Parce que je hais les vendredis

Disclaimer: Les personnages appartiennent à la célèbre J.K Rowling. L'histoire et les phrases en italiques entre guillemets aussi. Ils font référence aux « pensées » de Drago vis-à-vis d'Hermione.

Petit mot de Oohfemmeluxieuse: J'ai décidé de corriger ma mini-fiction qui est l'une de mes premières fictions que j'ai posté sur le site. Je laisse la première version sur mon profil. Je n'ose trop pas la supprimer vu toutes les merveilleuses reviews que j'avais reçu... ^^ Je n'ai pas encore corrigé les deux chapitres suivant.

Peut-être retrouverai-je des anciennes lectrices ? Je m'excuse pour les fautes que j'ai du passé, j'ai essayé de faire le mieux que j'ai pu. En tout cas je vous souhaite une bonne lecture.

« Le plus dur c'est d' avouer, pas de l'admettre...

Je voulais juste oublier...

Oublier ma vie, mon existence lors de ces instants. »

Il prit un verre, et puis un autre. Il avait ramené trois grandes bouteilles d'alcool. Il avait tout simplement craqué. Cette soirée de ce vendredi semblait longue pour lui. Il avait décidé de rester seul accompagné de ses bouteilles et de sa déprime.

Est-ce vraiment une déprime ? C'était la première fois qu'il était dans cet état.

Il décida, sans vraiment prendre conscience ,de s'installer derrière un canapé du salon de son fameux appartement désigné aux prefets.

L'alcool commençait à lui monter.

Il avait décidé de rater le dîner et de s'apitoyer sur son sort. Il prit une nouvelle gorgée.

« Au fur et à mesure, j'apréhende les faits,

je me sens complètement perdu et lâche...

Je me sens bizarre, à vrai dire, cela n'a pas changer depuis...

Je préfère ne rien dire, non je ne veux pas me rappeler. »

Dix minutes passèrent. Puis vingt, puis trente... Il était plus de vingt heures. Il entendit une porte claqué. Cela devait être Granger ce dit-il au fond de lui.

Dès qu'elle rentrait, Hermione sentit une odeur d'alcool, et vit une bouteille non entamée à coté du canapé vert. Elle s'avança et découvrit son homologue masculin complètement saoul assit par terre entouré de trois bouteilles et un verre vide. Il avait ses cheveux un peu décoiffés, on aurait dit qu'il venait de se réveiller.

« Malfoy ! Mais que fais tu là ? »

Il se tourna sa tête vers elle et fit un rictus. Il ne répondit pas toute suite, il bu une nouvelle fois, ce qui rendit sa première bouteille vide.

« ça ne se voit pas ? »

Il avait un peu de mal à sortir ses mots, l'alcool lui contrôlait.

Il essaya d'ouvrir la deuxième bouteille, mais Hermione lui prit des mains. Le concerné fit sa crise.

« Mais...mais non, rend la moi..., laisse, ...laisse moi oublier... »

Jamais elle ne l'avait vu dans un pire état que celui-ci. Mais qu'arrive-t-il à Malfoy ? Sa curiosité lui prit le dessus et voulu savoir un peu plus. Elle s'accroupit à sa hauteur et lui posa la fameuse question.

« Que veux tu oublier Malfoy ? »

« Toujours présente, mais pourquoi es tu là ? Dis-moi...

J'en peux plus de cette vie où je n'arrive plus à contrôler.

Faut-il que je t' avoue ?

Non...je veux oublier, oublier que c'est toi...

Oublier que c'est moi qui détient ce maudis destin entre mes mains. »

Il la regarda dans les yeux. Elle semblait déstabilisé par ce changement dans son regard. Il y avait une détresse qui se lisait et pour la première fois de sa vie Hermione avait presque pitié de lui. Non, vraiment que lui arrivait-t-il ?

« Non...laisse-moi... »

Le son de sa voix était presque un murmure, il baissa les yeux,comme s'il était un enfant qui avait commis une erreur par mégarde.

C'était peut-être cela dans le fond...

Elle voulut l'aider, son âme de griffondor était plus fort que tout le reste à ce moment-là. Alors elle décida de rester et de comprendre cette situation qui devenait pathétique.

Elle s'assit à coté de lui, seul quelques dizaines de centimètres où la seule bouteille vide les séparaient.

Le silence s'installa peu à peu. Hermione avait reposé la bouteille sur le sol.

Elle observa son homologue. Il avait une nouvelle bouteille dans ses mains, il avait dû mal à l'ouvrir. Non, jamais elle ne l'avait vu aussi anéanti.

Il était concentré sur sa bouteille et semblait ne plus apercevoir de sa présence, enfin c'est ce qu'elle croyait jusque là.

