Couple : Gin x ?

Contexte : cette histoire intervient début juin, soit environs 3 mois après la fête de la clôture des fleurs. Pour ceux qui ne comprennent rien, je les renvoie aux actes précédents, qui s'enchainent l'un après l'autre. Par souci de simplicité, j'ai volontairement calqué le rythme de vie de mes protagonistes sur le nôtre. Autrement dit, imaginez que le japon est un pays d'Europe !


**** NOTE IMPORTANTE ****

L'une de mes lectrices et fidèles revieweuses, m'a signalé qu'il y avait comme un manque dans mon histoire. Et pour cause, il y a eu un cafouillage. Pour une fois, j'ai voulu télécharger deux chapitres sur mon compte, avec l'intention de n'en publier qu'un. Et bien évidemment, j'ai publié le deuxième chapitre au lieu du premier ! Je rectifie mon erreur en postant les deux premiers chapitres. Malheureusement, j'ai été contrainte de supprimer l'histoire, et par conséquent les reviews et autres favorites et je m'en excuse en me prosternant bien bas ! Je réponds cependant au reviews qui m'ont été faites à fin de ce chapitre.


Chapitre 1 : le retour du renard


1ème division, bureau du commandant Yamamoto

Genryûsai Yamamoto se tient droit comme un i, le regard plissé comme s'il était en train de dormir. Qu'on ne s'y trompe pas, ce n'est pas le cas. Et les trois personnes qui viennent d'entrer dans le grand espace de son bureau, le savent déjà. Parvenues à quelques mètres de son auguste personne, elles s'arrêtent sans mot dire et patientent. On n'engage jamais la conversation lorsque l'on est convoqué par le commandant du Gotei 13. Les trois plus anciens capitaines le savent mieux que quiconque.

D'autant que, par une porte latérale, un quatrième larron vient de faire son entrée. Il vient se placer à la droite du vieux, perpendiculairement à lui et aux trois autres qui se tiennent sur une ligne parfaite. Et que ce soit le capitaine de la douzième, à savoir le plus grand taré que la Soul Society ait jamais porté, n'est pas pour rassurer Ukitake, Kyôraku et Unohana.

- « Je vous ai convoqués pour une nouvelle des plus surprenantes. » Le vieux marque une pause, habitude idiote qu'il a prise pour impressionner son auditoire. « Je laisse le capitaine Kurotsuchi vous expliquer la situation. »

Quand les trois capitaines se tournent vers l'individu peu recommandable qu'est leur collègue, celui-ci affiche un air machiavélique à souhait. « Bien, bien », fait-il en se frottant les mains avec un sourire de dément. « Comme vous le savez tous, Gin Ichimaru a été mortellement blessé par Aizen lors de la grande bataille. »

- « En effet, il est décédé avant la fin des combats », précise Ukitake.

- « Ce n'est pas tout à fait exact », répond le fou en ricanant.

- « Comment ça ce n'est pas tout à fait exact ? »

Le ricanement persistant de Kurotsuchi pousse Yamamoto à intervenir plus tôt qu'il ne l'avait prévu. « Il y a plusieurs années, j'ai donné mon aval au capitaine Kurotsuchi pour qu'il expérimente certaines de ses idées. » Une vague d'inquiétude vient de gagner les trois capitaines.

'Qu'est-ce que le vieux Yama a bien pu autoriser cet olibrius peinturluré à faire !', songe Kyôraku.

- « Sans entrer dans des détails trop techniques, le travail du capitaine Kurotsuchi sur la structure de l'âme l'a conduit à tester un nouveau procédé de reconstruction. Pour passer de la théorie à la pratique, il a effectué des essais sur des animaux, avec des succès mitigés… »

- « ... mais encourageants ! », le coupe le scientifique avec un air de fou. « Très encourageants même. »

Les trois capitaines semblent digérer cette nouvelle, mais appréhendent clairement la suite. Kyôraku est le premier à rompre leur silence. « Et vous vous êtes dit que maintenant, vous pouviez faire joujou avec des shinigamis morts ? »

- « Non, non. Ça nous l'avions déjà fait, vous pensez bien ! », s'exclame le scientifique.

- « Pardon ? » Unohana affiche un air scandalisé. Elle est médecin et ce n'est qu'aujourd'hui qu'elle prend connaissance d'un projet dans lequel elle aurait dû être impliquée dès le début, ne serait-ce que pour contrebalancer l'immoralité reconnue de Kurotsuchi.

- « Oui, il s'est très vite avéré indispensable d'avoir des sujets humanoïdes, et avec une énergie spirituelle extrêmement élevée. »

Les mots choisis par le capitaine de la douzième sont empreints de mépris et surtout tellement peu appropriés à l'idée même de la vie. Tout chez lui n'est que concept, mesure et calcul.

A l'opposé, homme de cœur et bon vivant, Kyôraku n'est pas le genre à être impressionné et sans se dégonfler une seconde, il préfère user d'ironie pour contrer la bêtise monumentale de son collègue. « D'où le cadavre d'Ichimaru ! »

- « Capitaine Kyôraku, nous ne sommes pas là pour juger du bien-fondé de ce projet ou des méthodes scientifiques du capitaine Kurotsuchi ! »

- « Eh bien, vous m'en voyez navré, car l'un comme l'autre en aurait bien besoin. Mais pourquoi sommes-nous là exactement ? », s'enquière le brun, cette fois fortement agacé. « Vous allez nous annoncer que Gin est ressuscité peut-être ? »

La dernière question tombe dans un silence gêné.

- « Ne nous dites pas que c'est le cas ? », ajoute Ukitake qui pour le coup, semble catastrophé.

