Comme je l'ai indiqué dans le résumé, ceci est une traduction d'une fic' anglaise par Brat-Child3. Je n'ai donc pas beaucoup de mérite là-dessus, mise à par m'être cassée le cul à traduire.

Je la traduis parce que je l'ai aimé (ce qui paraît relativement évident), malgré le fait que ce n'est pas forcément « mon style » au premier abord. (J'ai eu du mal au début, croyant que ça allait être un truc chiant et cucul, mais elle ne s'en sort pas mal au final).

Bref, osef : bonne lecture.

Chapter 1 : Biscuits et toupie

Je suppose qu'on peut dire qu'il est mon héro. La plupart des garçons s'efforcent d'être comme leurs pères, mais j'admire Stan beaucoup trop pour vouloir ressembler à mon père. Et qui ne le ferait pas ? Stan est beau, gentil, et ... cool. Il est courageux et ce qu'il a dans son cœur est bon et juste. Il est honnête et gentil, sensible et aimant. Il se souci des animaux et des enfants affamés du Nairobi. Et surtout : il est sain d'esprit, contrairement à tout ces putains de gens ici. Il est un leader. Il est mon meilleur ami.

C'était en décembre quand j'ai décidé qu'il serait mon héro. J'avais quatre ans, et j'étais le seul de l'école maternelle qui ne mangeais pas les cookies faits maison et qui ne chantait pas les chansons de Noël avec les autres. L'enseignant m'avait donné une toupie en plastique et m'avait mit dans un coin. Donc j'étais là, assis seul en regardant tous mes amis rirent, manger et chanter. Je n'avais jamais entendu parler de ce mec, "le père Noël", qui s'introduisait chez les gens par la cheminée pour leur donner pleins de cadeaux. Donc j'avais commencé à pleurer.

L'enseignant m'avait ignoré et Cartman se foutait de moi pour la première fois. Je n'oublierais jamais comment il avait l'air effrayant : un gros tas de graisse avec des petits yeux méchants et brillants, ainsi qu'un sourire cruel à mon égard.

- "Regardez, le juif chiale parce qu'il ne reçoit pas de cadeaux et de biscuits à Noël !" Il avait prit une bouchée énorme de son bonhomme en pain d'épice puis s'était frotté le ventre, "Mmh, c'est vraiment délicieux."

Je me souviens de l'air perplexe de Wendy :

- "Pourquoi Kyle ne peux pas manger de cookies?"

- "Ouais, pourquoi il ne vient pas?" avait poursuivit Kenny, qui ressemblait à une petite boule orange à l'époque.

- "Ma mère a dit que c'est parce que sa famille sont des connards qui ont tués Jésus." Cartman ricanait.

- "Ce n'est pas vrai, je n'ai pas tué Jésus!" je sanglotais.

Et c'est là que c'est arrivé. Stan s'était levé du tapi de jeu et était venu vers moi. Ses grands yeux bleus, qui me regardaient, m'avaient calmé immédiatement.

- "C'est bon Kyle, tu peux avoir mon cookie."

J'avais essuyé la morve de mon nez avec le dos de ma main. Il m'avait fait penser à un ange, avec son sourire gentil et sa petite main tendu avec le biscuit enroulé dans ses doigts.

- "Non, les juifs ne peuvent pas manger de biscuits de Noël!" protestait Cartman.

- "Si ils peuvent, gros lard!" avait répliqué Stan.

- "Eric a raison Stanley" intervint Mr. Claridge, "La mère de Kyle nous a informé qu'il n'était pas possible que Kyle participe aux activités qui vont à l'encontre de sa religion."

Mes yeux s'arrosèrent une nouvelle fois. Tout le monde me regardait parce que j'étais différent, et à l'époque je ne comprenais pas. Pourquoi je ne pourrais pas faire partie de cette chose, "Noël"? Qu'est-ce qui n'allait pas avec moi?

Stan avait regardé l'enseignant, puis moi, et enfin son biscuit. J'avais pensé que j'allais être abandonné.

- "Alors je ne veux plus de gâteaux!" Stan avait lancé son biscuit, qui avait frappé l'ours en peluche qui se tenait sur le tapis de jeu.

- "Qu'est-ce que tu fais, tu es fou?!" Hurlait Cartman sidéré.

J'avais levé les yeux vers le visage de Stan, lui rendant son sourire.

- "Je suis là mec. Tu es mon meilleur ami."

Dans ma tête, je peux encore entendre Cartman pleurer et gémir pour le biscuit perdu. En attendant, ce garçon à côté de qui je dormis pendant les siestes, avec qui je partageai mes goûters, avec qui je jouai sur le tapis de jeu était devenu mon héro ; surpassant Batman, Superman, et même mon père.

