Bonjour et bienvenue dans cette réécriture de l'univers d'Harry Potter ! Vous allez bientôt faire la connaissance d'Erell et Susan, qui vont vous faire redécouvrir l'histoire du célèbre sorcier... à travers la leur et celle des jumeaux Weasley ! Pour une immersion encore plus totale, vous devez savoir qu'elles sont tellement géniales qu'un paparazzi les a suivies partout, pour saisir les moments les plus marquants de leurs aventures. Vous pourrez retrouver ces images inédites en tapant "Suserell blogspot" dans votre barre de recherche.
Les deux écrivaines cachées derrière le pseudo de Suserell vous remercient plus que chaleureusement de l'intérêt que vous portez à leur récit des aventures des quatre amis, ainsi que J. K. Rowling qui les a grandement inspirées et dont elles revisitent humblement l'oeuvre. Bonne lecture !
Susan
- Susan ! Descends, une lettre pour toi !
Qui ose me déranger dans mon sommeil ?
- Maman, ça peut pas attendre ? je marmonne, la tête dans l'oreiller.
Il n'est que neuf heure... Déjà la poste ? Comment se fait-ce... A contre-cœur, je descends dans la cuisine. De toute façon, c'est pas la peine d'essayer de me rendormir, c'est trop tard...
- Susan, attends-moi deux minutes, je cours chercher ton père !
- Hm'ok...
Je m'installe devant mon bol de céréales vide, que je remplis aussi sec. Quelle expression étrange quand on utilise du lait. Le lait, ça mouille. Alors que je commence à touiller avec ma cuillère, mon regard est subitement attiré par un hibou... Par un QUOI ?! Persuadée qu'il s'agit d'une illusion d'optique, de quelque phénomène paranormal issu de mon imagination encore endormie, je le fixe droit dans ses yeux jaunes, ma cuillère encore dans le bol. Mais ce hibou est réel. Il a cligné des yeux. Il a cligné des yeux. IL A -...
- HYAAAA !
Sans que je comprenne comment, ma chaise valdingue sur le sol et une douleur se fait ressentir dans mon poignet et ma cuisse gauche. Le hibou n'a pas bougé d'un iota, c'est à peine s'il s'est hérissé les plumes à mon cri apocalyptique. Les bruits de pas qui se rapprochent semblent pourtant prouver que j'ai du coffre...
- Susan ! Susan ! Ça va ?
Mon père et ma mère s'élancent affolés dans la pièce. Alors que je m'attends à ce que ma mère crie et que mon père saisisse un torchon pour chasser l'oiseau importun, c'est plutôt l'inverse qui se produit... Mon père pousse un cri (trop aigu par rapport à ce que j'aurais pu imaginer) et ma mère cherche partout du regard la source de ma terreur. Pourquoi ne voit-elle pas qu'un énorme hibou est assis sur la table de notre cuisine ?
- Isobel, comment... que... qu'est-ce que cet oiseau fiche ici ?!
Ma mère regarde mon père, étonnée. Elle comprend enfin qu'un volatile a élu domicile sur la table.
- Ah, le hibou ! Mais enfin, c'est la lettre de Susan !
Tous les regards convergent vers ma mère - oui, tous, même celui du hibou. Mon père la dévisage comme si elle avait soudain de la barbe, moi je ne sais pas si je suis encore en train de rêver (la douleur dans la cuisse me prouve que non), et le hibou a l'air plutôt impatient.
- Eh bien, Susan, prends ta lettre !
Mais de quoi parle-t-elle, enfin ? Mes yeux se posent à nouveau sur le hibou, et je croise son regard. Oui, c'est un animal, je sais, mais ses yeux veulent dire exactement la même chose que ce que ma mère vient de proclamer. Prends ta lettre ! Elle est où, cette foutue « lettre » ? Comme pour répondre à ma question, le hibou tend sa patte vers moi. Je déglutis difficilement. Les oiseaux, de près, ça me fait peur... mais si je ne fais rien, il va avoir une crampe, le pauvre. Voyant que je ne me décide toujours pas à bouger, il sautille et volette vers moi. Qu'est-ce que c'est que cette lettre ? Ni une ni deux, j'oublie ma peur des volatiles, et j'entreprends de détacher l'enveloppe. Elle a l'air faite de vieux parchemin, c'est étrange... Enfin, ça l'est déjà moins qu'un hibou. Elle porte un vieux sceau, sur lequel je distingue un aigle, un lion, un serpent et... un blaireau. Ça m'avance. Mon père regarde toujours la scène, les yeux plus ronds que mon bol de céréales auquel je n'ai pas encore touché. J'extirpe la lettre de l'enveloppe, ma mère a l'air surexcité...
