Olala… me voilà (enfin ?) zici… Je dirais bien que je n'ai pas fait tout le chemin (de traverse ?) pour me faire claquer la porte au nez, vous n'êtes pas les Dursley quand même – alors revieeeews ! (m'enfin j'veux pas mettre la pression, s'pas ?)
Je saaaaaaaaaaaaaais, les personnages ne m'appartiennent pas ! Ils sont à la dame anglaise (qui nous fait poireauter depuis deux ans, ça commence à bien faire) qui écrit de siii merveilleux livres… sale égoïste !
Je ne prétend certes pas faire mieux que quiconque (les fics d'Alohomora me rendent très humble, merci Alo), mais j'ose tout de même fournir ma pitite contribution au littéraire édifice… hum.
Alors voilà : c'est une histoire, d'accord, avec des personnages dedans, et puis il y a aussi un livre, mais bon ça c'est plus compliqué, et puis deux chats, et puis… Oh ! vous pourriez pas lire, au lieu de me fatiguer à demander des résumés ?! Les mauvaises langues diront d'ailleurs que vu la taille de l'histoire, l'histoire c'est la fic, mais j'ai fait avec les moyens du bord, et qui sont pas contents y zonka (comme Willy ! vous avez lu Charlie et la chocolaterie ? ah oui pardon, je me disperse un tantinet) pas lire. Ca ne dispense personne de m'envoyer des reviews. Hum.
A Alohomora, parce qu'un livre est toujours une Porte ouverte vers un autre monde.Le Livre des Traverses
Prologue
Feuilles mortes et ondée vespérale
' Le soir d'automne s'abandonnait à la nuit. Cela ne fût peut-être pas arrivé s'il n'y avait eu la pluie car comme on le sait, un ciel d'orage appelle le crépuscule. D'avis général, le mauvais temps serait dommage puisque les lourdes nuées allaient cacher les étoiles mais au moins l'atmosphère ainsi attiédie ferait une nuit à la douceur plaisante.
Au cours de l'après-midi, il avait fait un temps frais, de ceux que l'on a après l'orage. Il semblait bien aux rêveurs percevoir de lointaines senteurs d'humus un léger vent au discret goût d'eau ondulait les cheveux des passants et faisait lever le nez aux enfants ravis. Un parfum léger et piquant se répandait autour des arbres et des pelouses dans les jardins publics et venait glisser dans l'air, au milieu d'une brume diffuse. Comme si le Temps s'était trompé dans l'ordre de cette journée d'automne, l'accalmie précédait la tempête.
Mais cela, tous l'ignoraient. Il était certain alors que l'on pourrait sortir sans crainte, que les amants pourraient flâner dans les rues et les chats errer sur les toits. C'est pourquoi des maîtres attentifs furent surpris de voir leurs félins refuser obstinément de risquer la moindre vibrisse à l'extérieur, et de s'installer sagement sur un vieux fauteuil confortable sans la plus petite trace de regret. Personne n'ignore que les chats sont aquaphobes, et leur instinct est un moyen très sûr d'échapper à un bain forcé. Et ils ne pouvaient que s'en féliciter.
C'était en tout cas l'avis de Muang-Thaï. Elle considérait en effet comme bien plus préférable à pluie la tiédeur rassurante d'une pièce bien meublée. Elle resterait donc tranquillement au chaud, à écouter de la musique. Dans cette matière, comme dans toutes les autres à n'en pas douter, Muang-Thaï possédait des goûts très sûrs. Son choix s'était cette fois porté sur Bach, avec le quatrième des Concertos Brandebourgeois, et elle restait persuadée que rien ne vaut, un soir de pluie, des notes légères aux coin du feu. Par un temps pareil, des accents plus mélancoliques n'eussent peut-être point dépareillé, mais la belle et délicate obstinée ne sentait pas d'humeur mélancolique. Résolument, elle entreprit de lustrer son joli minois brun.
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Minuit fronça son nez noir et humide. Tout était noir chez lui, mis à part ses yeux dont les iris semblaient deux lucioles au crépuscule. Et le rusé Minuit était aussi vif qu'une luciole. Il était également très avisé ce soir serait pluvieux, il en était certain. Il décida de sacrifier ses habitudes de noctambule impénitent en faveur d'une visite à son amie de toujours, la jolie Muang-Thaï. S'il la connaissait bien, elle devait déjà s'étirer voluptueusement sur un coussin de soie, en écoutant de la musique classique (Minuit s'amusa à tenter de deviner le choix de ce soir : Mozart ? trop compliqué. Ravel, ou Debussy ? elle préférait quelque chose de plus… pas Chopin, pas d'opéra, peut-être du Bach, ou Brahms ? Minuit aimait bien Wagner, mais la Chevauchée des Walkyries était peut-être quelque chose d'un peu agressif pour de si sensibles oreilles). Une soirée simple et agréable pour ses goûts d'incorrigible aristocrate, et une soirée dépaysante pour un aventurier bien élevé tel que Minuit. Son amie ne s'inquièterait pas trop après tout, les loueurs de Muang-Thaï étaient des connaissances communes, et elle saurait sûrement où venir le chercher, d'autant plus que le vagabondage était chez lui une seconde nature. Alea jacta est, et vivent les feux de cheminée ! Minuit se mit en chemin comme tombait la première goutte.
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