- « Si ! » Kurotsuchi est pris de l'un de ses rires hystériques effrayants. D'ailleurs, il ne reprend son sérieux qu'après un nouveau rappel à l'ordre du commandant. « Oui, oui. L'expérience sur l'ex-capitaine Ichimaru a été longue et laborieuse, mais c'est un succès TOTAL! Nous avons réparé son bras et tous les autres dégâts occasionnés à son corps. Le sujet est en parfaite santé et possède toutes ses facultés. »

- « Ce qui n'est pas le cas de tout le monde ! », marmonne Kyôraku.

- « Mais… mais… » Ukitake est incapable d'aligner une phrase cohérente. A sa décharge, la nouvelle est tellement ahurissante, presque irréelle.

Rompant le silence, Kyôraku n'en perd pas son sarcasme pour autant, lorsqu'il se met à applaudir lentement, en dévisageant le fou de service. « Mes félicitations Kurotsuchi, tu fais mieux que Dieu lui-même ! »

- « La science n'a pas de limite ! », crache le capitaine au masque.

- « Bah voyons, et la morale t'en fais quoi ? »

Lentement mais sûrement, le ton est en train de monter entre les deux hommes et Yamamoto est une fois de plus obligé d'y mettre son grain de sel, sinon tout risque de dégénérer. « MESSIEURS ! S'il vous plait ! Nous sommes là pour décider de ce que nous allons faire de Gin Ichimaru ! »

- « Vraiment ? Vous nous convoquez pour nous dire que vous avez ressuscité Gin et vous voulez que nous décidions de son avenir ? » Ukitake est abasourdi. « Vous rendez-vous seulement compte que ses proches l'ont pleuré et enterré ? »

Le vieux renifle avec dédain. Il a beau apprécier le capitaine de la treizième, mais la sentimentalité qui le caractérise est ce qu'il déteste le plus chez lui. Et ça l'énerve déjà. « Il a trahi et il doit par conséquent subir une sanction ! »

Kyôraku éclate d'un rire mauvais. « Parce que maintenant que vous l'avez fait revivre, vous voulez le faire exécuter ? »

- « NOOON ! Il est le résultat d'une expérience sans précédent ! On ne peut pas le tuer ! », s'insurge Kurotsuchi d'une voix criarde.

- « C'est tout ce qu'il est pour toi, Mayuri ? Le résultat d'une expérience ? »

- « Evidemment ! Je ne suis pas un sentimental comme toi, Jûshiro. Je suis un scientifique ! »

- « Et il n'y pas de quoi en être fier ! », cingle Shunsui.

Un nouveau silence s'impose entre les différents protagonistes. Après un raclement de gorge, le commandant appuie son regard vers la capitaine de la quatrième division, espérant compter sur la sagesse de cette maitresse femme. « Quand pensez-vous capitaine Unohana ? »

Elle prend le temps de tourner son doux visage vers son supérieur. Puis elle plante son regard dans les yeux plissés de rides.

- « Je suis effarée par le peu de cas que vous faites de l'âme humaine. » La réponse est claire et ne plait pas au vieux barbu. Et encore moins à Kurotsuchi, qui lève d'exaspération ses yeux au plafond. « Mais je reste néanmoins d'accord avec mes deux collègues ici », elle désigne d'un mouvement de tête Shunsui et Jûshiro, « pour que l'on garde vivant Gin Ichimaru. »

Et moins de temps qu'il ne faut pour le dire, la satisfaction se reflète sur le visage de Kurotsuchi. Il pourrait hurler son plaisir, à l'idée qu'il se fait de pouvoir garder son sujet pour lui. Mais ce n'est ni le lieu, ni le moment.

- « Bien et pour la sanction ? Car il ne peut tout de même pas s'en sortir ! », s'offusque le vieux sur un ton rogue.

- « Oui, tout comme il ne peut rester sous la responsabilité de la douzième », décrète Ukitake.

- « QUOI ! »

- « Je suis d'accord avec Jûshiro. Je vote pour le confier aux bons soins de Retsu », déclare Kyôraku avec un énorme sourire en direction du cinglé aux dents jaunes.

- « Voter ? Mais non ! »

- « C'est bien pour donner notre avis qu'on nous a fait venir, non ? », rétorque-t-il avec un air innocent.

- « Mm », fait le vieux.

- « J'aimerais examiner à mon tour le capitaine Ichimaru. »

- « Il n'est plus capitaine ! », se met à bêler Kurotsuchi. La situation est en train de lui échapper et il n'aime pas ça.

Sans même plus écouter les remarques de Mayuri, le vieux leur fait part de sa décision : « Bien, Ichimaru est confié à la quatrième division. Il devra rester sous bonne garde, avec interdiction de sortir. Une annonce sera faite demain pendant la réunion des capitaines. Vous pouvez disposer. »

Si Kurotsuchi amorce un semblant de départ, les trois autres capitaines ne l'entendent pas de cette oreille.

- « Et Rangiku Matsumoto ? Vous ne comptez pas la prévenir avant ? », demande Shunsui.

- « Pareil pour le lieutenant Kira ! », rajoute Jûshiro.

- « Je n'ai que faire des états d'âme de ces deux-là ! Cela dit, vous pouvez les informer. Mais faites-le en présence de leur supérieur. Et surtout, dites-leur bien de tenir leur langue ! »

Les quatre capitaines finissent par quitter les lieux. Kurotsuchi en tête, grommèle des mots incompréhensibles, que son air furieux laisse deviner vulgaires.