« Pourquoi ? » Dit-il soudainement.

Hermione fronça ses sourcils. Elle ne comprenait pas de quoi il parlait.

« Pourquoi quoi ? »

Il venait de réussir à retirer le bouchon de sa nouvelle bouteille. Il ne prit pas la peine de verser dans son verre, il bu directement.

« Pourquoi... tout ça... »

Sa voix commençait à se traîner. L'odeur d'alcool était plus forte.

Malgré sa réponse, Hermione ne voyait pas de quoi il parlait. Après une nouvelle gorgée il reprit la parole.

« Je hais les vendredis... »

Il était bourré, mais semblait être conscient de ce qu'il disait. Il rigola. Il y avait sans doute un goût amer dans son rire. Elle le regarda avec un air étonné. Elle décida de rentrer dans la discussion.

« Pourquoi tu n'aimes pas les vendredis ? »

Il s'arrêta de boire dès qu'il avait entendu sa question. Il semblait réfléchir. Il contempla de son regard vide, sa bouteille à trois-quart encore rempli posée devant lui.

« Parce que je... »

Il se stoppa dans son élan. Hermione était prête à l'écouter et semblait être ronger par son impatience.

Elle se sentait absurde, elle ne su pourquoi. Elle se rendait compte qu'elle avait presque une discussion civilisée avec son pire ennemi. Elle le regarda de nouveau. Elle remarqua son froncement de sourcils puis son air un peu sérieux malgré l'emprise de l'alcool.

Il retourna sa tête vers elle. Yeux froids contre yeux chauds. Regard perdu contre regard intrigué. Il sourit.

Hermione découvrit un vrai sourire, un sincère, un beau venant de lui. Elle était à la fois surpris et un peu perdue. Pourquoi il lui souriait ?

En quelques secondes, elle à vu son sourire s'évanouir, remplacé par un visage inquiet et rempli de regrets.

Pour une fois, Hermione voyait Drago sans son masque d' impassibilité.

« Oublier...juste oublier... » Répéta-t-il plusieurs fois.

« Cela semble facile, indestructible.

Je me sens honteux et fâcheux de ne pas savoir ce que je veux.

Je voulais juste vivre, mais vivre libre..

Je rêvais d'un futur merveilleux où les illusions ne sont que fascination...

Pourquoi es tu là ? Dis-moi...»

Il reprit sa bouteille à la main et recommença à boire. Hermione savait qu'elle aura dû mal à découvrir ce qu'il cachait, mais elle était déterminée. Elle décida de citer une liste pour trouver ce qu'il voulait oublier.

« Tu veux oublier un ami ? »

Il fit non de la tête.

« Je n'ai pas d'amis. »

Il rigola d'un rire faux puis prit une autre gorgée. Elle était surpris par sa franchise et de sa réponse.

Elle voulut parler, mais il reprit la parole.

« C'est toi qui me... l'a dit... » Dit-il avec sa voix traînante.

« Quand cela ? »

Il la regarda de nouveau en lâchant un soupir.

« C'était un vendredi quand tu me l'as dis...je hais les vendredis... »

Elle croisa les yeux bleus gris de son homologue. Il baissa la tête vers sa bouteille. Hermione fut troublée par sa réponse. Elle osa reposer la question.

« Pourquoi tu n'aimes pas les vendredis ? »

Il n'osait plus la regarder. Il regarda devant lui. Personne savait à quoi il pensait. Après quelques minutes qui semblèrent des heures, il répondit à la fameuse question.

« Le plus dur, c'est d'avouer, pas de l'admettre...

J'avais lâché mes mots.

Ai-je bien fais ?

Seul toi pourra me le dire... »

« Parce que tout se passe les vendredis. »

Il hésita encore à continuer à parler. Hermione le voyait, essayait de l'encourager.

« Cela veut dire quoi ce «tout» Malfoy ? »

La bouteille était à moitié vide. Après avoir bu encore, il baissa sa tête en continuant de parler.

« Tu dois le savoir, après tout c'est toi la miss-je-sais-tout. »

Un silence s'incrusta qui dura quelques minutes.

« Je déteste ce surnom débile... comme tout les autres d'ailleurs... » Dit-il toujours avec sa voix traînante.

Est-ce bien Drago Malfoy qui vient de dire ça ? Hermione était stupéfaite. Elle se disait qu'il était trop saoul et qu'il devait dire n'importe quoi.

« Sang-de-bourbe aussi je n'aime pas... non je hais... »

Hermione ne savait plus quoi dire, il le laissa parler, il en avait sûrement besoin. Elle espérait qu'il dira de quoi il voulait oublier.

« Et ce jour aussi c'était un vendredi... et l'autre fois aussi... »

C'est bon, elle était sûr; il commençais à délirer.

