues entamer une quelconque relation qui pourrait finir en histoire d'amour. Pas que ça le dérange de voir les deux amoureux en question heureux mais il n'aimait pas vraiment partager. Encore moins ses proies. Il se trouvait justement qu'Havoc faisait une proie plus que potentielle à ses yeux encres. Il rentra chez lui de bonne humeur. Il avait bien fait de les espionner, ça lui premettait de ne pas se faire avoir ou de finir par se retrouver seul comme un abruti.
Le lendemain, Riza ouvrit la porte du bureau du Colonel et entra en collision avec un... Un avion en papier. Elle ramassa l'objet et parcouru la salle du regard. Pas de Mustang. La blonde leva un sourcil et fit le tour de la table de travail de son supérieur pour le trouver assis devant son fauteil. La jeune femme soupira.
- Que faites-vous encore Colonel ?
- J'empêche l'ennemi d'entrer dans nos murs.
- Pardon ?
- Falman me cherche... On lui a refilé les dossiers en retards que j'étais sensé signer et il tente de me le rendre.
- L'Adjudant-Chef Falman ?
- Qui d'autre ? Quel rabat joie !
- Colonel... Je me vois dans l'obligation de vous rendre vos dossiers et de vous les faire signer.
- Hein ? Ca va pas ? Arrêtez de faire votre Falman !
- C'est pour votre bien, Colonel.
- Quel bien pourrait faire une pile de dossier sans intérêt ?
- Les ordres viennent de plus haut, Colonel.
- Les ordres et surtout le réglement vous défendent bien d'avoir une quelconque relation amoureuse avec un de vos collègues mais vous semblez faire comme si ces derniers n'existent pas.
- Vous voulez insinuer quoi ?
- Vous pensez vraiment que je n'ai pas remarqué votre soudain intérêt pour le Sous-Lieutenant Havoc.
- Je ne vois pas de quoi vous voulez parler.
- De toute façon, il finira par vous briser le coeur. Il est assez volage, vous savez.
- Colonel.
- Il est pas aussi sympa qu'il en a l'air.
- Colonel...
- Il est même tout le contraire.
- Colonel !
- Mais ne vous en faites pas, ce n'est pas une grande perte.
- COLONEL !!!
- ...
- J'annule votre invitation au restaurant samedi et j'y vais avec Jean. Pour vous prouvez qu'il n'est pas comme vous venez de me le décrire.
- Oui, c'est cela. Ce n'est pas grave si vous le larguez. D'ailleurs, ne vous donnez pas la peine de lui dire, j'irai à son domicile pour lui annoncer moi-même et... Quoi ?!
- J'accepte son rendez-vous.
- Vous ne pouvez pas annuler un dîner avec un supérieur.
- Je vais me gêner... Et puis je ne dîne pas avec les gosses.
- Chuis pas un gosse.
- Allez jouer avec le Lieutenant-Colonel Hugues.
- Mais...
- Au revoir !
Elle sortit de la pièce sans se retourner et claqua la porte. Roy resta assis comme un abruti, sans bouger. Il venait de râter son coup.
