Prologue.
Tokyo,
Juillet, vingt-deux heures.
En ce soir de juillet, l'un des quartiers riche de la cité de Konoha était en fête. Mais si vous demandiez à ses habitants ce que cette soirée avait de particulière, tous vous auraient répondu : « rien » car ici, c'était monnaie courante qu'à chaque fin de semaine une soirée soit organisée par l'une des familles les plus respecté du pays. Des maisons tous plus belles les unes que les autres se dressaient fièrement rivalisant aussi bien en beauté, qu'en structure architecturale. Mais ce soir, l'une de ces demeures était beaucoup plus bruyante car les propriétaires à l' occasion de leur anniversaire de mariage avaient convié toute la haute bourgeoisie de la ville à y assister. Marchant la tête basse dans les couloirs du manoir, une jeune femme à qui on aurait posé la fameuse question sur ce qu'elle trouvait de particulier à cette soirée, elle vous aurait répondu pareillement aux habitants : « rien ». Mais elle aurait probablement ajouté qu'elle n'aurait sûrement pas dû être là. Et effectivement elle aurait mieux fait de restait chez elle.
Cela faisait plus de cinq minutes qu'elle marchait, essayant de se vider la tête et de digérer la nouvelle humiliation qu'elle venait de subir. Encore une énième soirée où elle se faisait rabaisser pensa-t-elle, franchement elle en avait marre : marre d'être le souffre-douleur des autres, marre de se laisser faire sans rien dire, marre d'être aussi faible et passive alors qu'au fond d'elle brûlait une sorte de feu, d'esprit de rébellion dont elle ignorait l'origine. Elle avait la certitude qu'il lui manquait quelque chose, qu'elle n'était pas totalement elle-même et qu'une partir de son véritable « soit » était là cachée attendant patiemment un signe pour se dévoiler.
- Quitter un enfer pour un autre, se dit-elle.
Aussitôt cette pensée formulée, qu'elle se demanda le pourquoi de cette phrase : pourquoi avait-elle pensé ça, pourquoi se posait-elle autant de questions, pourquoi était-elle de nature aussi pessimiste ? Face a toutes ces questions elle eut comme un déclic, quelle idiote elle pouvait être car c'était forcément depuis que…
Elle perdit le fil de ses pensées lorsque, trouvant qu'elle avait suffisamment marché, elle releva la tête et ce qu'elle vit la paralysa sur place et la ramena des années en arrière, tout d'un coup elle se souvint de tout. Du pourquoi du comment, sa vie, tout. Tout lui revint comme une vérité qu'on lui aurait crachée au visage, des souvenirs, des images défilaient dans sa tête lui martelant le cerveau. Des larmes se mirent a couler de ses yeux, mais aucun son ne sortait de sa bouche : comment avait-elle fait pour oublier ? Une catastrophe, c'était une catastrophe, un désastre elle ne devait pas oublier c'était trop facile elle se devait de se souvenir.
Au bord de la piscine se trouvait deux individus non identifiés, l'un par terre et l'autre le dominait elle ne distinguait pas bien leur visage et ceux à cause du faible éclairage qu'il y avait, tout ce qu'elle pouvait dire c'est qu'il s'agissait d'un homme et d'une femme. L'homme en question tenait dans sa main droite quelque chose qu'elle avait du mal à discerner, elle se rapprocha donc et put distinguer un couteau ensanglanté, une expression démente peinte sur le visage. Il se mit à califourchon au-dessus de la jeune femme et lui murmura quelque chose, entre temps sa main gauche s'était levée et il s'apprêtait a lui porté un autre coup. Quand elle vit cela ce fut comme un déclencheur, son cerveau qui était sur pause se remit en marche et sans autre forme de procès, elle fit brusquement coulisser la baie vitrée et courut vers les deux silhouettes.
Sommes toute alerté par le bruit de la porte, L'agresseur se releva rapidement, se retourna et vit la jeune femme lui foncer dessus.