« Et quand je t'ai vu là-bas, c'était aussi un vendredi...je hais les vendredis... »

« Tu m'avais vu où ? »

Il ne parla plus. Hermione regretta déjà d'avoir poser la question.

Drago ignora la question, car en fait il ne savait plus vraiment de quoi il parlait, non ? Il continua de parler comme s'il parlait à une confidente. Dans le fond, c'est ce qu'il voulait.

Soudainement il rit. Un rire franc.

« Tu savais que la première fois que je t'ai vu, c'était un vendredi ? Et la première fois que je t'ai entendu pleurer, c'était aussi un vendredi... Ma première heure de colle, c'est tombée sur un vendredi. Non, le vendredi, ce n'est pas mon jour. »

Il continua à parler: il se laissa peu à peu révélé. Hermione était choquée de ses paroles, décidément Malfoy lui surprendra encore et toujours.

Elle ne se souvient pas quand est-ce que Malfoy l'avait vu pleurer. Ni les autres fois d'ailleurs.

« ...et quand j'ai eu ma première heure de colle en commun avec toi, c'était un vendredi. Le premier match de Quiddich que j'avais perdu c'était un vendredi, avec en plus une bonne raclée de mon cher père. J'ai horreur des vendredis... »

« Je dis tout, je laisse mes mots suspendre ce moment,

pour défiler ma vie entre mes lèvres...

Pourquoi es-tu là ? Dis-moi...

Toujours toi, je veux juste oublier... »

« Je n'aimes pas les cachots, car il m'enfermait tous les weekends... non, et puis je le hais, je le déteste ! »

Sa voix ne semblait pas vraiment haussé. Hermione le regarda et compris qu'elle ne le connaissait rien de lui. Qui est ce « Il »?

« Qui t'enfermait dans les cachots ? »

Il ne dit rien. Il posa la bouteille presque vide, et mis sa tête entre ses mains.

« Malfoy ? Qui ça ? »

La voix d' Hermione était inquiète et douce à la fois. Elle ne voulait pas le brusquer.

Elle avait un doute sur une personne,mais elle voulait qu'il soit confirmé.

« Est-ce que c'est ton père ? »

Drago releva sa tête de ses mains puis se tourna vers elle. Il essaya de parler mais il bégayait.

« Je...c'est que...non..enfin il.. il... »

Hermione vit de la peur dans son regard. Jamais elle ne l'avait vu aussi effrayé.

Elle enleva la bouteille vide qui les séparaient tout en s'approchant doucement vers lui.

« Pourquoi il t'enfermait Drago ? »

Il l'avait entendu. Non, il n'avait pas rêvé. Elle avait dit son prénom, avec douceur.

Hermione ne semblait pas vraiment se rendre compte. Elle voulait juste le rassurer, on aurait un petit enfant qui avait fait un cauchemar.

« Les sang-de-bourbes, faut les haïr, faut les détester... tu dois la détester...n'avoir aucune pitié... tu dois la haïr... »

Il répéta sa phrase plusieurs fois. Hermione semblait un peu triste, mais elle avait compris qu'il récitait ce que son père lui avait dit depuis son enfance.

« La détester ? Qui ça Drago ? »

« Non...oublier, faut que j'oublie...»

Il était pertubé. Quelque chose le troublait. Il était là pour boire, pour oublier sa vie, et voilà qu'il la raconte à Hermione Granger, sa pire ennemie. Drago avait craqué.

« Drago, tu sais, tu me le dire, je le dirais à personne. Si cela peut te soulager, faut en parler. »

Elle avait dit cela avec une douceur, qui rappela à Drago la voix douce de sa mère.

« Pourquoi ? pourquoi je suis un sang pur ? pourquoi je dois te mépriser ? J'ai...je n'ai jamais voulu faire de mal à qui que ce soit. Les gens m'aiment ou me hais car je suis un Malfoy, et c'est tout. Je...j'aurai tant aimé être à ta place Granger... »

Il n'était ni agressive, ni en colère. Sa voix semblait rempli de nostalgie et de regrets, mais aussi rempli d'envies.

Hermione avait de la compassion pour lui, elle ne pu s'empêché de se culpabiliser. Il n'était pas ce qu'elle croyait. Les apparences étaient souvent trompeuses et elle avait pris conscience.

« Pourquoi, dois-je porter ce nom ? hein ? tu peux peut-être me le dire... c'est vrai quoi... Je ne peux pas choisir mes amis, ni mon avenir. On m'impose des choix...j'ai l'impression de me sentir seul... »

Il ne se rendit plus vraiment compte qu'il racontait le trois quart de sa vie en ces quelques phrases. Après tout, il s'en fichait. Il avait décidé de tout dire et rien ne pouvait l'arrêter.

