John Stilinski trouva un jour son jeune fils de 17 ans évanoui en bas des escaliers. Il avait été prit d'un violent vertige, avait commencé à avoir la tête qjui tournait, et s'était retrouvé à dévaler les esacliers.

Ces vertiges et ces malaises venaient du fait que Stiles ne dormait plus, ou alors très peu. Quand il en avait parlé à son père, ce dernier avait dit que cela passerait, mais il se trompait. Les insomnies continuaient inlassablement, et du coup, John avait emmené son fils à l'hôpital. Aucun médecin n'avait été capable de dire ce qu'avait Stiles, et John avait sûrement fini par penser que son fils été fou, car il l'envoya à Eichen House, un hôpital psychiatrique très réputé pour abriter tous les plus grands fous de Californie, ou tout du moins de Beacon Hills.

Et maintenant, Stiles et son père se tiennent devant l'entrée d'Eichen House, que Stiles regarde d'ailleurs avec mépris, et il se jure intérieurement qu'il ne restera même pas une semaine ici. Il partirait, de n'importe quel moyen que ce soit.

Une fois entrés, une infiirmière les rejoints, et leur demande de la suivre. Elle a l'air d'être assez jeune, et Stiles trouve qu'ellle est assez belle, avec ses cheveux noirs bouclés. Elle porte un badge qui indique que son nom est Melissa McCall. Elle les emmènent dans un bureau, et fait signer des papiers à John.

-Stiles, je veux que tu mettes tous tes effets personels dans cette boîte. Si tu as une ceinture, tu la mets aussi dedans, lui dit-elle, et je veux que tu enlèves tes chaussures, les lacets ne sont bien sûr pas autorisés, et que tu mettes ces chaussons à la place.

Stiles fait tout ce qu'elle lui demande sans rechigner. Son père lui dit aurevoir assez rapidement, et s'en va, sans même un dernier regard pour son fils. Stiles doute qu'il reviendra le voir.

Un garçon entre dans le bureau à ce moment. Il est assez grand, les cheveux noirs coiffés en brosse, et à les yeux noisettes. Il pose un sac plein de nourriture sur le bureau.

-Scott, chéri, tu me sauves la vie, lui dit Melissa, avant de faire les présentations. Stiles, voici mon fils Scott, Scott, voici Stiles un nouveau patient.

-Salut, lui dit le garçon, alors, pourquoi tu es là? Tu n'as pas l'air aussi dingue que la moitié de ces patients, dit-il ensuite, sous le regard désapprbateur de sa mère.

-Je suis là parce que mon père pense que je suis fou, parce que je suis insomniaque et un peu hyperactif. Mais je te rassure, je ne le suis pas, fou s'entend. J'ai eu beau le lui dire, il n'a pas voulu m'écouter.

-Je suis désolé d'entendre ça Stiles. Mais t'inquiètes, c'est pas si mal ici.

-Et puis tu vas passer des tests bientôt, et si tu vas réellement bien, il te laisseront rentrer chez toi, ajoute Melissa. Aller viens, je vais te montrer ta chambre.

Ils traversent des couloirs vides, montent des escaliers, et se retrouvent devant une porte. Avant d'entrer, Melissa lui dit:

-Je te préviens, il y a déjà un patient qui dort dans cette chambre, et avec qui tu vas devoir la partager. Il s'appelle Isaac. Je te demanderais de bien vouloir essayer de le mettre à l'aise avec toi, d'être gentil et patient avec lui, car il ne parle presque jamais, à part quand il se sent assez en sécurité. Le pauvre a eut une vie très difficile, et... et il te racontera s'il se sent à l'aise et en sécurité avec toi; d'accord? Donc s'il ne te réponds pas, ce n'est pas grave, laisse-le.

Et avant qu'il n'ait pu dire quoi que ce soit, Melissa le pousse à l'intérieur de la chambre et referme la porte derrière lui.

Sitles va alors s'asseoir sur le lit, qui sera le sien désormais (peut-être pas pour très longtemps) et remarque son colocataire.

Isaac est un jeune homme avec des cheveux blonds foncés et bouclés, et il a de beaux yeux bleus, qui pour l'instant sont dénués de toute émotion tandis qu'il fix le mur en face de lui, sans rien dire.

-Salut, lance Stiles, pour voir s'il lui répondait. Je suis Stiles, je vais partager la chambre avec toi, enfin si on peut qualifer ça de chambre.

Aucune réponse. Stiles repense à ce que Melissa lui a dit à propos d'Isaac, et le laisse tranquille. A la place, il s'allonge sur le lit, regarde le plafons et soupire.

-Toi non plus tu n'as pas envie d'être là, n'est-ce pas? Lui demande soudainement Isaac. Toi aussi on t'as forcé à venir?