COLLÈGE DE POUDLARD, ÉCOLE DE SORCELLERIE
Directeur : Albus Dumbledore
Commandeur du Grand-Ordre de Merlin
Docteur ès Sorcellerie, Enchanteur-en-chef, Manitou suprême de la Confédération internationale des Mages et Sorciers
Chère Miss Smith,
Nous avons le plaisir de vous informer que vous bénéficiez d'ores et déjà d'une inscription au collège Poudlard. Vous trouverez ci-joint la liste des ouvrages et équipements nécessaires au bon déroulement de votre scolarité.
La rentrée étant fixée au 1er septembre, nous attendrons votre hibou le 31 juillet au plus tard.
Veuillez croire, chère Miss Smith, en l'expression de nos sentiments distingués.
Minerva McGonagall
Directrice-adjointe
COLLÈGE DE POUDLARD - ÉCOLE DE SORCELLERIE
Uniforme
Liste des vêtements dont les élèves de première année devront obligatoirement être équipés :
1) Trois robes de travail (noires), modèle normal
2) Un chapeau pointu (noir)
3) Une paire de gants protecteurs (en cuir de dragon ou autre matière semblable)
4) Une cape d'hiver (noire avec attaches d'argent)
Chaque vêtement devra porter une étiquette indiquant le nom de l'élève.
Livres et manuels
Chaque élève devra se procurer un exemplaire des ouvrages suivants :
Le Livre des sorts et enchantements (niveau 1), de Miranda Fauconnette
Histoire de la magie, de Bathilda Tourdesac
Magie théorique, de Adalbert Lasornette
Manuel de métamorphose à l'usage des débutants, de Emeric G. Changé
Mille herbes et champignons magiques, de Phyllida Augirolle
Potions magiques, de Arsenius Beaulitron
Vie et habitat des animaux fantastiques, de Norbert Dragonneau
Forces obscures : comment s'en protéger, de Quentin Jentremble.
Fournitures
1 baguette magique
1 chaudron (modèle standard en étain, taille 2)
1 boîte de fioles en verre ou cristal
1 télescope
1 balance en cuivre
Les élèves peuvent également emporter un hibou OU un chat OU un crapaud.
IL EST RAPPELÉ AUX PARENTS QUE LES ÉLÈVES DE PREMIÈRE ANNÉE NE SONT PAS AUTORISÉS À POSSÉDER LEUR PROPRE BALAI.
Qu'est-ce que c'est que cette histoire ? Est-ce que c'est ma mère qui veut me faire une blague ?! Mais ça paraît tellement vrai... Et... ce serait tellement bien !...
- Oh Susan, c'est merveilleux, j'avais peur que tu n'aies pas hérité du don familial, comme je suis presque Cracmolle... C'est génial, c'est génial !
Ma mère est au bord des larmes. Mon père ressemble à un poisson rouge. Et j'ai l'impression d'avoir pris un coup de massue sur la tête, bien que je n'en aie jamais reçu auparavant. Je suis une... sorcière ? Moi ? J'ai toujours voulu faire de la magie... et là, comme ça, ma mère m'annonce que l'on est toutes les deux des sorcières ?
- Isobel... Tu peux m'expliquer, s'il-te plaît ? chevrote mon père.
Maman paraît revenir sur Terre. Elle pousse un soupir résigné.
- Alan... Je savais qu'il faudrait que je te le dise un jour, et bien ce jour est arrivé. Voilà, je suis une sorcière – et ta fille aussi, officiellement maintenant.
- Je... je...
Bon sang, il va faire une crise cardiaque. Contre toute attente, il finit par sourire.