- « Je vais de ce pas à la dixième pour voir Tôshirô. Shun, tu t'occupes de Rose et de Kira ? »

- « D'accord. Retsu, on passera à ton bureau après. Pour voir Gin. »


Pendant ce temps, ville de Karakura, salon des Kurosaki

Ce que les trois capitaines ne savent pas, c'est que Kyôraku ne pourra pas voir Kira aujourd'hui, ni demain d'ailleurs. Celui-ci se trouve actuellement dans la cuisine des Kurosaki, affairé à préparer le thé et quelques petites choses à manger. Une réunion d'organisation des doubles fiançailles d'Ichigo et d'Orihime, et de Chad et Tatsuki a lieu dans le salon. Isshin vient le rejoindre pour lui donner un petit coup de main.

A chaque fois qu'Izuru est là, le docteur Kurosaki a pris l'habitude de fermer sa clinique pour passer du temps avec son compagnon. Ce n'est jamais facile d'entretenir une relation quand vous êtes éloigné de votre moitié, mais le couple ne se débrouille pas trop mal. Bien sûr, annoncer à ses deux filles qu'il avait quelqu'un dans sa vie, et que c'était un homme, n'a été pas une chose aisée.

Début du flashback

Depuis leur retour de Soul Society, Isshin est comme sur des charbons ardents. Il est nerveux à l'idée d'aborder le sujet Kira avec Karin et Yuzu. Le bonheur qui l'a submergé quand il était dans les bras de son blond, a quelque peu faussé la réalité qu'il vit actuellement. Bah oui, c'est tellement plus facile de faire des promesses quand on vient de prendre son pied !

Ça fait deux jours qu'il se triture les méninges pour savoir commenta border la chose. Pourtant, ce soir, c'est décidé : prêt ou pas, il va tout leur dire. En même temps, il n'a pas plus le choix puisqu'Izuru débarque demain soir. Il y a donc urgence.

Quand Isshin entre dans la maison après sa journée de travail, Yuzu est occupé à préparer à manger.

- « Bonsoir papa ! »

- « Bonsoir ma petite Yuzu. Qu'est-ce que tu nous as préparés de bon ? »

- « Des ramens au poulet. »

- « Mmm, on va encore se régaler ! »

L'adolescente éclate d'un rire joyeux en regardant l'air gourmand de son père. « C'est presque prêt. Faudrait mettre la table. »

- « Je m'en charge ! » C'est Karin qui vient de rentrer dans la pièce. « Salut, papa. »

- « Bonjour, ma petite Karin. Ichigo est rentré ? »

- « Oui, je l'ai vu monter dans sa chambre. »

- « Bon, bah je vais le chercher », fait Isshin en se grattant la tête, toujours aussi mal à l'aise.

Le brun grimpe quatre à quatre les marches de l'escalier et toque à la porte de son fils.

- « Ouais ! »

- « Salut fils ! Je peux entrer ? », demande le brun en passant la tête par l'entrebâillement.

- « Salut le vieux. Tu veux quelque chose ? »

- « Le dîner est prêt. »

- « Et c'est pour ça que tu es monté ? D'habitude, tu gueules mon prénom d'en bas ! »

- « D'habitude, je n'ai pas annoncé à mes filles que j'ai un petit ami ! »

Jusqu'alors allongé sur son lit à bouquiner, Ichigo se redresse et s'amène en rigolant à côté de son paternel. « Oh! Alors comme ça, t'as la trouille ? »

- « Tu crois que c'est une bonne idée, fils ? »

- « Si on part du principe qu'il sera là demain soir, on va dire que oui. » Ichigo voit bien l'air inquiet de son père. « Arrête d'te prendre la tête et ramène-toi. Les filles doivent se poser des questions. »

Le repas se déroule dans une ambiance normale, quoique teintée de la nervosité d'Isshin. Quand le dessert est mis sur la table, Isshin décide de se lancer. De toute façon, il y est obligé ne serait-ce par Ichigo qui n'a eu de cesse de le fixer et de lui faire des signes d'encouragements.

- « Les filles, j'ai quelque chose à vous dire. »

- « Bah c'est pas trop tôt ! », renifle Karin.

- « Comment ça ? »

Yuzu éclate de rire. « Papa, ça fait quelques jours que tu sembles vouloir nous dire un truc. Et puis avec les coups d'œil de nii-san, c'est pas très discret ! »

- « Bon, alors c'est quoi ? »

- « Eh bien, voyez-vous mes petits chéries, votre papounet est encore très jeune, et plutôt séduisant… »

Karin regarde Ichigo : « Ichi, puisque t'as l'air au courant, tu pourrais pas tout nous dire, plutôt qu'on soit obligé d'écouter ses inepties », fait-elle en désignant de la tête son paternel.

- « Karin, c'est pas à moi de vous le dire. Et toi le vieux, abrège. Si t'allais à l'essentiel, hein ? »

- « A l'essentiel ? T'en as de bonne toi ! Tu crois que c'est facile d'annoncer à ses deux filles que je suis en couple avec un homme bien plus jeune que moi ! »

Alors que les deux filles ouvre leur bouche sur un 'oh' de surprise, le brun devient subitement muet, ce qui en soit est une grande première, et Ichigo en profite pour lui glisser : « Bah, tu vois, c'était pas si dur que ça ! »

- « C'est vrai Ichi? Il a réussi à se dégoter un mec ? », demande Karin avec étonnement.

- « Ouais, il a réussi. »

- « Et il est mignon le copain de papa ? »

Tandis qu'Isshin n'en revient toujours pas de la réaction de ses deux derniers enfants, Ichigo réfléchit quelques secondes avant de donner sa réponse : « Ouais, il est plutôt pas mal. »

- « Mais… mais…, vous n'êtes pas surprises ? »

- « Non. Tu sais, on se demandait quand t'allais te trouver quelqu'un. »

Isshin est interloqué que la nouvelle passe aussi bien. Quoique perdu serait plus approprié pour le caractériser. Il avait préparé des arguments pour parer les éventuels critiques et reproches, mais là il ne sait plus trop comment réagir. Alors, il fait lui-même le choqué, en insistant lourdement comme il sait si bien le faire : « Mais c'est un homme ! »

- « Tu sais, depuis que oncle Ryuken et Uryû sont en couple avec des hommes, on est habitué », explique Karin.