-Oui, répond-t-il. Mon père croit que je suis fou parce que je suis insomniaque, et du coup il m'a forcé à venir ici, et je ne pense pas qu'il viendra me rendre visite.

-Le mien non plus ne viendra pas me rendre visite. Il est mort. Ma mère est morte, et mon frère aussi. Je suis tout seul. Personne ne viendra me rendre visite.

Un long silence plane dans la pièce que Stiles brise en disant:

-Ma mère aussi est morte, et je suis enfant unique. Et vu comment mon père avait l'air pressé de partir, je ne pense pas qu'il viendra. Personne ne me rendra visite non plus. et je viens de me souvenir que je ne me suis pas encore présenté. Je m'appelle Stiles.

-Et moi c'est Isaac, lui répond-t-il et Stiles est très heureux de voir qu'il a réussi à mettre Isaac assez à l'aise pour qu'il discute.

La porte de la chambre s'ouvre alors, et Stiles commence à sortir, quand il remarque qu'Isaac ne bouge pas, et n'esquisse même pas un geste pour se lever et sortir.

-Tu ne viens pas? lui demande-t-il.

-En général, je reste là, répond Isaac. Mais si tu veux, je peux venir avec toi et te faire visiter un peu, histoire que tu sois moins perdu. Et je peux aussi te présenter deux ou trois personnes.

-Oui, j'aimerais beaucoup, merci.

-Alors viens, suis-moi.

Dehors, presque tous les patients sont réunis, certains en petits groupes, et la plupart tout seul dans leur coin. Isaac s'approche d'une jeune fille aux long cheveux blonds bouclés et dit à Stiles:

-Voici Erica, c'est ma seule amie ici. Erica voici Stiles, le nouveau patient.

-Salut, lui lance la fille. Pourquoi tu es là toi?

Et Stiles se lance pour la troisième fois de la journée dans l'explication de comment son père pense qu'il est fou alors que ce n'est pas le cas.

-Je suis désolée pour toi, lui dit sincèrement Erica. Moi je suis là pour mon anorexie. Et je suis exactement comme toi en ce qui concerne la visite de mes parents. Les deux sont vivants, mais aucun des deux n'est encore venu. Cela va faire deux mois que je suis ici, et aucune visite.

-Je suis désolé pour toi aussi.

Tout à coup, sans prévenir, une jeune fille rousse se met à devenir hystérique et se met à crier:

-ELLE VA MOURIR! IL FAUT LA SAUVER! IL FAUT L'AIDER! JE VOUS JURE QUE C'EST VRAI, ELLE VA MOURIR!

Des infirmiers arrivent la tienne par les bras tandis qu'elle essaye de se libérer et d'aller porter secours à la mystérieuse "elle". Ils lui font une piqûre puis l'emmènent avec eux.

-Qui était-ce? demande Stiles, interloqué.

-Lydia, répond Erica. Elle sait quand une personne est sur le point de mourir, et ils l'ont diagnostiqué paranoïaque. Mais la plupart du temps, désolée de te dire ça, mais elle a raison.

-Donc tu veux dire qu'une personne est sur le point de mourir?

-Oui. Et apparemment, une fille.

Isaac la regarde l'air inquiet. Erica pose une main rassurante sur son bras, et lui dit:

-Ne t'inquiètes pas pour moi, Isaac. Je ne vais pas mourir, je te le promets, je ne te laisserais pas tomber, d'accord?

Il hoche simplement la tête, et Stiles remarque que quelques larmes avaient commencé à rouler le long de ses joues. Que lui est-il arrivé? se demande Stiles, pourquoi les choses les plus horribles arrivent toujours aux personnes qui ne les méritent pas?

Une infirmière arrive vers eux, et dit à Isaac:

-Il faut que tu viennes avec moi Isaac, c'est l'heure de prendre tes médicaments.

Il se lève et la suit dans le bâtiment. Erica se retourne vers Stiles, et comme si elle lisait dans ses pensées, elle lui dit:

-C'est triste que des choses aussi dégueulasse arrive à des gens comme lui. Je le connais depuis peu, mais je sais que c'est quelqu"un de bien, et qu'il mérite d'être heureux. Je suis une des seules personnes au courant de ce qui lui est arrivé, j'aimerais bien te le raconter, vraiment, mais je préfère que ça vienne de lui. Je ne veux pas qu'il croit que je l'ai trahi, et qu'il refuse de me parler.

-Je comprends, je ne te demanderais rien, ne t'inquiètes pas.

-Merci. Viens je vais te présenter quelqu'un.

Elle le tire par la manche et l'emmène vers un jeune homme qui à l'air d'avoir une vingtaine d'années, avec des cheveux noirs et des yeux verts. Qu'est-ce qu'il est beau! songe Stiles, avant de se ressaisir.