Il venait de terminer sa deuxième bouteille sous le regard de son homologue féminin.

Cela fut déjà une heure qu' Hermione était assis avec Drago derrière ce fameux canapé vert.

« Tu m'agaces. Ta présence m'etouffe.

Tu es partout.

Dans ma tête, dans mes songes, dans les conversations.

Et maintenant, je m'aperçois, que j'étais toujours là près de toi

Je te maudits, toi, ta présence ,ton parfum..

Je voulais juste t'oublier... »

Hermione se demanda comment faisait-il pour garder deux litres dans son ventre ?

Elle remarqua qu'il voulait essayé d'atteindre la troisième bouteille. Elle avait pris sous ses caprices.

« Non, tu as assez bu. »

« S'il te plaît ! »

Depuis quand il disait s'il te plaît ? Hermione aurait tout vu lors de cette soirée.

Il devait vraiment être désespéré. Elle se demanda même s'il n'était pas devenu alcoolique ?

« Tu bois souvent ? »

« non. »

« Drago ? Tu es sûr ? »

« non... »

Là, c'était clair, il faisait exprès. Drago s'avança dangereusement vers elle.

« Non, Malfoy, tu n'auras pas cette bouteille ! »

Malgré sa protestation, il avait réussi à la reprendre.

« Ce n'est plus Drago ? »

Sa voix était toujours aussi traînante. Hermione ne pu s'empêché de rougir. Elle ne su pourquoi d'ailleurs.

Puis soudain Drago lâcha sa pensée qui était resté longtemps en secret.

« Tu es belle quand tu rougis. »

L'alcool était ancré en lui. Drago n'était même pas conscient de ce qu'il venait de dire. Cela lui faisait ni chaud, ni froid, comme si c'était tout à fait normal de dire cela à sa pire ennemie. A ce qui paraît une personne bourrée ne pouvait dire que la vérité ?

Hermione rougit de plus belle sous le regard amusé de Drago.

Dès qu'il avait ouvert sa bouteille, il lui en proposa à Hermione, qui celle-ci refusa.

« Tu ne sais pas ce que tu rates Granger... »

Elle ne regretta pas son refus. Vu l'état où était Malfoy, il fallait mieux rester sobre.

« Je hais les vendredis... » Dit-il après une gorgée.

Hermione sourit.

« Pourquoi tu n'aimes pas les vendredis ? »

« Parce qu'il y tout qui se passe... »

« Et c'est quoi ce « tout»? »

« Ce tout , c'est toi. »

Hermione se tu. Elle prenait conscience de l'ampleur de la discussion. Elle se rendit compte qu'il avait beaucoup parler d'elle sans vraiment rentrer dans les détails. Elle avait compris.

« Tu bois, pour essayer de m'oublier ? »

« Tu as su trouver la réponse.

Est-ce que tu trouvera la vrai raison ?

Sans prendre garde, j'ose m'échappé dans tes mots, qui semblent

avoir de l'importances dans ma vie misérable...

Alors, continu de parler...

Peut-être que tu m'aideras à tout arranger.»

Drago commença à vider sa dernière bouteille. Cela fait presque deux heures qu'ils étaient au même endroit. Le silence fut là et tragit le serpentard.

« Pourquoi tu veux m'oublier Drago ? »

Il ne disait rien. Plus aucun mot sorti. Il continu de boire. Il était si vulnérable, si perdu. Il noyait son désespoir, ses souvenirs, ses années gâchées d'insultes dans cet alcool.

Il arriva à la moitié de sa bouteille quand Hermione l'arracha de ses mains.

Il ne dit rien, ce qui étonna l'adolescente.

« Aller, je crois que c'est mieux que tu ailles dormir. »

Elle l'aida à se lever, qui malgré tout ce qu'il avait bu, arriva encore à tenir à peine debout. Elle l'aida à contourner le canapé. Drago s'allongea lentement sur son canapé.

Elle sortit une couverture et la déposa sur lui. Pendant qu'elle mit les bouteilles et les verres sur la table basse, Drago lui prit le bras délicatement.

Hermione se laissa faire. Elle s'aperçu qu'il voulait lui dire quelque chose, alors elle se baissa vers son visage et tendit l'oreille.

Ce n'était q'un murmure mais elle avait très bien entendu et cette révélation avait tout un sens. Elle était stupéfiée.

« Oublier...parce je veux t'aimer Hermione... »

« Le plus dur, c'est d'avouer, pas de l'admettre...

J'avais enfin réussi et tu m'avais écouté jusqu'au bout.

Demain sera un autre jour, et peut-être que tout ceci sera effacé,

comme des pages arrachés d'une romance trop belle pour être fini.

J'avais juste envie d'oublier...

Oublier que j'avais une vie misérable sans toi... »