- « De toute façon, on n'aurait pas voulu d'une femme pour remplacer maman. Donc c'est mieux », ajoute la plus jeune des Kurosaki.

- « Quand est-ce que tu nous le présentes, ton petit copain ? »

- « En fait, il arrive demain soir », répond-il avec un sourire. L'idée de revoir son jeune amant le tenaille depuis quelques jours, presque autant que la crainte d'avouer sa relation à ses filles.

Et c'est précisément maintenant que les filles réagissent. Karin en émettant un grognement duquel on entend clairement 'imbécile de paternel' et Yuzu en se levant catastrophée par l'arrivée imminente de l'invité de marque.

- « Mais, ça me laisse très peu de temps pour faire un grand repas ! », s'écrie Yuzu. « Pourquoi tu ne nous as pas prévenues plus tôt enfin ? »

- « Parce qu'il avait la trouille ! », se moque Ichigo.

Fin de flashback

Oui, quand Isshin repense à cette soirée, ça lui amène le sourire aux lèvres.

- « Qu'est-ce qui te fait sourire ? »

- « Je repensais au jour où j'ai dû parler de toi aux petites. »

- « A ce point ? »

- « T'imagines même pas ! »

- « Oh si, ça je le peux ! Figure-toi que moi aussi, je n'en menais pas large, le jour où je les rencontrées pour la première fois. Ce fameux jour où je suis entré dans l'antre Kurosaki ! »

Début du flashback

Izuru est allé se préparer chez Orihime. Il peut difficilement se pointer dans son uniforme pour son intronisation au sein de la famille Kurosaki. Fin prêt, il sort de la petite chambre de la jeune fille qui s'extasie sur son élégance.

- « Kira-san, tu es absolument magnifique. »

- « Euh…, merci Orihime, c'est gentil. Bon, bah… je vais y aller sinon je risque d'être en retard. »

Il s'est ensuite rendu à pied jusque chez les Kurosaki. Ainsi habillé, il pouvait difficilement utiliser le shunpo !

Les mains moites et le cœur battant à cent à l'heure, le lieutenant Kira se tient maintenant derrière la porte des Kurosaki, soufflant pour tenter de retrouver son calme. Après plusieurs minutes, il s'oblige à frapper à la porte, qui s'ouvre presque aussitôt sur un Isshin arborant un sourire jusqu'aux oreilles.

- « Tu es magnifique ! », s'exclame le brun.

Même qualitatif qu'Orihime. Fronçant les sourcils, Izuru se demande s'il a bien fait d'opter pour un costume. « C'est un peu trop, c'est ça ? »

Isshin lui prend la main et l'attire dans ses bras, le faisant ainsi franchir le seuil de la maison. Il l'embrasse goulument et le repousse presque tout de suite, le laissant pantelant et interloqué.

- « Oh, il ne faut pas que je te froisse. T'es tellement beau tiré à quatre épingles comme ça. Tu vas faire des étincelles auprès des petites ! Allez viens. »

Le brun commence à le tracter, mais le blond semble réticent. « Oh, dites-moi lieutenant Kira, serions-nous nerveux ? »

- « Tu ne l'es pas, toi ? »

- « Bien sûr. Imagine, si elles ne te trouvaient pas beau ! »

- « Tu… tu crois ? »

- « Mais non ! Tu es beau comme un dieu, et j'ai beaucoup de chance. »

Pendant qu'Izuru maudit son amant d'en rajouter à son stress, les trois enfants arrivent presque simultanément.

- « Salut Kira ! »

- « Bonjour Ichigo. »

- « Les filles, je vous présente Izuru Kira, mon compagnon. Izuru, voici Karin », il désigne une adolescente brune qui porte le même froncement de sourcils que son frère et qui a les bras croisés sur la poitrine, « et là, c'est Yuzu. » La deuxième est en tout point différente de la première. Elle a les cheveux châtains et des yeux noisette rieurs. Elle affiche surtout un sourire chaleureux.

- « Ravie de vous rencontrer Kira-san », fait-elle en s'inclinant.

- « Vous pouvez m'appeler Izuru…, enfin si vous voulez. »

- « Bienvenu dans cette famille de dingues, Izuru-san. »

- « Karin ! C'est pas une façon de parler de ta famille ! »

- « Bah, s'il est avec toi, c'est qu'il est habitué. Il te supporte, il va pas prendre peur. »

'Elle a le même côté direct que son frère', songe Kira avec un sourire.

- « Karin, sois gentille avec papa et avec Izuru-san. En tout cas, moi je le trouve très beau. Tu avais raison, nii-san. »

'QUOI ? Ichigo me trouve beau ?' Izuru ne sait pas quoi penser de sa découverte, même si c'est particulièrement flatteur d'être apprécié par un hétéro.

- « C'est normal, votre papounet aussi est très beau ! »

- « Mais oui, bien sûr. Bon, si on passait à table, sinon il va encore nous faire sa propre éloge ! »

- « Mais les enfants, vous ne trouvez pas… »

- « NON ! » Réponse parfaitement synchrone d'Ichigo et de Karin, sous les rires de la plus jeune.

- « Vous venez, Izuru-san. J'ai préparé un curry de poulet, vous aimez ? »

- « Oh oui », répond le blond avec un clin d'œil vers son amoureux.

Fin de flashback

- « Bah, t'a survécu et puis t'es même revenu. Et plus d'une fois ! »

- « Oui et toujours avec plaisir ! », répond Izuru en embrassant son amant.