-Stiles, c'est Derek. Il est ici parce qu'il a des problèmes de gestion de la colère, et il peut devenir d'un coup très violent, mais au fond c'est une personne très gentille. Je l'ai rencontré quand je suis arrivé ici. J'étais un peu perdue et il m'a aidé. Derek, voici Stiles, un nouveau patient, il est là parce qu'il a été forcé, mais il n'a rien de particulier, je tiens à le dire.

-Salut, lance Stiles, très chaleureusement.

-Salut, répond Derek, froidement, tête baissée.

Il lève la tête, et apercevant Stiles, il sourit, et dit d'une voix déjà plus douce:

-Désolé, je suis toujours un peu réticent à l'idée de rencontrer de nouvelles personnes, surtout qu'Erica les emmènent presque toujours vers moi en premier.

-Non, cette fois, il a recontré Isaac avant, dit Erica. Il partagent la même chambre. Mais j'ai tout de même pensé à toi!

-C'est tellement gentil de ta part, dit-il ironiquement.

-Alors, que fait-on? Demande Stiles.

-On peut s'amuser à deviner quelle fille va se faire tuer, d'après Lydia, dit Erica.

-Je ne l'ai même pas entendu, elle a recommencé? Demande Derek.

-Oui, répond Stiles. Elle a crié qu'une certaine "elle" allait mourir, qu'il fallait l'aider, la sauver, du coup on sait déjà que c'est une fille.

Alors que Derek allait répondre, un infirmier arrive et les prévient qu'il est l'heure qu'il retourne à leurs chambres respectives. Dans la sienne, Stiles retrouve Isaac, qui apparemment en a fini avec l'infirmière. Il tient une photo dans sa main, et pleure.

-Tu vas bien? Lui demande Stiles. Qui est-ce sur la photo?

-Ma famille...et moi, répond Isaac, en se levant et en venant s'asseoir sur le lit de Stiles. Ma mère, mon père, Camden, et moi.

-Ils te manquent, n'est-ce pas?

-Ma mère et mon frère oui. Ma mère était la meilleure du monde. Elle pouvait passer des heures à jouer avec moi, elle chantait sans cesse, elle était toujours de bonne humeur. Puis elle est tombée malade,et peu de temps après, elle est morte. Mon frère a rejoint l'armée l'anné de ses dix-huit ans. Il est mort au combat.

-Et ton père alors?

Isaac se renferma à nouveau, retourna s'asseoir sur son lit, allongé sur le côté, dos à Stiles. Ce dernier sut alors qu'il avait touché une corde sensible.

-Je suis désolé, dit-il.

Le lendemain matin, alors que Stiles allait pour sortir de la chambre, il entendit Isaac, lui dire:

-Mon père ne me manque pas du tout pour la simple et bonne raison qu'il n'a pas été un bon père. Viens t'asseoir, je vais tout te raconter.

Stiles ne se fit pas prier, mais quand il vit son ami hésiter, il lui posa une main rassurante sur le bras, comme l'avait Erica la veille, et dit:

-Tu n'es pas obligé, tu sais. Je ne t'en voudrai pas si tu décides de ne rien dire.

-Non, j'en ai envie, mais je ne sais pas par où commencer. Voilà. A la mort de ma mère, mon père a commencé à boire et à devenir un peu violent, alors que c'était un père génial avant ça. Heureusement pour moi, j'avais Camden pour prendre les coups à ma place et pour me défendre. Tout s'est compliqué quand mon frère est partit. Mon père était encore plus énervé, et Camden n'était plus là pour me défendre. J'ai commencé à prendre des coups. Tout est devenu vraiment chaotique quand mon frère est mort. Mon père aurait préféré que ce soit moi qui meurt plutôt que lui, alors il a commencé à me frapper plus fort, m'envoyant plusieurs fois à l'hôpital, et surtout, il a commencé à...à m'enfermer dans...dans le...congélateur, dans notre sous-sol. Il m'enfermait durant des heures, pour me punir, même quand je n'avais rien fait, ce qui était le cas la plupart du temps. Un peu avant qu'il meure, je ne voulais plus de cette vie, je souffrais beaucoup trop...et... j'ai voulu en finir. Je n'en pouvais plus. Malheureusement, je me suis raté, et mon père m'a envoyé ici. Peu de temps après, j'ai appris qu'il était mort, en voiture. Il avait trop bu, encore une fois.

Stiles en a les larmes aux yeux. Comment peut-on faire ça à son propre fils? se demandait-il. Il regarde Isaac, qui lui aussi est en larmes, et le prend dans ses bras.

-Ne t'inquiètes pas. Plus personne ne te fera de mal, lui dit-il d'une voix rassurante. Je te le promets.

Il a tord. Car dans le sous-sol d'Eichen House, une personne, plutôt une créature, attend tapie dans l'ombre de pouvoir faire une victime. Ses yeux devienent alors rouges...