- Je comprends mieux maintenant, pourquoi il se passait des trucs bizarres, quand elle était petite ! s'exclame-t-il.
- Quel genre de trucs ? je demande, intriguée.
- Tu ne te souviens pas quand tu avais six ans, que le chat de la voisine ne voulait pas descendre de l'arbre et que pouf ! Il s'est retrouvé dans tes bras ? Ou à cinq ans, quand tu es tombée de vélo, tu es revenue à la maison en disant que tu t'étais fait mal et que ça saignait, mais que tu avais réussi à ne pas pleurer, comme une grande ? Tu t'étais soignée toute seule ! C'est... c'est...
Il tire une chaise vers lui et s'y affale.
- C'est complètement fou... Complètement fou...
Puis il tourne les yeux vers moi.
-C'est génial, Susan. Tu es exceptionnelle ! Enfin, je veux dire, comme toi Izzie-chérie !
Ma mère toussote d'un air faussement flatté.
- Hum, sinon, joyeux anniversaire, petite sorcière, ajoute-t-elle. On ira acheter tes fournitures plus tard, vers le 4 juillet, il y aura moins de monde sur le Chemin de Traverse, ce sera plus pratique. Comme cadeau, tu préfères un hibou ou un chat ? Pas de crapaud, par contre. Ça saute et ça bave partout, ces bestioles-là.
J'avais complètement oublié qu'on était le 16 juin. C'est le plus beau des cadeaux que j'ai jamais eu...
Erell
Réveillée, depuis au moins deux bonnes heures, je me tourne et me retourne dans mon lit. Mes yeux ne cessent de se poser sur la fenêtre dans l'espoir d'apercevoir quelque chose en vain. Je suis désespérée, elle devrait arriver, ce n'est pas possible, elle doit arriver. A moins que je ne sois une... non ! Cela ne ce peut pas !
Un coup frappé à la vitre me sort de ma torpeur. Je me tourne et pousse un cri de joie : un hibou, c'est un hibou ! Vite, je me précipite pour le faire entrer et lui arrache le rouleau de parchemin qu'il porte à la patte, ce qui me vaut un hululement indigné. Si c'est la lettre que je crois alors... Oh ! Il faut que je me calme. Je dépose le hibou sur mon bureau et le laisse boire et manger dans la cage de Icare, le hibou familial. Celui-ci me regarde d'un air blasé, trop habitué qu'il est à me voir m'agiter dans tous les sens.
Sans plus attendre je regarde la lettre. Elle est cachetée par un sceau qui porte...un lion, un serpent, un blaireau et un aigle ! Je repousse un cri de joie et l'ouvre, même si je sais déjà ce qu'elle contient. En effet tout y est : la liste, la lettre d'admission... tout ! Je pousse un nouveau cri de joie et sors de ma chambre, en criant :
- Maman, papa ! Elle est arrivée ! La lettre ! J'en suis une ! Je suis une sorcière et je vais aller à Poudlard !
Je descends à toute vitesse pour aller les retrouver dans la cuisine et prendre un bon petit-déjeuner. Je meurs de faim ! Mes parents se regardent et il est difficile de savoir lequel est le plus fier. Ma mère me sourit et me tend une assiette pleine d'œufs au bacon.
- C'est magnifique ! Nous allons pouvoir aller acheter tes fournitures, ton uniforme et même ton hibou. Sauf si tu préfères une chouette ou un chat, peut-être ?
- Non, j'aimerais bien une chouette effraie. Dites, vous pensez que je pourrais avoir un nouveau balai ? Le nouveau Nimbus 1997 vient de sortir et je me disais que... enfin bon...
Mon père me regarde et rigole, l'air de penser que je ne changerai jamais. Ma mère, elle, pince les lèvres, elle a toujours considéré que les balais et le Quidditch étaient une perte de temps. Pas moi !
- Non ! Les premières années ne sont pas autorisées à avoir leur propres balais !
- Ta mère a raison Erell, et puis tu sais, j'ai entendu dire qu'il avait un horrible défaut : il a tendance à un peu trop pencher vers l'avant, si tu vois ce que je veux dire... Bon, je dois y aller Natalie, j'ai une conférence qui porte sur la création de nouveaux sortilèges et tu connais Fudge...