...Alors, ou est mon héro maintenant? C'est sûr qu'il n'est pas ici, comme il m'avait dit qu'il serait. Quel con.

Au fond, je savais ce qui allait se passer. Autant que je sache que le ciel est bleu, que les pingouins ne volent pas ou que Cartman a un gros cul. Je savais qu'il n'allait pas venir, ça fait un mois qu'il agit comme ça et j'en suis malade. J'en viens même à me demander pourquoi nous sommes encore amis.

-"Hey, Kyle!"

Je lève les yeux vers la route en face de laquelle je suis assis et aperçois Stan. Il me sourit, montrant une rangée de dents parfaites, avant de dégager une mèche de cheveux qui lui tombait devant les yeux.

Habituellement, c'est tout ce qu'il à faire : sourire. Et je lui pardonne.

Mais non, cette fois ça ne va pas le faire, je suis vraiment énervé. Et j'ai froid.

- "Désolé mec, je suis en retard. Wendy n'arrivait plus à s'arrêter de parler, elle a vraiment aimé le bracelet que je lui est offert."

Avec un grognement de colère, je pose mon coude sur mon genou et met mon menton dans ma paume, veillant à regarder dans la direction opposée.

- "C'est quelque chose de mal...?" dit-il en fronçant les sourcils. Il s'assoit à côté de moi, et je sens la chaleur de son corps à travers son chandail. J'essaye de ne pas frissonner.

- "Du tout. Qu'est-ce qui te fait penser une chose pareille Stan?" Dis-je en ajoutant une note de sarcasme.

- "Ta glace est en train de fondre sur ta main."

Je regarde la glace qui est effectivement fondu, une bonne partie sur le trottoir.

- "MA glace?"

- "Ouais mec!" Il en récupère un peu sur ma main avec son doigt, puis le porte à sa bouche, "C'est du chocolat... Tu as le droit d'en prendre avec ton diabète?"

- "Tourbillon chocolat suisse!" Mes doigts se ferment autour du cône qui se brise, éclaboussant les entrailles de la glace par terre, "Tu penses que c'est la seule raison pour laquelle ça ne va pas?!" je cri.

Il cligne des yeux, confus. Mon Dieu, il est tellement stupide des fois. Je lui jette le reste du cornet écrasé.

- "Où peut-être que ça a un lien avec le fait que je poireaute depuis une heure et vingt-trois minutes Stan! Tu as pensé à ça?"

- "Kyle, calme-toi." il me dit avec un énorme soupir, "Je t'ai dis que je-"

- "Oui, je sais! Wendy, Wendy, Wendy!"

- "Kyle-"

- "Tu es vraiment un gros connard!" je suis tellement en colère que j'en tremble. Il fronce les sourcils.

- "C'est toi le connard ici! Juste parce que je suis un peu en retard."

- "Tu n'es pas seulement un peu en retard Stan!" je cri brusquement ne pouvant pas rester assis plus longtemps, "Tu as plus d"une heure de retard à chaque fois que nous faisons des plans, depuis que tu es revenu avec Wendy la salope !

- "Ne l'appelle pas comme ça connard!" Il se lève furieusement, "Tu es la personne qui nous a remit ensemble Kyle!"

- "Parce que je voulais voir mon meilleur ami heureux, pas parce que je ne voulais plus le voir du tout!"

Des larmes se forment derrière mes yeux. Je les ravale, refusant de paraître faible. L'expression de Stan s'adoucit.

- "Mec, je suis désolé." Sa main se pose sur mon épaule, "Tu as raison, je n'aurais pas du te faire attendre."

Je repousse violemment sa main.

- "Je suis désolé aussi."

Je tremble à cause du froid et de ce que je vais dire. Une douleur se forme dans mon cœur et j'ai une boule dans la gorge. Le vent fait bouger ses mèches qui dépassent de son bonnet.

- "Qu'est-ce que tu veux dire?"

Ses lèvres restent légèrement entrouvertes dans le doute. Ma lèvre inférieure tremble pendant que je le fixe. Ce garçon qui a toujours été mon héro. Je veux l'embrasser.

- "Je suis désolé, tu vas devoir trouver un nouveau meilleur ami."

- "Kyle-"

- "Non!" ma voix est rude, "Je ne vais pas rester assis à t'attendre pendant que tu m'oublies Stan."

Il fait un pas vers moi, ses yeux pénètrent les miens si profondément que je dois regarder ailleurs.

- "Je ne pourrais jamais t'oublier Kyle. Tu es mon meilleur ami mec." Sa main retrouve mon épaule, "Mon SUPER meilleur ami."