- « Oh bon sang, faites ça dans votre chambre ! », s'écrie Ichigo qui vient d'entrer dans la cuisine pour donner un petit coup de main. Enfin, surtout pour venir chercher à boire, sinon Grimmjow va continuer à lui faire tout un foin, comme quoi il fait très soif !

- « Fils, c'est ça l'amouuuur ! »

- « Je te signale que je suis en couple, et que là, dans cette pièce, on est en train d'organiser mes fiançailles. C'est pas pour autant, qu'Hime et moi, on se papouille à longueur de journée. »

Kira ne prend pas le reproche pour lui. Il sait très bien qu'Ichigo et Isshin adorent se chamailler pour un oui ou pour un non.

- « Ichigo, je trouve que tu es de mauvaise foi ! Quand nous nous sommes embrassés, il n'y avait personne ! C'est toi qui es venu nous déranger. Tu ne serais pas un peu voyeur des fois ? »

- « Quoi ? Traite-moi de pervers pendant que t'y es ! C'est une cuisine ici ! Il y a de grande chance pour que n'importe qui débarque à n'importe quel moment. »

- « Bon, tu m'amènes ta bière Poil de carotte ! J'ai soif !»

- « Tu vois, ç'aurait pu être Grimmjow ! »

Le bleuté regarde le rouquin avec un air de totale incompréhension, puis les deux autres. L'un, le blond, semble être très amusé de la situation, et l'autre, le brun, bah il a l'air de faire son crétin. Comme d'habitude !

- « Je suis sûr que Grimmjow ne nous en aurait pas tenu rigueur ! », dit le brun avec un ton pompeux.

- « Hein ? Qu'est-ce qu'y dit ton vieux ? »

- « Rien, laisse tomber. Puisque t'es là, tu vas m'aider. » Ichigo ouvre le frigo et saisit un pack de bière qu'il tend au bleuté, ravi de s'en saisir. « Il y a d'autres choses à emmener ? »

- « Oui, les plats sur la table. Ce sont des petits quiches que Yuzu a préparé hier soir. Je me suis contenté de les réchauffer. J'apporte le reste. »

- « Ok. »

Une fois les deux sortis, Isshin glisse ses mains sur la taille d'Izuru. « Où en étions-nous ? »

- « Isshin ! », le gronde faussement Izuru. « Tu as entendu ton fils. Une cuisine n'est pas un lieu de débauche. Tu devrais le savoir. Et puis, on nous attend. »

- « D'accord, d'accord. Mais on remet ça à plus tard, hein ? »

- « Promis », répond le blond en déposant un rapide baisé sur les lèvres du brun.

Les deux hommes arrivent les bras chargés dans le salon où sont installés les principaux concernés à savoir Orihime, Tatsuki, Chad et Ichigo, mais aussi Uryû, responsable de la pâtisserie et des vêtements des filles Kurosaki et sa douce moitié Grimmjow, Yumichika, en charge de la décoration de la salle, accompagné de l'inévitable Urahara et Keigo, qui lui ne s'occupe de rien, au grand bonheur de tout le monde.

- « Pourquoi pas des fusées éclairantes ? » Keigo Asano ne s'occupe de rien, mais il n'est pas en reste quand il s'agit de proposer des choses plus délirantes les unes que les autres.

- « Ouais, c'serait bien ça ! Des trucs de toutes les couleurs dans l'ciel et qui font du bruit ! »

'Rappel à moi-même : ne jamais mettre Keigo et Grimmjow dans la même pièce !', se dit Ichigo

- « On appelle ça des feux d'artifice, Grimm. »

- « Oui, et on n'en mettra pas à nos fiançailles ! C'est pas une fête nationale ! », regimbe Tatsuki.

- « C'était une bonne idée pourtant !»

- « Ouais, bah si c'est une si bonne idée, trouve-toi une fille et mets-en à ta fête de fiançailles ! »

- « Ichi, c'est pas gentil ! »

- « Orihime a raison, pourquoi t'es jamais gentil avec moi ? », se met à pleurnicher Asano.

- « C'est vrai, c'est pas d'sa faute si personne veut d'cet idiot. Et toi, arrête de chouiner. T'es un homme, pas une gonzesse ! »

- « Uryû, tu pourrais dire à ton chéri de ne plus prendre ma défense ! Il est encore plus insultant qu'Ichigo. »

- « Oui, mais il a raison. » C'est la voix de Yumichika. « Si tu t'en donnais la peine, tu pourrais avoir qui tu veux. T'es plutôt joli garçon ! »

- « Ah ouais, tu crois ? », fait le concerné avec des yeux plein d'espoir.

- « Tsst, tu lui fais confiance parce qu'il t'a fait un joli compliment ! », singe Grimmjow. « Il est gay, j'te rappelle ! »

- « Et alors ? Il a du goût apparemment. »

- « Merci ! », se rengorge Urahara qui était resté silencieux jusqu'à maintenant.

- « Ça va les chevilles, Kisuke ? »

- « Je ne suis pas pire que toi, Isshin. »

Indifférent au petit dialogue qui s'instaure entre les deux plus vieux, Keigo, qui s'est rapproché de Yumichika, insiste : « Comment je devrais faire pour me dégoter une poupée ? »

- « Demande à Poil de carotte, il en avait une quand il était gamin ! », répond Grimmjow en éclatant de rire, ce qui conduit Ichigo à lancer un méchant coup d'œil à son père, responsable d'avoir éventé ce secret inavouable.

- « Grimm, cesse de te moquer de mon meilleur ami, je te prie », sermonne Uryû. « Et si on pouvait revenir au sujet qui nous occupe, ça serait bien. Nous digressons là ! »

- « Parce que ma vie sentimentale n'est pas un sujet important peut-être ? », s'offusque le boulet de service.