Ma mère soupire, moi aussi. L'inconvénient quand on a un père qui dirige tout un département au Ministère de la Magie, c'est qu'il n'est pas souvent là. Et que l'on doit supporter Fudge aussi, le Ministre de la Magie, qui se prend pour un vieil oncle un peu trop gâteux avec vous ! Mais bon, l'avantage, c'est que l'on peut se voir offrir les tout derniers modèles de balais sortis et ça, eh ben... c'est plutôt cool !
Ma mère me regarde et me fait comprendre d'un signe de tête que si j'ai fini de manger, je dois aller m'habiller, ce que je fais, pour une fois, sans rechigner. Je vais avoir ma baguette ! J'espère en avoir une avec une plume de phénix, j'ai lu toutes sortes de choses à ce propos et ce sont celles qui m'ont parues les mieux. Je ne dirais pas non, non plus, si c'est du crin de licorne, mais un ventricule de dragon... Beurk !
Une fois dans ma chambre, j'enfile un pantalon et un T-shirt, attache mes cheveux en une tresse sur le côté. On a vu plus distingué mais je suis trop impatiente pour faire mieux alors tant pis ! Je redescends les marches à toute vitesse. Mon père est déjà parti, et ma mère a allumé un feu.
- C'est bon tu es prête ? On va y aller avec la Poudre de Cheminette. J'ai ta liste de fournitures, il faudra juste que je passe chez Gringotts avant.
- Gringotts ? Je ne pourrais pas t'attendre au magasin de balais ? Tu sais moi les gobelins...
- Très bien, mais tu me promets de ne pas bouger en m'attendant ? Et n'essaye même pas de me convaincre de t'acheter un balai car c'est non ! Ce n'est pas parce qu'aujourd'hui c'est ton anniversaire, que tu auras tout ce que tu veux.
Je bougonne, ce qui fait rire ma mère. Ce n'est pas faute d'avoir essayé pourtant mais ma mère a un fâcheux défaut : elle ne déroge jamais au règlement. Pas même un 4 juillet, jour de l'anniversaire de sa fille chérie, c'est-à-dire moi.
Je saisis alors une poignée de poudre grise, m'avance vers la cheminée, la lance. Le feu devient vert et je m'avance pour prendre place au milieu. Puis j'articule haut et fort : « Chemin de Traverse ». Aussitôt tout défile devant mes yeux et quand tout s'arrête je me retrouve « Au Chaudron Baveur », un pub jouxtant le Chemin de Traverse. Tandis que j'époussette mes vêtements, ma mère me rejoint.
- Bon, tu sais où on se retrouve ! Je n'en ai pas pour le longtemps alors s'il te plaît ne fais pas n'importe quoi ! ajoute-t-elle avec un demi-sourire.
Je lui rends son sourire et me précipite dehors, vers le magasin de balais. Il est bondé et je dois faire des pieds et des mains pour parvenir jusqu'à la vitrine. Là, un magnifique balai est exposé. Sur son manche on peut lire Nimbus 1997. Inutile de m'attarder devant, ma mère a été catégorique : elle ne me l'achètera pas ! Le regarder me ferait trop souffrir, alors je rentre dans la boutique et me faufile entre les rayons. Je repère deux ou trois articles que j'aimerais me voir offrir pour mon anniversaire. Je suis en admiration devant un kit d'entretien pour balais quand ma mère me rejoint.
- Tu viens ? Maintenant que j'ai l'argent, on peut aller acheter des livres, ton chaudron, tes ingrédients et ton télescope. Ensuite on passera chez Madame Guipure et on gardera le meilleur pour la fin... la baguette !
- Et ma chouette ?
- Très bien, on finira par la chouette ! Allez viens !
Je m'empresse de lui obéir, trop pressée que je suis d'acheter mon matériel scolaire. La journée passe tellement vite que je ne m'en rends pas compte. J'ai déjà acheté tout mon matériel scolaire, il ne me reste plus que ma baguette et mon animal de compagnie à acheter. Les bras chargés de paquets, ma mère et moi nous dirigeons donc vers la petite boutique de baguettes, tenue par Ollivander, le plus grand fabricant de tout le Royaume-Uni !