Elle avait décidé de se jeté sur l'inconnu et de réfléchir après. Aussilorsqu'elle fut à sa hauteur essaya-t-elle de le frapper, en vain ! Après avoir dévié son coups,d'une mainil la saisit par la taille et lui appliqua la lame du couteau qu'il tenait au niveau de l'épaule droite, elle grimaça et réussit a se dégagé brusquement ; habituée comme elle l'était à la douleur, elle réussit à en faire lui tira les cheveux, elle lui donna un coup de pied au tibia, il perdit l'équilibre et tomba dans la piscine. Malheureusement pour la jeune fille, il tenait toujours ses cheveux d'une poigne ferme et par conséquent l'entraîna dans sa chute. Dans l'eau il tenta de la noyer en lui maintenant la tête sous l'eau mais elle se débattit comme une force née. Il fallait absolument qu'elle se sorte de là, car sa robe commençait à peser lourds et elle n'était plus loin de l'asphyxie ! Dans une dernière tentative pour se libérer, elle lui saisit les parties et les broya littéralement. Comme elle l'avait pressentit, il la lâcha et elle put et sortir de la piscine. Il fit de même à son tour et pris la fuite se noyant dans la pénombre du chemin menant à la sortie.
Tout ça s'était passé si vite qu'elle n'en revenait pas, elle détourna son attention de l'endroit d'où venait de partir l'agresseur et se rapprocha de la victime. Là elle put distinguer le visage de la femme étalée sur le sol et fut surprise de reconnaître Midori, Midori Hyûga la maîtresse des lieux.
Elle n'avait pas fait attention à la victime trop concentrée qu'elle était à faire fuir l'individu. Elle s'agenouilla auprès d'elle, son corps était mutilée. Son ventre était parsemé de petite entaille, ses bras avaient de larges entailles faites en diagonales et c'était pareilles pour les jambes. La magnifique robe qu'elle portait était déchirée de part et d'autre et la découvrait, son visage contusionné, et elle avait la gorge légèrement tranchée. La jeune femme se pencha vers elle et vit le couteau que l'agresseur avait oublié dans sa fuite, elle voulut le prendre mais une voix intérieur l'en empêcha. Trempé elle ressentait la morsure du froids de la nuit et respirait avec difficulté. Elle déchira une partie de sa robe et très doucement commença tout d'abord par éponger le sang de manière maladroite, ensuite elle déchira une nouvelle fois sa robe et très doucement posa le tissu sur l'entaille de façon à endiguer si possible l'hémorragie.
- Madame Hyûga, vous me reconnaissez, lui dit-elle.
- Je…
- N'essayer pas de parler, lui murmura-t-elle d'une voix apaisante.
Elle vit dans le regard de Midori, un défilé d'émotions contradictoires : la peur, l'angoisse, le dégoût, le soulagement et la reconnaissance. Elle réfléchit à toute vitesse, comment prévenir les autres ? Elle ne pouvait passablement pas la laisser là, et si l'agresseur revenait ? Plongée dans ses réflexions, et le temps qui passait, le sang qui n'arrêtait pas de couler et Midori qui commençait à perdre conscience, elle décida que mieux vaut qu'elle aille prévenir les autres que de rester là, à la regarder mourir. À l'instant où elle voulut se lever la porte vitrée coulissa et une jeune femme en uniforme apparut.
- Mais que… commença-t-elle, avant de prendre conscience de la situation.
Sa maîtresse était allongée sur le sol, son vêtement déchiré, la peau lacérée de toute part, une entaille au coup et une jeune fille vêtue d'une robe noir déchiré, au-dessus d'elle. Elle ne vit pas que la jeune femme brune essayait de stopper l'hémorragie. De son point de vu elle tentait plutôt de l'étrangler.
- S'il vous plaît, dit la brune a la jeune femme, il faut…
Elle ne put terminer sa phrase car la domestique, prit la fuite.
- Merde !Pesta-t-elle intérieurement, il ne me manquait plus que ça.
La domestique courut, arrivée dans la salle remplie d'invités, elle se calma pour ne pas affolé les gens, il ne fallait pas faire de scandale. Elle chercha Hisashi Hyûga du regard et le vit en pleine discutions avec son fils et ses amis, elle le rejoint d'un pas précipité.
- Maître Hyûga- sama, l'interpella-t-elle.
Il se retourna.
- Que se passe-t-il ? La pressa-t-il.