- « Keigo, t'as pas de vie sentimentale », répond Ichigo.

- « Je n'aurais pas dit mieux », renchérit Uryû. « Cela dit, si tu es si désespéré, Urahara-san se fera un plaisir de te présenter son amie Yoruichi. »

Qui aurait cru qu'Uryû cache en lui une inépuisable ressource de blagues et d'humour vache ? Depuis qu'il est avec Grimmjow, il n'hésite pas à lancer les gens dans des coups pendables. Lors de la fête des fleurs à la Soul Society, Lisa se souvient encore du mauvais moment qu'elle a passé avec Ryuken suite à un conseil de son fils. Et le meilleur public pour ses entourloupes, reste encore son amant.

- « Quoi la femme-chat ? » Grimmjow se tient les côtes, plié en deux sur le fauteuil.

- « Une femme-chat ? Vous vous moquez de moi ? »

- « Uryû, Yoruichi va en faire qu'une bouchée. Et puis, il risque de tomber en syncope à l'instant où elle se transformera de chat à humain. Toi, tu ne l'as peut-être jamais vue, mais lorsqu'elle fait ça, elle apparait complètement à poil ! »

- « A poil, tu veux dire toute nue ? »

Isshin se met à siffler. « Bah, dis-donc, t'es un petit futé, toi ! », fait-il à l'attention de Keigo.

Mais celui-ci se fiche bien des critiques, il a l'habitude. S'adressant à Urahara, il lui glisse : « C'est vrai, vous pourriez me la présenter cette Yoruichi ? »

Indécis, le blond échange un regard avec Isshin, qui hoche la tête comme pour lui dire 'bah c'est toi qui voit', puis avec Yumichika, qui acquiesce signifiant que c'est du domaine du possible. Et lorsqu'il donne enfin sa réponse, « Je vous la présenterai prochainement », il comprend qu'il vient de faire un heureux, et un malheureux si on en juge par l'air anéanti d'Ichigo.

- « OOOOH ! Si on revenait à nos moutons ? »

Isshin porte la main sur le cœur, et dit les yeux exorbités : « Ma petite Tatsuki, tu m'as fait peur ! »

- « Le grand Isshin qui fait dans son froc à cause d'une parole forte d'une jeune fille ! », glousse Urahara.

- « Il a pas compris monsieur le vendeur ? J'dois lui mettre les points sur les i.»

Face à l'air menaçant de la brune, Urahara préfère se taire. Isshin vient se placer derrière son ami et lui dit à l'oreille « Alors, on fait aussi dans son froc Kisuke ? »

- « Bien sûr que non. Je ne suis pas chez moi. Je ne peux tout simplement pas faire d'esclandre ! »

- « Mais bien sûr ! »


Soul Society, 10ème division

- « Bonjour capitaine Ukitake ! »

L'accueil de Rangiku Matsumoto est la hauteur de son exubérance légendaire. Ukitake en a un pincement au cœur, sachant que l'annonce qu'il est censé lui faire, à elle et à son capitaine, risque de la chambouler. Néanmoins, il lui répond avec un sourire chaleureux.

- « Bonjour Rangiku. Puis-je voir Tôshirô ? »

- « Je vais voir s'il peut vous recevoir. »

La jeune femme se lève rapidement, trop heureuse de lâcher ses dossiers, même pour un instant. Ukitake l'observe s'en aller joyeusement vers le bureau de son supérieur. 'Elle est tellement plus épanouie depuis qu'elle est avec Yamada.'

Les coups frappés à la porte le sortent de ses pensées.

- « Capitaine ? »

- « Oui Matsumoto. Qu'est-ce que tu veux ? »

- « Juste vous prévenir que le capitaine Ukitake demande à vous voir. »

- « Mais qu'est-ce qu'il me veut ! », grommèle à voix basse le petit capitaine. Enfin, pas suffisamment puisque Jûshiro a parfaitement entendu. Un sourire vient fleurir sur son visage. « Bon, fais-le entrer. C'est pas comme si j'avais le choix ! »

- « Capitaine Ukitake, si vous vous voulez vous donner la peine d'entrer. »

Lorsqu'Ukitake passe près de la jeune femme, il lui glisse un merci avant qu'elle ne referme pour les laisser seuls.

- « Ukitake, que puis-je faire pour toi ? »

- « Je suis porteur d'une nouvelle un peu spéciale. J'ai reçu l'ordre clair du commandant que ce que je vais te révéler, doit pour le moment rester secret. Cela s'applique aussi à Rangiku… »

- « Eh bien, ne lui dis rien si tu veux ça reste secret ! », se met à glousser le petit capitaine.

Hitsugaya aussi a changé depuis qu'il est en couple. Plus prompt à rire et sourire, il n'en est que plus agréable. Ikkaku Madarame lui aura permis de s'ouvrir un peu aux autres, et ce même s'il est toujours facile de le faire sortir de ses gonds. Et Matsumoto en connait un rayon sur le sujet.

Toutefois, à l'inverse du petit capitaine aux cheveux blancs, Ukitake reste de marbre, mettant la puce à l'oreille du petit génie qui cesse ses ricanements idiots.

- « Le problème, Tôshirô, c'est que c'est Rangiku que je suis venu informer. J'ai reçu l'ordre de le faire en ta présence. De toute façon, le commandant compte révéler l'information demain, pendant la réunion. »

- « Alors pourquoi le dire à Matsumoto ? »

- « Parce que Retsu, Shunsui et moi estimons qu'il serait plus juste que Rangiku, tout comme Izuru Kira, soient au courant avant tout le monde. »

- « Là, tu m'inquiètes Jûshiro. »

Ce que l'autre n'a aucun mal à comprendre, pour la simple et bonne raison qu'Hitsugaya n'a pas pour habitude de l'appeler par son prénom. Et puis, il s'est levé de son fauteuil.

