Titre : Fautif
Fandom : Thor 2 : The Dark World (ATTENTION SPOILERS)
Rating : PG
Genre : ANGST
Pairing : Loki(+Frigga)
Nombre de mots : 429
Commentaire : Sur le thème "angoisses internes"
Lorsqu'on annonça à Loki la mort de Frigga, celui-ci n'autorisa pas le garde à voir son expression. Avec une maîtrise parfaite de ses sentiments, il ne laissa rien paraître, feignant l'indifférence.
Un jeu de dupe qui s'évapora aussitôt de nouveau seul. Il relâcha toute la tension contenue, et celle-ci explosa dans sa cellule comme une bombe, brisant les meubles que Frigga avait pris soin de lui faire amener pour qu'il soit installé avec un minimum de confort. Elle était la seule à se soucier de lui.
Soudain, Loki se prit la tête dans les mains, submergé par le trop plein d'émotions qui s'agitait en lui avec violence, menaçant de le déchiqueter de l'intérieur. Il se rua sur le premier objet à sa portée et se défoula dessus. Il détruisit tout ce qui l'entourait, méthodiquement, avec ses pieds, ses mains. Il se blessait, et hurlait de douleur, mais ce n'était pas suffisant et ça ne changeait rien au sentiment de perte qu'il éprouvait.
L'horreur l'envahissait à l'idée que la dernière chose qu'il lui ait dite était qu'elle n'était pas sa mère. Elle l'était. Elle l'était, et s'il ne devait rester qu'une personne dans l'univers qu'il aurait aimé, ça aurait été elle.
Et elle était morte, sans qu'il ait pu rien faire pour la protéger, car il était enfermé dans cette prison dorée à se prélasser pendant qu'elle affrontait le danger toute seule. Il avait été inutile, impuissant.
Pire, il avait même aidé l'un des attaquants à s'enfuir. Son imagination travaillait à plein régime : était-ce lui, l'assassin ? Était-ce donc de sa faute, comme d'habitude ? Son existence n'était-elle qu'une plaisanterie destinée à le faire souffrir toute sa vie dans un cycle sans fin de mensonges et de tragédies ?
Il se mit à frapper du pied les morceaux de boiseries avec une rage coutumière qui lui faisait perdre toute raison, toute mesure. Les échardes rentraient dans sa peau, des traînées sanglantes souillaient le sol d'un blanc pur.
Épuisé, il s'arrêta aussi brusquement qu'il avait commencé. Il s'écarta en titubant, hébété par la force de son chagrin. Doucement, il s'écroula, dos au mur.
Il aurait voulu pouvoir se cacher dans le noir pour pleurer à l'abri des regards, mais sa cellule était abominablement claire et lumineuse. Il se recroquevilla dans un coin et hurla jusqu'à ce que sa voix s'éteigne et que le souffle lui manque, parce que c'est tout ce qu'il pouvait faire.
Mais tout ce qui sortait de lui n'était que chaos incohérent rien n'arrivait à déloger cette horrible sensation de culpabilité qui lui rongeait le cœur.