- C'est votre femme, commença-t-elle.
Elle lui raconta ce qu'elle avait vu et au fur et à mesure qu'elle parlait, il sentit l'effroi et la colère le gagner mais il ne laissa rien paraître. Il quitta la salle suivie de son fils et de ses amis tout en lui ordonnant de trouver une excuse valable à leur absence afin de ne pas inquiéter les invités. Il lui dit aussi de faire préparer la salle médicale dans l'aile non loin du lieu du drame. Une fois hors de vue des invités ils se mirent à courir et ne prirent pas deux minutes pour arriver. Une fois sur les lieux, des cris d'horreurs et de surprises se firent entendre. Ce qui fit sursauter la jeune femme, qui somnolait, elle n'eût pas le temps de reprendre ses esprits, ni d'analyser la situation quand Neji le fils de Midori aveugler par la haine et le chagrin, devança tout le monde et se précipita vers elle en hurlant. Il lui assena un coup d'une telle violence qu'elle se brisa quelques côtes heurtant violement le sol avec sa tête contre le rebord de la piscine s'étalant de tout son long. Elle s'évanouit une fraction de seconde avant de reprendre conscience.
- Qu'est-ce qui t'a pris de faire ça, tu n'es pas bien ou quoi ? Hurla-t-il le regard furieux. Tu me dégoûtes, en plus d'être une traînée, une folle, tu es aussi une meurtrière ! Réponds sale putain !
Devant le manque de répondant de la jeune fille, il décida de l'appeler par son prénom.
- Réponds-moi, Sakura ! Répéta-t-il avec cynisme.
Elle était encore un peu sonnée et c'est avec difficulté qu'elle se releva titubante. Entre temps Hisashi avait emmené Midori avec l'aide de deux domestiques arrivés un peu plus tôt, seule restait Neji, sa sœur et ses amies.
- Je… je ne suis ni une traînée, ni une folle et encore moins une meurtrière. Se défendit faiblement Sakura bien que bouillonnante de colère. Lorsque je suis arrivée elle était déjà dans cet état, il y avait un homme ici, on s'est battu mais il a pris la fuite. Et pour ton information, j'ai aussi failli être tuée.
- Non, Sans blague ! S'exclama Neji d'une voix d'où l'on percevait clairement le sarcasme et le ressenti qu'il avait pour elle. C'est très pratique, tu ne trouves pas ? N'importe quel autre mensonge, n'importe quoi, aurait été plus crédible, mais pas celui-ci, navré.
S- Pourquoi toujours refuser de me croire? Est-ce si difficile que ça ?que vous ai-je fait pour mériter ça ?
- Tu oses demander ce que tu nous as fait ? s'exclama Temari une blonde aux yeux vert foret, une expression incrédule sur le visage.
- Oui, j'ose, parce que vous savez très bien que ce dont vous m'accusez est faux. Mais j'oubliais que je ne suis que votre bouc émissaire, la personne idéale de qui on peut se moquer quand on veut et où on le veut.
- Mais c'est qu'elle nous ferait presque une scène ! S'étonna Kiba. Alors qu'elle risque d'être accusée de meurtre…
- Tu as commis là, une très grave erreur, dit Neji, et je vais te la faire payer.
Elle ne dit rien, consciente que si elle parlait, chacun de ses propos allait être mis hors contexte et transformé. Elle baissa les yeux, elle n'en pouvait plus, elle était fatiguée avait mal et ne savait plus où elle en était : « Ma plus grande erreur a été notre rencontre. Comment ai-je pu croire qu'on serait amis ? Mais je le jure plus jamais je ne me laisserai faire. »
Pendant ce temps Hisashi avait fait transporter sa femme dans la salle médicale et la soignait. Etant médecin il n'avait eu aucun mal à évaluer la situation et faire ce qu'il fallait. Il envoya un de ses employés transmettre le message de faire emprisonner Sakura dans une pièce de la maison.
Cette tâche, c'est Neji et ses amis qui s'en chargèrent. Sakura elle, n'en revenait toujours pas de ce qui était en train de se passer. Ils la traînèrent de force dans l'une des chambres du manoir et la jetèrent à l'intérieur comme on jette des ordures. Ils s'en allèrent, la laissant seule. Ils voulaient savoir comment allait Midori.
