Salut à tous ! J'espère que tout le monde se porte comme un charme ! Je suis toute nouvelle sur ce fandom ! J'ai beaucoup lu, et j'avais ma p'tite idée, alors je me suis dit pourquoi pas écrire une ch'tite fic à mon tour ! C'est un univers alternatif dans sa grande majorité, je suis One Piece depuis pas du tout un grand bout de temps, alors je ne maîtrise non seulement pas tous les personnages ( et croyez moi, y'en a des tas XD ) mais aussi toutes leurs interactions. Je me base sur le wiki du manga et sur ce que je visionne régulièrement. Bref, j'essaierai d'être la plus fidèle possible :D. J'espère que ça vous plaira ! Bonne lecture !
Prologue
Sanji porte distraitement son verre de vin à ses lèvres.
Toujours étendu près de lui, Zoro grogne une seconde en se retournant dans les draps aussi carmins que la boisson du blond, puis le silence retombe dans la pièce plongée dans une profonde mais plutôt chaude pénombre.
La seule chose que les yeux sombres de Sanji peuvent voir distinctement, c'est le verre encore rempli de vin, la bouteille verdoyante, ainsi que son dernier mégot de cigarette, fumant doucement dans un cendrier blanc sur la table de chevet près de cette dernière.
Il doit être bientôt sept heures, se dit avec lassitude le jeune homme en posant sa coupe, toujours pleine. Et il faut qu'il soit présent à neuf heures pétantes dans le domaine de sa famille...Ce ne sera pas une mince affaire, avec toute la ville à retraverser en sens inverse.
Alors qu'il va se recoucher après avoir poussé un long soupir annonciateur du sommeil lourd qui a déjà commencé son oeuvre inévitable de fatigue sur lui, une main l'en empêche doucement en se déposant sur son épaule dévoilée.
—Le laisse pas là, il va attirer les cafards sinon.
—Fous moi la paix Marimo, minaude le blond en se reculant légèrement dans le vaste lit.
—Je suis sérieux, réplique vertement—sans aucun jeu de mots—son interlocuteur en se redressant sur son coude. «A moins que tu ne m'aideras à m'en débarrasser ensuite...? Non, je ne pense pas, je sais même pas si ma petite princesse a jamais tenu un balai dans sa vie. Alors termine de boire ta pisse et ce sera bon, ils ne sont pas intéressés par les restes collants ces sales merdes.»
Sanji, qui est resté silencieux et immobile durant toute la durée du monologue de son amant, cligne brusquement des yeux lorsqu'il a fini, reprenant pied avec la réalité.
—Hey, tu rêvassais ou quoi...?
—Mm, souffle le blond en se retournant, présentant ainsi son dos à l'autre. «C'est bon, je vais finir de boire.»
—Et n'oublie pas de refermer la bouteille, répond le vert en se recouchant sur le dos, la mine un peu plus apaisée. «J'en sais pas grand-chose, mais je sais que si t'en bois, c'est que ça doit être super bon, super cher et donc coûter la peau du cul. Alors ça serait con de devoir la jeter encore aussi pleine juste à cause de trois ou quatre insectes dégueulasses tombés dedans...»
—Roronoa, arrête ton manège maintenant, claque sèchement son interlocuteur en fronçant légèrement les sourcils, les yeux dans le vague. «C'est juste une vulgaire bouteille que je me suis prise au marché, ton grand discours tu peux te le mettre où je pense ! Ne me fais pas chier !»
—Sanji, je t'ai déjà dit de ne plus m'appeler comme ça.
—Je m'en fous, je t'appelle comme je veux et je m'en branle que ça te plaise ou pas.
—Vraiment ? Tu t'en branles ? Tout seul, ou tu préfères que je le fasse pour toi...?
Le concerné doit se mordre la lèvre pour s'empêcher de sourire béatement lorsque le vert se relève encore une fois pour venir l'étreindre tendrement dans le dos. Il avale d'une traite le vin restant dans son verre, puis doit encore se dépêtrer des longs bras forts de Zoro qui s'agrippent déjà fermement à lui. Il referme de justesse la bouteille, puis frémit doucement lorsque son amoureux pose ses lèvres chaudes et pulpeuses sur son épaule. Il ne contrôle déjà plus rien lorsqu'il est sans ménagement mis à son tour dos contre le lit, la tête plongeant dans l'oreiller noir et le plus grand et vieux faisant peser de tout son poids sur lui au-dessus.