- « Je vais être direct, Tôshirô. Aussi surprenant que cela paraisse, Gin Ichimaru est vivant. Aussi vivant que toi et moi. »

Le petit capitaine pâlit et se rassoit lentement. Ukitake n'en dit pas plus, le laissant digérer la nouvelle.

- « Mais comment ? »

- « En un mot : Kurotsuchi. »

- « Et Yamamoto a cautionné ça ? »

Ukitake soupire. « A mon grand regret, oui. Comment penses-tu que Rangiku va le prendre ? »

- « Mais j'en sais rien ! », s'énerve Tôshirô. « Et tu veux que je te dise ? C'est vraiment pas le moment ! »

- « Il n'y a jamais de bon moment pour une nouvelle comme ça. »

- « Tu ne comprends pas ! Elle est enfin stable, Jûshiro. Depuis qu'elle est avec Yamada, en fait. »

- « Je sais, Tôshirô. »

- « Non tu ne sais pas ! Même dans son travail, elle est plus sérieuse, plus concentrée. Bon, c'est vrai qu'elle tire toujours un peu au flan quand il s'agit de paperasse, mais elle rechigne moins qu'avant. Et là, ça va tout foutre en l'air ! »

- « Je comprends mais on ne peut rien y faire. Gin est là. Nous n'avons pas choisi et lui non plus, Tôshirô. »

- « Oui, tu as raison », soupire le petit capitaine. « Je vais la faire venir tout de suite. Autant en finir rapidement. » Il se lève et ouvre la porte. « MATSUMOTO ! » Il se réinstalle à son bureau quand des pas claquent sur le pavé.

- « Voilà, voilà, j'arrive ! Vous avez besoin de moi, capitaine ? »

- « Oui, assied-toi. Nous avons quelque chose à te dire. »

L'air grognon l'inquiète un peu, et comme un enfant qui serait pris en faute, elle s'écrie : « Ce n'est pas moi ! Je n'ai rien fait… je vous assure, capitaine. »

- « Matsumoto ! Fais ce qu'on te demande et tais-toi. »

Elle obéit de mauvaise grâce, posant sagement ses mains sur ses genoux et commençant à triturer nerveusement ses doigts. Hitsugaya fait un signe de tête en direction d'Ukitake, l'invitant à parler. Celui-ci vient s'assoir à côte de la jeune femme.

- « Rangiku, je dois te dire quelque chose d'important… »

Coupant le plus vieux, elle sursaute d'un coup. « C'est Hanatarô ! Il lui est arrivé un truc ? »

- « MATSUMOTO ! Il n'est rien arrivé à Yamada et d'ailleurs, ça n'a rien à voir avec lui ! »

- « Mais… Oh, vous allez me virer ? C'est ça, hein ? »

- « Mais tu vas te TAIRE ! »

- « Roh, capitaine, je veux juste savoir ! »

- « Si tu la mettais en veilleuse une minute, Ukitake pourrait parler ! »

- « S'il vous plait, calmez-vous tous les deux. Rangiku, la nouvelle va probablement te surprendre et j'en suis désolé. C'est à propos de Gin. »

- « Gin ? », répète la jeune femme d'une toute petite voix. Le nom a au moins le mérite de la calmer instantanément.

- « Il est vivant, Rangiku. »

- « Hein ? » Le regard hagard, elle dévisage Ukitake, avant de le porter sur son supérieur, qui pousse un soupir et confirme.

- « C'est la vérité. »

Soudain, elle bondit sur ses pieds. « Vous mentez ! Gin est mort, on l'a enterré. Si vous disiez carrément ce que j'ai fait, au lieu de me faire cette blague idiote », s'écrie la blonde, les yeux brillants de colère et de larmes.

A son tour, Ukitake se lève et la prend doucement par les épaules. « Rangiku, c'est Yamamoto qui nous l'a révélé. Ça ne peut pas être une blague. »

D'un geste sec, elle essuie les larmes et affiche un air déterminé. « Pourquoi ces mensonges alors ? Pourquoi m'avoir fait croire qu'il était mort ? »

- « Il l'était peut-être, pour ce que j'en sais. Et Kurotsuchi est passé par là. »

- « Cette crevure, j'aurais dû m'en douter. »

- « MATSUMOTO ! »

- « Oh, je vous en prie, ne me dites pas que vous l'appréciez ! »

- « Ce n'est pas une raison ! Il reste un capitaine. Et puis, je pensais que tu serais heureuse qu'Ichimaru soit en vie ! »

- « Heureuse ? Je le serais quand je l'aurais vu et que je saurais qu'il est redevenu comme avant ! Mais lui, vous croyez qu'il voulait vivre ? Il s'est sacrifié. » Hitsugaya lève les yeux au plafond et commence à grogner, mais elle le coupe. « Je sais que sa méthode n'était pas la bonne. Mais il a fait ça pour me venger. Il n'a jamais été du côté d'Aizen, et vous le savez. »

- « Oui, mais il a trahi. »

Elle s'effondre sur sa chaise et baisse les yeux. « Vous croyez que je ne sais pas que je suis responsable. C'est entièrement ma faute. Il a voulu me protéger. Si je n'avais pas existé, il n'aurait pas suivi Aizen… »

- « Je t'interdis de dire ça ! Ichimaru est responsable de ses actes. Il aurait dû trouver un autre moyen pour contrer Aizen ! »

- « Vous n'en savez rien ! »

- « Ne recommencez pas tous les deux », intervient Ukitake.

