Disclaimer :Tous droits réservés à Marvel et à Disney. Et à ce café asiatique dont j'ignore le nom mais qui a fait germer cette idée.
Rating : K+ Uniquement parce qu'il s'agit de deux hommes. Autrement, c'est très léger. Et enfantin. Et idiot.
Pairing : Steve Rogers/Tony Stark
Résumé : Alors qu'il déambule dans New-York, Steve Rogers tombe sur une des bizarreries de la Grosse Pomme. Bien qu'il ne soit pas amateur de défi, Captain America se prête au jeu, espérant qu'il en vaille la chandelle.
Note : S'il y a une chose à laquelle je ne m'attendais pas, c'était bien de revenir sur ce site... Honnêtement. Et s'il a une autre chose à laquelle je ne m'attendais pas, c'était bien faire mon entrée dans ce fandom... Mais finalement, je me jette à l'eau. Allez savoir pourquoi. En fait, j'ai lu de très bons écrits sur ce fandom et j'ai passé de moments si excellents que j'ai décidé d'ajouter un petit caillou à l'édifice.
C'est un OS sans prétention, basée sur un photographie vu dans 9Gag -c'est dire, le niveau de la chose-. Donc, je sais que ça a un côté guimauve, mais je me suis amusé à imaginer cette petite scène légère et un peu perchée je dois dire, et j'espère que vous vous amuserez aussi.
Bonne lecture bonnes gens !
Steve Rogers ne se lassait pas de découvrir New-York, surtout à l'approche des beaux jours. Bien entendu, au début, il avait été quelque peu réticent. Cette ville qui pour lui semblait sortir d'un livre de science-fiction lui était d'abord apparue comme surréaliste, puis était devenue un cauchemar vivant. « La ville qui ne dormait jamais ». Partout, de gigantesques panneaux publicitaires brillaient et clignotaient, avec des couleurs criardes à en arracher la rétine d'Œil -de-Faucon. Cela ajouté à des rues interminables, des embouteillages bruyants, des gens constamment pressés, vulgaires, centrés sur eux-mêmes, qui pouvaient devenir aussi agressif qu'Hulk si on leur frôlait l'épaule en passant devant eux. Ce n'était un secret pour personne : Steve avait tout le mal du monde à s'adapter au monde dit moderne.
Mais depuis la bataille de New-York contre les immondes Chitauris, « l'homme d'une autre époque » commençait sérieusement à s'attacher à cette ville. Au fur et à mesure, New-York et ses rues bondées était devenu quelque chose de sécurisant, comme un grand cocon humain. Quelque chose de normal, sans histoire de monstres et de magie. Sans guerre.
Et puis, New-York avait ses bizarreries propres aux grandes villes. Tokyo ou Paris devaient bien avoir leurs phénomènes eux-aussi, mais pour l'heure, Steve était trop occupé à découvrir celles de la Grosse Pomme. Des cafés ou des bars étranges, des magasins insolites, et ce, dans le mauvais comme dans le bon sens du terme. Mais comme à chaque fois, Steve préférait s'attarder sur le bon côté des choses.
Droit comme un I, devant le panneau d'un café, il se demandait s'il devait réellement prendre ce risque fou –aussi fou que New-York, quelque part. Le souffle presque coupé, les yeux plissés, la gorge serrée, il resta là, sans bouger, parler, et il s'en fallait de peu pour qu'il arrête de respirer. Cette décision était cruciale pour lui. Il avait une terrible envie de le faire, mais craignait réellement de manquer de courage. Finalement, après avoir plissé les lèvres et expirer un grand coup, il décida de passer les portes du café.
Dans l'ascenseur de la tour Stark (qui méritait, en fin de compte, d'être rebaptisé la tour A, vu que Tony n'avait jamais réécrit son nom sur le bâtiment), le super soldat se répétait inlassablement « Allons Steve, tu as combattu les Nazis, vaincu Crâne-Rouge, survécu 70 ans dans la glace, fais la guerre à un dieu nordique et ses armées cosmiques… Ce n'est pas quelque chose d'aussi simple qui va t'effrayer. » Et pourtant, Steve était atteint du syndrome habituel du combattant : il préférait de loin se retrouver au milieu d'un champ de bataille qu'ici, dans cet ascenseur, à attendre d'atteindre le dixième étage.
« Monsieur Stark, monsieur Rogers est dans l'ascenseur. »
Tony sursauta, et écarquilla les yeux, brusquement arraché à sa torpeur. Puis, il soupira en voyant que la luminosité avait changé par rapport au moment où il avait fermé les yeux. Encore une fois, il s'était endormi. A ses pieds, une petite flaque de whisky, reliée par une traînée liquide à une bouteille de verre. Et manifestement, il s'était endormi une bouteille à la main. Stark soupira et se releva en se frottant les yeux du bout des doigts.