—Marimo, on a plus de lubrifiant, ironise ensuite le blond en battant rapidement des cils. «Et c'est hors de question qu'on le refasse sans, tu risques de me paralyser à vie si oui.»
Un rire rocailleux s'élève alors depuis le thorax de l'homme toujours positionné au-dessus, lui donnant un aperçu fidèle de ses dents parfaitement alignées d'une blancheur à trancher au couteau, le nez et les lèvres fines, et enfin les inévitables mèches et iris vertes. Un vert plutôt clair.
—Hmm, reprend ensuite son interlocuteur en se calmant peu à peu. «Si je veux te faire l'amour, je n'ai pas forcément besoin de te pénétrer.»
—Une partie de jambes en l'air n'en est pas une sans justement les garder en l'air, les jambes, réplique le blond en haussant les épaules.
Zoro se penche sur lui pour lui voler un baiser chaste et tempéré, tout le contraire de ce qu'il reçoit d'habitude de sa part, puis se redresse de nouveau.
—De toute façon, continue Sanji, «il doit déjà être le matin et tu te rappelles que je dois encore déjeuner avec ma famille. Normalement j'aurais dû dormir à la maison, mais j'ai contourné tout le monde pour pouvoir venir passer cette nuit avec toi, Roronoa. Ça suffit maintenant, tu as eu...je veux dire, on a baisé plus que de raison et en plus, je suis super fatigué. Faudrait que je puisse me reposer un peu, moi aussi.»
Le vert reste une seconde silencieux, puis soupire, avant de quitter bras à bras l'espace vital du blond, qui en fait de même en fermant les yeux.
—T'as raison, dit-il simplement en se relevant, roulant sur le lit pour en descendre. «Je vais prendre une douche tiens. Tu me fais un bon petit dej avant de partir bébé ?»
Le concerné détourne suggestivement la tête. «Non. Je suis crevé, je t'ai dit. Et je sais que t'es un piètre cuisinier, mais tourner du lait, du café et du sucre dans de l'eau chaude, je pense que ça au moins, tu connais. Et tu peux t'acheter des croissants à la boulangerie en bas, et il me semble qu'il y a encore de la marmelade quelque part dans tes placards. Le voilà, ton déjeuner.»
—Pfff, répond son amant en se retirant sans aucune gêne tous ses vêtements qu'ils lui restaient, à savoir un débardeur lâche et son boxer, amenant l'autre à se rincer discrètement l'oeil. «Et moi qui pensais que je déjeunerais comme un p'tit prince ce matin comme t'es là...c'est raté, à ce que j'entends.»
Sanji hoche la tête, s'étant accoudé sur son oreiller, torse nu. «Ça j'te le fais pas dire. T'inquiète, tu y survivras ! Et si ça peut te réconforter, je te promets que si ma famille me lâche ce soir, je suis ton homme. Et pas que pour la cuisine cette fois, mon chéri.»
—Tsss, siffle le concerné, souriant néanmoins, avant d'attraper sa serviette de bain et de s'enfermer dans la douche.
Resté seul, le blond reste silencieux, contemplant sans vraiment le faire le mur décoloré en face de lui, auquel sont accrochés quelques nus masculins et des posters un peu anciens de stars du rock et de la pop américaines. Un peu plus à gauche, il y a le bureau de son amant. Une table en bois, vieille et fissurée, sur laquelle s'illumine faiblement une lampe de chevet fatiguée par le temps et l'effort. Quelques papiers, des plans, des emballages d'amuse-gueules, quelques vêtements, et un casque orange de sécurité chantier.
Roronoa n'en a pas l'air comme ça, mais c'est un véritable ingénieur en travaux de construction. Il est actuellemt entrain de terminer son cursus, et pour ça il aurait bien besoin d'une certaine expérience professionnelle, se dit Sanji en prenant une feuille sur la table rêche, s'étant levé pour se dégourdir un peu les jambes et commencer à se préparer pour lever le camp. Si son homme vient le trouver encore présent dans la chambre de son studio de fortune, il ne risque plus d'en sortir avant la prochaine douche—souvent dans l'après-midi—et manquer un déjeuner avec sa famille est tout bonnement impensable. En plus son père sera présent et il n'a plus du tout envie de devoir se coltiner ses longs discours humiliants s'il ne se ramène pas.