En réalité cette pièce n'était rien de moins qu'une des magnifiques chambres du manoir des Hyûga. Le sol était recouvert d'un tapis persan d'un bleu sombre, les murs étaient peints de couleur bleu ciel, au fond à gauche se trouvait une coiffeuse en bois d'ébène magnifiquement sculptée à la main, un lit de style victorien en forme de cygne placé au centre de la pièce, était recouvert de draps de soie couleur pomme. Dans un autre coin de la pièce l'on apercevait une magnifique penderie pouvant contenir une cinquantaine de vêtements. Au fond de la pièce dissimulée par des rideaux bleu sombre, une porte à double volet donnant sur une terrasse. Elle s'assit sur la petite chaise de la coiffeuse et attendit, elle plaça sa main droite sur son ventre et attendit, qu'on vienne lui dire ce qu'il en était. Mais au bout d'un moment ayant trop mal, elle souleva sa robe pour constater avec horreur qu'elle avait un énorme bleu au niveau des côtes. Elle fit ce qu'elle faisait à chaque fois qu'elle avait trop mal : tout d'abord elle dirigea sa main vers ses côtes, une fois dessus, elle leva les yeux vers le miroir et appuya fortement. Ce qui entraîna des gémissements de douleur suivit d'un sourire qui vint se ficher sur ses lèvres. Ça y es, elle l'avait retrouvé, cette sensation bien connu et donc elle pensait que finalement elle arriverait à s'en débarrassé. Maintenant elle prête, prêtes à tout affronté et ces gens dehors ne se doutait pas de ce dont elle était capable, il ne s'imaginait même pas qui elle était. Mais bientôt, très bientôt il le saurait.
Des jeunes gens attendaient dans ce qui avait été transformé en salle d'attente. L'atmosphère tendue était quasi palpable. Certains étaient plongés dans l'angoisse, d'autre emplit de haine et de désir de vengeance. Mais quoiqu'il en soit, vu l'état d'esprit dans lequel se trouvait ce petit groupe, il aurait fallu « être aveugle pour ne pas le voir ». Une demi-heure plus tard la porte s'ouvrit sur un Hisashi épuisé.
- Comment va-t-elle ? Questionna Hinata d'une voix d'où perçait l'inquiétude.
- Mieux, son état est stable et elle est tirée d'affaire, je l'ai mise sous sédatif, elle est endormie et ne doit surtout pas être dérangée.
Des soupirs de soulagement se firent entendre. Ils pouvaient enfin respirer.
- Quelle garce, cette Sakura ! S'exclama avec dédain Ino une blonde aux yeux bleus.
- Je ne te le fais pas dire, répliqua Tenten une brune aux yeux noisette, affectant le même ton que son amie.
- Je ne vois pas pourquoi vous êtes surpris, ce n'est simplement qu'une mythomane doublée d'une folle. Et à mon humble avis elle mériterait bien de ressentir de ressentir ne serais-ce que le minimum de ce que Midori a dû ressentir. Déclara calmement et sur un ton des plus glaciale Sasuke, un magnifique jeune homme à la chevelure ébène et aux yeux sombres.
Toutes les têtes se tournèrent vers lui. Le ton calme de ses paroles ne présageait rien de bon. C'était rare de le voir aussi froid ; pas qu'il ne l'était pas habituellement mais la lueur qu'on discernait indéchiffrable dans ses yeux, une seule personneaurait été capable d'en deviner la signification et elle n'était pas présente.
- Il y a quelque chose qui cloche dans toute ça, lâcha Hinata au bout d'un moment de silence.
- Quoi ?! Tonna Neji en lui adressant un regard meurtrier. T'en mêles pas avec tes théories fumeuses, tu as fait assez de dégât comme ça.
- J'ai encore le droit de donner mon avis, réplica-t-elle d'un air déterminé. Vous vous apprêtez à commettre une grosse bêtise. Franchement vous ne le voyez pas. Si vraiment elle avait essayé de tuer notre mère, pourquoi on la trouver en train d'essayer de stoppé l'hémorragie ?
- Qu'est-ce que tu racontes encore ?L'admonesta Ino.