« Et tu pouvais pas le retenir, grogna-t-il.
- Je crains qu'il n'insiste, se défendit faussement Jarvis.
- C'est ça, machine imbécile. Tout le monde insiste avec toi. »
Finalement, il se releva, de petits éclairs se plaisant à assaillir son cerveau. Passant une main faible dans ses cheveux comme pour éloigner ces petites foudres, Tony se traina jusqu'au bar, où il ramassa un chiffon, qu'il alla jeter sur la flaque de whisky. De là, il se jeta de nouveau sur le canapé, et ferma les yeux. Au moment où il entendit l'ascenseur s'ouvrir, il grogna quelque chose qui ressemblait à :
« Il n'y a personne. »
Même s'il n'était pas sûr d'être compris. Et effectivement, cela ne ressemblait à rien. D'ailleurs, ce n'était pas une telle déclaration qui allait arrêter Rogers.
Steve passa les portes de l'ascenseur, une boule dans la gorge. Il balaya rapidement du regard la grande salle du dernier étage, aux murs de verre, qui offrait un incomparable panorama sur New-York. Ce fut la main de Tony, posée sur l'appui-tête du canapé, qui le trahit. Une odeur d'alcool avait envahi la salle, ce qui fit grimacer le super-soldat. Depuis que Pepper était parti, le milliardaire buvait comme un trou. Mais ce n'était pas une raison pour que l'endroit sente aussi mauvais : Tony pouvait faire l'effort de demander à Jarvis d'ouvrir les fenêtres, si lui était trop feignant ou arrogant pour le faire.
« Stark, dit-il en se penchant au-dessus du canapé, il faut qu'on parle. »
Tony fit le mort. Les yeux fermés, étendu sur le canapé, il ne dit rien. Steve haussa un sourcil, les deux mains dans les poches de son pull, et attendit qu'il réagisse. Quelques secondes après, Tony ouvrit un œil, et en voyant que Steve n'avait pas bougé, continua de faire le mort.
« Vous comptez continuer encore longtemps ?
- Aussi longtemps que vous serez dans cette pièce.
- Stark, il faut qu'on parle, insista Tony.
- Ne sommes-nous pas en train de parler ? »
Steve retint un profond soupir de résignation. Le Tony était sauvage. Cependant, il avait fait tout ce chemin, il n'allait pas retourner sans sur ses pas sans être allé jusqu'au bout. C'était comme une course olympique. On courrait jusqu'à la ligne d'arrivée avant de s'arrêter.
« Accordez-moi cinq minutes.
- Vous en avez trois, soldat, baragouina Tony, qui n'avait pas bougé d'un cil.
- Stark, s'il vous plait.
- Deux minutes quarante ! »
Cette fois, Steve ne retint pas un soupir. Il regarda autour de lui, puis finalement, sortit de la poche de son sweat une petite boite blanche avec un ruban doré en forme de nœud. Sans ménagement, il le lâcha sur Tony. La boite lui tomba sur l'abdomen, ce qui le fit sursauter.
« Attention colis piégé, railla-t-il.
- Ouvrez-le.
- Je… Déteste qu'on me donne des ordres, remarqua Tony d'une voix blanche.
- Et moi je déteste cette tour, chacun y trouve son compte, rétorqua Steve en enfonçant de nouveau ses mains dans ses poches.
- Personne ne vous avait dit d'entrer. »
Steve choisi de ne pas répondre tandis que Tony se redressait sur son séant. Le brun regarda la boite quelques instants, la secoua légèrement, mais céda à sa curiosité, et l'ouvrit. Il y découvrit un simple cupcake au glaçage rose, décoré d'une fraise. Interloqué, le milliardaire se tourna vers le soldat.
« Qu'est-ce que vous voulez que je fasses, que je le mange ?
- Vous êtes de plus en plus perspicace, soupira Steve en roulant des yeux. »
Tony ne sut que répondre. En fait, il avait l'esprit un peu trop embrouillé. Ce qui était embêtant, en soi. Son sarcasme n'était pas du tout à la pointe. Ah non, pas du tout. Il se devait de redresser la barre, et ce le plus rapidement possible, mais le whisky avait eu raison de son esprit. Whisky, 1, Tony, 0.
« Y a quelque chose qui tourne pas rond, finit-il cependant pas remarquer en regardant le cupcake. »
Après s'être de nouveau retenu de soupirer ou de rouler des yeux, Steve fit passer sa jambe par-dessus l'appui-tête et se laissa glisser sur le canapé, ce qui fit froncer les sourcils de Tony. Celui-ci, cependant, ne trouva aucune remarque à faire. Whisky, 2, Tony, 0. Jarvis n'avait pas intérêt à émettre le moindre commentaire sur son manque de réactivité.