Mais bon, soupire le blond en mettant son long manteau bleu de nuit, ça s'est encore à voir, pour plus tard. Pour le moment, le papier de Zoro repose encore dans la poche de sa chemise, et il sait exactement qui il va appeler pour que son vert d'amour ait son premier stage pour pouvoir clore l'année académique. Quelle tête brûlée, il ne lui en avait même pas parlé...pourtant il sait bien que tout ce dont il a besoin, le Vinsmoke peut bien le lui offrir, et sur un plateau d'argent en plus. Mais bien entendu, cet imbécile de Marimo ne veut rien savoir et préfère se débattre seul alors qu'il pourra toujours compter sur lui. Un vrai connard trop fier...
Le blond tique, puis sort machinalement son paquet de cigarettes. Il en tire une avec ses dents, sa main gauche tenant ce dernier et l'autre s'occupant de dénicher le briquet dans sa sacoche. Une fois que tout est mis en place, et que son bâton de nicotine fume enfin, il prend son téléphone dernier cri, et compose nerveusement un numéro. Il déteste devoir s'en servir, et à chaque fois il en ressort toujours avec un goût amer tout au fond de la gorge. Et aussi un peu moins de dignité, mais bon, ça c'est une autre histoire. La tonalité retentit, puis...
—QUOI ?!
Sympa, ironise Sanji en haussant un sourcil.
—Bonjour, j'aurais un service à te demander.
—Pfffff...t'aurais pas pu t'adresser à un autre, Vinsmoke ?!
—Je ne t'aurais pas appelé si c'était le cas, espèce de sale con...
—Me parle pas comme ça petit bâtard ! Je suis pas obligé de t'aider d'abord, salopard !
—Continue comme ça et mon père aura vent de la façon dont tu me parles, répond le blond en fronçant les sourcils.
—Grrr ! Qu'est-ce que tu crois espèce de fils indigne, ton si cher père ne va plus jamais lever le moindre petit doigt pour toi ! Maintenant fous moi la...
Sanji se mord la lèvre, puis son visage s'assombrit et se durcit si soudainement que les jeunes femmes installées près de lui à l'arrêt se décalent légèrement, intimidées.
—Je ne sais pas qui t'a raconté des sornettes pareilles, mais si tu veux essayer, on peut toujours tenter mon père, pour voir un peu ce qui va se passer ! Tu es partant ?! Je suis sûr qu'il sera ravi d'apprendre qu'une merde dans ton genre a osé défier son sang...! Alors, chaud ?
L'autre reste un instant silencieux, puis peste bruyamment à l'autre bout du fil. Sanji en profite pour pénétrer rapidement dans le véhicule après avoir tout aussi vite présenté son ticket au chauffeur.
—Tu me fais chier, Vinsmoke ! Et qu'est-ce que tu veux, cette fois ?!
—Hmm...je voudrais un stage pour mon...un ami.
Un petit silence, et le fils Vinsmoke commence à s'impatienter en montant dans le premier bus de la matinée.
—Et bah, t'as perdu ta putain de langue ou quoi ?! Il fout quoi ton pote là ?! Il lui faut un stage pour quoi ?!
—Euh...Il fait actuellement des études en ingénierie BTP. Je veux qu'il ait un excellent stage bien payé, et qu'il ait des avantages en plus, c'est bien compris ?!
Deux autres minutes sans réponse. Le bus bifurque, il sera bientôt temps pour Sanji de quitter celui-ci pour pénétrer à pied dans le domaine ultra-gardé de sa famille. Et il a bien envie d'avoir déjà terminé cette conversation avant.
—Absalom, tu vas me répondre oui...! Je n'ai pas que ça à faire, je ne suis pas aussi oisif que toi moi !
—Ça va, ferme la...! Je cherchais, voilà ! C'est pas aussi facile que ça, espèce de sale gosse pourri gâté ! J'ai encore toute une ribambelle de recherches à faire et de formalités administra-...
—Je veux une réponse tout de suite, le coupe sèchement l'autre blond en roulant des yeux, descendant par la même occasion du bus. Heureusement, il n'est pas aussi remarquable que les autres Vinsmoke et personne, ou presque, ne l'a reconnu et donc embêté. «Débrouille toi pour m'avoir ce stage. J'ai intérêt à avoir un message de confirmation dans les cinq minutes qui viennent ! Je vais raccrocher.»
—ATTENDS, donne moi son putain de nom avant ! COMMENT tu veux que je lui trouve quelque chose si je peux accéder à aucune information sur lui dans nos bases de données ?! T'es complètement bouché ou quoi !