Ses mots font gonfler mon cœur. Je trouve le courage de lever les yeux. Il me sourit. Son sourire de héro.

Ma détermination est en train de fondre suivi de près par mon cœur. Je veux rester en colère mais je n'y arrive pas. Parce que je l'aime. Lentement, mes lèvres esquisse un sourire. L'instant suivant, je me retrouve contre lui, dans une de ces étreintes "virils". Mais avant que je puisse lui montrer toutes mes preuves d'affection, il se détache.

- "Je vais acheter des nouvelles glaces."

Encore une fois, tout est pardonné.

Une heure et quarante minutes plus tard, nous sommes assis au milieu du salon de Stan, martelant les boutons de nos manettes respectifs.

Je suis à genoux, bougeant dans les directions que je veux que mon personnage prenne. Stan est allongé sur le canapé, une expression d'intense concentration sur le visage. Ses pouces frappent tous les bons boutons au bon moment, et malgré tous mes efforts, mes injures et mes menaces, je suis encore en train de perdre.

- "Merde!" j'admets ma défaite.

- "Je t'avais dit que j'allais te botter le cul."

Il a l'air totalement satisfait de lui-même. Je hausse les épaules et retombe sur le canapé à côté de lui.

- "Virtuellement oui. Qu'en serait-il de la réalité?"

- "Je ne te botterais jamais le cul en vrai Kyle."

- "Je sais" je lui jette un sourire provocateur, "Tu n'en serais pas capable."

Il me regarde, sceptique.

- "Qu'est-ce que tu entends par là?"

La lumière artificielle de la lampe se reflète sur ses cheveux, créant un halo autour de sa tête. J'étire mon sourire.

- "Ça signifie que le fait que tu me battes dans un jeu vidéo de merde ne veut pas dire que tu gagnerais un combat réel."

Il fronce les sourcils, puis pose sa manette au sol. Il s'approche dangereusement de moi.

- "C'est ce qu'on va voir."

Je pousse un cri de surprise lorsqu'il se jette soudainement sur moi, nous faisant tomber au sol. Mon cœur bat fort, et j'ai chaud. Je me dégage de son emprise en lui donnant des coups de genoux, et me retrouve à cheval sur lui. Il bouge comme une furie et ça me faire rire parce que je l'ai pris au piège. Mais ma victoire fut de courte durée : il me donne un coup, me pousse et nous fait rouler. Mon dos heurte le sol et mon souffle se coupe. Il se retrouve au dessus. Nos bassins sont pressés. J'ai trop chaud.

Je refuse d'abandonner si facilement. Puisqu'il a l'air d'hésiter, j'en profite pour nous refaire bascule afin de ré-inverser nos positions.

- "Kyle!"

- "Admet ta défaite."

- "...Non."

Il détourne la tête. Je pose ma main sur sa joue pour le forcer à me regarder, et je sens alors une vingtaine de ses trente-deux dents s'enfoncer dans la chair de mon avant-bras.

- "Aaaah!" je retire aussitôt ma main, "Salaud!"

Il se dégage de mon emprise avec un rire enfantin.

- "Tu... Tu m'as mordu!"

- "Ouep."

- "MORDU!"

- "Ha ha, ouais..."

Je me redresse pour me venger, mais au moment ou je lui saute dessus, il se décale et saisis mon bras qu'il tord derrière mon dos.

- "Admet ta défaite Kyle." me dit-il d'un air moqueur.

- "Enfoiré."

Il exerce une pression légèrement plus forte sur mon bras, je gémis de douleur. Je tente désespérément de libérer mon bras.

- "Alors?"

- "...Tu as gagné."

Je frissonne lorsqu'il relâche sa main de mon bras, puis m'écroule sur le sol.

La sonnette sonne, me faisant sursauter. Stan se lève aussitôt et se précipite aller ouvrir.

Merde, on aurait dit que son dernier orgasme du monde l'attendait derrière la porte.

- "Salut Stan."

Mes poils se hérissèrent. Cette voix trop haute, trop féminine. Finalement, j'avais raison pour l'histoire de l'orgasme... Je pousse une grimace de dégoût.

- "Hey chérie." Sa voix est inondée de tendresse, ce qui rend la scène encore plus gerbante.

Qu'est-ce qu'elle fou ici putain? Elle ne lui a pas assez bouffé la vie aujourd'hui? Bordel, c'est à mon tour d'en profiter un peu!

Stop. Je me rends compte à quel point mes pensées peuvent paraître gay. Je ris de moi-même.

- "Ha ha, d'en profiter ouais..."