- Ne me dit pas que tu n'as pas remarqué la position dans laquelle elle était et sa robe ? Je veux dire que, pourquoi selon vous, après avoir tenté de tuer quelqu'un en la poignardant, et ensuite en essayant de la noyer, prendriez-vous la peine de vous jeter à l'eau tout habillé, de la sortir de là, d'essayer de la réanimer et de stopper l'hémorragie ?Tout cela en sachant parfaitement que si l'on vous trouve près du corps, vous serez le suspect numéro un ? Vous ne trouvez pas ça bizarre ?
- J'avoue que j'y ai aussi pensé, père, et j'ai trouvé cela bizarre, à moins qu'elle n'ait dit la vérité ?Se hasarda Tenten, évitant Neji du regard.
De nouveau le silence s'abattit dans la pièce et chacun se plongea, l'espace d'un instant, dans ses pensées.
- On s'en fiche, finit par déclarer Neji, elle est folle et il faudra surement l'interner !Mais avant cela, je veux savoir ce qui s'est passé et je le saurai.Même s'il faut la torturer pour ça. De toute façon, elle n'aura que ce qu'elle mérite.
- Non, mais tu t'entends ? S'insurgea Hinata, tu as conscience de l'illogique de ton raisonnement. Et si elle est innocente ? On fera comment après ?
- Vous êtes d'accord avec moi, père? Interrogea Neji en l'ignorant complétement.
- Bien sûr, répondit le concerner après un instant d'hésitation.
- Oh, je n'y crois pas ! Ce sera sans moi ! Débrouillez-vous, je m'en lave les mains sur ce coup-ci.
Et sur ceux Hinata tourna les talons et quitta les lieux d'un pas rageur. Ils étaient tous fou et elle ne tenait absolument pas à être à leurs côté. Qu'ils fassent leurs bêtises ! Elle serait probablement là après pour ramasser les pots casser, mais ce ne serait sans un petit « je vous l'avait bien dit » de sa part.
Dans le couloir, toutes les têtes se tournèrent vers Sasuke
- Sasuke ? Appela Hiashi encore surpris par le coup d'éclat de sa fille.
- Hum ? Fit celui-ci avec nonchalance.
- Tu peux t'en occuper ?
-C'est comme-ci c'était fait, compris le brun.
Tournant les talons, il se dirigea vers la chambre où Sakura avait été laissée, suivi de près par les autres personnes à l'exception d'Hisashi qui choisit de rester pour veiller sur sa é devant la porte, il l'ouvrit d'un mouvement si brusque que les personnes présentes crurent qu'elle allait s'arracher. Cela eut pour effet de faire sursauter la jeune femme dans la pièce et de lui faire, visiblement, reprendre ses esprits. Balayant la pièce du regard, Sasuke la vit assis sur la chaise de profil à la coiffeuse lui faisant face. Elle les observait tousd'un air laconique et le regard… vide. Il sourit intérieurement face à ce spectacle.
Parfait, se dit-il, elle n'avait pas peur, cela ne serait que plus jouissif de faire naître cette peur en elle. Elle n'avait pas la moindre idée de ce qu'il l'attendait, mais cela ne saurait tarder. De ça elle pouvait en être sûre, parole d'Uchiwa.
- Suis-moi, lui dit-il toujours aussi froid.
Elle se leva et le suivit lui et les autres. De toute façon elle n'avait pas d'autre choix. Pourtant en ce moment précis, elle se souvenait de tout ! Et il semblait que ses souvenirs lui ôtaient, de façon irrationnelle, toute peur. Car que pouvait-il y avoir de pire que l'enfer dans lequel elle avait vécu avant cet endroit ?
Après mure réflexion, pensa Sakura en longeant ces couloirs ternes, ils avaient raison sur une chose : elle était probablement à ce jour rare était encore les choses qui pouvaient atteindre son cœur. Ce cœur qui, à force d'être brisée s'était fait ériger une barrière aussi solide que du diamant.
« Des larmes versées,
Par un cœur brisé.
De sombres pensées,
Pour une âme déchirer.
Partager entre deux émotions,
J'ai fini par perdre mes valeur et conceptions. »
.
Arijessika.