« Cadeau du SHIELD ? Je dois manger ce gâteau sans mourir ? Vous y avez mis un allergène quelconque ?
- Mangez, se contenta de répondre Steve en se laissant retomber sur le canapé, blasé.
- C'est quoi l'arnaque ? Le plan ? Le compromis ?
- Le plan, persifla Steve, c'est que si ce gâteau est bon, vous et moi, nous devons être ensemble. »
A ces quelques mots, Steve eut l'impression que son cœur allait exploser. Il se réjouissait que ses mains soient dans la poche ventrale de son pull : autrement, Tony l'aurait vu trembler comme une feuille dès le départ.
« Ensemble ? Répéta Tony qui avait failli s'étouffer alors qu'il n'avait pas avalé une miette du gâteau de la discorde.
Monsieur, les trois minutes sont écoulées, fit remarquer Jarvis.
Silence Jarvis, le rabroua Tony avant de s'intéresser de nouveau à Steve. Ensemble ? »
Steve hocha la tête, déglutissant.
« Monsieur, je crois que ce que monsieur Rogers veut vous dire, c'est que…
- Je sais très bien ce que le soldat veut dire, Jarvis. Maintenant, intervient encore une fois et… Tais-toi. Je n'ai plus d'idée. »
Whisky, 3, Jarvis, 1, Tony, 0.
L'ingénieur et ancien marchand d'armes ne pouvait pas faire celui qui n'avait pas compris. Mais cette demande l'avait mis dans tous ses états. Contrairement à ce qu'il aurait cru de prime abord, d'ailleurs. Son esprit était complètement déconnecté du reste du monde. Ne restait désormais que cette déclaration mal formulée de Steve. Puis, il regarda le gâteau.
« Vous aviez de drôles de techniques de drague dans les années quarante… »
Le soldat préféra l'ignorer, et attendit. Finalement, Tony, après avoir pris une grande inspiration, mordit dans le gâteau.
Steve était aussi blanc que l'étoile sur son bouclier. Il regarda Tony mordre dans la pâtisserie, puis la mâcher consciencieusement, se plaisant à se transformer en critique gastronomique.
« Intéressant… Du chocolat noir… La base est très légère, très aérée…Quant au glaçage, il n'est ni trop lourd, ni trop sucré… Je pencherais pour de la pâte à la framboise et de la rose… »
Steve ne savait pas si c'était parce qu'il entendait son sang pulser dans ses tympans ou tout simplement parce qu'il n'arrivait plus à se concentrer à cause de l'anxiété, mais les paroles de Tony lui semblait aussi lointaines que lorsqu'il s'embarquait dans une discussion d'ordre scientifique avec Bruce. Mais le super soldat tenta de ne pas perdre la face jusqu'à ce que Tony finisse la pâtisserie.
Après avoir fini, Tony se frotta les paumes des mains pour se débarrasser des quelques miettes, et laissa retomber le papier sur la table basse en face de lui. Il regarda le capitaine de cet air sarcastique qui annonçait qu'il allait dire une idiotie.
« Vous savez, les temps ont changé Rogers.
- Et ? »
C'était certainement tout ce que Steve pouvait dire de cohérent. S'il essayait de faire une phrase complète, il se vautrerait lamentablement. Heureusement pour lui, il n'eut pas à en faire. Ou tout du moins, pas dans l'immédiat. En trop peu de temps pour qu'il comprenne, Tony s'était penché vers lui, en se tenant à l'appui-tête.
Et l'ingénieur posa ses lèvres fines sur celles, pleines, du soldat. Steve eut une étrange impression, à la fois oppressante et libératrice. C'était un peu comme si on le sortait de la glace, pour ensuite le mettre dans un four. Certes, vu l'époque d'où il venait, la comparaison était mal choisie… Et puis, était-ce vraiment le moment pour réfléchir à…
Le rouage infernal de ses pensées précipitées prit fin dès que les lèvres de Tony se détachèrent des siennes. Le capitaine hésita à respirer. Tony ricana.
« Juste pour que vous ne soyez pas trop déboussolé par une officialisation de relation… modernes. »
Ce fut au tour de Steve de ricaner.
« Croyez-moi, ce n'est pas si différent. » Se contenta-t-il de répondre.
Comment avoir un petit ami
Venez chez nous, et achetez un gâteau.
Donnez le à votre coup de cœur, et dites-lui « Si ce gâteau est bon, nous devons être ensemble. »
Nos gâteaux sont délicieux, alors il dira oui
* Si cela venait à échouer, revenez nous voir. Nous vous offrirons un café gratuit que vous pourrez lui jeter au visage.