—Pas besoin de toute la paperasse, je vais me charger de tout une fois que j'aurai le dossier, minaude son interlocuteur. «T'as compris, je veux la confirmation du stage dans les CINQ minutes qui suivent, sinon tu sauras de quel bois j'me chauffe !»
—Mais qu'est-ce que tu crois, feule l'autre en manquant de s'arracher le visage tout entier à l'autre bout du fil. «C'est pas aussi simple, je vais pas faire de magie pour lui trouver à ton pote une entreprise qui voudra bien de lui, un motif convaincant, un bon salaire avec en plus des putains d'avanta-...»
Bip. Sanji soupire en massant délicatement son cuir chevelu, finalement c'était pas si mal que ça. D'habitude devoir converser avec cet homme lui est insupportable, et il ne le fait d'ailleurs qu'en cas d'extrême urgence. Mais bon, pour son Marimo, il est prêt à tout.
Il pose une main lasse sur la porte d'entrée du manoir, ayant refusé que les gardes dehors lui fassent l'honneur hypocrite de la lui ouvrir. Maintenant, ils se contentent de le fixer avec des mines narquoises se débattre avec celle-ci, si imposante et lourde, que ses frères et même sa soeur n'auraient certainement pas eu autant de peine à ouvrir.
Une fois qu'il a réussi à pousser assez pour pouvoir se glisser péniblement dans le rez-de-chaussée vivement éclairé par des lustres et des lampes hors de prix, il expire de soulagement, cherchant désespérément un endroit où s'asseoir pour reprendre son souffle. Il s'écroule alors sur dans un canapé rouge royal une place posé là, puis met son visage entre ses mains, haletant.
Il n'entend pas des pas se rapprocher, puis une main se poser tout délicatement sur son épaule tremblotant encore légèrement de l'effort fourni. Il sourit ensuite. Cette douceur innée, cette robe nacrée comme elle les aime dont il peut apercevoir les longs pans traîner au sol, les pointes de cheveux blonds d'or, ce parfum délicat, aucun doute, c'est sa génitrice. Plus apaisé, il relève ses orbes sombres sur cette dernière, et en croisant son regard bleu, il sent ses joues le chauffer de joie.
Sora rit alors doucement, puis se penche sur lui pour embrasser avec toute la tendresse du monde ces dernières. Rien qu'à ce geste, en sentant la délicatesse des lèvres de sa mère contre sa peau, Sanji sent sa fatigue s'évaporer et ses sens reprendre agréablement vie.
—Maman.
—Oui mon chéri, s'empresse de répondre la blonde en lui tendant les mains, pour ensuite l'aider à se remettre debout sur des jambes encore fébriles. «Tu es arrivé en retard. Je...ton père et moi, nous nous inquiétions.»
Son fils détourne alors des yeux bas. «Oh. Lui aussi ?
—Bien sûr, dit du tac au tac la grande femme en l'attirant dans une chaude accolade tout contre elle. «Il pensait que tu ne viendrais pas, comme la dernière fois.»
—Maman..., soupire le concerné. «Je sais que tu vas me demander ce qui s'est passé, et je veux pas en parler.»
—Je sais mon ange. Je suis désolée...
—Non, s'écrie le jeune homme en empruntant, la tête toujours basse, les longs et grands escaliers qui mènent aux étages habités. «Ne t'excuse pas maman, ne le fais plus jamais...ce n'est pas de ta faute. Ce n'est pas de ta faute si je ne suis pas comme les autres, si je ne suis pas comme il voudrait que je sois.»
Sora sent son coeur tomber dans sa poitrine. «Sanji...!
—Ne t'en fais pas pour moi maman, sourit avec peine ce dernier en s'empêchant de grimacer lorsque le mégot mal éteint de sa cigarette manque de lui brûler la paume de main. «Tout va bien. Il faut que j'aille prendre une douche, je...je n'ai pas eu...le temps de le faire tout à l'heure.»
—Hmm...Dépêche toi dans ce cas, minaude Sora en le regardant fixement s'éloigner. «Ton père, ta soeur et tes frères sont déjà tous presque prêts pour le repas.»
—D'accord, merci m'man. À tout de suite.
—Je t'aime, mon fils. Je veux que tu le saches, et je te le répèterai autant de fois que nécessaire.