- « Alors, il va être jugé ? »

- « Qu'est-ce que tu espérais Matsumoto ? Qu'il soit réintégré comme si de rien était ! »

- « Je veux juste qu'on ne l'assimile pas à Aizen ! C'est trop demandé ? »

Hitsugaya se radoucit quelque peu. Après tout, même lui pense qu'Ichimaru ne doit pas être jugé comme le brun mégalomane. Face aux sentiments exacerbés de la blonde, Ukitake préfère taire l'aspect sanction du sujet. Rien ne sert de l'inquiéter davantage, et puis, c'est visiblement quelque chose de sensible entre eux.

- « Quand pourrais-je le voir ? »

- « Je ne sais pas. Il a été mis sous la responsabilité de Retsu. Je dois rejoindre Shunsui à la quatrième. »

- « Je viens avec vous ! »

- « MATSUMOTO ! Et ton service, tu y penses ? »

- « Non, capitaine. Mes pensées sont toutes tournées vers Gin. Comment vous pouvez me parler de paperasse dans un moment pareil ? »

- « C'est ton devoir et tu n'as pas le droit de t'y dérober ! »

- « Oh, je vous en prie ! Si les rôles étaient inversés et qu'à la place de Gin, c'était Hinamori, vous ne tiendrez pas ces discours fumeux sur le sens du devoir ! »

La blonde est rouge de colère. A tel point que le petit capitaine a eu un mouvement de recul lorsqu'elle s'est levée et a appuyé ses poings serrés sur son bureau. Hitsugaya doit bien reconnaitre en lui-même qu'elle marque un point. Peut-il pour autant laissé passer son comportement indigne d'un lieutenant ?

Finalement, elle le sauve d'une décision dure à prendre, en répondant elle-même à cette question. Les yeux baissés et l'air contrit, elle murmure des excuses. « Je suis désolée, capitaine. Je n'aurais pas dû… »

- « Oui, bon ça va. Et puis, tu as raison. J'aurais certainement agi différemment s'il s'était agi d'Hinamori. Je te donne ton après-midi. »

- « Merci, capitaine. Quand doit-on retrouver le capitaine Kyôraku, capitaine Ukitake ? »

- « Shunsui est allé prévenir Kira, enfin Kira et Rose. »

- « Il ne le trouvera pas ! »

- « Ah bon, pourquoi ? »

- « Kira est sur terre. Il est parti hier soir. Il passe la journée avec Isshin et sa famille, et ne reviens que demain en début d'après-midi. C'était prévu de longue date. D'ailleurs, maintenant que j'y pense, je ne le verrais même pas étant donné que je pars moi-même pour passer l'après-midi avec Orihime. »

- « C'est fâcheux ! Bon, de toute façon, on ne peut rien y faire. Allons tout de suite à la quatrième, Shunsui doit déjà m'y attendre. »


Un peu avant, 9ème division

Kyôraku est étonné de trouver le bureau de Kira vide de son propriétaire. Ne cherchant pas plus loin, il se met à toquer à la porte de celui de Rose, sans grande conviction. Un 'Entrez' plus tard, et il se retrouve face au capitaine de la troisième qui lui lance un : « Shunsui, comment vas-tu ? »

- « Bien. Kira n'est pas là ? »

- « Non, il est chez Isshin. Repos bien mérité, si tu vois ce que je veux dire », répond l'autre avec un petit clin d'œil qui tombe à plat, le brun semblant perdu dans ses réflexions. « Ça va Shunsui ? »

- « C'est fâcheux ! », reprend Kyôraku en regardant dans le vide.

- « Quoi donc ? »

- « Mais que Kira ne soit pas là, pardi ! »

- « Excuse-moi mais tu n'es pas vraiment clair, je te signale ! Si tu me disais ce que tu lui veux à mon lieutenant, je pourrais peut-être t'aider ? »

En réponse, le brun pousse un soupir ennuyé : « J'avais une information à lui donner. Que je devais lui donner en ta présence. Ordre du vieux. »

- « Et de quoi s'agit-il ? »

- « Gin Ichimaru est vivant. Avec Jû et Retsu, on a pressenti que Rangiku et Izuru devaient être informés avant que la nouvelle circule. Le vieux doit l'annoncer lors de notre prochaine réunion, tu comprends. »

Pendant toute la tirade, le capitaine blond a gardé la bouche ouverte. C'est au travers de mots inhabituels qu'il exprime ses premières impressions. « C'est quoi ce bordel ? »

- « Oh, très simple. Avec un fou à la douzième et un vieux qui devient sénile, on pouvait s'attendre au pire ! Eh bien voilà, c'est fait. On se retrouve avec un Gin vivant ! »

- « […] »

- « Tu comprends maintenant pourquoi je voulais le dire à Kira. »

- « En effet. Et Gin, tu l'as vu ? »

- « Pas encore mais j'y vais de ce pas. Je rejoins Jû chez Retsu. » Le capitaine brun se dirige vers la porte quand il se retourne subitement. « A propos, d'ici à demain, je ne t'ai rien dit. »

Et il plante là, un Rose pas encore revenu du choc de la révélation. 'Je t'ai rien dit, il en a de bonnes lui !'


J'espère que c'est plus clair pour ceux qui auraient lu le deuxième chapitre, la semaine passée. Place maintenant aux reviews pour ceux et celles qui voudraient bien en écrire et aux réponses à celles qui en ont déjà écrites et que j'ai tragiquement perdues (snif).

Zifan : merci pour ton soutien indéfectible. Ces filles-là te foutent les chocottes ? En même temps, ce n'est guère étonant au vu du caractère de ces dames !

Anemone33 : encore merci pour ton sens de l'observation. Quant au shopping, je ne me suis jamais conduite de cette façon, même si parfois l'agacement de certains vendeurs ou vendeuses l'aurait mérité. On va dire que c'est une petite vengeance !

Marine : ravie que ça te plaise et surtout que tu le dises !