- "...Qu'est-ce qu'il y a de drôle?" me demande Stan.

La main de Wendy est dans la sienne. Stan rayonne, comme si il venait d'obtenir sa première érection.

En quelque sorte, je suis irrité par son bonheur et je ne sais pas pourquoi. Je secoue la tête. Peut-être que pour lui, je ne suis qu'un bouche troue. Quelque chose qu'il remplace par un autre qui répond mieux à ses envies.

- "Kyle, j'aurai besoin d'une faveur."

Je les regarde simultanément. On dirait presque qu'ils sont de la même famille. Bien que les yeux de Wendy soient plus foncés... Mais ils ont les même cheveux noir corbeau, et des traits angéliques.

Quelque chose me signale que je ne vais pas aimer ce qu'ils prévoient. En fait, si j'avais encore quatre ans, j'aurai bouché mes oreilles en hurla "la la la la..."

- "Quoi?"

Ils se sourirent mutuellement. Putain, je déteste l'admettre mais Wendy fait du bien à Stan. Psychologiquement je veux dire. Je détourne le regard, les regarder nager dans leurs amours m'écœure.

- "Est-ce que tu pourrais me couvrir?"

Une boule se forme dans ma gorge.

- "Hein?" J'ose un regard vers eux. Ils me fixent.

- "Tu sais, quand mes parents vont rentrer..."

Ses yeux pleins d'espoir font battre mon cœur douloureusement contre mes côtes. Je vacille légèrement et m'aide du dossier du canapé pour me soutenir.

- "Tu vas partir?" Ma voix est faible.

- "...Et bien, ouais." Sa main frotte distraitement son cou, "Enfin, c'est pas comme si nous étions en train de faire quelque chose de spécial ; nous étions en train de déconner avant d'aller dormir."

- "C'est sur que vous ne risquez pas de dormir." Je sens la rage m'envahir.

- "Mec!" Il à l'air embarrassé. M'en branle, il le mérite.

- "...Je vais attendre dehors." Wendy me lance un long regard pénétrant avant de sortir de la maison.

- "Qu'est-ce qui te prend?"

- "Tu parle de sexe tout le temps."

- "KENNY parle de sexe tout le temps. Et oui, moi aussi parfois, mais ce n'est pas une raison pour dire de la merde devant une fille comme tu viens de le faire."

- "Une fille? C'est Wendy." Je réplique juste pour être méchant. C'est puéril, mais c'est LUI qui me traite comme une merde.

- "Tu agis comme un connard. Qu'est-ce qu'il y a?" Il se fou de moi? je l'ignore. "Kyle?"

- "Une heure et vingt-trois putains de minutes. J'ai attendu tout ce temps encore juste pour ELLE?"

Il soupir profondément.

- "Oh non, tu ne vas pas recommencer. Tu commences à ressembler à une petite-amie chiante. On a passé toute la soirée ensemble."

J'ai envie de chialer. Nous avons passé deux heures ensemble. Avant, personne ne pouvait nous séparer. Et maintenant, quelques heures signifiaient "une soirée". Aïe.

- "Kyle, s'il te plaît...? A chaque fois que je suis avec elle, il y a toujours un de nos parents qui ne surveille pas loin. C'est la seule chance que j'ai, et en plus je lui est promis."

Je suis énervé, et surtout blessé. Et pour la première fois, je veux juste qu'il s'en aille. Je cligne des yeux pour contenir mes larmes et lui fait un signe de tête positif.

- "Merci mec." Il me sourit, ce qui me fait encore plus mal. Il me tapote amicalement l'épaule puis sort rejoindre Wendy.

Je retombe sur le canapé. Je me sens tellement seul. La musique du jeu que nous n'avions pas éteint semble se répéter un nombre interminable de fois. Jusqu'à ce que Mr. et Mme. Marsh débarque.

- "Kyle?" me demande Randy. Mais Sharon le devance : "Où est Stanley?"

Mes yeux se déplacent dans les siens. J'hésite.

Il partit pour rester toute la nuit avec sa salope, et maintenant, il est probablement en train de la baiser comme un fou.

...Mais une promesse reste une promesse.

- "Kyle?"

- "Il est déjà au lit. Il vient juste d'y aller." J'éteins le jeu et range les manettes.

- "Oh, d'accord." répond Randy.

Je me dirige vers l'escalier, rentre dans la chambre de Stan et m'assois sur son lit.

Seul.

Voilà. Je ne poste pas forcément régulièrement (désolé d'avoir une « vie »), mais je ferais un effort. Promis.

La fic' original contient 19 chapitres. Je ferais de mon mieux pour les traduire.