Camping estival Chapitre 1
Disclaimer 1: Comme cette histoire se passe en Suède, j'utiliserais donc le suèdois, voire le danois, le finnois. Je vous rassure, les traductions seront mises entre parenthèses.)
Disclaimer 2 : Cette fic se déroule dans un Alternative Universe où nos héros sont de simples étudiants.
Disclaimer 3 : Les personnages d'hetalia ne m'appartiennent pas.
-Goddag, ursäkta… Jag ar bokat per telefon. (Bonjour j'ai réservé par téléphone)
- Ja,goddag, . Er efternamn ? (Oui, bonjour. Votre nom,)
-Tino Vaïnamoïnen, jag ar bokat femton dags. En Juli tills sexton,(J'ai réservé pour quinze jours. Du premier juillet jusqu'au seize), précisa il.
-I själva verket ser jag dit namn i registret. Du kommer at kuna betalla et kontto ? (Effectivement je vois ton nom sur le registre. Pourras tu verser un acompte ?) Une chance, qu'il ait pensé à prendre suffisamment d'argent. La couronne Suédoise semblait plus chère que l'euro. Mais depuis le temps qu'il n'avait pas pu prendre de vraies vacances seul sans personne et qu'il avait une opportunité, il ne la laisserait pas filer de la sorte.
Jetant un coup d'œil aux tarifs, Il sortit lentement un billet de son portefeuille tout en pensant à un autre point important.
-Visst, inga problem. När det gallet min bil, måste jag parkera utänfor? (Bien sûr, aucun problem. En ce qui concerne ma voiture, dois je la garer à l'extérieur ? )
-Nej, det finns ingen oro över det. Men är noga medatt inte störa grannarna med. Tack på förhand,(Non, il n'y a pas de soucis à ce sujet. Mais veille à ne pas déranger les voisins avec. Merci d'avance) ajouta l'hôtesse d'accueil en lui tendant un plan détaillé du camping. Pour le moment, le plan suffirait amplement, les brochures parlant des sites touristiques allaient attendre. Même si Malmö n'était qu'à trente kilomètres de là.
-Tja, de tär bra tror jag att vi gjorde rundor av frågor. Jag ska installera, tack för din hjälp. (Eh bien c'est parfait, je crois que nous avons fait le tour des questions. Je vais aller m'installer, merci de votre aide. ) Son interlocutrice lui sourit un bref instant avant de se replonger dans ses paperasses.
Il ne restait plus qu'à trouver l'emplacement et à planter sa tante puis à se reposer. Deux jours non stop d'autoroute entrecoupés de pause café et déjeuner pour arriver jusqu'ici ! La fatigue commençait à se ressentir, mais il ne regrettait rien. Une bonne partie de sa famille bien que née en Finlande avait des liens étroits avec ce pays. La dernière fois qu'il était venu en Suède, il avait seulement six ans et à l'occasion de Noël. Pour d'obscures raisons, ses parents étaient repartis rapidement à Helsinki lui donnant ainsi peu de temps pour apprécier ce pays.
Mais cette fois, tout était différent. Il avait son appartement à lui depuis un an qu'il partageait avec un colocataire. Tous les deux suivaient les mêmes études, de psychologie. Avait obtenu récemment son permis de conduire et pour l'occasion, son père lui avait offert une clio de troisième série presque neuve. Seulement sept mille kilomètres au compteur, en très bon état et d'un blanc de neige.
Non, pour lui : Tino Vaïnamoïnen, les choses avaient beaucoup évolué depuis qu'il avait quitté le lycée et choisi de voler de ses propres ailes. Bien qu'à présent, ça ne soit plus aussi simple qu'au début.
Il voyait de moins en moins ses parents à cause de son travail, mais il y avait autre chose de plus profond. Quelque chose sur lequel il n'arrivait pas à mettre le doigt dessus.
Et les enseignants n'avaient pas été très indulgents cette année entre les évaluations, les comptes rendus et la mise en garde pour l'année suivante. En effet, à compter du mois d'aout, tous étaient censés avoir trouvé un terrain de stage. Dans le but de découvrir les différentes psychothérapies mises en application et les structures existantes.
Mais bon, à force de travail, de bonnes appréciations, il avait pu passer en troisième année. A cette occasion, ses parents fiers de lui, lui avaient donné une somme d'argent pour s'offrir ce qu'il désirait.
Au moins, il pourrait oublier pour quinze jours toutes les évaluations, les contrôles continus, comptes rendus et la fac. Du moins, il l'espérait et croisait les doigts pour que l'entente dans l'appartement redevienne au moins viable.
Bah, interdiction d'y penser jusqu'au 20 aout, je suis en vacances. Quinze jours seul à pouvoir me ressourcer, et c'est ce qui compte ! Une fois revenu tout ira mieux, beaucoup mieux même » Se promit intérieurement le finlandais en garant sa voiture.
L'optimisme était indispensable si on ne voulait pas se noyer dans un fleuve de tristesse. Il y avait toujours eu plus malheureux que soi même, alors autant voir le côté positif des choses et l'apprécier.
De plus, il y avait tout ici pour se refaire une santé: des étangs, un centre équestre, de longs chemins de randonnée, la ville la plus proche à dix kilomètres de là et un grand espace forestier.
L'emplacement était plus que satisfaisant : grand, entouré d'arbres avec de l'ombre et le chant des oiseaux, des écureuils curieux venant à terre récupérer des pommes de pin.
Il ne devait pas y avoir encore beaucoup de clients, du moins pour le moment. Ce serait au mois d'Aout que les gérants crouleraient sous les réservations, nota Tino en cherchant dans son fatras sa tente.
Au moment où il parvînt à l'extirper de la banquette sans que le sac de provisions ne tombe par terre, il tourna la tête vers la gauche.
Quelque chose attira irrésistiblement son regard; le plus amusant est que ce « quelque chose » était parfaitement inintéressant et banal.
Une autre voiture, Une vieille bagnole prête à tomber en morceaux. Pour être plus précis il s'agissait d'une Volvo 240 break.
Non mais franchement qu'est ce qui lui prenait de regarder aussi intensément un truc pareil ? Pourquoi pas un mur couvert de graffitis pendant qu'on y était ?
Replongeant à nouveau le nez dans ses affaires pour vérifier que rien ne manquait, encore une fois, il reposa ses yeux dessus.
La voiture vert sombre trônait à l'ombre d'un arbre non loin d'une grande tente beige un peu élimée qui avait du connaître des jours meilleurs.
De légères égratignures couraient le long du flanc gauche. A côté des phares, la tôle avait été bosselée, près du coffre un peu de rouille… Et pourtant, cette maudite Volvo installée ici semblait vouloir lui faire comprendre quelque chose. Même la manière dont elle était garée trahissait une certaine confiance doublée d'une assurance.
« Je sens que j'ai vraiment besoin de vacances et de ne plus mettre le nez dans mes cours. Si je me mets à croire que les voitures ou les objets ont leur personnalité c'est que j'ai trop forcé sur le Red bull et le boulot. »
Non mais vraiment, Il y avait d'autres choses à faire ! Comme par exemple commencer à monter cette foutue tente, sortir le tapis de sol et le sac de couchage par exemple. Il était déjà dix huit heures et tout ce dont il avait le plus envie, c'est un bon repas chaud et une longue nuit de sommeil. Pourvu que ce ne soit pas une famille nombreuse et tapageuse, tout ce que je demande c'est la paix!
Enfin, on verra bien demain. Quand je serais plus en forme et en mesure de me balader et découvrir la région, murmura pour lui même le nordique en déroulant son tapis de sol.
A suivre