Sanji s'arrête brusquement, puis soupire profondément en se retournant de quelques degrés en arrière. La main sur le coeur, sa mère est là, ses grands yeux bleus d'habitude si joyeux débordants maintenant d'inquiétude.
—Maman...
—Mon ange, dis-moi, où est-ce que tu étais cette nuit ?
—...je t'aime aussi, s'empresse de dire le blond avant de disparaître à l'étage.
Une fois qu'il est parti, Sora ferme les yeux, lâche une longue et profonde expiration, puis retourne à petits pas dans l'un des salons de thé de la demeure où elle se trouvait avant de sortir pour accueillir son rejeton.
Elle s'asseoit ensuite lourdement sur l'un des canapés de la pièce ultra-luxueuse, spécialement conçue pour la maîtresse de maison. Le rose et le bleu pâle, les couleurs favorites de la blonde, sont largement représentées, et elle a préféré la douceur de sièges en tissu et rotin à la rigueur du cuir ou de la pierre, utilisés ailleurs dans le manoir vieux de quelques centaines d'années déjà.
Une domestique entre rapidement une fois qu'elle est parfaitement mise, et lui apporte une théière fumante et une tasse. Elle soupire, puis congédie la jeune femme avant qu'elle ne puisse la servir. Sora n'aime pas trop se permettre d'employer les gens de la sorte. Malgré qu'elle-même soit fille d'aristocrates, elle a aussi deux mains et deux pieds pour soi-même pouvoir faire ce qu'elle aimerait.
Donc, l'autre s'en va, laissant sa maîtresse seule. Seule à penser à sa petite famille qu'elle aime tant. Seule à penser à son troisième fils, qui est entrain de s'enfoncer lentement mais sûrement dans une espèce d'obscurité sourde et muette qui ne lui ressemble pas d'ordinaire. Il ne vit plus dans la demeure familiale, ayant formulé ce désir, il s'éloigne de plus en plus de ses parents et de ses frères avec qui il n'était déjà pas en excellents termes. Même Reiju, qui d'ordinaire est sa seule amie dans la fratrie Vinsmoke, lui avait confié ne plus savoir où en est vraiment son cadet.
Sora soupire, puis passe une main lasse dans ses longs cheveux en se servant distraitement depuis la théière. Le liquide clair et brûlant se déverse lentement dans le recipient en porcelaine, mais elle n'a même pas le temps de prendre ce dernier que deux coups secs et forts sont sommairement appliqués à la porte.
—Je n'ai besoin de rien, souffle assez fort la maîtresse de maison en lançant par la suite un sucre dans la tasse.
—Vous m'en voyez ravie, madame, répond une voix fluette de jeune fille. «Juste pour vous dire que le déjeuner est servi et qu'on attend plus que vous à table.»
—Oh. Déjà ? s'écrie doucement la blonde, surprise, en se levant de suite. «Tout le monde est déjà installé ? Même Sanji ? Vous savez, il venait tout juste d'arriver...»
—Oui madame, tout le monde est là...Monsieur m'envoie vous...sommer de vous dépêcher. Apparemment, il a un rendez-vous avec des partenaires commerciaux avant midi, il devra déjà avoir terminé depuis une bonne heure d'ici là.
—D'accord, minaude son interlocutrice. «C'est comme si c'était fait...je prends quelques affaires, et je suis là. Je vous prie de transmettre le message à mon mari et mes enfants.»
—Bien, madame.
Une petite seconde de silence, puis des bruits de pas qui s'éloignent. Sora soupire en roulant des yeux. Encore un coup de l'éducation préhistorique de son cher et tendre. Certainement cette pauvre fille, de l'autre côté de la porte, lui a sans doute fait une révérence avant de partir, qui avait sans aucun doute tout sauf sa place avec une simple d'esprit comme sa patronne. La blonde hausse ensuite les épaules, Judge a déjà tellement bourré le crâne de leurs domestiques avec ces méthodes ridicules que même les dissuader longuement de lui faire tous ces honneurs moyenâgeux serait vain.
Après avoir fini de faire son petit sac or et rose bonbon qui ne la quitte jamais, elle quitte effectivement la pièce, puis en referme la porte sans plus un regard en arrière.
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Alors les loulous, comment vous avez trouvé ce chapitre ? J'espère que vous aurez l'amabilité et la gentillesse de me faire part de vos impressions dans les reviews ! Vous pouvez pas savoir comme ça fait plaisir ! Merci d'avance ! :')
